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vendredi 6 novembre 2015

Fetch, Tome 1 : Inhuman - Kat Falls


Je buvais chacune de ses paroles, a repris Rafe sans me jeter le moindre coup d’œil. Parce que s'il existait vraiment une petite fille qui s'occupait des animaux errants, je me disais qu'elle finirait par me trouver. Et c'est ce qu'elle a fait.



Un mur.

Il suffit d'un mur pour couper le monde en deux.
D'un côté, la zone saine, civilisée. Le monde de Lane.
De l'autre, la zone sauvage, contaminée, dans laquelle les hommes se transforment en bêtes sauvages.
Passer de l'un à l’autre est illégal. Dangereux. Fou.

Pourtant, Lane va devoir franchir le mur. Pour sauver son père, elle n'a pas le choix.

Pour qu'il revienne, elle doit partir.






Kat Falls est une américaine,diplômée de Rensselaer Polytechnic Institute à Troy.
Elle a obtenu son MFA en screenwriting à Northwestern University où elle enseigne actuellement.
Dark Life (Le spectre des abysses), publié en 2010, est son premier roman.
Disney s’est associé au réalisateur Robert Zemeckis dans le projet de transposer à l’écran Le Spectre des abysses, dont la suite (Rip Tide, 2011) sera publiée au printemps 2013.
Elle vit à Evanston dans l'Illinois avec son mari, le metteur en scène Robert Falls, et leurs trois enfants.
site:http://katfalls.com/"





- Lecture finie -



Un livre à ne pas manquer.





J'avais depuis un moment dans ma PAL Inhuman de Kat Falls mais bon je l'y laissai en attendant qu'une envie de dystopie me prenne...C'est chose faite.

Les trésors qui dorment dans nos PAL....

La mienne a la hauteur de l'Empire State Bulding et j'ai vraiment du mal à sélectionner mes lectures. Surtout pour les auteurs que je ne connais pas. J'ai des choix très arbitraires. Pour le roman de kat Falls, j'avais tout de suite accroché avec le résumé mais j’étais rebutée par la couverture. Celle-ci ne met pas vraiment le livre en valeur et elle n'en reflète pas l'esprit. J'arrête mes errements de lectrice pour parler de mon coup de cœur.

Je suis tombée « amoureuse » de l'univers de ce roman et cela dès le début. C'est à dire que dès le départ on est plongé (littéralement) dans un monde futuriste complètement réinventé par cet auteur inspiré.

Tout m'a semblé novateur. J'ai vraiment eu l'impression de lire du « neuf ».Rien ne m'a semblé être inspiré d'une autre dystopie. Le postulat de départ est exploité à 100%.

Le monde est séparé en deux par un mur après qu'un virus est contaminé la race humaine. D'un côté du mur, les humains sains vivants en autarcie et de l'autre, ceux qui survivent au contact de ce virus. Celui-ci, testé sur des animaux a mal tourné et les hommes qui sont contaminés prennent peu à peu les traits génétiques des premiers cobayes. Dans un premier stade, il s'agit seulement des caractéristiques physiques de l'animal mais la maladie évolue invariablement et le stade ultime fait d'eux des bêtes sans plus aucune humanité. Ils deviennent alors des prédateurs très dangereux.

Il y a deux sociétés distinctes et séparées par « le » mur. La première ne vit que dans la peur de la contamination Tandis que l'autre, redéfinit les critères d'une nouvelle forme d'humanité. J'ai adoré !

Un autre atout de ce roman tient dans la qualité de son personnage principal. Lane. C' est une jeune fille qui vit du bon côté du mur mais pour sauver son père, elle va devoir passer de « l'autre » côté. Elle porte littéralement le livre. C'est son époustouflante aventure que le lecteur va vivre. Son regard est vraiment bien fichu et elle nous donne une place avec elle dans sa quête. Pleine de certitudes au début du livre, on voit son personnage et son regard évoluer de façon très juste et très fine.

