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mercredi 17 juillet 2019

Le Cri du Silence d' Angel Arekin


 https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEguFBKPNwRKZO1xkrvhfcUsraDRXjqR0z8zOpKUA9RTI_dCPNG7GhWPmByfsXYwcVku92zbJ_ZGm7jlpq39vRfXzqQ0FZ-6PsciAMOOcwx7K6NCLre0MvNhyieNNC3RSe7ApEmuj-U3DuM/s320/le+r%25C3%25A9sum%25C3%25A9.jpg
Un tueur rôde dans les Lofoten, ces îles magnifiques de Norvège, là où la nuit ne tombe jamais en hiver et où le soleil de minuit éclaire les journées d’été.
C’est ici que Maja a grandi, sur ces terres morcelées qui abritent tant de secrets.
C’est ici que Caern et sa sœur sont arrivés voilà quelques années, après la faillite de leur famille.
Adolescent silencieux et marginal, à la beauté sauvage et charismatique, Caern est pourtant méprisé de tous. Seule Maja le voit différemment et se lie avec lui malgré les mises en garde de ses proches.
Mais alors que la relation entre les deux adolescents se développe, le Tueur des Lofoten frappe à nouveau, détruisant la tranquillité de l’archipel.
Dix ans s’écoulent avant que le destin ne les remette sur le même chemin. Le passé a laissé des traces indélébiles mais l’attirance entre eux est toujours présente.
Le problème, c’est qu’ils ne sont pas seuls…




Née en 1981 à Brive-la-Gaillarde, Angel Arekin partage sa vie avec sa famille, son boulot, la littérature, le cinéma, les mangas, le web, les amis, et si cela ne suffit pas, avec ses pages d’ordinateur sur lesquelles se dessinent de nouveaux mondes, peuplés de créatures étranges. Passionnée de fantasy depuis sa découverte du Seigneur des Anneaux, diplômée en histoire médiévale et inspirée par les collines verdoyantes de Corrèze, Angel bâtit une épopée fantasy à l’âge de 20 ans qui occupera 15 ans de sa vie. Le Porteur de Mort est né, et à travers lui, de nouvelles histoires brûlent déjà d’être couchées sur le papier.

Lecture finie

Je suis très mitigée après avoir fini cette lecture.
J'ai aimé découvrir cette auteure à la plume efficace tout en n' adhérant pas à cette histoire.

Je m'explique. Le livre se déroule en deux temps distincts. Le passé et le présent des deux héros : Mina et Caern. Ils se connaissent de longue date. Au début, ce sont deux adolescents qui végètent sur une île norvégienne au climat dure.
Caern est vu comme un marginal. Lui et sa sœur jumelle sont les « silent twins » : des parias a qui les mauvaises langues prêtent une relation contre nature. Cela n'empêche pas Maja d'être attiré par lui et malgré de nombreux obstacles, une relation particulière se tisse entre ces deux-là.
Il s'agit du postulat de départ de la première partie du livre. J'ai bien accroché, notamment grâce au contexte très bien mise en place. Ces îles paumées, les secrets qui entourent les héros, la présence d'un tueur...Tout est très bien distillé et je suis rentrée avec plaisir dans ma lecture.

Sauf qu'un événement dramatique créé une rupture et on retrouve tous nos protagonistes, 10 ans plus tard et là, j'ai beaucoup moins accroché. Caern n'est plus un héros tourmenté. Il m'a semblé un brin glauque et beaucoup moins charismatique. Quant à Maja, elle m'a semblé aussi peu attirante...
Les retrouvailles qui devaient avoir le goût de revanche m'ont semblé ratées. Tout l’ambiguïté de leur relation adolescente n'avait plus du tout de charme devenu adulte. La présence d'un assassin n'a pas permis au récit de retenir mon souffle et beaucoup de choses m'ont semblé trop prévisibles.

C'est donc un avis double. J'ai aimé la plume de l'auteure et tout ce qu'elle a pu mettre en place dans la première partie du récit mais je n'ai pas adhéré à l'évolution de l'histoire.

Bref, une auteure que je vous conseille mais pas forcément à travers ce livre.



Tu peux me faire ce dont tu as envie, Caern.
Ma main droite s’engage sur la couture de son jean. De l’autre, je remonte vers ses pectoraux, savoure les muscles contractés et le velouté de sa peau fine.
Ne dis pas des choses pareilles.
Je veux être avec toi.
Tu ne sais pas ce que ça signifie.
Je déboucle sa ceinture sans qu’il ne me retienne et détache un à un les boutons de son pantalon.
Montre-moi.
Je sens tout son corps se raidir.
Maja, tu es différente, à mes yeux. Tu ne comprends pas que…
Il paraît chercher ses mots, alors que ma main passe sur son caleçon, éprouve la dureté de son membre. Je ferme les paupières pour en apprécier la forme, l’épaisseur et, lorsque je n’en peux plus de désir, j’introduis mes doigts sous l’étoffe pour le caresser. Il grogne, jure, puis brusquement se retourne pour me saisir sous les cuisses. Il me soulève dans ses bras, m’embrasse avec rage et me porte jusqu’au matelas étalé dans le fond de la cabane, au cœur des ombres.
Il me renverse sur les draps, me recouvre de son corps imposant. Il tire sur son pull pour l’ôter et vire son t-shirt, libérant à ma vue son torse sculpté de muscles fins et bien dessinés. En appui sur les mains au-dessus de moi, son regard farouche me télescope et son visage prend un aspect animal. Son bassin insinué entre mes cuisses, il donne un coup de hanches, puis se penche vers moi, laisse ses lèvres courir sur les miennes, avant de posséder ma bouche. Lorsqu’il s’en détache, il me prévient, comme autrefois, d’une voix hachurée par la fièvre :
Ne crie pas, Maja, s’il te plaît… surtout ne crie pas.