Je
peux vivre sans avoir vaincu mes ennemis. Mais je ne peux pas vivre
sans toi.
Le résumé :
Source:
chapitre32.over-blog.com .
Merci pour les traductions !
Sortir
avec le prince de la nuit n’est pas de tout repos…
Les capacités mentales de Leila l’ont soudainement abandonnées et à présent, elle n’est plus sure de ce que le futur lui réserve.
Et comme si ce n’était pas suffisant, Vlad, son amant, est de plus en plus distant avec elle. Bien que Leila soit une simple mortelle, c’est aussi une femme moderne qui refuse qu’on la snobe éternellement, surtout s’il s’agit du vampire ténébreux qui refuse encore d’admettre qu’il l’aime.
… Faut-il alors choisir entre un amour éternel et une éternité sans amour…
Mais bientôt, des évènements amènent Leila à retourner au cirque, où la tragédie la frappe. Et quand elle va se retrouver dans la ligne de mire d’un tueur -qui est peut être plus proche que ce qu’elle ne le pense- Leila devra alors décider à qui faire confiance. Le vampire au charme incandescent qui éveille ses sens comme aucun autre, ou alors le chevalier torturé qui rêve d’être plus qu’un ami pour elle?
Avec le danger qui la guette le long du chemin, il ne lui faudra qu’un seul faux pas pour se retrouver damnée pour l’éternité….
L'extrait :
Vlad
attendait en bas de l’escalier. Son costume tout noir aurait dû le
rendre austère, mais au lieu de ça, il ressemblait à une version
sensuelle de l’Ange de la Mort. Je ne pus m’empêcher de
frissonner tandis que son regard glissait sur moi. Une lueur verte
brilla brièvement dans ses yeux et, quand il prit ma main, je sentis
sa chaleur même au travers de mes gants. Les vampires normaux
étaient à température ambiante, mais pas Vlad. Le don de
pyrokhinésie qui faisait de lui un être craint au sein même de sa
propre espèce, le rendait également plus chaud que la plus part des
humains quand ses capacités, son tempérament ou son désir
s’embrasaient et prenaient vie.
« Tu es ravissant ».
Son long grognement me laissait imaginer clairement quel genre d’émotions le
traversaient et une fois encore, je frissonnai. J’avais peut
être des doutes quant à mes sentiments pour lui mais mon corps, mon
corps n’en avait aucun. Je me rapprochai avant même de réaliser
ce que je faisais, mes tétons durcissant dès que son torse se colla
contre ma poitrine. Puis, une étrange langueur s’insinua à
l’intérieur de mois au moment où sa bouche frôla ma nuque, son
épaisse barbe de 3 jours se frottant délicieusement contre ma peau.
« Tu es ravissant ».
Son long grognement me laissait imaginer clairement quel genre d’émotions le
Il prit une profonde inspiration, l’air flottant sur mon pouls comme le plus doux des baisers quand il expira. Ensuite, ses mains se posèrent sur mes épaules, leur chaleur dégageant une impressionnante puissance. Je me mis à haleter quand il fit glisser sa bouche et que deux crocs durs et tranchants se pressèrent contre ma peau. Dans l’ordre normal des choses, à l’extase de sa morsure devrait succéder à quelques secondes près une folle nuit d’amour… Mais ces derniers temps, ces deux activités se faisaient rares. Mes actes précédant mes pensées, je l’attirai plus près de moi, mon corps frémissant par anticipation.
Il marmonna quelque chose d’inintelligible et s’écarta de moi, son regard toujours illuminé d’émeraudes.
« Pas maintenant. Nos invités attendent ».
Je m’en moque, fut ma première chose qui me vient à l’esprit, suivi immédiatement par Mais qu’est-ce qui cloche chez moi ? Oui, des gens nous attendaient, et c’était sans compter sur les quelques gardes qui étaient tapis dans l’ombre. Même si tout cela ne s’était jamais produit, j’avais de sérieux problèmes à résoudre avec Vlad et assouvir les demandes de ma libido arrivait tout en bas de ma liste de choses à faire.
« C’est vrai » dis-je, en laissant tomber mes mains et en reculant. Je ne le regardai pas tandis que je plaçais mes cheveux sur mes épaules, couvrant aussi bien que faire se peu ma cicatrice en forme de zigzag. Je n’avais pas honte, mais les inévitables regards de pitié de la part des gens qui l’avaient vu m’avaient vaccinée à jamais.
« Leila . »
La manière dont il prononça mon nom me fit soudainement relever la tête. Les yeux de Vlad avaient changé, reprenant leur couleur terre brûlée, le seul éclat vert présent constituant l’anneau naturel qui encerclait ses iris.
