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mardi 25 mars 2014

Les Fantômes de Maiden Lane Tome 6 : Le Duc de Minuit d'Elisabeth Hoyt

 


 20 ans plus tôt, Maximus Batten a été témoin du meurtre violent de ses parents. Aujourd'hui duc de Wakefield, il passe ses journées au Parlement. Mais à nuit, déguisé en Fantôme de St.Giles, il arpente les allées sombres...












Le résumé :
20 ans plus tôt, Maximus Batten a été témoin du meurtre violent de ses parents. Aujourd'hui duc de Wakefield, il passe ses journées au Parlement. Mais à nuit, déguisé en Fantôme de St.Giles, il arpente les allées sombres, sur les races des meurtriers. Jusqu'à ce qu'une nuit, il se retrouve nez-à-nez avec une femme...

Artemis Greaves travaille en tant que dame de compagnie, mais sous ses robes bien sages se cache le coeur d'une chasseuse. Lorsque le Fantôme de St.Giles vient à sa rescousse, elle est fortement intriguée. D'autant plus quand elle réalise qui le célèbre Fantôme est réellement...

Artemis décide alors de profiter de la situation. Elle demande que Maximus use de son influence pour libérer son frère emprisonné, ou bien elle exposera la vérité. Mais faire chanter un puissant duc n'est pas sans risque...



 
L'avis :

STOP !
J'ai adoré ce tome. Elizabeth Hoyt est en passe de devenir une auteure incontournable en matière de romance historique dans ma bibliothèque. J'ai lu tous ses romans traduits et je dois dire que jusqu'à présent, je n'ai jamais été déçu. Cette série est un peu moins osée que les précédentes mais la passion est toujours aussi présente.
Maxime est un héros qui m'a plu dès le début. J'ai un faible pour les héros décris comme des iceberg : je prends un réel plaisir à les voir fondre au contact de leur dulcinée. J'ai approuvé aussi le choix de l'héroïne qui n'est pas une belle femme dans le sens physique du terme mais qui arrive à mettre à genoux ce duc si courtisée.
Leur histoire est poignante et m'a happé dès leur première rencontre.
Ce qui est le point fort de ce roman à mon sens c'est que leur amour va vraiment à crescendo, c'est palpable et on y croit. Au début, il la prend de haut et à la fin...
Je vous mets quelques extraits (attention au spoiler – je l'indiquerai au début) !

Bonne dégustation !

L'extrait :
Elle s'étira avec un petit gémissement.
— Quelle heure est-il ?
Il jeta un regard en direction de la fenêtre.
— Pas plus de 7 heures, estima-t-il.
Elle s'exclama et voulut se lever.
Il resserra son étreinte.
— Maxime, il faut que je m'en aille tout de suite ! Les domestiques vont se lever.
Il lui embrassa la nuque.
— Qu'ils se lèvent.
— Ils vont savoir que je suis ici. Nous serons découverts.
— Quelle importance ?
Elle roula sur le dos et le regarda. L'un de ses seins pointait audacieusement au-dessus du drap.
— Tu te moques que tout le monde soit au courant ?
Il déposa un baiser sur son sein.
— Maxime. Je t'ai posé une question.
— Je t'achèterai une maison.
Elle baissa les yeux sans mot dire, et Maxime éprouva soudain le besoin irrépressible de l'entendre acquiescer à sa proposition. Quelque chose qui ressemblait à de la peur l’étreignit.
— Soit ici, à Londres ou alors, à la campagne, continua-t-il. Mais si tu t'installes à la campagne, je ne pourrai pas te voir aussi souvent que je le voudrais.
Des bruits de pas dans le couloir les avertirent que les domestiques commençaient à s'affairer.
Artemis gardait les yeux obstinément baissés. Maxime s'aplatit sur le drap, s'efforçant de croiser son regard.
— Je peux aussi t’acheter une maison à Londres et une autre à la campagne.
Pas de réponse. Maxime commençait à s'inquiéter sérieusement.
— Artemis...
Elle leva enfin les yeux. Ils étaient secs et son regard était dépourvu d'émotion.
— Très bien, dit-elle.
Il aurait dû éprouver un sentiment de triomphe, au lieu de quoi il ne ressentit qu'une grande tristesse. Et même, un sentiment de perte. Et soudain, il comprit : Artemis ne serait jamais à lui - pas vraiment.
En tout cas, pas de cette manière.
Et c'est peut-être pour cela que le baiser qu'il lui donna fut si dur, empreint de désespoir.
Artemis entrouvrit les lèvres comme si elle n'était qu'une catin soumise à son bon plaisir. Sa passivité le déstabilisa, car il savait bien qu'elle n'était pas sincère. Il roula sur elle, l'emprisonnant sous son corps comme s'il pouvait aussi emprisonner son cœur. Il était prêt à tout donner à cette femme, pourvu qu'elle ne le quitte pas.
La porte de la chambre s'ouvrit.
— Dehors ! cria Maxime au domestique, quel qu'il soit, qui avait osé le déranger.
Ils entendirent un petit cri étranglé et la porte se referma vivement.
— Tu t'es montré un peu rude, fit Artemis.
Il se renfrogna.
— Tu aurais préféré qu'elle nous regarde baiser ?
— Ne sois pas grossier, répliqua-t-elle.

