Éditeur : J'ai lu
Sortie :
18/11/2015
440
pages
|
Dans
une Londres Victorienne,
si vous n'êtes pas des Sangs Bleus de L’Échelon,
Dans
une Londres Victorienne, si vous n'êtes pas des Sangs Bleus de
L'Echelon, vous n'êtes rien. Les Grandes Maisons ducales règnent
sur la ville avec une poigne de fer, imposant leurs taxes de sang sur
la Nation et na reine n'est une marionnette sans réel
pouvoir...
Lena Todd est la parfaite espionne. Personne ne suspecte que cette débutante qui aime flirter est une sympathisante de la cause humaniste qui menace la vicieuse élite au sang bleu.
Et sûrement pas l'impitoyable Will Carver, le seul homme qu'elle ne parvient pas à plier à sa volonté, celui dont elle ne oublier le baiser...
Lena Todd est la parfaite espionne. Personne ne suspecte que cette débutante qui aime flirter est une sympathisante de la cause humaniste qui menace la vicieuse élite au sang bleu.
Et sûrement pas l'impitoyable Will Carver, le seul homme qu'elle ne parvient pas à plier à sa volonté, celui dont elle ne oublier le baiser...
Infecté par le virus Loupe et considéré comme un
esclave sans collier par les Sangs Bleus, Will ne veut rien avoir à
faire avec l’Échelon ou cette dangereuse beauté qui lui fait
perdre tout contrôle. Mais lorsqu'il trouve un message codé sur
Lena, qui ressemble à celui qu'il a déjà trouvé sur un suspect
poseur de bombes, il se rend compte qu'elle est en danger. Pour la
protéger, il doit la séduire afin qu'elle lui révèle ses secrets.
Avec les Humanistes qui cherchent à déclencher une guerre avec l’Échelon, Lena et Will vont devoir mener une course contre la montre, et une armée d'automates afin de stopper les rebelles avant qu'il ne soit trop tard. Mais tandis qu'ils se battent afin de sauver une ville au bord de la révolution, le plus grand danger réside dans leur cœur...
trad BdP- Merci à elles!
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Lecture
finie
Le
bonheur !
Vraiment
je suis tombée sous le charme de la plume de Bec McMaster. J'ai
beaucoup aimé le tome 1. J'ai énormément accroché avec le tome
1,5 et là...c'est
l'apothéose.
J'ai littéralement été happé par cette romance steampunk. C'est
beau, c'est fort, c'est une relecture de plusieurs codes littéraires
à la sauce steampunk...le
bonheur je vous dis !
Nos
deux personnages principaux sont là dès le premier tome. Il s'agit
de Will l'unique loup-garou de Londres qu'on appelle La Bête et de
Lena, la sœur d'Honoria (l'héroïne du premier tome). D'ailleurs
dès le premier opus, ces deux là se cherchent même s'ils ne se
trouvent pas encore. Je
dirai même qu'ils se fuient car le tome 2 s'ouvre 3 ans après la
fin de la Fugitive de WhiteChapel. Will
n'habite plus avec ses camarades pour éviter de vivre sous le même
toit que Lena. Celle-ci
les quitte également pour rejoindre les rangs de l’Échelon sous
le chaperonnage de Leo, son demi-frère (secret) sang-bleu . Celui-ci
lui ouvre les portes d'un monde qui la faisait jadis rêvé. La jeune
fille a cependant changé et elle ne trouve plus que désillusion et
violence dans ce milieu.
Bec
Mcmaster fait des sang-bleu de vrais tyrans qui usent de leur
supériorité de manière très injuste et cruelle.
C'est
vraiment un des gros point fort de cette série. Le cadre original
est vraiment travaillé. C'est vraiment une société complexe que
nous propose l'auteure. Elle
en dévoile habilement tous les rouages entre ses différents membres
au fur et à mesure de la série.
On est pas assommé par les informations mais éclairé tout au fil
de notre lecture. J'ai
beaucoup aimé ce conf rot de lecture.
