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jeudi 12 novembre 2015

Croissant de lune - Angelique Ferreira







  J’ai pitié de vous Nicolas...








"J’ai pitié de vous, Nicolas. Vous n’êtes pas heureux et ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Un père qui a honte de votre orientation et de vos choix de carrière, une sœur qui se plaît à vous faire passer pour un idiot, et personne sur qui réellement compter. »

Lorsque les routes de Nicolas Valentin Pontault et d’Iris Sélène Black se croisent, ce n’est pas l’amour qui les unit. Au contraire !

Le premier n’est qu’un jeune homme ordinaire : photographe, modèle et professeur de théâtre à Lyon, son univers bascule le jour où il perd son travail. Déterminé à ne pas se laisser abattre, il décide de saisir cette occasion pour reprendre ses études.

La seconde est une jeune bibliothécaire qui tente tant bien que mal d’échapper au clan de sorcières dont elle est l’une des héritières. Traitée comme une pestiférée par les siens, Iris est fermement décidée à ne pas les laisser contrôler sa vie.

Malgré ces différences, lorsque Nicolas est transformé en loup, c’est auprès de la jeune femme qu’il trouve réconfort et protection. Au même moment, une étrange série de meurtres s’abat sur la ville, et tout porte à croire que l’assassin en a désormais après eux…





Née en 1987, passionnée par les livres depuis l’enfance, elle écrit ses premières histoires à l’âge de huit ans. C’est ainsi qu’elle commence donc l’écriture de la série Fantastique « Légende ». Après avoir obtenu un diplôme de bibliothécaire et de documentaliste, elle continue sur sa lancée et écrit la série « Le cycle des enfers » et la diptyque « Le secret de lune ». Elle a également publié plusieurs nouvelles dans diverses anthologies ou revues telles que « Le royaume des fées » « Les enfants de Walpurgis » ou encore « Momie »… 
 
- Lecture finie -


Je remercie Angéliqe Ferreira de m'avoir proposer son livre. Cette démarche m'a permis de découvrir une nouvelle auteure de talent.

- Les points forts -

Les personnages sont très charismatiques. Nicolas et Angèle refuse le destin qui s'impose à eux. De manières différentes, ils essaient de s'en défaire. L'auteure joue sur les antagonismes. On a deux héros que que le hasard impose l'un à l'autre...et comme le hasard est souvent bien fait, il permet à ces deux individus que tout oppose de se découvrir, de se fuir, de revenir l'un vers l'autre. Ceci fait, le destin (toujours celui-là) les éloigne à nouveau. Autant dire que pour moi qui suit une très grande romantique, ce livre est une pur gourmandise !

- Les points faibles -

La narration à deux voix (celles des héros) n'est pas toujours nette. Elle a rendu ma lecture lourd à certains moments. Je ne savais pas qui racontait l'histoire...ce qui est embêtant.
Il y a des inégalités dans le récit. J'ai lu la fin du livre d'un traite alors que le début, la mise en place de l'intrigue, des personnages a été longue et peut captivante.

- Bref -

Une auteure à découvrir. La qualité du roman n'est pas égale mais plus le récit avance plus on est happé par l'histoire. La fin sous forme de cliffangher m'a faite hurler de frustration !


Madame Ferreira 
vous ne pouvez pas laisser nos deux tourtereaux ainsi...


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Alors que je m’apprêtais à l’embrasser, elle détourna la tête, et je fus partagé entre l’agacement et la compréhension. Elle me prenait, comme tous ici présents, pour Matt, un homme qu’elle considérait comme son frère. Il était donc normal qu’elle réagisse de la sorte.
Posant mes lèvres sur son cou, je laissai ma bouche glisser sur sa peau, descendant doucement de plus en plus bas, jusqu’à refermer mes dents sur la pointe de son sein.
Poussant un gémissement, elle se mordit aussitôt les lèvres. Les paupières closes, elle tentait de conserver son calme, cependant, les battements désordonnés de son cœur la trahissaient. Je ne pouvais lui faire subir cette torture et surtout l’humiliation de devoir faire l’amour devant toute une foule réunie. Autant en finir au plus vite, même si j’espérais que dans un futur proche nous pourrions renouveler l’expérience, en privé cette fois-ci !
Glissant mon genou entre ses jambes, je les écartai avec douceur, mais fermeté.
Non, supplia-t-elle tout bas.
C’est bientôt fini, la rassurai-je à voix basse. Ne pense pas à ce… imagine que je suis l’homme que tu aimes.





