Eddie est un lutteur hors-pair.
Battu pendant toute son enfance par son père, il écume sa rage sur le ring.
Un jour, il explose et s’en prend à l’arbitre. Sa vie bascule. Il est exclu de son lycée et risque la prison.
Mais Sunday, l’organisateur des plus grands combats illégaux du pays, a repéré depuis longtemps le talent de Mac, et souhaite qu’il rejoigne ses combattants.
En échange : la richesse et la liberté.
Eddie rentre alors dans un monde de violence et de fureur, un univers sans pitié soumis à la loi du plus fort.
Pour l’entraîner, il est confié à Khadjee, une jeune adolescente qui évolue dans ce milieu depuis sa plus tendre enfance.
Elle connaît les combats et les lutteurs mieux que quiconque.
Si elle n’était pas une femme, elle serait, elle aussi, sur le ring.
Ensemble, ils vont tenter de survivre et de ne pas laisser leurs démons prendre le contrôle.
Moi qui ne suis pas attirée par la violence, j'ai voulu quand même découvrir ce roman qui en fait un personnage à part entière. Celle-ci est tour à tour l'ennemi et ensuite l'ami d'Eddie, le héros de Wild Child. Cette rage dans lequel le héros s'est construit m'a subjugué dans le traitement que l'auteur en a fait.
Ainsi Eddie est décrit tout d'abord de manière très factuelle comme une brute, un monstre qui ne parle qu'avec ses poings. ET pourtant...
Le postulat de départ fait place à mille variations. On ne naît pas violent, on le devient. A partir de là, le regard du lecteur est dans l'obligation de remiser son jugement et de comprendre le parcours de ce jeune homme qui ne sait communiquer qu'au travers des coups.
Ce monde rude sera l'occasion d'un parcours initiatique pour Eddie dont il n'a même pas conscience. Il rencontrera Khadjee et son oncle qui vont l'aider à trouver la rédemption après avoir toucher les limites de la violence.
Est-ce que j'ai aimé ?
Je ne peux pas avoir un avis tranché. J'ai aimé ce roman dans le sens où c'est l'étape charnière d'un individu qui se retrouve à un moment de la vie ou il peut trouver la rédemption comme se perdre.
J'ai aimé cela tout comme les personnages secondaires qui vont l'aider à trouver un autre sens à sa vie. Il y a une forme d'entre aide entre Eddie, Than et Khadjee. Ils portent haut, le mot amitié et ils nous donnent une belle leçon de vie.
J'avoue cependant que vu ce qu'il porte, j'aurai aimé un personnage plus développé. Autant je n'aime pas les introspections qui s'étalent sur des pages et des pages, autant j'aurais aimé en savoir un peu plus sur ce qui nourrit Eddie. Je suis restée sur ma fin à ce niveau là.
La fin est optimiste mais elle ne m'aura pas permise de trancher quant au sentiment qui l'emporte pour cette lecture. Je dirais simplement que Wild Child est un roman à part qu'on aura du mal à classer. En cela, c'est très positif car son originalité en fait un livre qui ne ressemble à nul autre.
Empêcher un chien de se battre ne tue pas en lui la rage de combattre.
La violence c'est mal, c'est immoral, etc., je sais. Mais il n'y a rien de plus jouissif que ce pouvoir, cette sensation de domination qui vous rend invulnérable.
- La colère est pareille au feu. Avec un peu de feu, tu peux faire cuire ta nourriture ou te chauffer. Mais un feu qu'on n'arrive pas à maîtriser peut brûler une maison ou un quartier, tu sais ? Un feu peut calciner le flanc d'une montagne.