« Ne te cache de personne » déclara-t-il, enlevant mes cheveux de mon épaule. Seuls les idiots ont pitié des cicatrices des survivants, et tu ne devrais jamais t’aplatir devant eux. »
Ensuite, il retira sa main de mes cheveux, ses propres blessures de guerre sillonnant sa peau comme autant de petites rayures pales, ternies par le temps. « Viens ».
Je pris sa main, refoulant les émotions qui comprimaient mon cœur avec des bandages invisibles. Puis, je me mis à réciter des chansons dans ma tête, masquant ainsi mes pensées les plus dangereuses avant qu’il ne puisse les lire.
C’est une des raisons pour lesquelles je t’aime. Tu ne t’inclines devant personne.
Malheureusement, c’est ce même aspect de sa personnalité qui allait sans doute nous éloigner l’un de l’autre.
Le
résumé :
J’entrai
dans sa chambre sans frapper. Il ne fermait de toute façon jamais sa
porte, très certainement car toute personne qui y entrait sans
permission risquait la mort. J’avais déjà vécu ça cette semaine
alors je n’aurai laissé rien ni personne m’arrêter.
-« Il faut qu’on parle », dis-je.
Les lumières étaient allumées ce qui signifiait qu’il devait déjà être levé. Heureusement pour moi car même si j’étais déterminée à en finir avec ça, Vlad n’était pas exactement un exemple de bonne humeur au réveil. Je fermai la porte, et laissais mon regard balayer la pièce. Ses appartements étaient divisés en 4 sections : la mini librairie comme je l’appelais avec deux bibliothèques collées dos à dos, la chambre, la salle de bain et son dressing.
Vlad sortit dudit dressing vêtu d’un pantalon et d’une veste qui avait la couleur d’un ciel orageux. Sa chemise en soie sauvage était d’une teinte un peu plus claire, tout comme l’était sa longue et épaisse écharpe en soie qui était enroulée de manière décontractée mais élégante autour de son cou.
J’avais dus l’interrompre avant qu’il ait fini de s’habiller car ses pieds étaient nus, ce qui rendit sa démarche encore plus silencieuse que d’habitude.
Je levai une main « Avant que tu ne dises quoi que ce soit, écoute-moi bien. »
N’attendant pas de voir s’il était d’accord, je me lançais tout de go.
« Je te connais, je veux dire, je connais le vrai toi et même si je n’aime pas tous les aspects de ta personnalité, parce que tu as une maîtrise en torture médiévale, sans compter une allergie chronique à reconnaître tes sentiments au-delà de l’affection et du désir que n’importe quel psychanalyste aurait diagnostiqué en tant que phobie de l’engagement – je repris mon souffle pour ce qui allait suivre- je t’aime quand même Vlad. Toi, le dragon, pas le chevalier imaginaire, et je ne te laisserais pas m’évincer de ta vie car je… je pense que tu m’aimes aussi. »
J’étais à bout de souffle après avoir prononcé tous ses mots sans respirer. Tout au long de mon discours – franc quoique manquant un peu d’éloquence- Vlad avait continué d’avancer vers moi. L’odeur de cannelle, d’épice et de fumée chatouilla bientôt mes narines. (…)
Je le fixai, souhaitant avoir ses dons pour lire dans les pensées parce que son expression ne révélait rien. Les seules informations que je réussis à glaner en observant son visage, fut qu’il arborait à nouveau une barbe de trois jours et que ses yeux de cuivre en fusion étaient parsemés d’émeraudes.
« Tu as raison » dit-il enfin, sa voix remplie de quelques choses que je ne pouvais pas nommer.
« A propos de quoi ? Ta passion pour la torture, tes problèmes d’engagement ou… l’autre chose ? »
Son sourire était séduisant et effrayant, c’était comme être fouettée et découvrir qu’on aimait la douleur causée. Je ne pouvais empêcher mon corps tout entier de frissonner tandis que je regardai l’homme qui avait toujours une prise sur mon cœur.
« A propos de tout. »
Il me serra contre lui tandis qu’il prononçait ces morts, une main fouillant mes cheveux tandis que l’autre caressait mon dos. Leur chaleur n’était rien en comparaison de celle de ses lèvres quand il les pressa contre la gorge.
-« Il faut qu’on parle », dis-je.
Les lumières étaient allumées ce qui signifiait qu’il devait déjà être levé. Heureusement pour moi car même si j’étais déterminée à en finir avec ça, Vlad n’était pas exactement un exemple de bonne humeur au réveil. Je fermai la porte, et laissais mon regard balayer la pièce. Ses appartements étaient divisés en 4 sections : la mini librairie comme je l’appelais avec deux bibliothèques collées dos à dos, la chambre, la salle de bain et son dressing.
