Quinton
Cameron est tombé amoureux de Deidre Chattan dès qu'il l'a vue.
Déshonorée, elle s'est réfugiée dans un couvent. Ils n'ont rien à
perdre et s'uniront pour protéger leur pays et leur roi.
Déshonorée,
Deirdre Chattan vit enfermée dans un cloître, sans perspective
d’avenir. Aussi lorsque la reine Jeanne, en fuite, vient frapper à
la porte du couvent pour demander son aide, elle n’hésite pas. Les
deux femmes se ressemblent et, si Deirdre se substitue à la reine,
celle-ci espère leurrer ses poursuivants écossais. La jeune fille
part donc avec l’escorte royale, mais ne tarde pas à être
capturée par Quinton Cameron. Le laird la démasque aussitôt.
Fasciné par sa hardiesse, il refuse de la libérer, sans cacher le
désir qu’elle lui inspire. Trahie par sa nature sensuelle, Deirdre
s’abandonne dans les bras du séduisant Highlander, tout en sachant
qu’elle devra tôt ou tard trouver la force de lui échapper.
Quand
elle n'abuse pas de son ordinateur portable, elle passe son temps
avec sa machine à coudre…voir tous les deux. La fabrication de
vêtements historiques est sa deuxième passion. Du corset à la
culotte et aux robes de cour d'Elizabeth I, les vêtements les plus
chers qu'elle possède sont démodés depuis plusieurs centaines
d'années . Elle est aussi un étudiant actif d'arts martiaux, ayant
gagné le rang de ceinture noire deuxième dan .
Auteur d'une vingtaine de romans, Mary Wine s'est spécialiséedans la romance écossaise. Complots, luttes fratricides,trahisons, héroïnes rebelles, laissez-vous emporter.
Auteur d'une vingtaine de romans, Mary Wine s'est spécialiséedans la romance écossaise. Complots, luttes fratricides,trahisons, héroïnes rebelles, laissez-vous emporter.
J'ai
fait une chronique pour Songe d'une nuit d'été.
Vous
la trouverez ici.
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Quinton
hésita un instant en songeant qu’il risquait de déranger la jeune
femme et que celle-ci pourrait le lui faire payer par quelques
remarques acerbes. Mais le souvenir des élans auxquels pouvait la
pousser l’ardeur même de son caractère eut bientôt raison de son
hésitation. Il avait besoin d’elle, de la sentir tout contre lui
avant que les exigences de son rang ne l’accaparent de nouveau.
—
Soit
je t’ai épuisée la dernière fois, soit tu m’as attendu toute
la nuit, pour être encore au lit à cette heure-là, murmura-t-il
pour la taquiner.
Il fit
passer sa chemise par-dessus sa tête et se débarrassa de ses bottes
d’un coup de pied.
—
Mais
je ne me plains pas. L’idée de te réveiller n’est pas pour me
déplaire… surtout si c’est à ma façon.
Il
pouffa et, s’étant glissé dans le lit, tendit la main vers sa
maîtresse.
Ses
doigts ne rencontrèrent que des draps froids. Incrédule, il se mit
à fouiller le lit. L’absence de Deirdre lui faisait comme un coup
de poignard en plein cœur. La douleur qu’il en éprouvait était
trop vive pour qu’il puisse la contenir. Il se mit à hurler de
rage tout en jetant la literie à terre pour s’assurer que son
esprit ne lui jouait pas des tours.
Mais
la jeune femme n’était pas là. Seuls des coussins gisaient à
terre, devant la couche. La colère l’envahit, une rage si brûlante
qu’il comprit d’un coup comment certains hommes pouvaient être
rendus fous par les femmes.
Elle
l’avait quitté et il en avait mal à en crever.
Si mal
qu’il en souhaitait presque qu’elle ait été enlevée par un
autre homme, rien que pour avoir quelqu’un à tuer.
— Ne
me regarde pas ainsi, Deirdre…
Elle
reporta son attention sur sa sous-robe qu’elle alla ramasser.
—
Ne
me regarde pas comme si j’avais abusé de mon autorité pour me
servir de toi.
Elle
tiqua, incapable de nier qu’il avait deviné ses pensées. Elle
n’en pivota pas moins pour lui faire face, refusant de trahir le
moindre remords.
—
J’étais
consentante. Cela ne m’est pas sorti de l’esprit, rassure-toi.
La
rumeur pouvait lui reprocher bien des travers mais certainement pas
la qualifier de lâche, encline à rejeter ses responsabilités sur
le dos de l’homme avec qui elle aurait flirté.
—
Je
ne suis pas du genre à m’excuser pour des actions que j’ai
délibérément commises.
—
Dans
ce cas, tu pourrais cesser aussi de parler comme si nous étions
condamnés à la damnation éternelle pour avoir simplement tiré
plaisir des corps que Dieu nous a donnés.
Elle
rejeta ses cheveux par-dessus son épaule et le foudroya du regard.
—
Et
moi j’aimerais que tu arrêtes de te comporter comme si le simple
fait d’avoir réchauffé ton membre entre mes cuisses était digne
de nous valoir à tous deux l’entrée au paradis.
Il
proféra un juron en gaélique.
—
Je
te jure que tu es bien la femme la plus contrariante que j’aie
jamais rencontrée !
Elle
eut un reniflement amusé.
—
C’est
ce que j’ai fini par comprendre à force de t’entendre me traiter
de « furie ».
Il
grogna et la désigna de l’index.
—
Ne
te méprends pas, Deirdre : c’est un compliment dans ma
bouche. Et je serai ravi de te le prouver cette nuit, quand nous
aurons de nouveau un peu de temps pour que je te montre exactement à
quel point j’apprécie ta force de caractère.
Il
jeta un long regard vers le lit avant de secouer la tête.
—
Pour
l’heure, hélas, le devoir m’appelle.
—
Bon
vent.
Il lui
décocha un coup d’œil acéré.
—
À ce
soir, répliqua-t-il. Car j’espère bien que tu seras ici à ce
moment-là. Et, au cas où tu en douterais encore, tu es ma
maîtresse.
—
Encore
faudrait-il que je l’accepte, objecta-t-elle.
Il
esquissa un sourire aussi railleur que prometteur.
—
Ah,
c’est encore là un point dont j’ai hâte de débattre avec toi…
Vivement ce soir !