20
ans plus tôt, Maximus Batten a été témoin du meurtre violent de
ses parents. Aujourd'hui duc de Wakefield, il passe ses journées au
Parlement. Mais à nuit, déguisé en Fantôme de St.Giles, il
arpente les allées sombres...
20
ans plus tôt, Maximus Batten a été témoin du meurtre violent de
ses parents. Aujourd'hui duc de Wakefield, il passe ses journées au
Parlement. Mais à nuit, déguisé en Fantôme de St.Giles, il
arpente les allées sombres, sur les races des meurtriers. Jusqu'à
ce qu'une nuit, il se retrouve nez-à-nez avec une femme...
Artemis Greaves travaille en tant que dame de compagnie, mais sous ses robes bien sages se cache le coeur d'une chasseuse. Lorsque le Fantôme de St.Giles vient à sa rescousse, elle est fortement intriguée. D'autant plus quand elle réalise qui le célèbre Fantôme est réellement...
Artemis décide alors de profiter de la situation. Elle demande que Maximus use de son influence pour libérer son frère emprisonné, ou bien elle exposera la vérité. Mais faire chanter un puissant duc n'est pas sans risque...
Artemis Greaves travaille en tant que dame de compagnie, mais sous ses robes bien sages se cache le coeur d'une chasseuse. Lorsque le Fantôme de St.Giles vient à sa rescousse, elle est fortement intriguée. D'autant plus quand elle réalise qui le célèbre Fantôme est réellement...
Artemis décide alors de profiter de la situation. Elle demande que Maximus use de son influence pour libérer son frère emprisonné, ou bien elle exposera la vérité. Mais faire chanter un puissant duc n'est pas sans risque...
L'avis :
STOP !
J'ai
adoré ce tome. Elizabeth Hoyt est en passe de devenir une auteure
incontournable en matière de romance historique dans ma
bibliothèque. J'ai lu tous ses romans traduits et je dois dire que
jusqu'à présent, je n'ai jamais été déçu. Cette série est un
peu moins osée que les précédentes mais la passion est toujours
aussi présente.
Maxime
est un héros qui m'a plu dès le début. J'ai un faible pour les
héros décris comme des iceberg : je prends un réel plaisir à
les voir fondre au contact de leur dulcinée. J'ai approuvé aussi le
choix de l'héroïne qui n'est pas une belle femme dans le sens
physique du terme mais qui arrive à mettre à genoux ce duc si
courtisée.
Leur
histoire est poignante et m'a happé dès leur première rencontre.
Ce
qui est le point fort de ce roman à mon sens c'est que leur amour va
vraiment à crescendo, c'est palpable et on y croit. Au début, il la
prend de haut et à la fin...
Je
vous mets quelques extraits (attention au spoiler – je l'indiquerai
au début) !
Bonne
dégustation !
L'extrait :
Elle
s'étira avec un petit gémissement.
— Quelle
heure est-il ?
Il
jeta un regard en direction de la fenêtre.
— Pas
plus de 7 heures, estima-t-il.
Elle
s'exclama et voulut se lever.
Il
resserra son étreinte.
— Maxime,
il faut que je m'en aille tout de suite ! Les domestiques vont se
lever.
Il
lui embrassa la nuque.
— Qu'ils
se lèvent.
— Ils
vont savoir que je suis ici. Nous serons découverts.
— Quelle
importance ?
Elle
roula sur le dos et le regarda. L'un de ses seins pointait
audacieusement au-dessus du drap.
— Tu
te moques que tout le monde soit au courant ?
Il
déposa un baiser sur son sein.
— Maxime.
Je t'ai posé une question.
— Je
t'achèterai une maison.
Elle
baissa les yeux sans mot dire, et Maxime éprouva soudain le besoin
irrépressible de l'entendre acquiescer à sa proposition. Quelque
chose qui ressemblait à de la peur l’étreignit.
— Soit
ici, à Londres ou alors, à la campagne, continua-t-il. Mais si tu
t'installes à la campagne, je ne pourrai pas te voir aussi souvent
que je le voudrais.
Des
bruits de pas dans le couloir les avertirent que les domestiques
commençaient à s'affairer.
