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mercredi 23 septembre 2015

Prince Captif, Tome 2 : Le Guerrier - C.S. Pacat




Damen et le prince Laurent, doivent échanger les intrigues de palais contre la violence des champs de bataille.

Alors que leurs royaumes sont sur le point d'entrer en guerre, Damen et son nouveau maître, le prince Laurent, doivent échanger les intrigues de palais contre la violence ouverte des champs de bataille. Mais alors que la fragile confiance entre les deux hommes se renforce, les secrets de leurs passés risquent de leur porter un coup fatal... 




- Lecture finie -

J'ai adoré !
Une suite vraiment à la hauteur du premier tome.coucou
Je connais encore peu la littérature gay mais je trouve que ce livre est vraiment à part. Je le conseillerai même à ceux qui ne cherche pas forcément un récit M/M. On est plongé ici dans un monde de complots politiques ou tout n'est que faux semblant.
Plus on avance dans l'intrigue,
plus nos croyances initiales s'effondrent...
C'est vraiment savoureux. C.S. Pacatt est une auteure vraiment à part qui propose une saga singulière qui utilise plusieurs genres. Elle s'inspire clairement de l'univers fantasy en créant un monde de toutes pièces à la manière de Game of Thrones. Elle fait la part belle aux tactiques militaires et arcanes politiques tout en distillant de manière constante une dose d'érotisme très viril.
Je suis convaincu par le talent de cette auteure qui nous propose ce second tome comme un feu d’artifices. Pourquoi cette comparaison et bien parce que la fin du récit peu vraiment s'y apparenter. Vous allez en prendre plein les yeux.
Tout le deuxième tome tourne autour de la lutte qui oppose Laurent, l'héritier du trône à son oncle le régent pas si pressé que ça de laisser son neveu gouverner. D'ailleurs il l’envoie à la frontière pour la pacifier mais dans le secret espoir de se séparer de cet unique rempart au trône. La guerre entre ces deux-là est déclarée même si on se doute que la rancœur entre les deux hommes à d'autres raisons beaucoup plus obscurs.
Laurent devient ici un chef guerrier. Il peut s'appuyer sur son esclave Damen. La relation entre ces deux-là est exceptionnelle. C.S Pacatt nous propose une relation d'une très grande richesse . Tout est tu entre ces deux-là et pourtant...J'ai adoré la complexité de leur rapport qui est un des grands points forts du livre.. Je trouve qu'en matière d'érotime M/M soft c'est un must...

- Bref -

Une suite excellentissime tout aussi bonne que la première même si très différente avec de la sueur, du sang et de beaux guerrier...
MIAM MIAM !!!
 TROY! I love love this movie. I could watch this over and over. "Sack of wine":


 
Le prince se montre bien léger, déclara le conseiller Guion en regardant Damen, et semble répugner à porter le moindre jugement défavorable sur Akielos.
Je ne reproche pas aux insectes de bourdonner lorsque quelqu’un renverse leur ruche, répliqua Laurent. Je préfère me demander qui a souhaité me faire piquer.





Tu ne sais rien, dit alors Laurent d’une voix froide et effroyable. Tu ne sais rien de moi. Ni de mon oncle. Tu es aveugle. Tu ne vois même pas… ce que tu as devant les yeux. (Laurent eut soudain un rire bas et moqueur.) Tu as envie de moi ? Tu es mon esclave ?
Damen rougit.
Ça ne va pas marcher, prévint-il.
Tu n’es rien, déclara Laurent, rien d’autre qu’un échec
ambulant qui s’est laissé enchaîner par le bâtard d’un roi, parce qu’il n’arrivait pas à satisfaire sa maîtresse au lit.
(...)
Ça ne va pas… marcher, répéta-t-il.
Tu veux savoir la vérité au sujet de mon oncle ? La voici, dit Laurent, les yeux soudain brillants. Je vais te dire ce que tu n’as pas pu empêcher. Ce que tu as été trop aveugle pour découvrir. Tu étais enchaîné pendant que Kastor décimait ta famille royale… Kastor, et mon oncle. Il l’entendit, et sut qu’il ne devait pas mordre à l’hameçon. Il le savait, et une partie de lui souffrait de voir Laurent s’attaquer ainsi à lui, et pourtant, il s’entendit dire :
Qu’est-ce que votre oncle a à voir avec…
Où penses-tu que Kastor a obtenu la puissance militaire nécessaire pour repousser la faction de son frère ? Pourquoi penses-tu que l’ambassadeur vérétien est arrivé, un traité à la main, juste après que Kastor s’est emparé du trône ? Damen tenta d’inspirer profondément. Il s’entendit dire :
Non.
Croyais-tu que Théomède était vraiment mort de maladie ? Alors que toutes les visites des médecins ne faisaient qu’aggraver son état ?
Non ! dit Damen.
Quelque chose tambourina dans sa tête, puis s’étendit à tout son corps, l’ébranlant avec une force que sa chair était incapable de contenir. Et Laurent continuait de parler.
Tu n’avais pas deviné que c’était Kastor ? Pauvre petite brute imbécile. Kastor a tué le roi, puis a pris la vil e à l’aide des troupes de mon père. Et tout ce que mon oncle a eu à faire, c’est de le regarder tranquillement depuis son fauteuil.
(...)
Damen pensa à son père, dans son lit entouré de médecins, les yeux et les joues creusées, dans cette chambre empestée par le suif et la mort. Il se souvint de son sentiment d’impuissance alors que la vie quittait son père sous ses yeux, et de Kastor, plein de sollicitude, agenouillé au chevet de son père.
Est-ce que vous le saviez ?
Si je le savais ? dit Laurent. Tout le monde le sait.
J’étais heureux ! Je regrette juste de ne pas avoir pu y assister. Je regrette de ne pas avoir vu Damianos, le jour où les mercenaires de Kastor sont venus le chercher. Je lui aurais ri au nez. Son père n’a eu que ce qu’il méritait : il est mort comme le chien qu’il était, et aucun d’eux n’a rien pu faire pour l’empêcher. D’un autre côté, ajouta Laurent, peut-être que si Théomède s’était contenté de baiser sa femme au lieu de fourrer sa maîtresse…
Ce fut la dernière chose qu’il dit, car Damen le frappa. Il lui envoya son poing dans la mâchoire, y mettant tout son poids. Ses phalanges s’écrasèrent sur la chair et l’os, et la tête de Laurent bascula sur le côté tandis qu’il heurtait la table derrière lui, violemment, faisant valser ce qui s’y trouvait. Les plateaux de métal s’écrasèrent avec fracas sur le sol carrelé, en un fouil is de vin renversé et de nourriture éparpil ée. Laurent avait la main crispée sur la table, qu’il avait empoignée d’instinct pour arrêter sa chute. Damen haletait, les poings serrés. Comment oses-tu parler ainsi de mon père ? Les mots avaient presque franchi ses lèvres. La douleur lui martelait les tempes.