Il
ne résista pas lorsque son ravisseur le conduisit ver le poteau, ni
quand il posa sa main sur son épaule pour le forcer à descendre.
Carson
tomba à genoux et laissa Xavier
refermer les menottes sur l’anneau du poteau.
Xavier rend beaucoup de gens nerveux. Aux autres, il déclenche leurs alarmes. Plus que son corps massif et tatoué, c’est son regard de prédateur qui fait que les gens se sentent vulnérables, comme s’il avait le pouvoir de lire dans leurs esprits et de voir leur âme. Pour ses amants, c’est l’appétit vorace de Xavier pour toutes les choses charnelles – pour le goût de la chair sous sa langue et la sensation d’un corps tremblant sous son contrôle, pour les cris chuchotés et les larmes étouffées – qui le rend dangereux.
Mais récemment, entraîné par une rage purulente contre les hommes qui ont attaqué sa sœur il y a une dizaine d’années, Xavier a développé un goût pour un autre type de chasses et de conquêtes : la traque des hommes qui font vraiment de mauvaises choses et punir les prédateurs qu’il repère. Le problème avec cette justice individuelle cependant, c’est que parfois, l’homme dans votre piège est innocent.Carson soupçonne qu’il joue à un jeu risqué avec des hommes dangereux. Mais les mensonges sont convaincants, surtout quand ils lui sont glissés parmi des billets de cent dollars. Il n’aurait jamais pu deviner à quel point les secrets sombres et cachés sous tous les mensonges et l’argent peuvent être énormes. Et il n’a pas idée qu’il n’est pas le prédateur, mais la proie, jusqu’à ce qu’il soit trop tard.
Et vous ne pouvez pas demander grâce quand il y a un bâillon dans votre bouche.
Mais quand Carson échappe au piège de Xavier, il est forcé d’accepter que celui-ci est, de loin, son ennemi le plus dangereux. Xavier peut même détenir la clef pour surmonter le passé douloureux qui garde Carson prisonnier depuis plus de vingt ans.
Lecture
finie
Je
lis peu de romance M/M donc j'ai peu d'éléments de comparaison.
Jusqu'à présent j'étais très manichéenne soit j'adorais soit je
détestais mais là je suis ...mitigée.
Les
points forts
L'écriture
de l'auteur est vraiment très bonne. Tout
sert un érotisme qui va a crescendo. Très bien fichu. Très
torride !(Attention, le livre est destiné à un lectorat averti) J'ai lu le livre très vite. On avale les pages en se
demander ce qui va arriver à ce pauvre Carson et quel misère va lui
faire le terrible Xavier.
L'auteur
propose des personnages vraiment forts et charismatiques qui ne
peuvent pas laisser indifférents.
J'ai
vraiment cru à l'histoire d'amour entre Xavier et Carson même si
j'ai eu du mal à comprendre tous les tenants.
Les
points faibles
On
est dans une littérature M/M mais aussi très très
érotique.
On y découvre un univers BDSM qui m'a plu à certains moments mais
aussi rebuté à d'autres. Xavier parle à un moment du syndrome de
Stockholm, je ne suis pas loin de penser la même chose. Je pense que
c'est un peu la limite avec la littérature BDSM. Au début du récit,
Xavier séquestre Carson pendant plusieurs jours. Ce dominant
s'adonne à des « jeux érotiques » qui proposent une
romance particulière pour ne pas dire malsaine. Carson n'est pas
consentant et même si Xavier dit qu'il dit non en pensant oui...cela
m'a beaucoup dérangé d'autant que le jeune prisonnier n'a jamais eu
de relations sexuelles auparavant avec des hommes.
Xavier
veut venger à tout prix le viol de sa sœur survenu dix ans plus
tôt. Ça donne au roman le fil conducteur de son intrigue mais même
s'il est exploité, on sent bien que le tout est très artificiel.
Bien sûre, cela sert de prétexte aux agissements de Xavier
notamment vis à vis de Carson mais l'intrigue est largement mis au
second plan en faveur « des passages BDSM ». Dommage
cela aurait donné une autre ampleur au roman. Ça donne un livre
avec un nombre important de pages (plus de 300 pages de mémoire)
pour une histoire assez maigre au final.
Bref
J'ai
été contente de découvrir cet auteur dont j'entendais beaucoup
parler dans la blogosphère. Une romance vraiment très sensuelle.
Une très belle plume ...même si je n'ai pas totalement adhéré au
récit.
— Tu
es sûr d’être bien lavé et tout propre ?
Il
posa une main sur chaque fesse – merde ! Ce joli petit cul
était vraiment en train de le tuer – et les écarta, notant avec
un frisson qui élimina un peu de ce poids glacé dans son ventre,
que Carson gémit doucement lorsqu’il le fit. La peau pâle,
l’entrée plus foncée et la traînée de poils tous frais et
propres. Bien sûr !
