Ils
se sont cherchés.
Ils ont fini par se l’avouer.
Ils s’aiment.
Ils
se sont cherchés. Ils ont fini par se l’avouer. Ils s’aiment.
Mais chacun
doit suivre sa route. Ella est de retour à l’université
tandis que Micha est parti sur les routes avec son groupe, dans
lequel il est guitariste et chanteur. Ils essaient de se voir le plus
possible, mais leurs retrouvailles restent rares. Loin de Micha, Ella
est de nouveau sujette à de grosses déprimes et aux pulsions
suicidaires qui ne l’ont jamais quittée. A chaque fois qu’elle
le voit, Ella ne peut pas s’empêcher de se dire qu’elle va
gâcher la vie de Micha avec ses problèmes, qu’il serait mieux
avec une autre fille. Soudain, elle décide de le quitter pour le
libérer. Le couple se sépare, mais Micha n’a pas dit son dernier
mot…
-
Lecture finie -
La
chronique sera courte.
Chez
moi c'est signe de déception et...j'ai été déçue par cette
suite. L'auteure me plaît, j'ai beaucoup apprécié Callie et
Kayden mais là je botte en touche. Jessica Sorensen est une auteure
de romance New Adult qui a le vent en poupe mais ses ressors se
ressemblent beaucoup. Des jeunes (très) mal dans leur peau. Alors
quand ça fonctionne comme dans Callie et Kayden, j'arrive à passer
outre certaines effets assez lourds qui m'énervent mais pour
d'autres livres je n'y arrive pas.
Je
m'explique.
L'auteure
use (trop) du syndrome Cosette. J'ai
appelé ainsi ces auteurs qui nous donnent des personnages qui sont
là pour créer une forme de pitié générée par une accumulation
de détresses. Ella a eu une enfance (trop) horrible. Il s'agit d'une
addition de misères qui placent le récit dans un certain genre que
je n'apprécie pas plus que ça. Additionnée au fait que la jeune
femme a un mal de vivre très profond et franchement ça
m'a détourné de ma lecture. Elle a des tendances
suicidaires. Je trouve qu'aborder cela en romance est risqué. Le but
de la romance est de compatir au sort des héros mais pas d'absorber
leur mal être car on est plus dans la romance. Ici,
on est clairement à la frontière du genre et pour le coup je ne
peux pas conseiller cette lecture pour « la détente ».
J'ai
beaucoup pensé à Teresa Mummert qui propose un récit avec des
personnages et un univers glauque également. Les deux auteures
fonctionnent bien et tant mieux mais pour ma part je ne suis pas
preneuse de ce type d'univers. Alors certes le récit est plus
« optimiste » sur la fin mais j'ai vraiment une
aversion pour cette héroïne. Sa souffrance est pour moi trop
envahissante et marque trop l'histoire.
En écrivant ma chronique je
me rends compte que ça ne peut pas être uniquement que cela car
j'adore Samantha Young et sa série Dublin Street et le premier tome
propose une héroïne aussi très tourmentée et pourtant j'ai été
embarquée du début à la fin. Ce sont des ingrédients (la mort, la
tristesse, le mal être...) qu'on emploie en romance mais il faut
savoir les doser de manière à ne pas détourner le récit de la
romance.
Ici,
cette romance avec une héroïne angoissée et suicidaire ne m'aura
pas embarqué.
Dommage
Ella
n’a jamais été aussi directe avec moi. Ça m’excite tellement
que mon sexe me fait mal. Une fois en elle, je crains de ne pas tenir
longtemps. Nos corps sont chauds et glissants, ce qui n’arrange pas
les choses.
Ella
laisse tomber sa tête en arrière et le jet de la douche dévale sur
ses seins. Je pose ma bouche sur un téton et j’aspire en le
caressant avec ma langue. Elle enfonce ses doigts dans mes cheveux et
gémit de plaisir. Je lui en donne plus. Encore plus. Elle jouit en
hurlant mon nom… et je la rejoins quelques secondes plus tard.
Une
fois calmés et lavés, on ferme le robinet et on sort de la douche.
Elle enroule une serviette autour d’elle et moi autour de ma
taille.
— Pourquoi
tu souris ?
Je
hausse les épaules.
— Pour
rien.
Elle
m’embrasse sur la joue.
— Dis-moi
à quoi tu penses.
— Tu
en es sûre ? Ça risque de te faire peur.
Elle
fait oui de la tête et des gouttes tombent de ses cheveux sur ses
épaules.
— J’étais
en train de me dire qu’on ferait ça tous les jours si on vivait
ensemble. Je pourrais te prendre sur la table, sous la douche, contre
la rampe d’escalier…
— On
n’aura pas d’escalier. Je veux un petit appartement. C’est plus
facile à nettoyer.
— Tu
n’imagines pas à quel point ça m’excite, Ella May.
— Moi
aussi, seulement… j’ai peur, Micha. Emménager ensemble, ce n’est
pas rien !
Je
suis content qu’elle me le dise.
— Ça
me fait peur à moi aussi mais, dès que je nous imagine nus dans
notre futur appart, toutes mes inquiétudes s’envolent.
— Si
tu n’es pas pris à San Diego, qu’est-ce que tu comptes faire ?
— On va
se trouver un appartement où que l’on aille,
je lui dis en déposant un baiser sur son front. Je sais que tu
trouves ça rapide mais n’oublie pas que, techniquement, on vit
ensemble depuis qu’on est gamins.
Elle a
les larmes aux yeux.
— Qu’est-ce
qu’il y a, Ella ?
— Rien.
J’espère juste que ça va marcher.
— Il
n’y a aucune raison que ça se passe mal. Tu sais pourquoi ?
Parce que la plupart des gens se lancent dans ce genre d’aventure
les yeux fermés. Ils ne connaissent pas les défauts de la personne
avec qui ils vont vivre. Nous, on se connaît de A à Z. On sait dans
quoi on s’embarque, et c’est ce qui nous rend plus forts.
— Je
t’aime vraiment, Micha.
— Je
t’aime aussi, je lui dis en l’embrassant dans le cou. Plus que
tout.