Elle le repoussa, et il céda à contrecœur, conscient de s'être mal conduit. Elle se leva, offrant le spectacle de sa glorieuse nudité.
— De toute façon, ajouta-t-elle, ils ne tarderont pas à savoir que je suis ta maîtresse.
Il grimaça.
Artemis haussa un sourcil.
— C'est ce que tu veux, n'est-ce pas ? Que je sois ta maîtresse ?
— Je ne peux pas avoir ce que je veux réellement.
— Vraiment ? répliqua-t-elle, désinvolte. Tu es pourtant le duc de Wakefield, l'un des hommes les plus puissants d'Angleterre. Tu sièges au Parlement, tu possèdes des domaines à ne plus savoir qu'en faire et tellement d'argent que tu pourrais prendre des bains de pièces d'or. Je me trompe ? conclut-elle en se penchant pour ramasser sa chemise de nuit.
— Tu sais très bien que non.
— Dans ce cas, Votre Grâce, il me semble que tu peux avoir tout ce que tu désires, y compris moi, apparemment. Alors, s'il te plaît, ne m'insulte pas en prétendant le contraire.
Maxime ferma les yeux. Il avait espéré que les choses se passeraient plus facilement.
— Que veux-tu ?
Pas de réponse. Il rouvrit les yeux. Artemis lui avait emprunté son peignoir, et l'enfilait sur sa chemise de nuit.
— Rien, en fait, répondit-elle finalement, s'adressant à ses mains. Ma liberté, peut-être.
Sa liberté. Voulait-elle qu'ils se séparent ?
— Je ne te laisserai pas partir, répliqua-t-il sèchement.
Elle lui jeta un regard sardonique.

