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vendredi 16 septembre 2022

La Fille au journal rouge de Lily Haime


 

« Avec quelle force me battrais-je encore pour quelques mots ? Des mots… Des mots que nous jetions sur le papier ; une drôle de façon de lever le poing ; de hurler. Des mots pour se révolter. Des mots pour tout changer ! »

Nous sommes en 1965, à Washington. Tout le monde reprend en chœur les refrains des Beatles et les slogans lors des marches citoyennes. La jeunesse se soulève contre la ségrégation, contre la Guerre. La jeunesse veut aimer sans contraintes.

C’est la génération hippie.

Rose a passé des années dans un pensionnat pour jeunes filles et si elle regarde de loin cette nouvelle liberté, elle ne sent pas le droit d’y plonger. Orpheline, recueillie par un oncle Colonel dans les Marines et basé à Saigon, Rose se sent prise aux pièges. Elle invente alors Max. Un pseudonyme derrière lequel elle se cache pour écrire des chroniques dans un journal universitaire.

Alec est un activiste. Il se bat pour un monde en paix, pour toutes les vérités. Il se bat surtout pour mettre fin à cette guerre, au Vietnam, qui emporte trop de jeunes soldats. Avec ses amis, ils travaillent pour un petit journal clandestin. Le Aldous. De communautés hippies en sit-in, il a toujours un stylo à la main et la rage au cœur.

C’est la passion de l’écriture qui les réunira. C’est pour l’autre qu’ils se dépasseront.

Ensemble, avec le Aldous et cette jeunesse éprise de liberté, d’égalité et de paix, ils brandiront la plus grande de leurs armes : les mots. De manifestations en désobéissances civils, dans une société qui refuse encore de les émanciper, ils se battront pour leurs droits, pour leurs lois, pour leur vie. Malgré les dangers de la vérité et ceux qui voudront les faire taire, malgré l’ombre de la conscription et de cette guerre qui finira par les rattraper, Alec et Rose deviendront la voix de ceux qui ne peuvent plus parler. Sans jamais cesser de s’aimer.

« Continue de te battre pour toi, pour moi, pour les autres. Continue de te battre aussi fort que je t’aime et rien dans ce monde ne pourra jamais te résister. »


 


 

 

Si vous avez suivi, j'ai fait un gros craquage en allant sur le site de la maison d'édition BookMark. On mavait dit que du bien sur ce livre et force de contaster que Lily R. Davis sait se servir de la corde des émotions. On a une romance sur le long court. Elle nous amène a une rencontre qui sème les graines d'une belle histoire. Celle-ci pousse lentement mais sûrement. Elle faite de déclarations mais aussi de ratées, de déceptions mais surtout d'un débordement de sentiments.

Bref, j'ai aimé cet aspect. Tout comme le contexte historique qui est peu abordé dans nos romans...mais voilà, la sauce n'a pas pris. J'ai regardé l'histoire se dérouler sans être touché. Je lisais des scènes poingnantes mais elles ne me touchaient pas outre mesure.

Cela m'arrive quelques fois, c'est comme si l'histoire ne m'interpellait pas et je n'arrivais pas à me plonger dans le récit.

Pourquoi ?


Je n'arrive pas forcément à l'expliquer. Peut-être un dosage qui ne me convaint pas entre la romance, les personnages, l'intrigue et la vitesse de l'histoire.


Bref, un rendez-vous manqué....



Je n’avais toujours pas bougé.

Alec non plus.

Il finit par me contourner et s’assit lentement en face de moi.

Je relevai la tête, avec précaution, comme on s’attend à être touché quoi qu’il en soit. Et rien, absolument rien, n’aurait pu me préparer à ça. Ce fut de nouveau la première fois. De nouveau l’impossible émotion de ses yeux dorés, ses yeux comme deux brins d’or qui me fixaient. De nouveau toutes les fois où il m’avait touchée, toutes les fois où il m’avait embrassée, toutes les fois où il m’avait avoué l’un de ses secrets, toutes les fois où j’avais voulu lui dire que je l’aimais.

Toutes les fois où j’y avais renoncé.

Toutes les fois où il l’avait quand même entendu.

Toutes les fois où il me l’avait montré.

Toutes les journées ensemble, ici, ailleurs, plus loin.