Kerrigan vit dans la Maison des Dragons depuis ses douze ans, il est maintenant temps pour elle de trouver sa place au sein d’une tribu. Mais quand vient la sélection, rien ne se passe comme prévu...
Il y a dix ans, Kerrigan Argon, mi-Fae, mi-humaine, a été abandonnée sur les marches de Mont Draco sans rien d’autre sur elle qu’une note, et sa vie a changé à jamais. Recueillie par la Maison des Dragons, elle suit le programme de formation d’élite pour les Faes aux talents les plus prometteurs qui y est dispensé et à l’issue duquel, tous les ans, les étudiants de dix-sept ans sont sélectionnés par l’une des douze tribus d’Alandria pour entrer dans la société.
Et cette année, tout le monde est sélectionné... sauf Kerrigan.
Elle se voit donc contrainte à conclure un marché avec la Société du Dragon : elle dispose d’un mois pour convaincre une tribu de la choisir, ou elle renoncera à la liberté dont elle a toujours rêvé.
Aidée du plus improbable des alliés, le prince Fordham Ollivier, un Fae maudit de la Maison des Ombres qui a échappé à son sinistre trône, Kerrigan doit tracer son propre destin pour remodeler le monde.
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— Bonjour, Fordham.
Il fit tournoyer son épée d’entraînement vers elle, et la plaça sous son menton. Kerrigan s’immobilisa mais ne montra aucune peur. Il ne bougea pas, et elle observa quelque chose disparaître dans ses yeux gris.
— Qu’est-ce que tu veux ?
— Un « bonjour » ferait l’affaire.
Il lui releva le menton et elle sentit l’acier lui trancher imperceptiblement la peau.
— Qu’est-ce que tu veux ?
— Comme je l’ai déjà mentionné, j’ai été assignée à votre service. Puisque tout le monde pense que vous êtes un monstre terrifiant, il n’y a que moi pour veiller à votre bien-être. J’en ai de la chance, cracha-t-elle.
— Tu ne me prends pas pour un monstre terrifiant ?
— Je crois que vous êtes un principicule arrogant et présomptueux, et que quelques cours de bonnes manières ne seraient pas du luxe. (Elle écarta sa lame.) On ne pointe pas ce genre de choses sur des personnes.
— Ne m’appelle pas « principicule ».
Il rengaina son épée.
— Très bien. Un crétin arrogant et présomptueux.