—
Mrs
Montford. Immédiatement.
— Monsieur le comte ! protesta le valet. Vous n'êtes pas habillé!
— Elle n'est que l'intendante de cette fichue maison, Bidwell. Pas la reine d'Angleterre. Descendez la chercher. Tout de suite !
— Monsieur le comte ! protesta le valet. Vous n'êtes pas habillé!
— Elle n'est que l'intendante de cette fichue maison, Bidwell. Pas la reine d'Angleterre. Descendez la chercher. Tout de suite !
Le
résumé :
Depuis
qu'il en a hérité, le comte de Walrafen n'a pas remis les pieds au
château de Cardow. Trop de mauvais souvenirs... Cette sinistre
bâtisse peut bien s'écrouler, il n'en a cure ! Sa vie est
maintenant à Londres, où il siège à la Chambre des lords. Un
vieil oncle se charge d'administrer les biens de la famille et sans
les lettres qu'expédie régulièrement Mrs Montfort, la nouvelle
gouvernante, Walrafen aurait définitivement gommé Cardow de sa
mémoire. Mais, lorsque son oncle est assassiné, Walrafen est
contraint de revenir sur les lieux maudits où il a passé son
enfance. La première entrevue avec Mrs Montfort se déroule dans une
atmosphère électrique. Doublement troublé par la beauté et la
froideur de la jeune femme, Walrafen se réfugie dans une attitude
hautaine. Elle y répond par une apparente soumission, sans toutefois
parvenir à dissimuler la haine qu'elle éprouve pour lui. Peu à
peu, les soupçons du comte prennent forme : est-ce elle la
meurtrière ?
L'extrait :
Quand
elle entra dans la pièce de service qui reliait les deux salles,
elle se figea sur place en entendant un bruit étrange.
— À gauche ! À gauche ! cria quelqu'un d'une voix aiguë, dans le salon.
— Ma gauche, ou ta... ?
Le reste fut couvert par un grand fracas de métal dégringolant sur le sol.
— Oups ! fit une petite voix. Le plat en étain de la desserte...
Mon Dieu ! Était-ce bien... la voix de Iain ? Oui, pourtant, cela ne faisait aucun doute. Cependant, Iain n'avait pas la permission d'entrer dans les salons réservés à la famille. Et encore moins celle de renverser les plats !
Aubrey posa son cahier et entrouvrit la porte capitonnée. Éberluée, elle vit Giles passer devant elle, les bras tendus en avant comme un fantôme cherchant son chemin. Une serviette de table en lin blanc était nouée sur ses yeux, et il portait un chandelier en argent en équilibre sur la tête.
— Le garde-feu ! Attention au garde-feu ! cria Iain.
Giles s'orienta habilement vers la gauche, évitant de renverser le garde-feu placé devant la cheminée. En revanche, une des bougies tomba du chandelier et roula sur le sol.
— Cette fois, je vais réussir à faire le tour complet, annonça le comte. Il ne me reste plus qu'à dépasser les fenêtres.
Muette de stupéfaction, Aubrey poussa complètement la porte et entra dans le salon.
— Oups ! dit de nouveau Iain d'une toute petite voix.
Giles s'immobilisa et le chandelier vacilla dangereusement de droite à gauche.
— Qu'y a-t-il, cette fois ?
— Maman... dit l'enfant d'une voix à peine audible.
— À gauche ! À gauche ! cria quelqu'un d'une voix aiguë, dans le salon.
— Ma gauche, ou ta... ?
Le reste fut couvert par un grand fracas de métal dégringolant sur le sol.
— Oups ! fit une petite voix. Le plat en étain de la desserte...
Mon Dieu ! Était-ce bien... la voix de Iain ? Oui, pourtant, cela ne faisait aucun doute. Cependant, Iain n'avait pas la permission d'entrer dans les salons réservés à la famille. Et encore moins celle de renverser les plats !
Aubrey posa son cahier et entrouvrit la porte capitonnée. Éberluée, elle vit Giles passer devant elle, les bras tendus en avant comme un fantôme cherchant son chemin. Une serviette de table en lin blanc était nouée sur ses yeux, et il portait un chandelier en argent en équilibre sur la tête.
— Le garde-feu ! Attention au garde-feu ! cria Iain.
Giles s'orienta habilement vers la gauche, évitant de renverser le garde-feu placé devant la cheminée. En revanche, une des bougies tomba du chandelier et roula sur le sol.
— Cette fois, je vais réussir à faire le tour complet, annonça le comte. Il ne me reste plus qu'à dépasser les fenêtres.
Muette de stupéfaction, Aubrey poussa complètement la porte et entra dans le salon.
— Oups ! dit de nouveau Iain d'une toute petite voix.
Giles s'immobilisa et le chandelier vacilla dangereusement de droite à gauche.
— Qu'y a-t-il, cette fois ?
— Maman... dit l'enfant d'une voix à peine audible.