Artemis
gardait les yeux obstinément baissés. Maxime s'aplatit sur le drap,
s'efforçant de croiser son regard.
— Je
peux aussi t’acheter une maison à Londres et une autre à la
campagne.
Pas
de réponse. Maxime commençait à s'inquiéter sérieusement.
— Artemis...
Elle
leva enfin les yeux. Ils étaient secs et son regard était dépourvu
d'émotion.
— Très
bien, dit-elle.
Il
aurait dû éprouver un sentiment de triomphe, au lieu de quoi il ne
ressentit qu'une grande tristesse. Et même, un sentiment de perte.
Et soudain, il comprit : Artemis ne serait jamais à lui - pas
vraiment.
En
tout cas, pas de cette manière.
Et
c'est peut-être pour cela que le baiser qu'il lui donna fut si dur,
empreint de désespoir.
Artemis
entrouvrit les lèvres comme si elle n'était qu'une catin soumise à
son bon plaisir. Sa passivité le déstabilisa, car il savait bien
qu'elle n'était pas sincère. Il roula sur elle, l'emprisonnant sous
son corps comme s'il pouvait aussi emprisonner son cœur. Il était
prêt à tout donner à cette femme, pourvu qu'elle ne le quitte pas.
La
porte de la chambre s'ouvrit.
— Dehors
! cria Maxime au domestique, quel qu'il soit, qui avait osé le
déranger.
Ils
entendirent un petit cri étranglé et la porte se referma vivement.
— Tu
t'es montré un peu rude, fit Artemis.
Il
se renfrogna.
— Tu
aurais préféré qu'elle nous regarde baiser ?
— Ne
sois pas grossier, répliqua-t-elle.
Elle
le repoussa, et il céda à contrecœur, conscient de s'être mal
conduit. Elle se leva, offrant le spectacle de sa glorieuse nudité.
— De
toute façon, ajouta-t-elle, ils ne tarderont pas à savoir que je
suis ta maîtresse.
Il
grimaça.
Artemis
haussa un sourcil.
— C'est
ce que tu veux, n'est-ce pas ? Que je sois ta maîtresse ?
— Je
ne peux pas avoir ce que je veux réellement.
— Vraiment
? répliqua-t-elle, désinvolte. Tu es pourtant le duc de Wakefield,
l'un des hommes les plus puissants d'Angleterre. Tu sièges au
Parlement, tu possèdes des domaines à ne plus savoir qu'en faire et
tellement d'argent que tu pourrais prendre des bains de pièces d'or.
Je me trompe ? conclut-elle en se penchant pour ramasser sa chemise
de nuit.
— Tu
sais très bien que non.
— Dans
ce cas, Votre Grâce, il me semble que tu peux avoir tout ce que tu
désires, y compris moi, apparemment. Alors, s'il te plaît, ne
m'insulte pas en prétendant le contraire.
Maxime
ferma les yeux. Il avait espéré que les choses se passeraient plus
facilement.
— Que
veux-tu ?
Pas
de réponse. Il rouvrit les yeux. Artemis lui avait emprunté son
peignoir, et l'enfilait sur sa chemise de nuit.
— Rien,
en fait, répondit-elle finalement, s'adressant à ses mains. Ma
liberté, peut-être.
Sa
liberté. Voulait-elle qu'ils se séparent ?
— Je
ne te laisserai pas partir, répliqua-t-il sèchement.
Elle
lui jeta un regard sardonique.
L'extrait :
— Quand
je l'aurai récupérée, je ferai rattacher toutes les pierres.
— Et
tu offriras le collier à Pénélope, dit-elle tranquillement.
Maxime
tressaillit. Il ne s'était certes jamais projeté aussi loin dans le
futur. Durant toutes ces années, récupérer les émeraudes et
traîner l'assassin de ses parents en justice avait occupé toutes
ses pensées. Il ne s'était pas demandé ce qui se passerait
ensuite.
Mais
Artemis avait raison. Ce collier appartenait de droit à la duchesse
de Wakefield.