L'extrait :
— Quand je l'aurai récupérée, je ferai rattacher toutes les pierres.
— Et tu offriras le collier à Pénélope, dit-elle tranquillement.
Maxime tressaillit. Il ne s'était certes jamais projeté aussi loin dans le futur. Durant toutes ces années, récupérer les émeraudes et traîner l'assassin de ses parents en justice avait occupé toutes ses pensées. Il ne s'était pas demandé ce qui se passerait ensuite.
Mais Artemis avait raison. Ce collier appartenait de droit à la duchesse de Wakefield.
Il se tourna vers cette femme qui lui avait donné son corps, et peut-être son cœur. Cette femme qui le connaissait mieux que quiconque. Cette femme qu'il ne pourrait jamais honorer comme elle le méritait. Et comme il le souhaitait.
— Oui, répondit-il.
— Pénélope l'adorera, assura-t-elle sans ciller - sa déesse si courageuse. Elle a un faible pour les bijoux et ces émeraudes sont magnifiques. Elle sera superbe avec ce collier.
Sa bravoure irrita Maxime. Elle ne manifestait aucune jalousie, aucune colère à la pensée qu'il coucherait avec une autre femme, et sa réaction, bizarrement, lui donnait envie d'enfoncer le clou. Pour l'obliger à reconnaître ce que cette situation avait d'obscène. A dire à voix haute qu'il lui appartenait.
— Resplendissante même, renchérit-il avec cruauté. Je lui achèterai peut-être des boucles d'oreilles pour aller avec.
Artemis accrocha son regard.
— Crois-tu ?
Et il eut, à cet instant précis, l'absolue certitude qu'il n'achèterait jamais de boucles d'oreilles à Pénélope.
— Non, lâcha-t-il.
Il ferma les yeux. Si Artemis pouvait supporter cette épreuve, il n'y avait pas de raison qu'il n'en soit pas capable. Au moins, il était sûr d'avoir Artemis pour lui - même si ce n'était que partiellement.


L'extrait :
— Quand tu te seras lassé de moi, dit-elle doucement, Apollon sera toujours mon frère. Il sera toujours là pour moi.
— Je ne me lasserai jamais de toi, répliqua Maxime, et c'était là l'absolue vérité.
— Alors prouve-le-moi.
Il savait ce qu'elle voulait - il le lisait dans son regard, soudain si vulnérable. Et elle le méritait. Elle méritait un mari, un foyer, desenfants. Ses enfants à lui. Mais il ne pouvait pas oublier ses devoirs. Le duché. Son père.
— Tu sais... commença-t-il d'une voix altérée, tu sais que je ne peux pas. Je dois la vie à mon père, être duc est un devoir auquel je ne peux me soustraire.
Elle haussa les épaules.
— Eh bien, quant à moi, je ne dois rien à la mémoire de ton père.
Maxime vacilla comme si elle l'avait giflé.
— Tu ne peux pas...
— Non, le coupa-t-elle. Je ne peux pas. Je pensais que je pourrais m'accommoder de cette situation. Je le pensais vraiment. Mais je m'aperçois que je ne suis pas assez courageuse. Je ne supporte plus de faire du mal aux gens qui m'entourent, à Pénélope et à moi-même. Je suis désolée, Maxime, mais je ne trouve pas ma place dans la jolie petite boîte où tu voulais m'enfermer. Et je ne supporterais pas non plus de te voir quitter mon lit pour aller rejoindre une autre femme. Je ne suis pas une sainte.
— S'il te plaît.
Il l'implorait. Lui qui ne s'était jamais incliné devant personne.
Artemis secoua la tête, mais elle lui prit la main pour l'attirer contre lui.
— S'il te plaît, ma déesse. Ne me quitte pas.
