Il est arrogant, dominateur,
Hunter
est
un tueur impitoyable.
Et le Département de la Défense le tient sous son emprise, ce qui
n'est pas plus mal vu que cela revient à aller tuer les méchants.
La plupart du temps, il aime son travail. Du moins, jusqu'à ce qu'il
se retrouve avec quelque chose qu'il n'avait jamais dû faire
auparavant : protéger un être humain de son ennemi mortel. Serena
Cross
n'a
pas cru sa meilleure amie
quand celle-ci a prétendu avoir vu le fils d'un puissant sénateur
se transformer en quelque chose ... de peu naturelle. Qui aurait pû
? Mais quand elle est témoin du meurtre de son amie, tuée des mains
de ce qui ne peut être qu'un alien, elle est plongée dans un monde
où elle pourrait être tuée pour protéger leur secret.Hunter
attise la colère de Serena et son désir, malgré leurs différences.
Mais très vite, celui-ci fait l'impensable — il brise les règles
avec lesquelles il a vécu, il va à l'encontre du gouvernement —
pour garder Serena en vie.
Mais, les aliens et le gouvernement sont-ils vraiment la plus grande menace pour la vie de Serena... ou serait-ce Hunter lui-même ?
Lecture
finie
Jennifer L. Armentrout nous donne un livre dans l'univers de Lux mais destiné à un lectorat adulte...
Les
points forts
Pour
ceux qui sont fans de la série Lux, ils retrouveront avec plaisir
l'univers de ces êtres de lumière avec en plus d'autres espèces
tout aussi belliqueuses.
La
romance entre Hunter et Serena évolue avec un crescendo que j'ai
beaucoup aimé. Honnêtement, c'est loin d'être un coup de cœur
mais la romance est bien construite et il y a une évolution dans les
sentiments des personnages qui m'aura donné envie de connaître le
fin de l'histoire. Hunter est un extraterrestre « mal léché ».
On est très loin du coup de foudre entre ces deux là mais les
choses évoluent de façon assez fines.
Les
points faibles
Je
n'ai pas accroché donc je vais faire une chronique assez courte. Je
dirais succinctement ce qui m'a déplu. J'attendais avec impatience
de lire ce roman car j'avais beaucoup aimé la sérié Lux avec le
cultissime Daemon. Je suis très déçue car je n'ai rien retrouvé
de ce qui m'avait tant plu dans la série. J'avais aussi beaucoup
aimé Jeux
de Patience
du même auteure et je pensais connaître assez sa bibliographie pour
aimer sa patte mais là j'ai trouvé le style « lourd »
(problème de traduction ?). Il n'y a pas de « tension »
au niveau de l'écriture et les scènes de sexe m'ont semblé kitsch
par moments.
Bref
Si
vous ne connaissez pas cette auteure, je vous déconseille de la
découvrir via ce livre.
Dommage
le résumé semblait prometteur...
— Tu
ne peux pas m’en empêcher, Hunter.
Je
faillis éclater de rire.
—
Tu
crois ça ?
Sa
main étreignit le bord du drap, formant un poing.
—
Tu
n’es plus là pour me protéger des Luxens. Ce n’est plus ton
boulot.
—
Mon
boulot ? (Je me redressai brutalement, la faisant sursauter et elle
s’éloigna de moi.) Tu crois vraiment que ce n’est
qu’un boulot pour
moi ?
—
Oui,
tu fais ton boulot.
—
Je faisais mon
boulot, Serena. Plus maintenant.
Elle
parut réfléchir à ce que je venais de dire, mais secoua bientôt
la tête.
—
Je
ne peux pas me dérober.
Je
ne voyais que ses beaux yeux, hagards et fixes. Ma poitrine se serra.
—
Que
tu dis.
— Et
tu ne peux pas m’en empêcher, répéta-t-elle, après une longue
inspiration. (Quand elle reprit la parole, sa voix était plus forte,
raffermie.) Je te suis reconnaissante de tout ce que tu as fait pour
me protéger. Je… je ne l’oublierai jamais, mais il faut que je
trouve cette lettre. (Elle s’interrompit de nouveau et respira
encore à fond, remontant le drap jusqu’à son cou.) Je t’en
prie, Hunter, n’essaie pas de m’en empêcher. Je sais que tu en
es capable, mais s’il te plaît, ne me fais pas ça.
Pendant
quelques instants, je n’entendis plus rien alors que je la
dévisageais. Ses remerciements signifiaient-ils qu’elle me
congédiait ? Je ne lui avais pas livré mon cœur en pâture ou une
connerie du genre, mais sa réaction me blessa profondément. Elle
comptait beaucoup pour moi. Je ne pouvais pas le nier plus longtemps,
mais elle n’avait jamais considéré ce que j’avais fait comme
autre chose qu’un simple boulot. J’avais visiblement
davantage investi notre relation qu’elle. Je m’étaisinquiété pour
elle, j’avais eu peur pour elle, et elle pensait
que je ne faisais que mon boulot ?
Bordel.
Une
sensation désagréable me tenaillait la nuque. Comme de voir
quelqu’un courir à sa perte sans pouvoir rien faire. La dernière
fois que j’avais éprouvé un tel sentiment d’impuissance,
c’était devant le cadavre de ma sœur. Un flot d’émotions
toutes plus violentes les unes que les autres se déversa en moi,
parce que je voyais Serena à la place de ma sœur.
La
colère déferla comme si une digue avait cédé. Posant les pieds au
sol, je me levai brusquement.
—
Je
ne participerai pas à cette mission suicide, Serena.
Ses
yeux se dilatèrent.
—
Hunter…
—
Non.
(La température de la pièce chuta brutalement et la peau de Serena
se hérissa tandis que les vitres des fenêtres se couvraient de
givre.) Non seulement c’est suicidaire, mais c’est aussi stupide.
Comment comptes-tu te rendre dans le Colorado ? En avion ? As-tu de
l’argent ou une fausse pièce d’identité ? Non. Je ne crois pas.
Elle
tressaillit et recula.
—
Je
saisis parfaitement. Savoir ce que Mel avait découvert est plus
important que ta propre vie et… (Je m’interrompis avant de dire
une connerie.) Tu veux retourner dans le Colorado, très bien. Après
notre visite chez Luc demain, je te mettrai dans un avion.
Serena
descendit du lit en chancelant, emportant le drap avec elle. Elle
ouvrit la bouche pour parler, mais je levai une main pour la faire
taire.
—
C’est
mieux comme ça, parce que tu as raison. Je ne faisais que mon
boulot, et ce boulot est terminé. Si tu as envie de t’impliquer
davantage dans cette histoire foireuse, libre à toi. Mais ça ne
vaut la peine de perdre la vie. Et j’ai mieux à foutre que de
jouer les putains de baby-sitters.
Elle
pâlit sous le choc. La culpabilité me tordit les entrailles, parce
que j’avais frappé là où ça faisait mal. Mes mots l’avaient
blessée. C’est pour cela que j’étais fait. Pour être froid et
insensible. L’inquiétude et la peur n’étaient pas dans ma
nature. Mes sentiments pour elle n’étaient que de la foutaise. Le…
le détachement glacial qui m’avait envahi était mon compagnon de
longue date, je n’avais pas besoin d’autre chose. C’est lui qui
me donna la force de quitter la chambre sans me retourner.
Je
n’étais pas un mâle humain.
J’étais
un Arum.
Il
était temps que je m’en souvienne.