Vlad sortit dudit dressing vêtu d’un pantalon et d’une veste qui avait la couleur d’un ciel orageux. Sa chemise en soie sauvage était d’une teinte un peu plus claire, tout comme l’était sa longue et épaisse écharpe en soie qui était enroulée de manière décontractée mais élégante autour de son cou.
J’avais dus l’interrompre avant qu’il ait fini de s’habiller car ses pieds étaient nus, ce qui rendit sa démarche encore plus silencieuse que d’habitude.
Je levai une main « Avant que tu ne dises quoi que ce soit, écoute-moi bien. »
N’attendant pas de voir s’il était d’accord, je me lançais tout de go.
« Je te connais, je veux dire, je connais le vrai toi et même si je n’aime pas tous les aspects de ta personnalité, parce que tu as une maîtrise en torture médiévale, sans compter une allergie chronique à reconnaître tes sentiments au-delà de l’affection et du désir que n’importe quel psychanalyste aurait diagnostiqué en tant que phobie de l’engagement – je repris mon souffle pour ce qui allait suivre- je t’aime quand même Vlad. Toi, le dragon, pas le chevalier imaginaire, et je ne te laisserais pas m’évincer de ta vie car je… je pense que tu m’aimes aussi. »
J’étais à bout de souffle après avoir prononcé tous ses mots sans respirer. Tout au long de mon discours – franc quoique manquant un peu d’éloquence- Vlad avait continué d’avancer vers moi. L’odeur de cannelle, d’épice et de fumée chatouilla bientôt mes narines. (…)
Je le fixai, souhaitant avoir ses dons pour lire dans les pensées parce que son expression ne révélait rien. Les seules informations que je réussis à glaner en observant son visage, fut qu’il arborait à nouveau une barbe de trois jours et que ses yeux de cuivre en fusion étaient parsemés d’émeraudes.
« Tu as raison » dit-il enfin, sa voix remplie de quelques choses que je ne pouvais pas nommer.
« A propos de quoi ? Ta passion pour la torture, tes problèmes d’engagement ou… l’autre chose ? »
Son sourire était séduisant et effrayant, c’était comme être fouettée et découvrir qu’on aimait la douleur causée. Je ne pouvais empêcher mon corps tout entier de frissonner tandis que je regardai l’homme qui avait toujours une prise sur mon cœur.
« A propos de tout. »
Il me serra contre lui tandis qu’il prononçait ces morts, une main fouillant mes cheveux tandis que l’autre caressait mon dos. Leur chaleur n’était rien en comparaison de celle de ses lèvres quand il les pressa contre la gorge.
L'extrait :
-
Je t'offre un réel engagement, une vraie place dans ma vie pour
toujours. Même si notre relation prenait fin, notre lien à l'autre
ne cesserait jamais. Laisse-moi faire de toi un vampire, Leila, et
regarde les décennies s'écouler comme des jour, pendant que tu es à
mes côtés.
J'eus envie de dire oui. Le mot trembla sur mes lèvres, mais je le ravalai en avalant une bouffée d'air. Il ne me proposait pas quelque chose de différent, seulement une version plus longue de ce que j'avais déjà. Le fait que j'aurais été prête à renoncer à mon humanité comme à un chiffon était une preuve suffisante que j'aurais fait n'importe quoi pour Vlad, mais il gardait toujours son coeur délibérément hors de portée.
Je ne pourrais pas vivre comme ça, comme un être humain ou un vampire. Si ça faisait aussi mal maintenant, comment me sentirais-je après des décennies à aimer un homme qui me considérait juste un peu plus qu'une simple compagne de lit ?
– Je dis oui à une condition.
Il caressa mon visage.
– Et laquelle? Je ne clignai des yeux. Tu peux lire dans mon esprit, de sorte que tu devrais déjà le savoir. Je t'aime, Vlad , donc plus que les liens du sang ou la chance de vivre pour toujours, je veux que tu dises que tu m'aimes aussi.
Ses mains retombérent les poings serrés le long de son corps.
– Nous en avons déjà parlé.
– Je me souviens, coupai-je. La première nuit que nous avons passée ensemble, tu m'as dit que tu me donnerais la passion, l'honnêteté et la fidélité, mais pas d'amour car tu étais incapable d'en éprouver. Je l'ai cru à l'époque, mais maintenant je dis que c'est des conneries. Tu te souviens de la dernière chose que Szilagyi a dit avant de déclencher cette explosion ?
