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vendredi 18 septembre 2015

Jamais sans toi Tome 2 : Pars loin de moi de Jessica Sorensen






 Ils se sont cherchés. 
Ils ont fini par se l’avouer. 
Ils s’aiment. 
Mais chacun doit suivre sa route...













Ils se sont cherchés. Ils ont fini par se l’avouer. Ils s’aiment. Mais chacun
doit suivre sa route. Ella est de retour à l’université tandis que Micha est parti sur les routes avec son groupe, dans lequel il est guitariste et chanteur. Ils essaient de se voir le plus possible, mais leurs retrouvailles restent rares. Loin de Micha, Ella est de nouveau sujette à de grosses déprimes et aux pulsions suicidaires qui ne l’ont jamais quittée. A chaque fois qu’elle le voit, Ella ne peut pas s’empêcher de se dire qu’elle va gâcher la vie de Micha avec ses problèmes, qu’il serait mieux avec une autre fille. Soudain, elle décide de le quitter pour le libérer. Le couple se sépare, mais Micha n’a pas dit son dernier mot… 



 
- Lecture finie -

La chronique sera courte.



Chez moi c'est signe de déception et...j'ai été déçue par cette suite. L'auteure me plaît, j'ai beaucoup apprécié Callie et Kayden mais là je botte en touche. Jessica Sorensen est une auteure de romance New Adult qui a le vent en poupe mais ses ressors se ressemblent beaucoup. Des jeunes (très) mal dans leur peau. Alors quand ça fonctionne comme dans Callie et Kayden, j'arrive à passer outre certaines effets assez lourds qui m'énervent mais pour d'autres livres je n'y arrive pas.

Je m'explique.

L'auteure use (trop) du syndrome Cosette. J'ai appelé ainsi ces auteurs qui nous donnent des personnages qui sont là pour créer une forme de pitié générée par une accumulation de détresses. Ella a eu une enfance (trop) horrible. Il s'agit d'une addition de misères qui placent le récit dans un certain genre que je n'apprécie pas plus que ça. Additionnée au fait que la jeune femme a un mal de vivre très profond et franchement ça m'a détourné de ma lecture. Elle a des tendances suicidaires. Je trouve qu'aborder cela en romance est risqué. Le but de la romance est de compatir au sort des héros mais pas d'absorber leur mal être car on est plus dans la romance. Ici, on est clairement à la frontière du genre et pour le coup je ne peux pas conseiller cette lecture pour « la détente ».

J'ai beaucoup pensé à Teresa Mummert qui propose un récit avec des personnages et un univers glauque également. Les deux auteures fonctionnent bien et tant mieux mais pour ma part je ne suis pas preneuse de ce type d'univers. Alors certes le récit est plus « optimiste »  sur la fin mais j'ai vraiment une aversion pour cette héroïne. Sa souffrance est pour moi trop envahissante et marque trop l'histoire. 
En écrivant ma chronique je me rends compte que ça ne peut pas être uniquement que cela car j'adore Samantha Young et sa série Dublin Street et le premier tome propose une héroïne aussi très tourmentée et pourtant j'ai été embarquée du début à la fin. Ce sont des ingrédients (la mort, la tristesse, le mal être...) qu'on emploie en romance mais il faut savoir les doser de manière à ne pas détourner le récit de la romance.




Ici, cette romance avec une héroïne angoissée et suicidaire ne m'aura pas embarqué.



Dommage









Ella n’a jamais été aussi directe avec moi. Ça m’excite tellement que mon sexe me fait mal. Une fois en elle, je crains de ne pas tenir longtemps. Nos corps sont chauds et glissants, ce qui n’arrange pas les choses.

Ella laisse tomber sa tête en arrière et le jet de la douche dévale sur ses seins. Je pose ma bouche sur un téton et j’aspire en le caressant avec ma langue. Elle enfonce ses doigts dans mes cheveux et gémit de plaisir. Je lui en donne plus. Encore plus. Elle jouit en hurlant mon nom… et je la rejoins quelques secondes plus tard.

Une fois calmés et lavés, on ferme le robinet et on sort de la douche. Elle enroule une serviette autour d’elle et moi autour de ma taille.

Je me sens revivre.

— Pourquoi tu souris ?

Je hausse les épaules.

— Pour rien.

Elle m’embrasse sur la joue.

— Dis-moi à quoi tu penses.

— Tu en es sûre ? Ça risque de te faire peur.

Elle fait oui de la tête et des gouttes tombent de ses cheveux sur ses épaules.

— J’étais en train de me dire qu’on ferait ça tous les jours si on vivait ensemble. Je pourrais te prendre sur la table, sous la douche, contre la rampe d’escalier…

— On n’aura pas d’escalier. Je veux un petit appartement. C’est plus facile à nettoyer.

— Tu n’imagines pas à quel point ça m’excite, Ella May.

— Moi aussi, seulement… j’ai peur, Micha. Emménager ensemble, ce n’est pas rien !

Je suis content qu’elle me le dise.

— Ça me fait peur à moi aussi mais, dès que je nous imagine nus dans notre futur appart, toutes mes inquiétudes s’envolent.

— Si tu n’es pas pris à San Diego, qu’est-ce que tu comptes faire ?

— On va se trouver un appartement où que l’on aille, je lui dis en déposant un baiser sur son front. Je sais que tu trouves ça rapide mais n’oublie pas que, techniquement, on vit ensemble depuis qu’on est gamins.

Elle a les larmes aux yeux.

— Qu’est-ce qu’il y a, Ella ?

— Rien. J’espère juste que ça va marcher.

Je la prends dans mes bras et je lui caresse le dos.

— Il n’y a aucune raison que ça se passe mal. Tu sais pourquoi ? Parce que la plupart des gens se lancent dans ce genre d’aventure les yeux fermés. Ils ne connaissent pas les défauts de la personne avec qui ils vont vivre. Nous, on se connaît de A à Z. On sait dans quoi on s’embarque, et c’est ce qui nous rend plus forts.

— Je t’aime vraiment, Micha.

— Je t’aime aussi, je lui dis en l’embrassant dans le cou. Plus que tout.