Ainsi
Lena côtoie les humanistes. C'est une faction terroriste qui veut
renverser l'ordre des choses. Ils ont l'air d'être des héros qui
veulent se battre pour plus d'égalité mais la réalité qui frappe
la jeune femme va vite la désillusionner.
On
pourrait avoir une magnifique romance mais le cadre rehausse encore
le niveau. Je vous le dis tout de go, je suis tombée sous le charme
de ces deux là. On
a deux personnages au charisme fou qui m'ont passé un magnifique
moment de lecture.
Je
ne vous dévoilerai rien sinon les ingrédients :
amour
impossible,
chantage,
tromperie,
passion,
sensualité.
Je
peux vous dire qu'avec tous ses ingrédients Becc McMaster nous a
concocté un met de choix.
J'ai
ragé au mot fin. Je n'en avais pas envie ! J'ai
apprécié jusqu'à la dernière phrase. Alors j'ai vu que le
prochain tome portait sur Jasper et Rosalind qui ne m'ont pas
forcément captivée d'emblée mais je fais confiance à Mme McMaster
pour me faire revoir mon jugement.
Bref
Un
coup de cœur
Je
vous le conseille à 200%!
Il
se rapprocha d’elle et l’attira contre sa poitrine tout en
maintenant ses mains en l’air. Le mouvement obligea Lena à se
cambrer et à lever la tête. Chaque pas duassah avait
été élaboré dans une intention de séduction, dans le but de
présenter les femmes aux sangs bleus sous leur meilleur jour. Will
n’avait aucun désir pour son sang, mais la courbe douce de son cou
et de son épaule attirait inlassablement son regard. Il avait envie
de poser ses lèvres sur sa peau et de la sentir frémir, de goûter
le parfum de sa chair et de l’entendre retenir son souffle.
Son
sexe se durcit. Que de pensées risquées. Surtout ici, au beau
milieu d’une salle de bal. Le frottement de la structure sous ses
jupes contre son aine était une délicieuse torture qui l’excitait
encore davantage.
—
Tu
me serres trop, chuchota-t-elle.
Le
sourire sur son visage était insouciant, comme si elle n’avait pas
conscience de ce fait. Une énigme pour les yeux indiscrets.
Son
souffle, en revanche, la trahissait.
Que
fabriquait-il ? Will inspira profondément et détourna le
regard. Il la fit tournoyer légèrement et elle se retrouva de
nouveau face à lui. Il fut dévasté par l’expression qu’il lut
dans ses iris.
Peut-être
était-ce lié à cet autre après-midi ? Il l’avait mise au
défi de l’accepter en public. Il l’avait provoquée à ses
propres jeux.
Toute
cette histoire était vaine. Elle n’était pas sienne et ne le
serait jamais. Pourtant… il était si tentant de la serrer, de
souffrir sa proximité comme une torture alors qu’il savait qu’il
ne pourrait jamais l’avoir.
Juste
cette fois.
—
Will,
murmura-t-elle. Arrête.
Il
ne pouvait pas la relâcher. Mettre la distance appropriée entre
eux. Il se laissait emporter par la musique, un quatuor de cordes et
flûtes avec un contrepoint exotique, légèrement oriental. Il
enchaînait désormais chaque pas avec fluidité. Il réfléchissait
moins et se contentait de suivre Lena dans leur danse sinueuse. Le
prédateur et la proie. Mais cette fois, la proie détenait le
pouvoir et l’appâtait, l’attirait de plus en plus près.
Puis
il ne dit plus rien. Elle non plus. Tout ce qui méritait d’être
exprimé l’était par l’entrelacement de leurs corps. Lena céda
face à l’inéluctable, les joues roses, alanguie dans ses bras.
Alors,
il prétendit qu’elle était sienne ; ses doigts enserraient
ses poignets quand elle tournoyait, avant de glisser sur ses hanches
corsetées, puis il posa une main ferme au creux de son dos pour la
ramener contre lui. Il avait oublié les pas. Il en créait de
nouveaux. Du prédateur à la proie, leurs mouvements s’apparentaient
à des préliminaires.