Il
se tourna vers cette femme qui lui avait donné son corps, et
peut-être son cœur. Cette femme qui le connaissait mieux que
quiconque. Cette femme qu'il ne pourrait jamais honorer
comme elle le méritait. Et comme il le souhaitait.
— Oui,
répondit-il.
— Pénélope
l'adorera, assura-t-elle sans ciller - sa déesse si courageuse. Elle
a un faible pour les bijoux et ces émeraudes sont magnifiques. Elle
sera superbe avec ce collier.
Sa
bravoure irrita Maxime. Elle ne manifestait aucune jalousie, aucune
colère à la pensée qu'il coucherait avec une autre femme, et sa
réaction, bizarrement, lui donnait envie d'enfoncer le clou. Pour
l'obliger à reconnaître ce que cette situation avait d'obscène. A
dire à voix haute qu'il lui appartenait.
— Resplendissante
même, renchérit-il avec cruauté. Je lui achèterai peut-être des
boucles d'oreilles pour aller avec.
Artemis
accrocha son regard.
— Crois-tu
?
Et
il eut, à cet instant précis, l'absolue certitude qu'il
n'achèterait jamais de boucles d'oreilles à Pénélope.
— Non,
lâcha-t-il.
Il
ferma les yeux. Si Artemis pouvait supporter cette épreuve, il n'y
avait pas de raison qu'il n'en soit pas capable. Au moins, il était
sûr d'avoir Artemis pour lui - même si ce n'était que
partiellement.
L'extrait :
— Quand
tu te seras lassé de moi, dit-elle doucement, Apollon sera toujours
mon frère. Il sera toujours là pour moi.
— Je
ne me lasserai jamais de toi, répliqua Maxime, et c'était là
l'absolue vérité.
— Alors
prouve-le-moi.
Il
savait ce qu'elle voulait - il le lisait dans son regard, soudain si
vulnérable. Et elle le méritait. Elle méritait un mari, un foyer,
desenfants. Ses enfants à lui. Mais il ne pouvait pas
oublier ses devoirs. Le duché. Son père.
— Tu
sais... commença-t-il d'une voix altérée, tu sais que je ne peux
pas. Je dois la vie à mon père, être duc est un devoir auquel je
ne peux me soustraire.
Elle
haussa les épaules.
— Eh
bien, quant à moi, je ne dois rien à la mémoire de ton père.
Maxime
vacilla comme si elle l'avait giflé.
— Tu
ne peux pas...
— Non,
le coupa-t-elle. Je ne peux pas. Je pensais que je pourrais
m'accommoder de cette situation. Je le pensais vraiment. Mais je
m'aperçois que je ne suis pas assez courageuse. Je ne supporte plus
de faire du mal aux gens qui m'entourent, à Pénélope et à
moi-même. Je suis désolée, Maxime, mais je ne trouve pas ma place
dans la jolie petite boîte où tu voulais m'enfermer. Et je ne
supporterais pas non plus de te voir quitter mon lit pour aller
rejoindre une autre femme. Je ne suis pas une sainte.
— S'il
te plaît.
Il
l'implorait. Lui qui ne s'était jamais incliné devant personne.
Artemis
secoua la tête, mais elle lui prit la main pour l'attirer contre
lui.
— S'il
te plaît, ma déesse. Ne me quitte pas.
Elle
ne répondit pas. Mais elle leva le visage vers lui, et entrouvrit
doucement les lèvres lorsqu'il écrasa sa bouche sur la sienne. Il
prit délicatement son visage entre ses mains comme s'il ne possédait
rien de plus précieux au monde.
Si
seulement il pouvait la convaincre qu'elle était à lui, dans ce
monde et dans l'autre !
Il
enfouit les doigts dans ses cheveux, explora sa bouche avec passion,
usant de toutes les ruses qu'il connaissait pour la séduire. Elle
laissa échapper un gémissement et lâcha sa chemise de nuit. Mais
quand Maxime voulut lui embrasser le cou, elle tourna la tête.
— Maxime,
je ne peux pas...
— Chut,
souffla-t-il, et ses mains tremblaient tandis qu'il l'enlaçait. Je
t'en prie, laisse-moi faire.
