Putain.
Je n’étais pas censée être agacée comme ça. Au contraire, c’est lui qui aurait dû être agacé. Apparemment, mon plan avait un effet boomerang.
Double putain.
Je n’étais pas censée être agacée comme ça. Au contraire, c’est lui qui aurait dû être agacé. Apparemment, mon plan avait un effet boomerang.
Double putain.
La
vraie passion a toujours un prix… J’ai grandi dans un monde
divisé entre le bien et le mal, le noir et le blanc. Naïve, je
faisais confiance à la vie. Jusqu’au jour où j’ai rencontré
Tyler Sharp. Audacieux, charmant et dangereusement sexy, Tyler
obtient toujours ce qu’il veut. Mais son sourire peut être
trompeur, son entourage, malsain, son ambition, sans limites. J’étais
convaincue d’être celle qui lui résisterait, mais la tentation
était trop forte. Un regard et j’étais perdue. Une caresse et
j’étais accro. Une nuit et j’étais à lui. Maintenant que je
suis sienne, il n’y a pas de retour possible.
Cliquez sur la couverture
pour lire les autres chroniques de la série.
Cliquez sur la couverture
pour lire les autres chroniques de la série.
J'ai
découvert Julie Kenner avec le premier tome de cette série érotique
Most wanted qui regroupe les affaires de cœurs des « Chevaliers ».
Trois hommes d'affaire qui se sont rencontrés adolescents dans un
centre de redressement pour délinquant.
Comme
je l'ai dit, j'avais beaucoup apprécié le 1er livre. J'avais trouvé
une très belle histoire d'amour érotique. J'avais été par cette
romance qui n'était pas juste prétexte à des scènes érotiques.
Ici,
je trouve que l’érotisme est trop présent. Je me comprends, on
est dans un genre où on ne peut pas faire l'impasse mais ici les
scènes de sexe viennent trop tôt. Ça décrédibilise l'histoire.
Rien n'est encore mis en place.
Dans
le premier tome, les deux héros se connaissent depuis des années et
sont attirés depuis très longtemps l'un par l'autre. Alors quand le
sexe vient (très vite) c'est moins gênant. Ici Tyler et Sloane se
rencontrent et couchent quasiment ensemble dans l'heure. Je grossis
le trait mais il y a quand même beaucoup d'étapes qui passent à la
trappe. Alors certes, il y a une attraction irrépressible,
instantanée...mais
quand même.
Dommage
ça décrédibilise la romance qui se plie trop volontiers au diktat
de la romance érotique qui place aux moins une dizaine de scènes de
sexe pour respecter le cahier des charges.
Je
suis rentrée tardivement dans le récit à cause de cela. La romance
est belle mais elle est trop en décalage avec les scènes de sexe.
On a deux héros à la limite du fleur bleue mais qui couchent
ensemble comme des accrocs au sexe. Tout ça donne beaucoup
d'incohérence au récit.
Le
récit se fait au travers du regard de Sloane et je dois dire que ces
introspections trop longues et trop nombreuses ont alourdi ma lecture
également.
Bref
J'ai
moins accroché à la suite des aventures des chevaliers. Après
avoir autant apprécié le premier tome, je m'attendais à un livre
de la même qualité. Celui-ci sans être mauvais, se fond dans le
genre érotique qui commence à user faute de se renouveler.
– Bon
sang, Tyler. Lâche-moi.
J’étais
tendue. Raide. Et je scrutai le couloir, je cherchai tout ce que
j’aurais pu utiliser comme arme, si j’arrivais un jour à me
libérer pour m’en saisir.
– Tu
sais pourquoi je t’ai poussée, hier soir ? demanda-t-il, et
j’entendis le danger dans sa voix aiguisée et tranchante comme une
lame de rasoir.
Je
plongeai mes yeux dans les siens sans rien dire. Je sentis les
petites gouttes de sueur qui perlaient le long de ma nuque, et ma
peau devenir moite. J’essayai de calmer ma peur, de contrôler les
battements de mon cœur. Mais il était impossible de les ignorer, et
j’étais certaine que Tyler en avait lui aussi conscience.
– Parce
que tu étais un foutu flic qui s’était glissé dans mon lit, et
je voulais – je voulais – te faire peur.
Ma
bouche devint sèche quand il avança d’un pas vers moi, et je
reculai jusqu’à avoir le dos collé au mur, jusqu’à ce que son
corps soit à un centimètre du mien. Jusqu’à ce que je sois
baignée dans la chaleur de sa colère.
– Je
voulais que tu te poses des questions, continua-t-il, la voix basse,
dure et assassine. Que tu te demandes si tu n’avais pas commis une
erreur en essayant de m’arnaquer. Si je n’étais finalement pas
le genre d’homme capable de faire du mal à une femme.