—
Tais-toi,
avant de t’étouffer, dit-elle sèchement. Elle n’est
pas si belle
que ça.
Elle
regarda autour d’elle, consciente qu’il continuait de l’observer.
La chaleur de son regard s’attarda sur sa peau et elle se surprit à
accélérer le rythme de son éventail.
—
T’es
jalouse ? Je croyais que c’était seulement un jeu.
L’éventail
ralentit. Elle plongea dans l’intensité brûlante de ses
prunelles. Il avait prononcé ces mots avec légèreté, mais
l’expression sur son visage était tout autre.
—
Je
ne suis pas jalouse. Tu peux la regarder tant que tu veux. Je m’en
fiche. Mais mon but est de te faire paraître un peu plus distingué
qu’une espèce de plouc élevé dans les colonies qui reste bouche
bée, tu ne crois pas ? Tu veux les impressionner ?
Tandis
qu’elle, de son côté, voulait les écarter.
Accablée
par un sentiment de culpabilité, ses doigts se crispèrent sur son
éventail.
—
Ne
me dévisage pas comme ça, susurra-t-elle.
—
Tu
restes la plus jolie femme sur laquelle j’ai posé les yeux.
Un
coup au cœur.
—
Tu
ne devrais pas dire de telles choses.
Il
haussa les épaules. Comme si ça ne signifiait rien pour lui.
Alors
que c’était tout pour elle.
—
Vous
m’avez dit que c’était une battante, non ?
—
Elle
est têtue comme une mule.
—
Alors
apportez-moi plus de glace, Will. (Elle se pencha vers l’oreille de
Lena.) Vous devez vous battre, ma petite. Battez-vous pour votre
homme comme il se bat pour vous.
La
nuit s’écoula, une heure après l’autre. Il répéta
inlassablement les mêmes gestes ; il brisait les blocs de glace
pour les réduire en petits morceaux et les transportait à l’étage,
puis ils plongeaient de nouveau Lena dans la baignoire. Honoria
s’était mise à pleurer et les larmes coulaient en silence sur ses
joues. Il ne pouvait la regarder, à moins de risquer de s’effondrer.
Quand ils immergèrent de nouveau Lena, celle-ci remua à peine.
—
Allez, mo
cridhe.
Il
déposa un baiser sur son front en regrettant de ne rien pouvoir
faire. Mais il n’avait rien ni personne à tuer ou contre qui la
protéger. Son impuissance l’anéantissait.
Trop
tard…
Pour
tant de choses. Trop tard pour la serrer dans ses bras. Trop tard
pour l’embrasser, pour s’abandonner à elle comme il avait
toujours redouté de faire. Trop tard pour lui avouer son amour,
comme elle l’avait tant attendu.
Il
l’avait tenue à distance, par peur de provoquer précisément ce
qui était en train de lui arriver.
—
Je
te donnerai la lune, murmura-t-il en caressant ses cheveux. Je te
protégerai, je te le jure. Je te promets qu’il ne t’arrivera
plus jamais rien. Mais reviens, Lena. Reviens et laisse-moi t’aimer.
Mais
elle ne l’entendit pas.
Aux
prises avec la fièvre, elle n’entendait aucun d’eux.
Trop
tard.
Ses
intentions coupèrent le souffle à Lena. Il allait l’embrasser.
Dans l’entrée de la Tour d’Ivoire, alors que n’importe qui
pouvait apparaître en bas des escaliers. L’euphorie s’empara de
son système nerveux.
—
Ne
t’avise pas de faire ça, murmura-t-elle.
Il
s’arrêta, la bouche à quelques centimètres de la sienne.
—
Je
comprends jamais. (Son regard s’assombrit avec passion.) Oui ou
non, Lena ?
Son
souffle chaud contre sa peau. Sa main se détendit sur le torse de
Will. Elle connaissait la réponse avant même de l’exprimer. Et
lui aussi.
Will
captura le « oui » sur ses lèvres. Il prit son visage
entre ses mains et le leva vers lui. Ce premier contact fut enivrant.
Lena saisit les revers de son manteau et se hissa sur la pointe des
pieds.