Elle ne répondit pas. Mais elle leva le visage vers lui, et entrouvrit doucement les lèvres lorsqu'il écrasa sa bouche sur la sienne. Il prit délicatement son visage entre ses mains comme s'il ne possédait rien de plus précieux au monde.
Si seulement il pouvait la convaincre qu'elle était à lui, dans ce monde et dans l'autre !
Il enfouit les doigts dans ses cheveux, explora sa bouche avec passion, usant de toutes les ruses qu'il connaissait pour la séduire. Elle laissa échapper un gémissement et lâcha sa chemise de nuit. Mais quand Maxime voulut lui embrasser le cou, elle tourna la tête.
— Maxime, je ne peux pas...
— Chut, souffla-t-il, et ses mains tremblaient tandis qu'il l'enlaçait. Je t'en prie, laisse-moi faire.
Il recula, l'entraînant avec lui jusqu'à un fauteuil sur lequel il se laissa tomber.
— Maxime...
Il l'attira sur ses genoux.
— Oui, ma déesse, chuchota-t-il avant de refermer la bouche sur la pointe d'un sein.
— Chéri, commença-t-elle en encadrant son visage de ses mains pour le forcer à croiser son regard.
Il redouta la suite. Il n'aimait pas la lueur déterminée au fond de ses prunelles.
— Je t'aime, murmura-t-elle, et il sentit son cœur se gonfler d'allégresse. Mais je dois te quitter.
— Non.
Il lui agrippa les hanches tel un enfant qui refuse d'abandonner son jouet.
— Si.
Le chagrin et la colère aveuglaient Maxime. Il saisit la jeune femme par les cheveux pour lui immobiliser la tête et s'empara de ses lèvres. Pourrait-elle dire non à cela ?
En réponse, elle noua ses bras à son cou et le laissa lui dévorer la bouche. Elle n'opposa pas davantage de résistance quand il l'assit à califourchon sur lui et lui écarta les cuisses. Son sexe était engorgé et palpitant de désir. Maxime le prit à pleine main et le frotta contre sa féminité.
Elle était déjà trempée, et une joie mauvaise le submergea quand elle ne put retenir un halètement de plaisir.
Au moins, il la tenait par là. À défaut d'autre chose.
Elle cambra les reins et ondula contre lui. Maxime fit courir ses mains sur son ventre, sur ses seins, les palpant, les pinçant tour à tour dans l'espoir de la convertir à son point de vue.
Mais elle avait autre chose en tête. Elle se redressa et s'empara de sa virilité.
— Maxime, dit-elle, le regardant droit dans les yeux. Je t'aime. Ne l'oublie jamais.
Et elle s'empala sur lui.
Il ferma les yeux en lâchant un grognement. Et empoigna Artemis aux hanches pour lui interdire tout mouvement qui l'amènerait trop vite à la jouissance. Il voulait profiter pleinement du bonheur d'être en elle.
Il rouvrit les yeux.
Ne me quitte pas.
Elle secoua la tête. Puis, se libérant de son étreinte, elle commença à le chevaucher avec une énergie farouche, telle la déesse chasseresse qu'elle était. Et son expression était à la fois déterminée et émerveillée.
Maxime l'embrassa à pleine bouche, et s'efforça de se retenir, de ne pas jouir comme un collégien inexpérimenté. Il réussit à se contenir jusqu'à ce qu'elle ralentisse le rythme, pousse un cri contre ses lèvres et qu'il sente ses muscles intimes se contracter follement autour de lui tandis que l'extase la balayait. Il plongea alors en elle, profondément, une fois, deux fois...
Puis vola en éclats.