D'un mouvement de sa mâchoire de granit il acquiesça, mais rien de plus. Je continuai.
– Szilagyi a dit qu'il allait me tuer avec lui parce que ça te ferait souffrir . Même ton pire ennemi pouvait voir que j'étais plus qu'une maîtresse pour toi, mais tu refuses de me proposer quoi que ce soit d'autre. Jusqu'à ce que tu le fasses, je ne peux pas accepter.
Ma voix se brisa, et malgré ma détermination, deux larmes glissèrent à travers mes cils. Je les fis vite disparaître, me forçant à parler à travers une gorge douloureusement serrée par l'émotion.
– Je ne peux pas être avec toi, résumai-je. Ca fait trop mal d'être près de toi, et d'être sans cesse repoussée.
Son expression prit un air incrédule.
– Tu me quittes ?
D'après son ton, l'idée était plus choquante que douloureuse. Une autre massue écrasa ma poitrine, ce qui fit couler plus de larmes que je ne pus réprimer.
– Quel choix ai-je ? Je sais comment cela va finir. Avec mes pouvoirs, je l'ai revécu à travers d'innombrables autres couples. J'ai même vu ma mère tout donner à un homme qui l'a toujours gardée à la deuxième place et je refuse de faire la même erreur.
Bien que sachant que chaque mot était vrai, je ne pouvais pas arrêter la vague de pensées qui traversait mon esprit.
– Dis-moi que tu m'aimes et je resterai. Merde, dis-moi que tu es ouvert à l'idée de m'aimer et je resterai. Dis-moi n'importe quoi, mais ne me demande pas de me résigner à rester en seconde place, loin de la froideur que tu gardes enroulée autour de ton coeur.
Il ne dit rien de tout cela. Au lieu de cela, il dit:
– Rien n'est sûr. Nous avons fouillé une grande partie de ce qui reste de sa tanière de montagne, mais nous n'avons toujours pas trouvé les restes de Szilagyi. S'il a réussi à survivre, il va te poursuivre.
C'était ça sa plus grande préoccupation ? Pas que notre relation se termine, mais que son ennemi m'utilise à nouveau contre lui ? Pendant un moment, je ne pus plus respirer vue la façon dont mon coeur était sauvagement déchiré. Je pensais être prête à gérer un rejet. J'étais tellement, tellement mal.
– Szilagyi est mort, ai-je réussi à dire d'une voix rauque. Même s'il a survécu, mes pouvoirs sont partis. Ne plus pouvoir trouver des gens dans le présent ou voir dans l'avenir signifie que je ne lui serais plus d'aucune utilité.
– Dis-moi que ce n'est pas la seule raison pour laquelle tu veux que je reste ! laissai-je éclater au travers de mes pensées avec toute la force de mon dernier espoir. Seule ma volonté m'empêcha de le dire à haute voix.
Vlad me regarda fixement, son regard passant de cuivre à émeraude pendant que le feu faisait rage dans le foyer. Si le silence s'éternisait, je ne pourrais plus empêcher les larmes que je retenais de couler sur mes joues.
Ensuite, chacun de ses mouvements me fit l'effet d'un coup de rasoir, quand il se dirigea vers la porte. Quand il y arriva, il s'arrêta un instant, sa main en suspens au-dessus du bouton.
Ne fais pas cela! voulus-je crier. Je t'aime, ne peux-tu même essayer de m'aimer aussi?
L'incendie éclata si fort qu'il ouvrit une brèche dans la grille et se mit à lécher le mur, mais il ne parla pas. Quand il atteignit le plafond, je me dirigeai vers lui avec une envie instinctive d'éteindre les flammes, mais elles disparurent dans un souffle qui ne laissa rien de plus qu'une traînée de fumée.
Avant que j'eus le temps de me retourner, Vlad avait disparu.
J'eus envie de dire oui. Le mot trembla sur mes lèvres, mais je le ravalai en avalant une bouffée d'air. Il ne me proposait pas quelque chose de différent, seulement une version plus longue de ce que j'avais déjà. Le fait que j'aurais été prête à renoncer à mon humanité comme à un chiffon était une preuve suffisante que j'aurais fait n'importe quoi pour Vlad, mais il gardait toujours son coeur délibérément hors de portée.
Je ne pourrais pas vivre comme ça, comme un être humain ou un vampire. Si ça faisait aussi mal maintenant, comment me sentirais-je après des décennies à aimer un homme qui me considérait juste un peu plus qu'une simple compagne de lit ?
– Je dis oui à une condition.