Il
recula, l'entraînant avec lui jusqu'à un fauteuil sur lequel il se
laissa tomber.
— Maxime...
Il
l'attira sur ses genoux.
— Oui,
ma déesse, chuchota-t-il avant de refermer la bouche sur la pointe
d'un sein.
— Chéri,
commença-t-elle en encadrant son visage de ses mains pour le forcer
à croiser son regard.
Il
redouta la suite. Il n'aimait pas la lueur déterminée au fond de
ses prunelles.
— Je
t'aime, murmura-t-elle, et il sentit son cœur se gonfler
d'allégresse. Mais je dois te quitter.
— Non.
Il
lui agrippa les hanches tel un enfant qui refuse d'abandonner son
jouet.
— Si.
Le
chagrin et la colère aveuglaient Maxime. Il saisit la jeune femme
par les cheveux pour lui immobiliser la tête et s'empara de ses
lèvres. Pourrait-elle dire non à cela ?
En
réponse, elle noua ses bras à son cou et le laissa lui dévorer la
bouche. Elle n'opposa pas davantage de résistance quand il l'assit à
califourchon sur lui et lui écarta les cuisses. Son sexe était
engorgé et palpitant de désir. Maxime le prit à pleine main et le
frotta contre sa féminité.
Elle
était déjà trempée, et une joie mauvaise le submergea quand elle
ne put retenir un halètement de plaisir.
Au
moins, il la tenait par là. À défaut d'autre chose.
Elle
cambra les reins et ondula contre lui. Maxime fit courir ses mains
sur son ventre, sur ses seins, les palpant, les pinçant tour à tour
dans l'espoir de la convertir à son point de vue.
Mais
elle avait autre chose en tête. Elle se redressa et s'empara de sa
virilité.
— Maxime,
dit-elle, le regardant droit dans les yeux. Je t'aime. Ne l'oublie
jamais.
Et
elle s'empala sur lui.
Il
ferma les yeux en lâchant un grognement. Et empoigna Artemis aux
hanches pour lui interdire tout mouvement qui l'amènerait trop vite
à la jouissance. Il voulait profiter pleinement du bonheur d'être
en elle.
Il
rouvrit les yeux.
—
Ne
me quitte pas.
Elle
secoua la tête. Puis, se libérant de son étreinte, elle commença
à le chevaucher avec une énergie farouche, telle la déesse
chasseresse qu'elle était. Et son expression était à la fois
déterminée et émerveillée.
Maxime
l'embrassa à pleine bouche, et s'efforça de se retenir, de ne pas
jouir comme un collégien inexpérimenté. Il réussit à se contenir
jusqu'à ce qu'elle ralentisse le rythme, pousse un cri contre ses
lèvres et qu'il sente ses muscles intimes se contracter follement
autour de lui tandis que l'extase la balayait. Il plongea alors en
elle, profondément, une fois, deux fois...
Puis
vola en éclats.
L'avis :
STOP !
J'ai
adoré ce tome. Elizabeth Hoyt est en passe de devenir une auteure
incontournable en matière de romance historique dans ma
bibliothèque. J'ai lu tous ses romans traduits et je dois dire que
jusqu'à présent, je n'ai jamais été déçu. Cette série est un
peu moins osée que les précédentes mais la passion est toujours
aussi présente.
Maxime
est un héros qui m'a plu dès le début. J'ai un faible pour les
héros décris comme des iceberg : je prends un réel plaisir à
les voir fondre au contact de leur dulcinée. J'ai approuvé aussi le
choix de l'héroïne qui n'est pas une belle femme dans le sens
physique du terme mais qui arrive à mettre à genoux ce duc si
courtisée.
Leur
histoire est poignante et m'a happé dès leur première rencontre.
Ce
qui est le point fort de ce roman à mon sens c'est que leur amour va
vraiment à crescendo, c'est palpable et on y croit. Au début, il la
prend de haut et à la fin...
Je
vous mets quelques extraits (attention au spoiler – je l'indiquerai
au début) !
Bonne
dégustation !
L'extrait :
Elle
s'étira avec un petit gémissement.
— Quelle
heure est-il ?