L'avis :

STOP !
J'ai adoré ce tome. Elizabeth Hoyt est en passe de devenir une auteure incontournable en matière de romance historique dans ma bibliothèque. J'ai lu tous ses romans traduits et je dois dire que jusqu'à présent, je n'ai jamais été déçu. Cette série est un peu moins osée que les précédentes mais la passion est toujours aussi présente.
Maxime est un héros qui m'a plu dès le début. J'ai un faible pour les héros décris comme des iceberg : je prends un réel plaisir à les voir fondre au contact de leur dulcinée. J'ai approuvé aussi le choix de l'héroïne qui n'est pas une belle femme dans le sens physique du terme mais qui arrive à mettre à genoux ce duc si courtisée.
Leur histoire est poignante et m'a happé dès leur première rencontre.
Ce qui est le point fort de ce roman à mon sens c'est que leur amour va vraiment à crescendo, c'est palpable et on y croit. Au début, il la prend de haut et à la fin...
Je vous mets quelques extraits (attention au spoiler – je l'indiquerai au début) !

Bonne dégustation !

L'extrait :
Elle s'étira avec un petit gémissement.
— Quelle heure est-il ?
Il jeta un regard en direction de la fenêtre.
— Pas plus de 7 heures, estima-t-il.
Elle s'exclama et voulut se lever.
Il resserra son étreinte.
— Maxime, il faut que je m'en aille tout de suite ! Les domestiques vont se lever.
Il lui embrassa la nuque.
— Qu'ils se lèvent.
— Ils vont savoir que je suis ici. Nous serons découverts.
— Quelle importance ?
Elle roula sur le dos et le regarda. L'un de ses seins pointait audacieusement au-dessus du drap.
— Tu te moques que tout le monde soit au courant ?
Il déposa un baiser sur son sein.
— Maxime. Je t'ai posé une question.
— Je t'achèterai une maison.
Elle baissa les yeux sans mot dire, et Maxime éprouva soudain le besoin irrépressible de l'entendre acquiescer à sa proposition. Quelque chose qui ressemblait à de la peur l’étreignit.
— Soit ici, à Londres ou alors, à la campagne, continua-t-il. Mais si tu t'installes à la campagne, je ne pourrai pas te voir aussi souvent que je le voudrais.
Des bruits de pas dans le couloir les avertirent que les domestiques commençaient à s'affairer.
Artemis gardait les yeux obstinément baissés. Maxime s'aplatit sur le drap, s'efforçant de croiser son regard.
— Je peux aussi t’acheter une maison à Londres et une autre à la campagne.
Pas de réponse. Maxime commençait à s'inquiéter sérieusement.
— Artemis...
Elle leva enfin les yeux. Ils étaient secs et son regard était dépourvu d'émotion.
— Très bien, dit-elle.
Il aurait dû éprouver un sentiment de triomphe, au lieu de quoi il ne ressentit qu'une grande tristesse. Et même, un sentiment de perte. Et soudain, il comprit : Artemis ne serait jamais à lui - pas vraiment.
En tout cas, pas de cette manière.
Et c'est peut-être pour cela que le baiser qu'il lui donna fut si dur, empreint de désespoir.
Artemis entrouvrit les lèvres comme si elle n'était qu'une catin soumise à son bon plaisir. Sa passivité le déstabilisa, car il savait bien qu'elle n'était pas sincère. Il roula sur elle, l'emprisonnant sous son corps comme s'il pouvait aussi emprisonner son cœur. Il était prêt à tout donner à cette femme, pourvu qu'elle ne le quitte pas.
La porte de la chambre s'ouvrit.
— Dehors ! cria Maxime au domestique, quel qu'il soit, qui avait osé le déranger.
Ils entendirent un petit cri étranglé et la porte se referma vivement.
— Tu t'es montré un peu rude, fit Artemis.
Il se renfrogna.
— Tu aurais préféré qu'elle nous regarde baiser ?
— Ne sois pas grossier, répliqua-t-elle.
Elle le repoussa, et il céda à contrecœur, conscient de s'être mal conduit. Elle se leva, offrant le spectacle de sa glorieuse nudité.
— De toute façon, ajouta-t-elle, ils ne tarderont pas à savoir que je suis ta maîtresse.
Il grimaça.
Artemis haussa un sourcil.
— C'est ce que tu veux, n'est-ce pas ? Que je sois ta maîtresse ?
— Je ne peux pas avoir ce que je veux réellement.
— Vraiment ? répliqua-t-elle, désinvolte. Tu es pourtant le duc de Wakefield, l'un des hommes les plus puissants d'Angleterre. Tu sièges au Parlement, tu possèdes des domaines à ne plus savoir qu'en faire et tellement d'argent que tu pourrais prendre des bains de pièces d'or. Je me trompe ? conclut-elle en se penchant pour ramasser sa chemise de nuit.
— Tu sais très bien que non.
— Dans ce cas, Votre Grâce, il me semble que tu peux avoir tout ce que tu désires, y compris moi, apparemment. Alors, s'il te plaît, ne m'insulte pas en prétendant le contraire.
Maxime ferma les yeux. Il avait espéré que les choses se passeraient plus facilement.
— Que veux-tu ?
Pas de réponse. Il rouvrit les yeux. Artemis lui avait emprunté son peignoir, et l'enfilait sur sa chemise de nuit.
— Rien, en fait, répondit-elle finalement, s'adressant à ses mains. Ma liberté, peut-être.
Sa liberté. Voulait-elle qu'ils se séparent ?
— Je ne te laisserai pas partir, répliqua-t-il sèchement.
Elle lui jeta un regard sardonique.

