Adria,
louve changeling et soldat resistant, a rompu avec le passé –
aussi
imprévisible en amour qu’il ne l’était en guerre.
Maintenant vient un nouveau territoire et une nouvelle complication
dévastatrice : Riaz, un lieutenant SnowDancer déjà engagé envers
une femme désespérée qui appartient déjà à un autre.
Pour Riaz, l’attraction primale qu’il ressent pour Adria est une trahison renversante.
Pour Adria, son attrait de dangereux loup solitaire dépasse le sexe. Cela la consume. Cela la terrifie. Ca menace de détruire tout ce qu’elle a construit dans sa nouvelle vie. Mais essayer de combattre leur attirance animal s’avèrera être un combat perdu d’avance.
Leur rencontre est un brasier…et le parcours de deux âmes blessées qui ne se promettent aucun engagement, aucune contrainte, aucune obligation. Seulement du plaisir. Trop tard, ils réalisent qu’ils ont plus à perdre qu’ils ne l’avaient imaginé. Entrainés dans une guerre Psy cataclysmique qui pourrait altérer le destin du monde, ils doivent prendre une décision qui pourrait les briser tous les deux.
Pour Riaz, l’attraction primale qu’il ressent pour Adria est une trahison renversante.
Pour Adria, son attrait de dangereux loup solitaire dépasse le sexe. Cela la consume. Cela la terrifie. Ca menace de détruire tout ce qu’elle a construit dans sa nouvelle vie. Mais essayer de combattre leur attirance animal s’avèrera être un combat perdu d’avance.
Leur rencontre est un brasier…et le parcours de deux âmes blessées qui ne se promettent aucun engagement, aucune contrainte, aucune obligation. Seulement du plaisir. Trop tard, ils réalisent qu’ils ont plus à perdre qu’ils ne l’avaient imaginé. Entrainés dans une guerre Psy cataclysmique qui pourrait altérer le destin du monde, ils doivent prendre une décision qui pourrait les briser tous les deux.
Un
11ème opus avec des vrais changements...
Les
points forts
L'intrigue.
La guerre qui ne dit pas son nom et qui oppose les Psi et les
changeling évoluent. Il y a un tournant dans les forces en présence.
C'est un grand renouvellement puisque jusque là on avait
l'omniprésence des Psi qui contrôlaient tout. Le 11ème tome amène
un reversement de situations.
La
structure du roman
se différencie des autres tomes. J'ai retrouvé beaucoup de
similitudes entre la construction de ce roman et les derniers tomes
de La
confrérie de la dague noire.
Ainsi même la quatrième de couverture met en avant la romance entre
Adria et Riaz, ils se partagent les honneurs avec d'autres couples et
d'autres histoires qui s'entre mêlent. J'aime beaucoup même s'il
faut avouer que l'exercice n'est pas totalement maîtrisé et qu'au
final ça donne des longueurs dans l'intrigue mais aussi des
raccourcis dans la romance.
Après,
il y a quand même des points positifs à ne pas centrer le
personnage sur un seul couple. Dans la série, plusieurs personnages
qu'on a côtoyé avant reviennent et avec plaisir comme Riley, Drew,
Indigo, Judd (c'est mon chouchou!)...et surtout Sienna et Hawke.
Donc
un récit qui n'a pas la même morphologie et qui met en place (ou en
tous cas de façon plus nette) une mosaïque de personnages et
d'histoires.
La
romance entre Adria et Riaz commence
sur les chapeaux de roue :
« — Tu
veux juste qu’on couche ensemble, c’est ça ?
Elle étira ses doigts
fins, puis les crispa de nouveau.
— Je
parle de partager les privilèges intimes du contact rapproché,
dit-elle, le rouge aux joues, ce qui n’a rien d’un interdit ni
d’un tabou pour les membres de la meute. Je ne vois pas pourquoi tu
réagis comme si je suggérais quelque chose d’horrible.
— Parce
que je ne t’aime pas, dit-il, et il la vit tressaillir.
Même s’il pouvait se
montrer impitoyable, il ne se comportait généralement pas comme un
enfoiré… Sauf qu’Adria avait rouvert la plus grande plaie de son
cœur, puis elle avait frotté du sel sur la blessure en abordant de
façon aussi détachée un sujet qui le déchirait. Il arrivait à
peine à voir clair, encore moins à réfléchir, mais il était
certain d’une chose…
— Jamais
je ne voudrais d’une femme comme toi dans mon lit.
Adria sentait une
chaleur cuisante lui monter au visage, mais elle ne s’enfuit pas la
queue entre les jambes.
— Ça
a le mérite d’être clair. »
Il
y a un vrai refus pour l'un comme pour l'autre de céder à leur
attirance parce qu'il y a aussi une vraie répulsion. J'ai trouvé
ça vraiment original et ça a donné une évolution des personnages
vraiment intéressantes et novatrices.
Les
points faibles
Si
on reprend le couple principal, je dirai que l'originalité de leur
romance ne tient pas la longueur et on retombe assez vite dans un
aspect très classique et convenu.
Nalini
Singh fait revenir très régulièrement Sienna et Hawke sur le
devant de la scène. On peut même penser qu'ils partagent la vedette
avec Riaz et Adria. J'ai bien aimé retrouver ce couple (et il y a
notamment un scène qui m'a vraiment emballée) mais ce n'est pas le
cas de toutes les scènes. Certaines m'ont semblé inutiles
En
fait, la construction originale du récit avec cette multitude
d'histoires n'est pas totalement maîtrisée dans le sens où
certains passages m'ont semblé artificiels et pas uniquement ceux
avec Sienna et Hawke. Ils n'apportaient pas grand chose.
Bref
Il
y a du renouveau dans la guerre entre Psi et changeling.