Je venais certainement de lui donner le conseil le moins utile de sa vie, toutefois, c’était le seul que je pouvais lui offrir. Me glissant entre ses cuisses, je me soulevai sur mes avant-bras et la regardai. Elle semblait si fragile que, pendant un instant, je craignis de la briser si je venais juste à la toucher.
Mais nous ne pouvions plus reculer ! M’approchant d’elle, je me contentai dans un premier temps de l’effleurer avant de la pénétrer. Sous l’effet de la douleur, elle ne put retenir une plainte, mais serra rapidement les dents. Ses ongles s’enfoncèrent dans ma peau au moment où son hymen se rompit. N’avait-elle donc jamais couché avec un autre homme ? Elle était pourtant sortie avec quelqu’un, auparavant, je l’avais vue regarder la photo d’un homme… À moins qu’ils n’aient été qu’un couple platonique. À ma grande surprise, l’odeur du sang me parvint distinctement et, étrangement, éveilla en moi le désir.
Je suis navré, murmurai-je tout contre son oreille.
Mais comme pour contredire mes paroles, je m’enfonçai encore plus profondément en elle. Mon sang semblait s’écouler avec plus de rapidité dans mes veines. Chaque muscle de mon corps se crispa, tandis qu’une douleur me traversait la mâchoire. L’espace d’un instant, je craignis de me retransformer en loup devant cette foule. Mais si rien ne se passa, je sentis au fur et à mesure que le plaisir déferlait en moi, l’homme disparaître pour laisser place au loup.
Angie était étroite et je savais que je lui faisais mal, mais je ne pouvais plus m’arrêter. La verge gonflée par le désir, je la pénétrai entièrement. Les yeux fermés, je sentis son sexe se resserrer contre le mien. Mes mains se crispèrent sur la pierre, tandis que je bougeais en elle avec force. Les lèvres entrouvertes, je ne pus retenir un râle de délectation.
Léchant les perles de sueur qui coulaient sur sa peau, je suçai et mordillai ses seins avec jubilation, tel un nouveau-né affamé. Le bruit de nos chairs se heurtant résonnait à mes oreilles.
C’est alors que la magie des sorciers entra dans la partie. Je sentis la température de mon corps grimper, une sensation étrange recouvrit ma peau, le plaisir qui, petit à petit, montait en moi menaça de déborder.
Malgré mon membre douloureux, je tentai de me retenir pour profiter plus longuement de la jouissance qui serait la mienne.
Abandonnant sa chair, je m’agrippai sur le haut de la table de pierre, me faisant de plus en plus violent.
Finis-en vite, supplia-t-elle à travers ses larmes.
J’aurais dû me laisser attendrir, mais cela ne fit au contraire qu’attiser cette faim bestiale qui me dévorait. D’une voix qui me parut différente de la mienne, je lui ordonnai de nouer ses hanches aux miennes pour supporter la force de mes coups de reins. Autour de nous, l’agitation de surprise me parvint comme dans un rêve. La précédente cérémonie avait été assez courte, mais moi je voulais profiter de ce corps que je désirais depuis tant de temps et avec tant de force.
Je m’enfonçai au plus profond de son ventre et, sentant la vague de plaisir me soulever, je me cambrai au maximum pour la posséder totalement comme si, en plus de son corps, j’aspirai à atteindre son âme.
Sans pouvoir me retenir, je plongeai mon visage à la base de son cou, et enfonçant mes dents dans sa peau, la mordit. Un cri s’échappa de sa gorge tandis qu’elle me lacéra sans ménagement le dos. Sans même réfléchir à ce que je faisais, j’enfonçai mes dents dans son épaule lui arrachant un nouveau cri. Un courant électrique traversa nos deux corps, tandis qu’un grognement raisonnait dans mon crâne.
Elle est à nous !
À nous ? Était le loup ou l’homme qui affirmait ses propos ? Je ne saurais dire.
Nos regards se croisèrent. Les larmes brillaient dans le bleu de ses iris. Détournant la tête, honteux, je me reconcentrai sur les mouvements de mon bassin.
Accompagnant mon plaisir, un puissant jet exposa en elle. La tête renversée en arrière, les lèvres ouvertes, je poussai un râle avec l’impression d’atteindre les portes du paradis. Ce ne fut que lorsque je me fus entièrement répandu en elle que je m’écroulai sur son corps brisé.