Un
tueur rôde dans les Lofoten, ces îles magnifiques de Norvège, là
où la nuit ne tombe jamais en hiver et où le soleil de minuit
éclaire les journées d’été.
C’est
ici que Maja a grandi, sur ces terres morcelées qui abritent tant de
secrets.
C’est
ici que Caern et sa sœur sont arrivés voilà quelques années,
après la faillite de leur famille.
Adolescent
silencieux et marginal, à la beauté sauvage et charismatique, Caern
est pourtant méprisé de tous. Seule Maja le voit différemment et
se lie avec lui malgré les mises en garde de ses proches.
Mais
alors que la relation entre les deux adolescents se développe, le
Tueur des Lofoten frappe à nouveau, détruisant la tranquillité de
l’archipel.
Dix
ans s’écoulent avant que le destin ne les remette sur le même
chemin. Le passé a laissé des traces indélébiles mais l’attirance
entre eux est toujours présente.
Le
problème, c’est qu’ils ne sont pas seuls…

Née
en 1981 à Brive-la-Gaillarde, Angel Arekin partage sa vie avec sa
famille, son boulot, la littérature, le cinéma, les mangas, le web,
les amis, et si cela ne suffit pas, avec ses pages d’ordinateur sur
lesquelles se dessinent de nouveaux mondes, peuplés de créatures
étranges. Passionnée de fantasy depuis sa découverte du Seigneur
des Anneaux, diplômée en histoire médiévale et inspirée par les
collines verdoyantes de Corrèze, Angel bâtit une épopée fantasy à
l’âge de 20 ans qui occupera 15 ans de sa vie. Le Porteur de Mort
est né, et à travers lui, de nouvelles histoires brûlent déjà
d’être couchées sur le papier.

Lecture
finie
Je
suis très mitigée après avoir fini cette lecture.
J'ai
aimé découvrir cette auteure à la plume efficace tout en n'
adhérant pas à cette histoire.
Je
m'explique. Le livre se déroule en deux temps distincts. Le passé
et le présent des deux héros : Mina et Caern. Ils se
connaissent de longue date. Au début, ce sont deux adolescents qui
végètent sur une île norvégienne au climat dure.
Caern
est vu comme un marginal. Lui et sa sœur jumelle sont les « silent
twins » : des parias a qui les mauvaises langues prêtent
une relation contre nature. Cela n'empêche pas Maja d'être attiré
par lui et malgré de nombreux obstacles, une relation particulière
se tisse entre ces deux-là.
Il
s'agit du postulat de départ de la première partie du livre. J'ai
bien accroché, notamment grâce au contexte très bien mise en
place. Ces îles paumées, les secrets qui entourent les héros, la
présence d'un tueur...Tout est très bien distillé et je suis
rentrée avec plaisir dans ma lecture.
Sauf
qu'un événement dramatique créé une rupture et on retrouve tous
nos protagonistes, 10 ans plus tard et là, j'ai beaucoup moins
accroché. Caern n'est plus un héros tourmenté. Il m'a semblé un
brin glauque et beaucoup moins charismatique. Quant à Maja, elle m'a
semblé aussi peu attirante...
Les
retrouvailles qui devaient avoir le goût de revanche m'ont semblé
ratées. Tout l’ambiguïté de leur relation adolescente n'avait
plus du tout de charme devenu adulte. La présence d'un assassin n'a
pas permis au récit de retenir mon souffle et beaucoup de choses
m'ont semblé trop prévisibles.
C'est
donc un avis double. J'ai aimé la plume de l'auteure et tout ce
qu'elle a pu mettre en place dans la première partie du récit mais
je n'ai pas adhéré à l'évolution de l'histoire.
Bref,
une auteure que je vous conseille mais pas forcément à travers ce
livre.

—
Tu peux me faire ce dont tu
as envie, Caern.
Ma
main droite s’engage sur la couture de son jean. De l’autre, je
remonte vers ses pectoraux, savoure les muscles contractés et le
velouté de sa peau fine.
—
Ne dis pas des choses
pareilles.
—
Je veux être avec toi.
—
Tu ne sais pas ce que ça
signifie.
Je
déboucle sa ceinture sans qu’il ne me retienne et détache un à
un les boutons de son pantalon.
—
Montre-moi.
Je
sens tout son corps se raidir.
—
Maja, tu es différente, à
mes yeux. Tu ne comprends pas que…
Il
paraît chercher ses mots, alors que ma main passe sur son caleçon,
éprouve la dureté de son membre. Je ferme les paupières pour en
apprécier la forme, l’épaisseur et, lorsque je n’en peux plus
de désir, j’introduis mes doigts sous l’étoffe pour le
caresser. Il grogne, jure, puis brusquement se retourne pour me
saisir sous les cuisses. Il me soulève dans ses bras, m’embrasse
avec rage et me porte jusqu’au matelas étalé dans le fond de la
cabane, au cœur des ombres.
Il
me renverse sur les draps, me recouvre de son corps imposant. Il tire
sur son pull pour l’ôter et vire son t-shirt, libérant à ma vue
son torse sculpté de muscles fins et bien dessinés. En appui sur
les mains au-dessus de moi, son regard farouche me télescope et son
visage prend un aspect animal. Son bassin insinué entre mes cuisses,
il donne un coup de hanches, puis se penche vers moi, laisse ses
lèvres courir sur les miennes, avant de posséder ma bouche.
Lorsqu’il s’en détache, il me prévient, comme autrefois, d’une
voix hachurée par la fièvre :
—
Ne crie pas, Maja, s’il te
plaît… surtout ne crie pas.