Messalina Greycourt savait que son oncle, le duc de Windemere, était un pervers et un manipulateur, mais elle n'imaginait pas qu'il irait jusqu'à la marier de force à son sbire, Gideon Hawthorne. Un homme dangereux, prompt à jouer du couteau. Dévoré d'ambition, il se moque bien que la jeune fille ne soit pas consentante. Tout juste daigne-t-il attendre un mois avant de consommer leur union. Un mois ? Messalina a l'intention de s'enfuir bien avant ! À moins qu'elle ne succombe aux talents de séducteur de son machiavélique époux...
Née aux Etats-Unis, elle a beaucoup voyagé, enfant, à travers l'Europe. Diplômée d'anthropologie à l'université du Wisconsin, elle se lance quelques années plus tard dans la carrière d'écrivaine.
Traduite en plusieurs langues, elle est l'auteure de séries à succès, dont la plus célèbre est Les trois princes, très remarquée par des milliers de lectrices dans le monde.
Sous le pseudonyme de Julia Harper, elle écrit également des romances contemporaines.
Le plaisir de retrouver une auteure que j'affectionne tout particulièrement !
Pourtant, je dois dire que les derniers romans de cette auteure m'avait laissé une souvenir mitigé. Ce n'est pas le cas pour celui-là que j'ai adoré du début à la fin. Certes les ingrédients ressemblent beaucoup à ceux qu'elle avait déjà utilisé auparavant mais j'ai adoré Gideon. Sa relation avec Messalina est superbe. La jeune femme a toujours représenter pour lui le fruit défendu ...enfin surtout inaccessible. Cependant quand le machiavélique oncle de la jeune femme lui offre sa nièce en mariage, Gideon ne peut se refuser à la tentation même si il pressent que tout cela n'augure rien de bon.
Pourquoi ? Premièrement car la jeune femme ne l'aime pas... voir le déteste. Deuxièmement, elle appartient à l’aristocratie tandis que lui n'est que l’exécuteur des basses œuvres de son oncle. Troisièmement, elle n'accepte le mariage que sous la contrainte du chantage.
Bref, le couple est en difficulté avant même d'avoir consommé la nuit de noce.
La romance se prête donc au jeu « des opposés qui s'attirent ». Cela fonctionne. J'adore ! Au delà de l’attraction physique, il y a la rencontre de deux âmes esseulées qui se rencontrent, se découvrent, se comprennent et...
Bref, c'est une excellente romance historique que je vous conseille vivement !
— Vous comprenez ? demanda-t-il avec gravité. Toute ma vie, j’ai trimé pour échapper à la malédiction de ma naissance. J’aurais fait n’importe quoi pour m’élever au-dessus de ma condition. Tout en regardant cet homme cynique, au corps lacéré de cicatrices, Messalina essayait de s’imaginer seule au monde, démunie, obligée de risquer sa vie chaque jour pour survivre dans un univers hostile.
— Oui, je comprends, dit-elle. Il soupira :
Vous êtes trop bien pour un homme comme moi. Une semaine plus tôt, Messalina aurait été d’accord avec lui. Aujourd’hui… elle n’en était plus si sûre.
Aux yeux de Gideon, Messalina n’était alors qu’une fille d’aristocrates parmi tant d’autres, née pour porter de la soie et des bijoux en picorant des loukoums de ses doigts blancs pendant que le reste du monde trimait.
Pourtant, il l’avait remarquée.
Lui, la petite brute de St. Giles, invisible parmi la domesticité du duc, l’avait épiée dans l’ombre. Il n’était pas tellement plus âgé qu’elle, et pourtant un monde les séparait.
Il l’avait vue devenir adulte, troquer ses robes de gamine contre des toilettes raffinées, ses nattes contre des chignons bouclés sophistiqués, et faire tourner en bourrique les jeunes galants qui s’agglutinaient autour d’elle comme des guêpes autour d’une chope de bière.
Elle n’était pas pour lui, cela avait toujours été une évidence. Mais elle le fascinait et éveillait chez lui un désir de possession irrépressible.
Ainsi, depuis des années, elle était l’étoile inaccessible vers laquelle il tendait la main sans espoir.
— Quelle que soit la puissance du duc, vous serez toujours en sécurité avec moi, murmura-t-il. Vous comptez beaucoup à mes yeux. Ne l’oubliez pas. Le cœur de Messalina fit un petit bond stupide dans sa poitrine.