– Est-ce
que tu l’es ?
La
fureur envahit son visage, et il leva la main. Et puis, avant que je
n’aie le temps de réagir, de faire quoi que ce soit, il se
déchaîna. Je fermai les yeux, mais le coup ne m’était pas
destiné. Il cogna le mur derrière moi à la place, au point de le
faire trembler et de secouer les appliques qui y étaient accrochées.
– Non,
je ne le suis pas, dit-il. (Sa voix basse et calme contrastait
clairement avec l’homme qui venait tout juste d’exploser devant
moi.) Hier soir, je croyais pousser un flic. Une garce de flic qui
venait fourrer son nez là où elle ne devait pas, et qui craignait
peut-être – juste peut-être – de s’en être prise
au mauvais type.
Il
tendit la main comme pour me caresser la joue, mais je reculai et il
s’arrêta net, baissant doucement le bras.
– Quand
j’ai réalisé que ce n’était pas de moi dont tu avais peur,
mais de tes souvenirs, j’ai eu envie de me foutre des claques. Je
n’ai jamais voulu… dit-il en prenant une inspiration… je n’ai
jamais voulu te blesser de cette façon.
– Je
te crois.
C’était
vrai. Peu importait tout ce qui se passait entre nous, ce point
fondamental là était vrai.
Il
me regarda dans les yeux. Les siens étaient pleins de déception, et
puis il me relâcha. Je songeai une seconde à m’enfuir en
courant, mais réalisai que je ne pouvais pas le contourner, et
j’attendis donc de voir ce qui allait se passer ensuite. De plus,
je voulais savoir ce qu’il avait à dire d’autre.
Il
se contenta de rester là sans bouger pendant quelques secondes. Puis
il traversa le couloir et s’adossa au mur. La fureur et le regret
des dernières secondes s’étaient envolés. Il semblait désormais
détendu, calme, et avoir repris un contrôle absolu.
– Que
crois-tu savoir sur moi, Sloane ?
(...)
Deux
erreurs. Et savoir que je les avais commises – que c’était
ma faute et celle de personne d’autre – ne fit que m’énerver
un peu plus.
– Tu
savais, et pourtant tu m’as ramenée dans ta chambre, tu m’as
déshabillée et tu m’as sautée ?
Je
pensai au canapé, au serveur. Au frisson érotique qui m’avait
parcourue, comme un nouveau secret très intime qu’il aurait
partagé avec moi.
– Tu
m’as bien eue, dis-je, la voix basse mais tremblante de colère.
Putain, tu m’as bien eue.
– Oh,
que oui, je t’ai bien eue. Je te l’ai déjà dit. Je t’ai
attirée dans mes filets pas à pas. J’avais pleinement l’intention
de t’utiliser et de te jeter aux oubliettes, dit-il en s’éloignant
de la porte et en faisant un pas vers moi. Rien d’autre qu’une
grosse arnaque, en tout cas, c’est comme ça que je l’envisageais.
Parce que personne ne joue à ce genre de jeu avec moi. Pas en s’en
sortant indemne, en tout cas.
– Bien.
Un grand bravo à toi, dis-je. Tu as gagné. T’es content ?
– Non.
Pas vraiment.
– Ah
oui ? Eh ben, tant mieux…
J’essayais
d’avoir un ton cavalier et indifférent. Mais bon sang, j’étais
tout sauf indifférente. Et maintenant que ma peur s’était envolée
et que ma colère se calmait, je me sentais vide et perdue.
Maudite
sois-je pour me laisser chambouler comme ça par ce type – ce
putain de connard qui n’avait rien voulu d’autre que se servir de
moi. Et moi, j’étais tombée dans le panneau et m’étais laissée
aller à croire que cette partie-là était vraie. Son discours sur
la confiance et la passion. Sur le fait de ressentir ce lien entre
nous.
Je
m’étais laissée aller à oublier que c’était un escroc dans
l’âme, et qui de mieux pour déceler vos points faibles qu’un
arnaqueur qui manipule les émotions pour gagner sa vie ?
Eh
bien, qu’il aille se faire foutre. Je voulus me retourner, mais il
m’attrapa par le menton.
– Non,
dit-il, sur un ton à la fois doux et ferme. Je sais ce que tu es en
train de te dire, mais non. Je t’ai poussée parce que je croyais
que tu étais un flic. Mais quand tu t’es enfuie – quand je
t’ai couru après –, c’était parce que j’avais envie de
la femme.
– S’il
te plaît, dis-je, soudainement envahie par la fatigue. S’il te
plaît, est-ce que tu peux simplement me laisser partir ?
Il
ne dit rien pendant si longtemps que je crus qu’il se contentait
d’ignorer ma question.
– Est-ce
ce que tu veux ? demanda-t-il finalement.
Est-ce
ce que je veux ?