La trame narrative est sans aucun temps morts. On enchaîne les situations les unes après les autres sans jamais savoir ce qui va suivre. Il y a une forme de crescendo notamment au niveau des rebondissements qui rendent le récit très addictif.

Je ne pouvais cependant pas en faire un coup de cœur sans une bonne romance. Et autant vous dire que là encore, j'ai adoré. Elle se présente sous la forme d'un triangle amoureux. Rafe, Everson et Lane. Dès le début, j'ai eu un faible pour Rafe . Un héros vraiment insupportable au départ mais qui cache derrière cette façade une grande fragilité que l'auteure dévoile au fur et à mesure du récit. Il est né du mauvais côté du mur et autant dire que l'éducation et plus globalement la vision du monde sont très différentes pour Rafe et Lane...et pourtant. Ce n'est cependant pas un triangle amoureux « artificiel »comme souvent en romance . Son rival est aussi un « héros »...ce qui donne une relation absolument pas manichéenne.

Le récit tout en tension s'achève sur un cliffangher qui m'aura laissé sur ma faim. Et je vous parle d'une énorme faim.

J'ai vu que l'auteur compte faire une trilogie mais que pour l'instant, le tome 2 n'est pas encore sortie en VO...donc la patience va être de rigueur.

- Bref -

Je suis tombée sous le charme de l'univers de Kat Falls. L'intrigue est excellente. Le récit m'aura tenu en haleine de bout en bout et la romance m'aura également convaincue. Si vous cherchez une bonne romance dystopique young adult, ne passez pas à côté de celle-ci.









– Et si on trouvait un compromis ? Vous, vous prenez la fille. Celui-là a du potentiel, a-t-il déclaré en montrant Rafe.

La reine s’est agacée :

– Tu as assez de dresseurs. Et les gens de la Cour m’ennuient. Ils sont si assommants ! Et puis, regarde-les tous les deux, c’est un couple, ça se voit.

Elle a tendu vers nous un doigt couvert de bagues, avant de nous demander confirmation :

– Vous êtes ensemble, pas vrai ?

J’ai acquiescé, glissant ma main dans celle de Rafe. J’ai senti que son pouls battait à tout rompre. Quel bon comédien ! Jusqu’à cet instant, j’étais persuadée qu’il n’avait rien perdu de son sang-froid.

– Ils se sépareront sans problème, a répliqué Omar d’un ton sec.

– Pas du tout, a lancé Rafe en le regardant droit dans les yeux. Mon cœur s’est emballé. Qu’est-ce qu’il racontait ?

– Tu l’auras oubliée en moins d’une semaine, a fait le maître dresseur.

– Non, c’est impossible. Je l’aime depuis que j’ai dix ans. Je ne l’avais même pas encore rencontrée.

La reine s’est approchée :

– On ne peut pas aimer quelqu’un qu’on ne connaît pas !

– Mais je la connaissais.

Son aisance habituelle s’était envolée et il semblait tout à coup à fleur de peau.

– À travers les histoires que son père me racontait. Il aime bien se vanter parce qu’il est très fier d’elle.

Le besoin de revoir mon père m’a rattrapée une fois de plus ; j’avais les larmes aux yeux.

– Je buvais chacune de ses paroles, a repris Rafe sans me jeter le moindre coup d’œil. Parce que s’il existait vraiment une petite fille qui s’occupait des animaux errants, je me disais qu’elle finirait par me trouver. Et c’est ce qu’elle a fait.

J’étais si surprise que j’ai failli lui lâcher la main. Heureusement qu’il a resserré sa poigne.

– Alors si t’essaies de me l’enlever, a poursuivi Rafe sur un ton léger alors que ses yeux affichaient un éclat menaçant, j’enfonce ma lame dans le bide de ta bien-aimée et je lui arrache les boyaux.

Ses paroles ont été suivies d’un silence abasourdi.

– Eh bien ! s’est exclamée la reine Cindy, mettant fin à la tension ambiante. Je crois que je ne vais pas m’ennuyer avec ces deux-là !