Damen et le prince Laurent, doivent échanger les intrigues de palais contre la violence des champs de bataille.
Alors
que leurs royaumes sont sur le point d'entrer en guerre, Damen et son
nouveau maître, le prince Laurent, doivent échanger les intrigues
de palais contre la violence ouverte des champs de bataille. Mais
alors que la fragile confiance entre les deux hommes se renforce, les
secrets de leurs passés risquent de leur porter un coup fatal...
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Lecture finie -
J'ai
adoré !
Une
suite vraiment à la hauteur du premier tome.coucou
Je
connais encore peu la littérature gay mais je trouve que ce livre
est vraiment à part.
Je le conseillerai même à ceux qui ne cherche pas forcément un
récit M/M. On est plongé ici dans un monde de complots politiques
ou tout n'est que faux semblant.
Plus
on avance dans l'intrigue,
plus
nos croyances initiales s'effondrent...
C'est
vraiment savoureux.
C.S. Pacatt est une auteure vraiment à part qui propose une saga
singulière qui utilise plusieurs genres. Elle s'inspire clairement
de l'univers fantasy en créant un monde de toutes pièces à la
manière de Game of Thrones. Elle fait la part belle aux tactiques
militaires et arcanes politiques tout en distillant de manière
constante une dose d'érotisme très viril.
Je
suis convaincu par le talent de cette auteure qui nous propose ce
second tome comme un feu d’artifices. Pourquoi
cette comparaison et bien parce que la fin du
récit peu vraiment s'y apparenter. Vous
allez en prendre plein les yeux.
Tout
le deuxième tome tourne autour de la lutte qui oppose Laurent,
l'héritier du trône à son oncle le régent pas si pressé que ça
de laisser son neveu gouverner. D'ailleurs il l’envoie à la
frontière pour la pacifier mais dans le secret espoir de se séparer
de cet unique rempart au trône. La guerre entre ces deux-là est
déclarée même si on se doute que la rancœur entre les deux hommes
à d'autres raisons beaucoup plus obscurs.
Laurent
devient ici un chef guerrier. Il peut s'appuyer sur son esclave
Damen. La relation entre ces deux-là est exceptionnelle. C.S Pacatt
nous propose une relation d'une très grande richesse . Tout est tu
entre ces deux-là et pourtant...J'ai
adoré la complexité de leur rapport qui est un des grands points
forts du livre.. Je trouve qu'en matière d'érotime M/M soft c'est
un must...
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Bref -
Une
suite excellentissime tout aussi
bonne que la première même si très différente avec de la
sueur, du sang et de beaux guerrier...
MIAM
MIAM !!!
— Le
prince se montre bien léger, déclara le conseiller Guion en
regardant Damen, et semble répugner à porter le moindre jugement
défavorable sur Akielos.
— Je
ne reproche pas aux insectes de bourdonner lorsque quelqu’un
renverse leur ruche, répliqua Laurent. Je préfère me demander qui
a souhaité me faire piquer.
— Tu
ne sais rien, dit alors Laurent d’une voix froide et effroyable. Tu
ne sais rien de moi. Ni de mon oncle. Tu es aveugle. Tu ne vois même
pas… ce que tu as devant les yeux. (Laurent eut soudain un rire bas
et moqueur.) Tu as envie de moi ? Tu es mon esclave ?
Damen
rougit.
— Ça
ne va pas marcher, prévint-il.
— Tu
n’es rien, déclara Laurent, rien d’autre qu’un échec
ambulant
qui s’est laissé enchaîner par le bâtard d’un roi, parce qu’il
n’arrivait pas à satisfaire sa maîtresse au lit.
(...)
— Ça
ne va pas… marcher, répéta-t-il.
— Tu
veux savoir la vérité au sujet de mon oncle ? La voici, dit
Laurent, les yeux soudain brillants. Je vais te dire ce que tu n’as
pas pu empêcher. Ce que tu as été trop aveugle pour découvrir. Tu
étais enchaîné pendant que Kastor décimait ta famille royale…
Kastor, et mon oncle. Il l’entendit, et sut qu’il ne devait pas
mordre à l’hameçon. Il le savait, et une partie de lui souffrait
de voir Laurent s’attaquer ainsi à lui, et pourtant, il s’entendit
dire :
—
Qu’est-ce
que votre oncle a à voir avec…
— Où
penses-tu que Kastor a obtenu la puissance militaire nécessaire pour
repousser la faction de son frère ? Pourquoi penses-tu que
l’ambassadeur vérétien est arrivé, un traité à la main, juste
après que Kastor s’est emparé du trône ? Damen tenta d’inspirer
profondément. Il s’entendit dire :
— Non.
—
Croyais-tu
que Théomède était vraiment mort de maladie ? Alors que toutes les
visites des médecins ne faisaient qu’aggraver son état ?
— Non
! dit Damen.
Quelque
chose tambourina dans sa tête, puis s’étendit à tout son corps,
l’ébranlant avec une force que sa chair était incapable de
contenir. Et Laurent continuait de parler.
— Tu
n’avais pas deviné que c’était Kastor ? Pauvre petite brute
imbécile. Kastor a tué le roi, puis a pris la vil e à l’aide des
troupes de mon père. Et tout ce que mon oncle a eu à faire, c’est
de le regarder tranquillement depuis son fauteuil.
(...)
Damen
pensa à son père, dans son lit entouré de médecins, les yeux et
les joues creusées, dans cette chambre empestée par le suif et la
mort. Il se souvint de son sentiment d’impuissance alors que la vie
quittait son père sous ses yeux, et de Kastor, plein de sollicitude,
agenouillé au chevet de son père.
— Est-ce
que vous le saviez ?
— Si
je le savais ? dit Laurent. Tout le monde le sait.
J’étais
heureux ! Je regrette juste de ne pas avoir pu y assister. Je
regrette de ne pas avoir vu Damianos, le jour où les mercenaires de
Kastor sont venus le chercher. Je lui aurais ri au nez. Son père n’a
eu que ce qu’il méritait : il est mort comme le chien qu’il
était, et aucun d’eux n’a rien pu faire pour l’empêcher. D’un
autre côté, ajouta Laurent, peut-être que si Théomède s’était
contenté de baiser sa femme au lieu de fourrer sa maîtresse…
Ce fut
la dernière chose qu’il dit, car Damen le frappa. Il lui envoya
son poing dans la mâchoire, y mettant tout son poids. Ses phalanges
s’écrasèrent sur la chair et l’os, et la tête de Laurent
bascula sur le côté tandis qu’il heurtait la table derrière lui,
violemment, faisant valser ce qui s’y trouvait. Les plateaux de
métal s’écrasèrent avec fracas sur le sol carrelé, en un fouil
is de vin renversé et de nourriture éparpil ée. Laurent avait la
main crispée sur la table, qu’il avait empoignée d’instinct
pour arrêter sa chute. Damen haletait, les poings serrés. Comment
oses-tu parler ainsi de mon père ? Les mots avaient presque
franchi ses lèvres. La douleur lui martelait les tempes.