Agent
de la Couronne, Julian
Travers, comte de Langford, est contraint de prendre sa
retraite quand son identité a été divulguée à l'ennemi.
Agent
de la Couronne, Julian Travers, comte de Langford, est contraint de
prendre sa retraite quand son identité a été divulguée à
l'ennemi. Afin de débusquer le traître, il revient dans son fief du
Devon où sévit une bande de contrebandiers. La piste le conduit
tout droit à Mlle Grace, fille d'un hobereau du coin et guérisseuse
de talent. Une ravissante jeune fille, bien inoffensive à première
vue. Mais Julian n'est pas né de la dernière pluie. Est-elle une
trafiquante, ou pire une espionne ? Il en aura le cœur net ! Et pour
commencer, il va s'intéresser de très près aux activités
mystérieuses qui occupent les nuits de cette ravissante demoiselle.
Auteur
de romantic suspense historique, elle a une addiction à la bonne
chère, aux bons bouquins, au sommeil et au yoga. Son premier roman a
été nominé pour une Rita Award en 2015.
source :
http://www.lesromantiques.com
J'ai
fait une chronique pour Songe
d'une nuit d'été.
Vous
la trouverez ici.
— Comme
je vous l’ai dit, je suis un espion, répondit-il. Le Comte Errant
n’est qu’un déguisement.
Il
s’appuya contre le tronc dans une posture nonchalante, mais son
regard était vif.
— Ma
mission est de démasquer un traître qui transmet des informations
militaires aux Français. Nous pensons qu’il utilise le réseau
de contrebande de cette région pour acheminer ses documents de
l’autre côté de la Manche. Ce qui m’amène à vous. Je suis
venu dans le Devon pour enquêter sur vous.
— Sur
moi.
Elle
sentit la terre s’ouvrir sous ses pieds. Cela n’avait été qu’un
mensonge. Le bal, le pique-nique, la séduction, la demande en
mariage.
— Cela
ne vous a pas été trop difficile de feindre le désir ?
demanda-t-elle d’un ton amer.
— Pardon ?
Il
écarquilla les yeux. Puis il se redressa et la rejoignit en une
enjambée.
— Auriez-vous
vraiment poussé la comédie jusqu’au mariage ? demanda-t-elle
encore.
Elle
se retint à un tronc d’arbre, les doigts crispés, ses ongles
s’enfonçant dans l’écorce.
— Grace…
Il la
prit par les épaules, les yeux rivés sur ses lèvres.
— Ne
faites pas semblant ! s’écria-t-elle en s’écartant.
— Si
seulement je faisais semblant… ce serait tellement plus simple,
répondit-il d’une voix sans timbre.
Il
l’attira à lui et l’embrassa. La chaleur de son baiser la prit
de court, puis la remplit. On ne peut pas feindre ça. Son
esprit se vida tandis que ses lèvres la possédaient et que sa
langue l’explorait. Elle était assaillie de sensations, des éclats
de lumière fusant jusqu’au bout de ses orteils.
Il lui
ôta sa casquette, la jeta sur le sol, et sa chevelure, simplement
relevée sous son couvre-chef, retomba librement dans son dos. Il
enfouit les doigts sous ses cheveux d’un geste impatient. Enroulant
ses bras autour de ses épaules, elle se pressa contre lui et sentit
son érection contre son bas-ventre. Constater qu’elle pouvait
provoquer cela, qu’il la désirait vraiment, la grisa.
Lorsqu’il
arracha sa bouche à la sienne, elle était hors d’haleine et se
retenait à ses épaules.
— Je
ne fais pas semblant, murmura-t-il contre ses lèvres. Je ne peux pas
changer ce qui s’est passé entre nous, pas plus que je ne peux
changer ce que nous sommes.