L'extrait :
— Quand je l'aurai récupérée, je ferai rattacher toutes les pierres.
— Et tu offriras le collier à Pénélope, dit-elle tranquillement.
Maxime tressaillit. Il ne s'était certes jamais projeté aussi loin dans le futur. Durant toutes ces années, récupérer les émeraudes et traîner l'assassin de ses parents en justice avait occupé toutes ses pensées. Il ne s'était pas demandé ce qui se passerait ensuite.
Mais Artemis avait raison. Ce collier appartenait de droit à la duchesse de Wakefield.
Il se tourna vers cette femme qui lui avait donné son corps, et peut-être son cœur. Cette femme qui le connaissait mieux que quiconque. Cette femme qu'il ne pourrait jamais honorer comme elle le méritait. Et comme il le souhaitait.
— Oui, répondit-il.
— Pénélope l'adorera, assura-t-elle sans ciller - sa déesse si courageuse. Elle a un faible pour les bijoux et ces émeraudes sont magnifiques. Elle sera superbe avec ce collier.
Sa bravoure irrita Maxime. Elle ne manifestait aucune jalousie, aucune colère à la pensée qu'il coucherait avec une autre femme, et sa réaction, bizarrement, lui donnait envie d'enfoncer le clou. Pour l'obliger à reconnaître ce que cette situation avait d'obscène. A dire à voix haute qu'il lui appartenait.
— Resplendissante même, renchérit-il avec cruauté. Je lui achèterai peut-être des boucles d'oreilles pour aller avec.
Artemis accrocha son regard.
— Crois-tu ?
Et il eut, à cet instant précis, l'absolue certitude qu'il n'achèterait jamais de boucles d'oreilles à Pénélope.
— Non, lâcha-t-il.
Il ferma les yeux. Si Artemis pouvait supporter cette épreuve, il n'y avait pas de raison qu'il n'en soit pas capable. Au moins, il était sûr d'avoir Artemis pour lui - même si ce n'était que partiellement.