Il
jeta un regard en direction de la fenêtre.
— Pas
plus de 7 heures, estima-t-il.
Elle
s'exclama et voulut se lever.
Il
resserra son étreinte.
— Maxime,
il faut que je m'en aille tout de suite ! Les domestiques vont se
lever.
Il
lui embrassa la nuque.
— Qu'ils
se lèvent.
— Ils
vont savoir que je suis ici. Nous serons découverts.
— Quelle
importance ?
Elle
roula sur le dos et le regarda. L'un de ses seins pointait
audacieusement au-dessus du drap.
— Tu
te moques que tout le monde soit au courant ?
Il
déposa un baiser sur son sein.
— Maxime.
Je t'ai posé une question.
— Je
t'achèterai une maison.
Elle
baissa les yeux sans mot dire, et Maxime éprouva soudain le besoin
irrépressible de l'entendre acquiescer à sa proposition. Quelque
chose qui ressemblait à de la peur l’étreignit.
— Soit
ici, à Londres ou alors, à la campagne, continua-t-il. Mais si tu
t'installes à la campagne, je ne pourrai pas te voir aussi souvent
que je le voudrais.
Des
bruits de pas dans le couloir les avertirent que les domestiques
commençaient à s'affairer.
Artemis
gardait les yeux obstinément baissés. Maxime s'aplatit sur le drap,
s'efforçant de croiser son regard.
— Je
peux aussi t’acheter une maison à Londres et une autre à la
campagne.
Pas
de réponse. Maxime commençait à s'inquiéter sérieusement.
— Artemis...
Elle
leva enfin les yeux. Ils étaient secs et son regard était dépourvu
d'émotion.
— Très
bien, dit-elle.
Il
aurait dû éprouver un sentiment de triomphe, au lieu de quoi il ne
ressentit qu'une grande tristesse. Et même, un sentiment de perte.
Et soudain, il comprit : Artemis ne serait jamais à lui - pas
vraiment.
En
tout cas, pas de cette manière.
Et
c'est peut-être pour cela que le baiser qu'il lui donna fut si dur,
empreint de désespoir.
Artemis
entrouvrit les lèvres comme si elle n'était qu'une catin soumise à
son bon plaisir. Sa passivité le déstabilisa, car il savait bien
qu'elle n'était pas sincère. Il roula sur elle, l'emprisonnant sous
son corps comme s'il pouvait aussi emprisonner son cœur. Il était
prêt à tout donner à cette femme, pourvu qu'elle ne le quitte pas.
La
porte de la chambre s'ouvrit.
— Dehors
! cria Maxime au domestique, quel qu'il soit, qui avait osé le
déranger.
Ils
entendirent un petit cri étranglé et la porte se referma vivement.
— Tu
t'es montré un peu rude, fit Artemis.
Il
se renfrogna.
— Tu
aurais préféré qu'elle nous regarde baiser ?
— Ne
sois pas grossier, répliqua-t-elle.
Elle
le repoussa, et il céda à contrecœur, conscient de s'être mal
conduit. Elle se leva, offrant le spectacle de sa glorieuse nudité.
— De
toute façon, ajouta-t-elle, ils ne tarderont pas à savoir que je
suis ta maîtresse.
Il
grimaça.
Artemis
haussa un sourcil.
— C'est
ce que tu veux, n'est-ce pas ? Que je sois ta maîtresse ?
— Je
ne peux pas avoir ce que je veux réellement.
— Vraiment
? répliqua-t-elle, désinvolte. Tu es pourtant le duc de Wakefield,
l'un des hommes les plus puissants d'Angleterre. Tu sièges au
Parlement, tu possèdes des domaines à ne plus savoir qu'en faire et
tellement d'argent que tu pourrais prendre des bains de pièces d'or.
Je me trompe ? conclut-elle en se penchant pour ramasser sa chemise
de nuit.
— Tu
sais très bien que non.
— Dans
ce cas, Votre Grâce, il me semble que tu peux avoir tout ce que tu
désires, y compris moi, apparemment. Alors, s'il te plaît, ne
m'insulte pas en prétendant le contraire.
