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mercredi 18 novembre 2015

Terres d'Ecosse, Tome 3 : La fierté d'une femme - Mary Wine


Quinton Cameron est tombé amoureux de Deidre Chattan dès qu'il l'a vue. Déshonorée, elle s'est réfugiée dans un couvent. Ils n'ont rien à perdre et s'uniront pour protéger leur pays et leur roi. 



 

Déshonorée, Deirdre Chattan vit enfermée dans un cloître, sans perspective d’avenir. Aussi lorsque la reine Jeanne, en fuite, vient frapper à la porte du couvent pour demander son aide, elle n’hésite pas. Les deux femmes se ressemblent et, si Deirdre se substitue à la reine, celle-ci espère leurrer ses poursuivants écossais. La jeune fille part donc avec l’escorte royale, mais ne tarde pas à être capturée par Quinton Cameron. Le laird la démasque aussitôt. Fasciné par sa hardiesse, il refuse de la libérer, sans cacher le désir qu’elle lui inspire. Trahie par sa nature sensuelle, Deirdre s’abandonne dans les bras du séduisant Highlander, tout en sachant qu’elle devra tôt ou tard trouver la force de lui échapper.



 
 
Quand elle n'abuse pas de son ordinateur portable, elle passe son temps avec sa machine à coudre…voir tous les deux. La fabrication de vêtements historiques est sa deuxième passion. Du corset à la culotte et aux robes de cour d'Elizabeth I, les vêtements les plus chers qu'elle possède sont démodés depuis plusieurs centaines d'années . Elle est aussi un étudiant actif d'arts martiaux, ayant gagné le rang de ceinture noire deuxième dan .
Auteur d'une vingtaine de romans, Mary Wine s'est spécialiséedans la romance écossaise. Complots, luttes fratricides,trahisons, héroïnes rebelles, laissez-vous emporter.

                  


J'ai fait une chronique pour Songe d'une nuit d'été.
Vous la trouverez ici.



Quinton hésita un instant en songeant qu’il risquait de déranger la jeune femme et que celle-ci pourrait le lui faire payer par quelques remarques acerbes. Mais le souvenir des élans auxquels pouvait la pousser l’ardeur même de son caractère eut bientôt raison de son hésitation. Il avait besoin d’elle, de la sentir tout contre lui avant que les exigences de son rang ne l’accaparent de nouveau.
Soit je t’ai épuisée la dernière fois, soit tu m’as attendu toute la nuit, pour être encore au lit à cette heure-là, murmura-t-il pour la taquiner.
Il fit passer sa chemise par-dessus sa tête et se débarrassa de ses bottes d’un coup de pied.
Mais je ne me plains pas. L’idée de te réveiller n’est pas pour me déplaire… surtout si c’est à ma façon.
Il pouffa et, s’étant glissé dans le lit, tendit la main vers sa maîtresse.
Ses doigts ne rencontrèrent que des draps froids. Incrédule, il se mit à fouiller le lit. L’absence de Deirdre lui faisait comme un coup de poignard en plein cœur. La douleur qu’il en éprouvait était trop vive pour qu’il puisse la contenir. Il se mit à hurler de rage tout en jetant la literie à terre pour s’assurer que son esprit ne lui jouait pas des tours.
Mais la jeune femme n’était pas là. Seuls des coussins gisaient à terre, devant la couche. La colère l’envahit, une rage si brûlante qu’il comprit d’un coup comment certains hommes pouvaient être rendus fous par les femmes.
Elle l’avait quitté et il en avait mal à en crever.
Si mal qu’il en souhaitait presque qu’elle ait été enlevée par un autre homme, rien que pour avoir quelqu’un à tuer.


Ne me regarde pas ainsi, Deirdre…
Elle reporta son attention sur sa sous-robe qu’elle alla ramasser.
Ne me regarde pas comme si j’avais abusé de mon autorité pour me servir de toi.
Elle tiqua, incapable de nier qu’il avait deviné ses pensées. Elle n’en pivota pas moins pour lui faire face, refusant de trahir le moindre remords.
J’étais consentante. Cela ne m’est pas sorti de l’esprit, rassure-toi.
La rumeur pouvait lui reprocher bien des travers mais certainement pas la qualifier de lâche, encline à rejeter ses responsabilités sur le dos de l’homme avec qui elle aurait flirté.
Je ne suis pas du genre à m’excuser pour des actions que j’ai délibérément commises.
Dans ce cas, tu pourrais cesser aussi de parler comme si nous étions condamnés à la damnation éternelle pour avoir simplement tiré plaisir des corps que Dieu nous a donnés.
Elle rejeta ses cheveux par-dessus son épaule et le foudroya du regard.
Et moi j’aimerais que tu arrêtes de te comporter comme si le simple fait d’avoir réchauffé ton membre entre mes cuisses était digne de nous valoir à tous deux l’entrée au paradis.
Il proféra un juron en gaélique.
Je te jure que tu es bien la femme la plus contrariante que j’aie jamais rencontrée !
Elle eut un reniflement amusé.
C’est ce que j’ai fini par comprendre à force de t’entendre me traiter de « furie ».
Il grogna et la désigna de l’index.
Ne te méprends pas, Deirdre : c’est un compliment dans ma bouche. Et je serai ravi de te le prouver cette nuit, quand nous aurons de nouveau un peu de temps pour que je te montre exactement à quel point j’apprécie ta force de caractère.
Il jeta un long regard vers le lit avant de secouer la tête.
Pour l’heure, hélas, le devoir m’appelle.
Bon vent.
Il lui décocha un coup d’œil acéré.
À ce soir, répliqua-t-il. Car j’espère bien que tu seras ici à ce moment-là. Et, au cas où tu en douterais encore, tu es ma maîtresse.
Encore faudrait-il que je l’accepte, objecta-t-elle.
Il esquissa un sourire aussi railleur que prometteur.
Ah, c’est encore là un point dont j’ai hâte de débattre avec toi… Vivement ce soir !