Après
plusieurs années, Jan retrouve la trace de Jezebel à Singapour.
Fuyant ses ennemis, celle-ci s'est réfugiée avec sa petite fille
dans une mission religieuse. Tout à leur nouveau bonheur, les jeunes
gens décident d'unir leurs destins et annoncent un grand mariage.
Désormais, Jezebel et sa fille se savent à l'abri et goûtent enfin
à la sérénité...
Pourtant, le jour
des noces, la jeune mariée est abordée par deux avoués suisses,
mandatés par le baron von Rosenheim, le cruel trafiquant d'opium
auquel elle fut un temps fiancée. Celui-ci veut récupérer le
légendaire médaillon Sher-Cîta que Jezebel a toujours
précieusement conservé, malgré les funestes souvenirs qui s'y
rattachent. Von Rosenheim semble prêt à tout pour parvenir à ses
fins....
Espérant
éloigner son épouse de cet homme machiavélique, Jan décide de
l'emmener à New-York. Après un tumultueux voyage à bord d'un cargo
chinois, Jezebel découvre une ville éblouissante, à mille lieues
de tout ce qu'elle a connu.
Jezebel, Jan et
Mary-Lee s'installent tous trois à Long Island dans une superbe
demeure au bord de l'océan, avec l'espoir de trouver enfin la
quiétude.
Pourtant, à
l'autre bout du monde, le danger continue à les guetter. Et certains
fantômes du passé semblent toujours en vouloir à Jezebel....
Kate
McAlistair est mariée et mère de deux enfants. Fascinée par un
grand-père qui fut colonel dans la cavalerie, et qui vécut avec sa
famille en Asie durant les Années Folles (une de ses tantes est
d'ailleurs née à Tianjin en Chine), elle se passionne pour l'Inde,
la Malaisie et la Chine. Après des études d'art et de cinéma, elle
travaille un temps comme graphiste puis se lance dans l'écriture.
Source :
amazon.fr
J'ai
adoré !
Cette
suite m'a encore plus enthousiasmée que La
vallée du lotus rose,
le premier opus.
Pourquoi ?
J 'avais
hâte de retrouver Jezabel et Jan. Les amants se retrouvent enfin...
Pourtant on est encore loin d'un happy end§
La
jeune femme est devenue une mère et elle voit la vie sous un autre
prisme ; c'est peut-être une des raisons qui m'a fait le plus
apprécié cette suite.
Il
y a toujours la passion mais entre elle et Jan mais celle-ci m'a
semblé moins superficielle que lors de ma lecture du premier tome.
Il y avait beaucoup de futilité chez Jezabel au tout début. Elle a
16 ans et sa jeunesse est très caricaturale. C'est la jeune ingénue.
Ici, c'est une femme sensuelle qui a la tête sur les épaules et qui
est forte de toutes les tempêtes qu'elle a traversé. Elle m'a plus
touché. Les deux tourtereaux s'aiment mais cet amour doit mûrir et
trouver le chemin de la maturité. J'ai beaucoup aimé le tournant
qu'emprunte leur relation.
Et
puis la romance n'est pas le seul moteur du roman : il y a de
l'action et des rebondissements qui m'ont énormément plus. Le
baron Von Rosenheim a qui Jezabel avait été fiancé sera encore une
fois un méchant ...des plus méchants !
L'un
des autres atouts de cette histoire est que l'intrigue nous fait
voyager. On sera donc amené à suivre nos héros jusqu'à New-York
mais le voyage ne s'arrêtera pas là. Kate McAlistair nous en met
plein les yeux. Le dépaysement est le maître mot du cadre posé par
l'auteure.
Bref,
je suis vraiment très agréablement surprise par cette suite qui a
été au delà de mes attentes. Laissant présager un troisième et
dernier tome encore meilleur.
Son
cœur l’avait reconnu en premier. Le temps d’un soupir, il avait
cessé de battre, puis il était reparti comme un fou.
Jan
Lukas était venu lui prendre les mains. Elle n’avait pas posé de
question. Elle n’avait pas osé bouger. Elle craignait que le rêve
ne s’évapore, de la même façon que ces mirages que l’on voyait
à l’horizon les jours de grande chaleur, et qu’un simple pas en
avant suffisait à faire disparaître.
Il
l’avait enlacée. Il l’avait embrassée. Dans ses bras forts,
elle était devenue une petite chose fragile, privée de raison. Tout
naturellement, elle l’avait suivi dans son hôtel sur Beach Road,
le quartier européen. Le soleil montait dans le ciel, les
enveloppant d’une moiteur tropicale annonciatrice d’orage. Elle
n’y avait pas prêté attention. Elle se contentait de mettre un
pas devant l’autre, anesthésiée par la joie.
Sa
conscience de la réalité n’était revenue qu’une fois la porte
à tourniquet passée. Là, sur le tapis de velours rouge qui
traversait le hall d’entrée, au milieu du marbre et des dorures,
elle avait mesuré le contraste avec sa vie quotidienne, simple et
laborieuse. Baissant les yeux, elle s’était vue telle qu’elle
était, avec ses haillons d’ouvrière chinoise et la poussière qui
les recouvrait. Elle avait ressenti de la honte. Qu’était devenue
la fière comtesse anglaise ? À quoi la vie l’avait-elle obligée
?