L'extrait :
— Quand tu te seras lassé de moi, dit-elle doucement, Apollon sera toujours mon frère. Il sera toujours là pour moi.
— Je ne me lasserai jamais de toi, répliqua Maxime, et c'était là l'absolue vérité.
— Alors prouve-le-moi.
Il savait ce qu'elle voulait - il le lisait dans son regard, soudain si vulnérable. Et elle le méritait. Elle méritait un mari, un foyer, desenfants. Ses enfants à lui. Mais il ne pouvait pas oublier ses devoirs. Le duché. Son père.
— Tu sais... commença-t-il d'une voix altérée, tu sais que je ne peux pas. Je dois la vie à mon père, être duc est un devoir auquel je ne peux me soustraire.
Elle haussa les épaules.
— Eh bien, quant à moi, je ne dois rien à la mémoire de ton père.
Maxime vacilla comme si elle l'avait giflé.
— Tu ne peux pas...
— Non, le coupa-t-elle. Je ne peux pas. Je pensais que je pourrais m'accommoder de cette situation. Je le pensais vraiment. Mais je m'aperçois que je ne suis pas assez courageuse. Je ne supporte plus de faire du mal aux gens qui m'entourent, à Pénélope et à moi-même. Je suis désolée, Maxime, mais je ne trouve pas ma place dans la jolie petite boîte où tu voulais m'enfermer. Et je ne supporterais pas non plus de te voir quitter mon lit pour aller rejoindre une autre femme. Je ne suis pas une sainte.
— S'il te plaît.
Il l'implorait. Lui qui ne s'était jamais incliné devant personne.
Artemis secoua la tête, mais elle lui prit la main pour l'attirer contre lui.
— S'il te plaît, ma déesse. Ne me quitte pas.
Elle ne répondit pas. Mais elle leva le visage vers lui, et entrouvrit doucement les lèvres lorsqu'il écrasa sa bouche sur la sienne. Il prit délicatement son visage entre ses mains comme s'il ne possédait rien de plus précieux au monde.
Si seulement il pouvait la convaincre qu'elle était à lui, dans ce monde et dans l'autre !
Il enfouit les doigts dans ses cheveux, explora sa bouche avec passion, usant de toutes les ruses qu'il connaissait pour la séduire. Elle laissa échapper un gémissement et lâcha sa chemise de nuit. Mais quand Maxime voulut lui embrasser le cou, elle tourna la tête.
— Maxime, je ne peux pas...
— Chut, souffla-t-il, et ses mains tremblaient tandis qu'il l'enlaçait. Je t'en prie, laisse-moi faire.
Il recula, l'entraînant avec lui jusqu'à un fauteuil sur lequel il se laissa tomber.
— Maxime...
Il l'attira sur ses genoux.
— Oui, ma déesse, chuchota-t-il avant de refermer la bouche sur la pointe d'un sein.
— Chéri, commença-t-elle en encadrant son visage de ses mains pour le forcer à croiser son regard.
Il redouta la suite. Il n'aimait pas la lueur déterminée au fond de ses prunelles.
— Je t'aime, murmura-t-elle, et il sentit son cœur se gonfler d'allégresse. Mais je dois te quitter.
— Non.
Il lui agrippa les hanches tel un enfant qui refuse d'abandonner son jouet.
— Si.
Le chagrin et la colère aveuglaient Maxime. Il saisit la jeune femme par les cheveux pour lui immobiliser la tête et s'empara de ses lèvres. Pourrait-elle dire non à cela ?
En réponse, elle noua ses bras à son cou et le laissa lui dévorer la bouche. Elle n'opposa pas davantage de résistance quand il l'assit à califourchon sur lui et lui écarta les cuisses. Son sexe était engorgé et palpitant de désir. Maxime le prit à pleine main et le frotta contre sa féminité.
Elle était déjà trempée, et une joie mauvaise le submergea quand elle ne put retenir un halètement de plaisir.
Au moins, il la tenait par là. À défaut d'autre chose.
Elle cambra les reins et ondula contre lui. Maxime fit courir ses mains sur son ventre, sur ses seins, les palpant, les pinçant tour à tour dans l'espoir de la convertir à son point de vue.
Mais elle avait autre chose en tête. Elle se redressa et s'empara de sa virilité.
— Maxime, dit-elle, le regardant droit dans les yeux. Je t'aime. Ne l'oublie jamais.
Et elle s'empala sur lui.
Il ferma les yeux en lâchant un grognement. Et empoigna Artemis aux hanches pour lui interdire tout mouvement qui l'amènerait trop vite à la jouissance. Il voulait profiter pleinement du bonheur d'être en elle.
Il rouvrit les yeux.
Ne me quitte pas.
Elle secoua la tête. Puis, se libérant de son étreinte, elle commença à le chevaucher avec une énergie farouche, telle la déesse chasseresse qu'elle était. Et son expression était à la fois déterminée et émerveillée.
Maxime l'embrassa à pleine bouche, et s'efforça de se retenir, de ne pas jouir comme un collégien inexpérimenté. Il réussit à se contenir jusqu'à ce qu'elle ralentisse le rythme, pousse un cri contre ses lèvres et qu'il sente ses muscles intimes se contracter follement autour de lui tandis que l'extase la balayait. Il plongea alors en elle, profondément, une fois, deux fois...
Puis vola en éclats.