Maxime
ferma les yeux. Il avait espéré que les choses se passeraient plus
facilement.
— Que
veux-tu ?
Pas
de réponse. Il rouvrit les yeux. Artemis lui avait emprunté son
peignoir, et l'enfilait sur sa chemise de nuit.
— Rien,
en fait, répondit-elle finalement, s'adressant à ses mains. Ma
liberté, peut-être.
Sa
liberté. Voulait-elle qu'ils se séparent ?
— Je
ne te laisserai pas partir, répliqua-t-il sèchement.
Elle
lui jeta un regard sardonique.
L'extrait :
— Quand
je l'aurai récupérée, je ferai rattacher toutes les pierres.
— Et
tu offriras le collier à Pénélope, dit-elle tranquillement.
Maxime
tressaillit. Il ne s'était certes jamais projeté aussi loin dans le
futur. Durant toutes ces années, récupérer les émeraudes et
traîner l'assassin de ses parents en justice avait occupé toutes
ses pensées. Il ne s'était pas demandé ce qui se passerait
ensuite.
Mais
Artemis avait raison. Ce collier appartenait de droit à la duchesse
de Wakefield.
Il
se tourna vers cette femme qui lui avait donné son corps, et
peut-être son cœur. Cette femme qui le connaissait mieux que
quiconque. Cette femme qu'il ne pourrait jamais honorer
comme elle le méritait. Et comme il le souhaitait.
— Oui,
répondit-il.
— Pénélope
l'adorera, assura-t-elle sans ciller - sa déesse si courageuse. Elle
a un faible pour les bijoux et ces émeraudes sont magnifiques. Elle
sera superbe avec ce collier.
Sa
bravoure irrita Maxime. Elle ne manifestait aucune jalousie, aucune
colère à la pensée qu'il coucherait avec une autre femme, et sa
réaction, bizarrement, lui donnait envie d'enfoncer le clou. Pour
l'obliger à reconnaître ce que cette situation avait d'obscène. A
dire à voix haute qu'il lui appartenait.
— Resplendissante
même, renchérit-il avec cruauté. Je lui achèterai peut-être des
boucles d'oreilles pour aller avec.
Artemis
accrocha son regard.
— Crois-tu
?
Et
il eut, à cet instant précis, l'absolue certitude qu'il
n'achèterait jamais de boucles d'oreilles à Pénélope.
— Non,
lâcha-t-il.
Il
ferma les yeux. Si Artemis pouvait supporter cette épreuve, il n'y
avait pas de raison qu'il n'en soit pas capable. Au moins, il était
sûr d'avoir Artemis pour lui - même si ce n'était que
partiellement.
L'extrait :
— Quand
tu te seras lassé de moi, dit-elle doucement, Apollon sera toujours
mon frère. Il sera toujours là pour moi.
— Je
ne me lasserai jamais de toi, répliqua Maxime, et c'était là
l'absolue vérité.
— Alors
prouve-le-moi.
Il
savait ce qu'elle voulait - il le lisait dans son regard, soudain si
vulnérable. Et elle le méritait. Elle méritait un mari, un foyer,
desenfants. Ses enfants à lui. Mais il ne pouvait pas
oublier ses devoirs. Le duché. Son père.
— Tu
sais... commença-t-il d'une voix altérée, tu sais que je ne peux
pas. Je dois la vie à mon père, être duc est un devoir auquel je
ne peux me soustraire.
Elle
haussa les épaules.
— Eh
bien, quant à moi, je ne dois rien à la mémoire de ton père.
Maxime
vacilla comme si elle l'avait giflé.
— Tu
ne peux pas...
— Non,
le coupa-t-elle. Je ne peux pas. Je pensais que je pourrais
m'accommoder de cette situation. Je le pensais vraiment. Mais je
m'aperçois que je ne suis pas assez courageuse. Je ne supporte plus
de faire du mal aux gens qui m'entourent, à Pénélope et à
moi-même. Je suis désolée, Maxime, mais je ne trouve pas ma place
dans la jolie petite boîte où tu voulais m'enfermer. Et je ne
supporterais pas non plus de te voir quitter mon lit pour aller
rejoindre une autre femme. Je ne suis pas une sainte.