Il caressa mon visage.
– Et laquelle? Je ne clignai des yeux. Tu peux lire dans mon esprit, de sorte que tu devrais déjà le savoir. Je t'aime, Vlad , donc plus que les liens du sang ou la chance de vivre pour toujours, je veux que tu dises que tu m'aimes aussi.
Ses mains retombérent les poings serrés le long de son corps.
– Nous en avons déjà parlé.
– Je me souviens, coupai-je. La première nuit que nous avons passée ensemble, tu m'as dit que tu me donnerais la passion, l'honnêteté et la fidélité, mais pas d'amour car tu étais incapable d'en éprouver. Je l'ai cru à l'époque, mais maintenant je dis que c'est des conneries. Tu te souviens de la dernière chose que Szilagyi a dit avant de déclencher cette explosion ?
D'un mouvement de sa mâchoire de granit il acquiesça, mais rien de plus. Je continuai.
– Szilagyi a dit qu'il allait me tuer avec lui parce que ça te ferait souffrir . Même ton pire ennemi pouvait voir que j'étais plus qu'une maîtresse pour toi, mais tu refuses de me proposer quoi que ce soit d'autre. Jusqu'à ce que tu le fasses, je ne peux pas accepter.
Ma voix se brisa, et malgré ma détermination, deux larmes glissèrent à travers mes cils. Je les fis vite disparaître, me forçant à parler à travers une gorge douloureusement serrée par l'émotion.
– Je ne peux pas être avec toi, résumai-je. Ca fait trop mal d'être près de toi, et d'être sans cesse repoussée.
Son expression prit un air incrédule.
– Tu me quittes ?
D'après son ton, l'idée était plus choquante que douloureuse. Une autre massue écrasa ma poitrine, ce qui fit couler plus de larmes que je ne pus réprimer.
– Quel choix ai-je ? Je sais comment cela va finir. Avec mes pouvoirs, je l'ai revécu à travers d'innombrables autres couples. J'ai même vu ma mère tout donner à un homme qui l'a toujours gardée à la deuxième place et je refuse de faire la même erreur.
Bien que sachant que chaque mot était vrai, je ne pouvais pas arrêter la vague de pensées qui traversait mon esprit.
– Dis-moi que tu m'aimes et je resterai. Merde, dis-moi que tu es ouvert à l'idée de m'aimer et je resterai. Dis-moi n'importe quoi, mais ne me demande pas de me résigner à rester en seconde place, loin de la froideur que tu gardes enroulée autour de ton coeur.
Il ne dit rien de tout cela. Au lieu de cela, il dit:
– Rien n'est sûr. Nous avons fouillé une grande partie de ce qui reste de sa tanière de montagne, mais nous n'avons toujours pas trouvé les restes de Szilagyi. S'il a réussi à survivre, il va te poursuivre.
C'était ça sa plus grande préoccupation ? Pas que notre relation se termine, mais que son ennemi m'utilise à nouveau contre lui ? Pendant un moment, je ne pus plus respirer vue la façon dont mon coeur était sauvagement déchiré. Je pensais être prête à gérer un rejet. J'étais tellement, tellement mal.
– Szilagyi est mort, ai-je réussi à dire d'une voix rauque. Même s'il a survécu, mes pouvoirs sont partis. Ne plus pouvoir trouver des gens dans le présent ou voir dans l'avenir signifie que je ne lui serais plus d'aucune utilité.
– Dis-moi que ce n'est pas la seule raison pour laquelle tu veux que je reste ! laissai-je éclater au travers de mes pensées avec toute la force de mon dernier espoir. Seule ma volonté m'empêcha de le dire à haute voix.
Vlad me regarda fixement, son regard passant de cuivre à émeraude pendant que le feu faisait rage dans le foyer. Si le silence s'éternisait, je ne pourrais plus empêcher les larmes que je retenais de couler sur mes joues.
Ensuite, chacun de ses mouvements me fit l'effet d'un coup de rasoir, quand il se dirigea vers la porte. Quand il y arriva, il s'arrêta un instant, sa main en suspens au-dessus du bouton.
Ne fais pas cela! voulus-je crier. Je t'aime, ne peux-tu même essayer de m'aimer aussi?
L'incendie éclata si fort qu'il ouvrit une brèche dans la grille et se mit à lécher le mur, mais il ne parla pas. Quand il atteignit le plafond, je me dirigeai vers lui avec une envie instinctive d'éteindre les flammes, mais elles disparurent dans un souffle qui ne laissa rien de plus qu'une traînée de fumée.
Avant que j'eus le temps de me retourner, Vlad avait disparu.