Elle
prend ici un tournant dans ce tome.
Il
y a également du renouveau au niveau de la construction du récit
qui m'a donné une
lecture inégale.
Riaz
marmonna une brève repartie en espagnol qui fit rire Matthias, mais
Adria n’entendit que les battements frénétiques de son cœur qui
cognait en rythme avec le sien quand il la prit dans ses bras. Trop
vite, pour lui comme pour elle, et leur peau était trop chaude.
— Pourquoi
fais-tu ça ? chuchota-t-elle, la gorge à vif.
Riaz
répondit comme si on lui arrachait les mots de la bouche.
— Je
ne peux pas m’en empêcher.
Il
la rapprocha de lui, un geste si inattendu qu’elle ne résista pas…
et se retrouva plaquée contre son corps ferme et puissant. Son
érection pressait contre son abdomen, son odeur chaude et masculine
s’insinua dans ses veines et elle se retrouva avec son goût de
forêt obscure et d’agrume acidulé sur la langue.
Le
souffle court, elle secoua la tête, mais elle avait le cerveau
embrumé par le plus cruel des désirs et les mots qu’elle voulait
dire ne sortaient pas. Quand Riaz recula, seulement pour lui prendre
la main et l’attirer loin dans les ténèbres épaisses des arbres,
elle sut qu’il ne fallait pas qu’elle y aille. Ses pieds
l’entraînèrent pourtant malgré elle, et elle le suivit dans le
secret des ombres. La musique continuait à jouer derrière eux, mais
l’endroit où ils se retrouvèrent était calme.
Intime.
Il
la poussa contre un arbre et lui fit écarter les jambes. Soudain, sa
bouche fut sur la sienne, exigeante et pleine d’ardeur. La partie
civilisée et rationnelle du cerveau d’Adria cessa tout simplement
de fonctionner. Elle agrippa ses épaules, enfonça les ongles dans
ses muscles massifs tandis qu’il léchait sa bouche et mêlait sa
langue à la sienne, en un baiser appuyé, mouillé et furieusement
vorace.
Leurs
souffles saccadés résonnaient dans le silence, leurs cœurs
battaient à tout rompre, puis Riaz referma la main sur son sein, la
marquant au fer rouge. Poussant un cri qu’il étouffa avec sa
bouche avide, elle s’aperçut qu’elle se frottait contre lui,
essayait de se dresser sur la pointe des pieds pour s’emboîter à
la perfection. Sa frustration de ne pas y parvenir vola en éclats
quand il serra son téton à travers le tissu soyeux de son haut, le
tira et le roula entre ses doigts. Il laissa retomber la main bien
trop vite… pour la glisser sous son haut et la poser à plat sur
son ventre, effleurant des doigts la ceinture de son élégant
pantalon noir.
S’écartant
pour pouvoir regarder son visage, elle dit :
— J’ai
vu Lisette… Elle m’a dit qu’elle et son mari vont divorcer.
Riaz
ne manifesta aucune surprise, juste la détermination féroce d’un
dominant qui comptait avoir le dernier mot.
— Ça
ne change rien à notre relation.
— Ça
change tout, chuchota-t-elle d’une voix brusque avant de
s’éloigner, rompant le contact entre eux.
Il
n’apprécia pas… Elle le vit dans la lueur de colère qui brilla
dans ses yeux étincelants.
Alors
que respirer lui entaillait la poitrine, elle secoua la tête.
— Ne
me dis pas que tu ne t’interroges pas, ne…
— Non,
bon sang ! (Il lui empoigna les bras et l’immobilisa, la voix
vibrant de fureur brute.) J’ai fait mon choix, et c’est toi que
j’ai choisi. Ne t’avise pas de faire ça. Ne t’avise pas de
nous détruire.
C’était
si tentant de céder, mais elle savait que malgré ce dont elle avait
essayé de se convaincre, la pensée de la compagne de Riaz
dresserait toujours un mur de silence douloureux entre eux. Et
pourtant… elle n’était pas altruiste à ce point. Elle avait
envie de le garder, et s’il voulait rester, quel mal y avait-il ?
En
proie à une souffrance atroce, sa louve poussa un terrible hurlement
de chagrin.
Et
elle sut qu’elle l’aimait trop pour le priver de cette joie.
— Va,
chuchota-t-elle au prix d’un énorme effort. Sois heureux.
Le
son qui jaillit de la gorge de Riaz était le cri d’un animal
mortellement blessé. Il lui agrippa la nuque et la plaqua
contre lui.
— Non,
assena-t-il à son oreille.
Des
larmes brûlantes lui montèrent aux yeux et lui nouèrent la gorge.
Alors qu’elle voulait désespérément s’accrocher, un cauchemar
ne cessait de tourner dans son esprit, celui de s’apercevoir un
jour qu’il la haïssait comme Martin l’avait haïe. Son ancien
amant lui en avait voulu d’être forte, mais Riaz aurait une raison
bien plus profonde de la haïr.
Non,
elle ne leur infligerait pas ça… ni à lui ni à elle-même.
Elle
méritait mieux que ça. Elle méritait d’être la première,
l’unique. Pas le deuxième choix, pas celle qui avait attrapé cet
homme incroyable au moment où il souffrait d’une perte que seul un
changeling pouvait comprendre… Pas juste une amie de confiance
qu’il ne supportait pas de blesser.
— Va,
chuchota-t-elle de nouveau en effleurant sa mâchoire des lèvres, en
une ultime caresse dans laquelle elle mit tout son cœur. Elle est
tienne. Tu as besoin d’elle, et elle a besoin de toi.
S’arrachant
de ses bras, elle poussa la porte de sortie derrière elle et se mit
à courir.
Ses
pieds foulaient le sol, le sang battait dans ses veines… et son
cœur vola en mille morceaux.