— Tu
vois ce plug et le lubrifiant ? Sur le sol, juste en dessous de
toi ? Ramasse-les.
Quand
Carson fit ce qu’il avait dit, Xavier lui ordonna :
— Lubrifie
le jouet.
Son
hésitation ne dura que quelques secondes, puis, bon sang, la façon
dont la croupe de Carson fléchit alors qu’il se relevait sur un
coude pour pouvoir ouvrir le bouchon de la bouteille de lubrifiant…
Et la manière dont ses côtes se levaient et s’abaissaient,
suivant le rythme de ses inspirations nerveuses.
— Je
sais qu’il peut te paraître grand. Mais ça pourrait être pire,
d’accord ? Ne sois pas avare. Qu’il soit bien glissant.
Quand
il fut badigeonné d’une couche bien épaisse de lubrifiant, Xavier
prit le jouet des mains de Carson et lui dit de reposer la bouteille
sur le sol. Puis, il tira sur une fesse, exposant le trou de Carson.
Quand il fit toucher le bout du jouet, le jeune homme eut le souffle
coupé.
— Froid ?
Merde !
Il était déjà dur à nouveau. Et le corps chaud de Carson frémit
légèrement contre ses cuisses.
— Tourne
ta tête. De l’autre côté, pour que je puisse voir ton visage.
Bon garçon !
Le
poussant légèrement, le temps de lui faire sentir la pression
émoussée de la pointe, le visage de Carson rosit, soit d’embarras,
soit d’inquiétude. Puis il resta immobile, ne respirant même pas
quand Xavier poussa le jouet en lui, son sphincter résistant de plus
en plus tandis que le jouet s’évasait et devenait de plus en plus
large. Enfin, la plus grande partie passa l’anneau de muscles et le
dernier centimètre du jouet disparu et la bride de sécurité glissa
contre lui.
— Tout
est rentré. Tu peux te détendre maintenant.
Carson
s’autorisa enfin à respirer.
Baissant
les yeux, regardant l’anneau saillir en encerclant son doigt, et la
barre étroite qui faisait allusion à ce qui était maintenant caché
dans le cul de Carson, Xavier donna un petit coup déterminé et,
millimètre par millimètre le jouet réapparut, l’entrée de
Carson s’étirant pour laisser le passage à la partie évasée
avant de se resserrer sur le bout étroit de son extrémité
arrondie. Et il l’enfonça à nouveau, faisant grogner Carson et se
tortiller.
Les
frétillements et les gémissements du jeune homme, sa chaleur alors
qu’il se frottait contre les cuisses de Xavier et sa queue dure
avait presque chassé ses doutes sombres sur la façon dont il avait
fait prendre un virage à 180°, déviant de la reddition maussade de
Carson à ce qui arrivait entre eux.
Seigneur,
ce putain de cul ! Si foutrement ferme, rond et mûr. Il le
saisit, le malaxa, se nourrissant goulûment des bruits que faisait
Carson et de la manière dont il ruait et se tortillait. Sur une
impulsion, Xavier lui donna une bonne claque et Carson se cambra et
haleta, ses fesses et son visage se teintant délicieusement. Un
autre bon coup, sur l’autre fesse cette fois. Puis Xavier glissa sa
main dans la raie serrée, trouva la bride du jouet et le frotta
lentement, faisant en sorte que la longueur en verre à l’intérieur
de lui heurte sa prostate. Carson poussa un cri et il saisit
fermement le banc. Xavier continua de le faire jusqu’à ce que le
jeune homme soit haletant, grognant et se tortillant contre lui.
Puis,
il s’arrêta. Il releva Carson, le mit sur ses pieds. Sa grande et
belle érection jaillit, pointant vers le haut. Engorgée et rouge,
aussi enflammée que ses fesses.
Quand
Xavier se leva, Carson lui adressa un timide coup d’œil, l’éclair
enflammé dans ses yeux témoignant qu’il était de retour.
Désireux. Plus effrayé par ce désir que par Xavier.
Il
ne résista pas lorsque son ravisseur le conduisit ver le poteau, ni
quand il posa sa main sur son épaule pour le forcer à descendre.
Carson tomba à genoux et laissa Xavier refermer les menottes sur
l’anneau du poteau.
Xavier
se mit à genoux devant le jeune homme. Seigneur, il mourrait
littéralement d’envie de le baiser. Yeux bleus grands ouverts,
brillants et scintillants, Carson le laissa l’embrasser. Le laissa
mordre, sucer et goûter, passer sa langue sur sa lèvre inférieure,
puis caresser sa langue de la sienne, se nourrissant de ce baiser
jusqu’à ce qu’ils soient tous les deux à bout de souffle.
Xavier
s’écarta, remarqua le besoin et la peur dans les yeux de Carson.
— Je
vais y aller, maintenant, murmura-t-il à son oreille.