— S'il
te plaît.
Il
l'implorait. Lui qui ne s'était jamais incliné devant personne.
Artemis
secoua la tête, mais elle lui prit la main pour l'attirer contre
lui.
— S'il
te plaît, ma déesse. Ne me quitte pas.
Elle
ne répondit pas. Mais elle leva le visage vers lui, et entrouvrit
doucement les lèvres lorsqu'il écrasa sa bouche sur la sienne. Il
prit délicatement son visage entre ses mains comme s'il ne possédait
rien de plus précieux au monde.
Si
seulement il pouvait la convaincre qu'elle était à lui, dans ce
monde et dans l'autre !
Il
enfouit les doigts dans ses cheveux, explora sa bouche avec passion,
usant de toutes les ruses qu'il connaissait pour la séduire. Elle
laissa échapper un gémissement et lâcha sa chemise de nuit. Mais
quand Maxime voulut lui embrasser le cou, elle tourna la tête.
— Maxime,
je ne peux pas...
— Chut,
souffla-t-il, et ses mains tremblaient tandis qu'il l'enlaçait. Je
t'en prie, laisse-moi faire.
Il
recula, l'entraînant avec lui jusqu'à un fauteuil sur lequel il se
laissa tomber.
— Maxime...
Il
l'attira sur ses genoux.
— Oui,
ma déesse, chuchota-t-il avant de refermer la bouche sur la pointe
d'un sein.
— Chéri,
commença-t-elle en encadrant son visage de ses mains pour le forcer
à croiser son regard.
Il
redouta la suite. Il n'aimait pas la lueur déterminée au fond de
ses prunelles.
— Je
t'aime, murmura-t-elle, et il sentit son cœur se gonfler
d'allégresse. Mais je dois te quitter.
— Non.
Il
lui agrippa les hanches tel un enfant qui refuse d'abandonner son
jouet.
— Si.
Le
chagrin et la colère aveuglaient Maxime. Il saisit la jeune femme
par les cheveux pour lui immobiliser la tête et s'empara de ses
lèvres. Pourrait-elle dire non à cela ?
En
réponse, elle noua ses bras à son cou et le laissa lui dévorer la
bouche. Elle n'opposa pas davantage de résistance quand il l'assit à
califourchon sur lui et lui écarta les cuisses. Son sexe était
engorgé et palpitant de désir. Maxime le prit à pleine main et le
frotta contre sa féminité.
Elle
était déjà trempée, et une joie mauvaise le submergea quand elle
ne put retenir un halètement de plaisir.
Au
moins, il la tenait par là. À défaut d'autre chose.
Elle
cambra les reins et ondula contre lui. Maxime fit courir ses mains
sur son ventre, sur ses seins, les palpant, les pinçant tour à tour
dans l'espoir de la convertir à son point de vue.
Mais
elle avait autre chose en tête. Elle se redressa et s'empara de sa
virilité.
— Maxime,
dit-elle, le regardant droit dans les yeux. Je t'aime. Ne l'oublie
jamais.
Et
elle s'empala sur lui.
Il
ferma les yeux en lâchant un grognement. Et empoigna Artemis aux
hanches pour lui interdire tout mouvement qui l'amènerait trop vite
à la jouissance. Il voulait profiter pleinement du bonheur d'être
en elle.
Il
rouvrit les yeux.
—
Ne
me quitte pas.
Elle
secoua la tête. Puis, se libérant de son étreinte, elle commença
à le chevaucher avec une énergie farouche, telle la déesse
chasseresse qu'elle était. Et son expression était à la fois
déterminée et émerveillée.
Maxime
l'embrassa à pleine bouche, et s'efforça de se retenir, de ne pas
jouir comme un collégien inexpérimenté. Il réussit à se contenir
jusqu'à ce qu'elle ralentisse le rythme, pousse un cri contre ses
lèvres et qu'il sente ses muscles intimes se contracter follement
autour de lui tandis que l'extase la balayait. Il plongea alors en
elle, profondément, une fois, deux fois...
Puis
vola en éclats.