À
New Beijing, Cinder est une cyborg. Autant dire un paria. Elle
partage sa vie entre l'atelier où elle répare les robots et sa
famille adoptive. À seize ans, la jeune fille a pour seul horizon
les tâches les plus ou moins dégradantes qu'elle doit accomplir
pour ses sœurs et sa marâtre.
Mais le jour où le prince Kai lui apporte son robot de compagnie - son seul ami -, le destin de Cinder prend un tour inattendu. La forte attirance qu'éprouvent le beau prince et la jeune cyborg n'a aucune chance de s'épanouir, surtout que le royaume est menacé par la terrible reine de la Lune !
Débute alors pour Cinder une aventure incroyable, où elle découvrira que le sort de l'humanité est peut-être entre ses mains.
Mais le jour où le prince Kai lui apporte son robot de compagnie - son seul ami -, le destin de Cinder prend un tour inattendu. La forte attirance qu'éprouvent le beau prince et la jeune cyborg n'a aucune chance de s'épanouir, surtout que le royaume est menacé par la terrible reine de la Lune !
Débute alors pour Cinder une aventure incroyable, où elle découvrira que le sort de l'humanité est peut-être entre ses mains.
Celui-ci
dormait paisiblement dans ma PAL tel la
Belle au bois dormant
(oui je sais … elle était facile celle-là).
Donc,
je sais que Marissa Meyer a cartonné en France avec sa série Les
chroniques Lunaires. Les critiques sont toutes plus élogieuses les
unes que les autres. C'est avec un réel plaisir qu'on retrouve les
contes de notre enfance revisités avec brio.
Les
points forts.
Sans
conteste, l'imagination débordante de l'auteure qui s'accapare des
personnages ultra connus pour les relookés à la mode du 21ème
siècle. Ainsi Cinder/Cendrillon qui est toujours la victime d'une
horrible marâtre mais qui est aussi une cyborg travaillant comme
mécanicienne à New Beijing. Toutes les références sont ainsi
reprises et remodelées pour au final créer un récit totalement
nouveau et il y a ici tout une galerie de personnages qu'on a hâte
de retrouver.
Les
points faibles.
J'adore
la romance mais ici le livre s'en éloigne. Ça ne gâche pas à la
qualité de l'ensemble mais j'aurai aimé sentir un peu plus de
passion entre nos personnages principaux que j'ai trouvé pour le
coup un peu tiède surtout le prince.
Bref
Un
vrai plaisir littéraire même si la romance n'est pas le plus grand
intérêt de ce livre novateur.
— Négocier…,
répéta Kai. Pour sa vie ?
— Bienvenue
dans le monde de la vraie politique.
Levana
but une gorgée de vin. Ses lèvres rouge sang ne laissèrent pas la
moindre trace sur le verre.
— Ce
n’est ni l’endroit ni le moment d’avoir cette discussion,
gronda-t-il en se maîtrisant.
— Ah
non ? Il me semble pourtant qu’elle concerne toutes les
personnes présentes. Après tout, vous souhaitez la paix et la
sécurité de vos citoyens. Deux objectifs hautement estimables. (Son
regard glissa sur Cinder.) Et vous désirez aussi cette misérable
créature. Eh bien, soit !
Le
cœur battant, Cinder fixa Kai en battant des paupières.
— Et
vous ? demanda Kai.
— Je
veux devenir impératrice.
Cinder
se tortilla malgré l’emprise du garde.
— Kai,
non. Ne faites pas ça.
Il
se tourna vers elle, en plein dilemme.
— Cela
ne fera aucune différence, insista Cinder. Vous le savez bien.
— Faites-la
taire, ordonna Levana.
Le
garde lui plaqua une main sur la bouche. Du regard, elle implora
Kai : « Ne le faites pas. Je n’en vaux pas la peine.
Vous le savez. »
Kai
s’avança jusqu’à la porte. Il contempla un moment la pluie qui
faisait rage, le dos bien droit, avant de se retourner et d’embrasser
du regard la salle de bal : une marée de couleurs, de soie et
de taffetas, d’or et de perles, des visages apeurés et confus
l’entouraient.
Le
bal annuel. Cent vingt-six années de paix.
Il
se racla la gorge.
— Je
pensais avoir pris ma décision. Il y a quelques heures encore, j’ai
promis à mes concitoyens de tout faire pour préserver leur
sécurité. À n’importe quel prix. (Il tendit les deux mains vers
la reine, comme en une supplique.) Je reconnais volontiers que vous
êtes plus puissante que tous les royaumes terriens, et je n’ai
aucune envie de mettre nos forces à l’épreuve des vôtres. Je
reconnais que j’ignore presque tout de votre civilisation et que je
ne saurais condamner votre manière de gouverner. Je suis sûr que
vous avez toujours à cœur l’intérêt de votre peuple.
Il
croisa le regard de Cinder. Ses épaules se raidirent.
— Mais
le peuple de la Communauté ne sera pas gouverné de cette façon.
Nous désirons la paix, mais pas au prix de notre liberté. Je ne
vous épouserai pas.
L’atmosphère
de la salle devint irrespirable, bruissante de murmures inquiets.
Cinder ressentit un grand soulagement qui fut vite balayé quand Kai
se retourna vers elle. Il n’aurait pas pu avoir l’air plus
malheureux. Du bout des lèvres, il énonça juste un mot :
« Désolé. »
Elle
aurait voulu lui dire qu’elle comprenait, que c’était la
décision qu’elle aurait voulu lui voir prendre depuis le début,
et que rien ne pourrait changer ça.
Inutile
qu’on déclenche une guerre pour elle.
Levana
pinça les lèvres, le visage immobile hormis un léger mouvement des
oreilles vers l’arrière, une crispation presque imperceptible des
mâchoires. L’affichage rétinien de Cinder s’affolait au coin de
sa vision, alignant des colonnes de chiffres et de données. Elle
l’ignora comme elle aurait ignoré le bourdonnement d’un
moustique.
— C’est
votre choix ?
— Oui,
répondit Kai. Cette fille, cette fugitive restera en prison jusqu’à
votre départ. (Il leva le menton, comme s’il se réconciliait avec
sa décision.) Je ne désire aucunement vous manquer de respect,
Votre Majesté. Je souhaite de tout mon cœur que nous puissions
continuer à négocier une alliance acceptable.
— C’est
impossible, dit Levana.
Son
verre vola en éclats dans sa main. Cinder sursauta, et la foule
recula dans un concert d’exclamations, tandis que l’escorte
lunaire paraissait indifférente.
— J’ai
exposé clairement mes exigences à feu votre père, ainsi qu’à
vous. Vous avez tort de ne pas vouloir m’écouter.
Elle
projeta le pied du verre contre la colonne. Du vin gouttait de ses
doigts.
— Vous
comptez persister dans votre refus ?
— Votre
Majesté…
— Répondez
à ma question.