Elle baissa la tête et ferma les yeux quand un autre coup atterrit sur son postérieur. Cette situation n’était pas réelle. Rien de tout cela n’était réel. Une larme déborda de son œil et s'écrasa sur le sol.
Flic
à Dallas, Gray Montgomery est déterminé à mettre la main sur
l'assassin de son coéquipier Alex. Sous un bon prétexte, il se rend
à Houston et intègre l'équipe de Malone & Fils Sécurité. Son
but : approcher Faith Malone, une employée. Car une chose est sûre,
il y a un lien entre la jeune femme et le meurtrier. Un visage
angélique, un corps de rêve, Faith est un fantasme pour tout homme
qui se respecte. Gray y compris. Et bientôt se noue entre eux une
relation torride, où chacun exprime ses plus sombres désirs. Or
Gray s'engage dans un jeu périlleux où la passion et le danger ne
font qu'un...
Je
ne l'ai pas fini.
Comment
dire...
J'avais
l'impression de voir un mauvais film porno où tout est prétexte
pour des scènes de sexe.
Je l'ai cherché à peu
près sur 200 pages et je me suis faite à l'idée que c'était la
grande absente de ce roman.
L' histoire ?
J'aime
la littérature érotique mais pour cela il faut les deux : de
l'érotisme mais aussi de la littérature.
Ce
livre est une addition de scènes ridicules sans queue ni tête. Les
personnages principaux ne sont absolument pas crédibles et leur
histoire complètement absurdes.
A
éviter...
A
titre d'exemple, je vous mets la scène la plus ridicule que j'ai
jamais lu. Le héros Gray part cherche Faith dans une boîte
échangiste . Il la retrouve sur un chevalet entrain de se faire
donner la fessée par un monsieur dont c'est la spécialité. La dame
a des goûts pour la soumission. Pourquoi pas... mais c'est tellement
mal narré que de sensuel cela tend vers le comique. Tout le monde
n'a pas le talent de E.L. James. Je vous laisse le constater.
Gray
se tenait sur le seuil de la salle, bras croisés, le visage empreint
d’une expression farouche. Que faisait-il là ? Faith se sentit
mortifiée, tandis qu’il persistait à l’observer, la colère
émanant de lui en ondes presque palpables.
Mais
elle secoua alors la tête. Non, elle n’avait aucune raison d’avoir
honte. Elle ne savait pas ce qu’il faisait là et ça ne la
regardait pas. Elle lui adressa un regard de défi, bien décidée à
ne pas se laisser gagner par la honte.
Elle
baissa la tête et ferma les yeux quand un autre coup atterrit sur
son postérieur. Cette situation n’était pas réelle. Rien de tout
cela n’était réel. Une larme déborda de son œil et s'écrasa
sur le sol.
Ce
n’était qu’une mise en scène, un spectacle destiné à
satisfaire celui qui regardait bien plus que celui qui participait.
Ou alors ce n’était pas son truc. Elle s’était pourtant crue si
proche d’avoir trouvé ce qu’elle cherchait.
Elle
était encore frissonnante d’excitation. Nerveuse, irritée. Et
désireuse d’en finir avec cette comédie.
Elle
releva à nouveau la tête et ouvrit la bouche pour exiger de faire
cesser ce cirque mais resta bouche bée en découvrant Gray qui
se tenait devant elle, l’enveloppant d'un regard brillant de
promesses. Mais de quelles promesses ?
Brent
s'approcha de Gray. Les deux hommes se mesurèrent du regard. Gray se
tourna alors vers Damon.
— Je
peux ? demanda-t-il en tendant la main vers la tapette que tenait
Brent.
—
Certainement
pas, répliqua Damon en secouant résolument la tête.
—
Demandez-lui
ce qu’elle en pense, rétorqua Gray.
Son
regard bleu se planta dans celui de Faith.
Gray
voulait lui donner la fessée ? Elle sentit son corps se ranimer et
un afflux de sang puisa dans ses veines. Elle déglutit avec
difficulté, la langue soudain épaissie.
Le
regard interrogateur de Damon se posa sur elle.
— Faith
? demanda-t-il. En avez-vous envie ? Cet homme n’est pas un de nos
membres. Je peux le faire raccompagner vers la sortie. Vous n'avez
qu’un mot à dire.
Elle
passa sa langue sur ses lèvres sèches et lutta pour trouver le
courage d’oser dire ce qu'elle voulait. Lentement, elle hocha la
tête.
— Vous
devez le dire à voix haute, Faith, insista Damon. Dites-moi ce que
vous voulez.
— Oui,
murmura-t-elle, puis, d’une voix plus ferme, elle répéta : Oui,
j’en ai envie.
Sa
voix avait chancelé sur la fin et elle baissa la tête pour soulager
son cou.
