Aux
yeux de tous, Lila n’a aucun défaut.
Aux
yeux de tous, Lila n’a aucun défaut. C’est qu’elle est prête
à tout pour dissimuler ses plus sombres secrets. Même si cela finit
souvent très mal. Chaque fois qu’elle touche le fond, une seule
personne est capable de la sortir du gouffre, Ethan. De son côté,
Ethan a fixé les règles depuis longtemps : Lila et lui sont amis,
rien de plus. D’ailleurs, entre le bad boy tatoué et la princesse
au sourire étincelant, qu’y a-t-il en commun ? Pourtant, il doit
reconnaître qu’il est plus proche d’elle que de quiconque…
C’est d’ailleurs pour cela qu’il se tient sur ses gardes. Il a
appris à ses dépends que ce genre d’attachement ne pouvait être
que douloureux. Mais lorsqu Lila tombe plus bas que jamais, Ethan
peut-il se contenter d’agir en simple ami ? Et peut-il lui aussi
prendre le risque de tomber… amoureux ?
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Lecture finie -
Jessica
Sorensen est une auteure qui propose des romances New Adult avec des
personnages écorchés par un passé traumatisant. J'ai beaucoup aimé
Callie et Kayden qui ont les
mêmes caractéristiques que la plupart des personnages de Sorensen…
mais ils n'ont pas un mal de vivre aussi profond que dans cette série
là.
Ici,
je trouve ça un peu
malsain.
Le lecteur est dans une position de voyeur qui m'a déplu. Je ne
serai vraiment l’expliquer rationnellement. Il y a tant de noirceur
que ça m'a mis mal à l'aise. Il y a un je ne sais quoi de lumière
« optimiste » qui doit soulager le lecteur. On voit
Ethan et Lila dans une romance trop dure à mon goût. Le mal être
de Lila la tue petit à petit. Ethan va l'aider à se délivrer de
ses fantômes tout comme elle avec lui. Pour y arriver, ils
empruntent un chemin que je n'ai pas aimé suivre avec eux. Cette
romance se range avec d'autres de New Adult qui s'adressent à un
public très jeune et qui se font écho d'un mal de vivre propre à
cette tranche d'âge. Peut-être est-ce un trop plein de
sentimentalisme mais je n'aime pas les romances « tristes »
ou alors, il faut qu'il y ait quelques choses pour contrebalancer (un
message) que je n'ai pas trouvé ici...
Je
n’ai aucun souvenir de la soirée d’hier. C’est quelque chose
qui m’arrive souvent mais, aujourd’hui et pour une raison que
j’ignore, je me sens plus mal que d’habitude.
Un
doux parfum émane de la couverture dans laquelle je suis blottie. Je
connais cette odeur. Elle me fait du bien. J’ouvre les yeux et je
reconnais aussitôt les affiches sur les murs et la batterie dans le
coin. Je pousse un soupir de soulagement. Je suis chez Ethan. Dans
son lit. En me redressant, je réalise que je porte un de ses
tee-shirts. Est-ce que j’ai couché avec lui ?
Je
passe une main dans mes cheveux en essayant de me rappeler quelque
chose. Tout ce qui me revient, ce sont des étoiles, des tulipes, une
machine qui fait « bip » et une odeur de désinfectant…
— Tu
te sens mieux ?
La
voix d’Ethan me fait sursauter. J’ai mal au ventre et à la tête.
— Heu…
Qu’est-ce qui s’est passé ?
— Tu
ne te souviens de rien ?
— Non…
Enfin, si… d’avoir traîné sur le parking d’en bas… et d’un
mec qui m’a invitée à une fête…
Je
refuse de croiser son regard. J’ai honte, mais je ne sais pas
pourquoi. C’est alors que je remarque le bracelet d’hôpital à
mon poignet.
— Tu
as fait une overdose.
Je
relève la tête. Ethan porte un tee-shirt rouge et noir et un jean
troué. Il a les cheveux mouillés, comme s’il venait de sortir de
la douche. Il me regarde avec inquiétude.
— Tu
me connais bien, Lila. Tu sais à quel point je déteste parler de
mes problèmes. C’est pour ça que je ne force jamais les autres à
se confier à moi. Aujourd’hui, j’aimerais que tu me dises ce qui
t’arrive. À l’hôpital, tu m’as avoué que tu abusais de ces
cachets depuis que tu avais quinze ans et que tu n’avais jamais osé
le dire à ton médecin. Est-ce que tu veux en parler ?
— Je…
je ne sais pas quoi dire, dis-je en fermant les yeux.
Je
pousse un soupir en retenant les larmes qui menacent de couler. J’ai
le ventre en bouillie. Je n’ai qu’une envie : me rallonger,
dormir et oublier tout ce qui s’est passé.
— Et
si tu commençais par me dire la vérité ? Tu sais que j’ai
eu des problèmes de drogue, moi aussi. Tu peux me faire confiance.
— Je
ne me drogue pas ! J’ai une ordonnance.
Furieuse,
je repousse la couverture et je me lève d’un bond. Le sang me
monte à la tête et mes jambes se dérobent sous mon poids.
Ethan me rattrape juste à temps et me rassied sur le lit.
— Lâche-moi !
— Il
faut que tu te reposes…
— Laisse-moi
tranquille !
— Non,
Lila ! Je ne te ficherai pas la paix tant que tu ne m’auras
pas expliqué ce qui s’est passé hier soir. Tu n’imagines même
pas à quel point j’ai eu peur pour toi.
Je le
regarde attentivement. Il a l’air triste, épuisé, terrifié. Je
ne l’ai jamais vu dans cet état-là.
— Je
n’ai pas envie de te forcer à parler, crois-moi, mais il le faut.
Je ne veux pas… J’ai peur que tu te fasses du mal…
— Tu
ne me dois rien, Ethan. Ce n’était pas à toi de me sauver. Tu
aurais dû me laisser à l’hôpital. Je ne veux pas être un
fardeau pour toi.
— Tu
es mon amie, Lila. Jamais je ne t’abandonnerai.
Il
tend une main vers moi, comme s’il voulait la poser sur ma joue,
mais il change d’avis au dernier moment. Je ne peux plus contenir
mes larmes.
— Je
ne peux pas, Ethan…
— Tu
ne peux pas quoi ?
— Te
parler de mes problèmes.
— Pourquoi ?