Elle
était folle. Mais Brent n’avait pas fait cela pour elle. Elle
avait cru que ça lui plairait mais il avait suffi qu’il la touche
pour que son excitation retombe.
L’idée
que Gray le remplace, que ce soit lui qui la fesse, suffit à
humidifier son sexe.
D’une
main, il la força à relever le menton. L’intensité avec laquelle
Gray la dévisageait lui coupa le souffle.
— Tu
es vraiment prête à ça, Faith ?
C’était
lui qui avait lancé ce défi, non ? Elle plissa les yeux.
— Je
suis sérieux, murmura-t-il. Je ferai tout ce que tu voudras mais il
faut que tu en aies vraiment envie.
Il
sonda encore un long moment son regard avant de la lâcher et de se
tourner vers Damon.
—
Attachez-lui
les mains, ordonna-t-il.
Elle
faillit s’interposer mais réussit à tenir sa langue. Non, c’était
ça qu'elle voulait. Et Damon interviendrait à la moindre
protestation de sa part.
Il
attacha l’un après l’autre ses poignets aux pieds du tabouret, à
l’aide d’une courroie de cuir.
— Les
chevilles aussi, exigea Gray.
Elle
ferma les yeux, impatiente, tandis qu’on entravait ses chevilles.
Elle se sentit soudain complètement vulnérable. Pieds et poings
liés, les fesses à l’air, le sexe exposé aux yeux du monde.
Cette
sensation déclencha en elle une excitation fulgurante, plus
bouleversante encore que toutes celles qu’elle avait jamais pu
ressentir.
Gray
s’approcha dans son dos. Un doigt glissa le long de la raie de ses
fesses et s’arrêta juste à l'entrée de son sexe.
Caresse-moi.
Je t'en supplie, touche-moi.
Mais
il n’en fit rien.
Il
s’écarta et la tapette s’abattit sur sa chair. Son corps fut
propulsé en avant et le choc lui fit rouvrii les yeux.
— Attends
un peu, murmura-t-il derrière elle.
La
douleur cuisante qui irradiait sa fesse fit bientôt place à une
étrange sensation, comme si un flot de sang l’irriguait. Avant
d’avoir le temps de l’intégrer complètement, la morsure d’un
nouveau coup l’atteignit.
Elle
ferma les yeux et les muscles de son cou se détendirent. Un
gémissement lui échappa quand la chaleur se répandit sur sa peau.
La tapette s’abattil encore une fois, puis une autre, et elle fut
submergée par ce qu’elle n’aurait pu décrire que comme un
scintillement euphorique.
Gray
appliquait les coups stratégiquement, n’abattant jamais deux fois
la tapette au même endroit. Faith luttait contre les liens qui
l’entravaient, le besoin d’atteindre le soulagement l’amenant
au bord des larmes. Il lui en fallait plus, tout son corps n’aspirait
qu’à cela, même si elle n’était pas certaine de pouvoir en
supporter davantage.
Que
lui arrivait-il donc ?
Combien
de fois l’avait-il frappée ? Dix fois ? Douze ? Elle avait perdu
le compte. Soudain, les coups cessèrent et le silence se fit. Un
courant d’air frais passa sur sa chair meurtrie et elle gémit,
Pitié,
murmura-t-elle.
Il
se pencha au-dessus d’elle, l’étoffe de sa chemise frôlant son
épaule.
Qu'est-ce
que tu veux, Faith ? murmura-t-il. Dit-moi ce que tu veux.
Je
veux jouir, haleta-t-elle.
Ses
doigts investirent sa fente. Dès qu’il effleura son cliloris, elle
explosa comme un feu de Bengale.
Elle
releva la tête et poussa un cri quand l’orgasme l'atteignit de
plein fouet.
Il
continua à masser et caresser son clitoris jusqu’à ce qu’elle
le supplie d’arrêter. Elle s’affaissa, défaite, drapée sur le
tabouret comme un linge mouillé.
Des
mains dénouèrent délicatement ses entraves et, quand elle ouvrit
les yeux, elle découvrit le regard interrogateur de Damon.
— Tout
va bien ? lui demanda-t-il.
Elle
hocha la tête, incapable de proférer le moindre son.
Gray
saisit ses épaules et l’aida à se redresser. Quand elle eut le
courage de croiser son regard, elle y lut un mélange de perplexité,
de désir et de colère.
—
Rhabille-toi,
marmonna-t-il.
Damon
lui tendit ses vêtements et elle enfila sa jupe et son chemisier
sans se soucier de ses sous-vêtements.
— Elle
va rentrer, lança Gray à Damon.
Celui-ci
haussa un sourcil et regarda Faith dans l’attente d’une
confirmation. Réprimant un sourire, elle se pencha vers lui et
déposa un baiser sur sa joue.
— Merci,
murmura-t-elle. Je crois que j’ai trouvé exactement ce que je
cherchais.