L'histoire de Deuce et Eva...
Une connexion irrévocable qui ne s'éteint jamais.
Des instants inoubliables.
De l'amour, de la haine et toutes les autres émotions qui peuvent exister entre ces deux sentiments.
Eva
a cinq ans quand elle fait la connaissance de Deuce. Lui en a
vingt-trois. Pour la fillette, nul doute que cet homme aux allures de
bad boy, à la démarche fière et au sourire chaleureux est celui
qu’elle rêve d’épouser, adulte. Mais Deuce a dix-huit ans de
plus qu’elle. Il est le président des Hell’s Horsemen. L’ennemi
juré de son père, lui-même à la tête des Silver Demons, le club
de moto rival. Or, si tout semble les séparer, ils sont liés pour
toujours, et le destin s’acharne à les réunir. Cruelle passion,
divine souffrance, espoir et désespoir… ni Eva ni Deuce n’en
sortiront indemnes. Pourtant, leur fol amour est indéniable.
J'avais
hâte de lire ce livre.
Trop
peut-être.
Car
au final, on se projette déjà dans sa lecture et lorsque c'est
réellement le cas et bien...on ne peut qu' être loin de ce que l'on
espérait.
Les
points forts.
On
est dans une écriture toute en tension. On a toujours envie de
connaître le devenir de ce couple que la vie s'obstine à éloigner.
J'ai trouvé tout ça très maîtrisé. Même si certaines choses
dans l'histoire m'ont déplu, la manière dont elles étaient amenées
m'a toujours donné envie d'aller plus loin. Rien que pour ça,
j'aurai envie de lire un autre livre de Madeline Sheehan.
Les
points faibles.
Le
temps.
Le livre couvre une très longue période.
Pourquoi
pas, me direz-vous ?
Les
trois tomes génialissimes de la saga de Paullina Simons couvrent la
quasi totalité de la vie du couple phare. Et
il y a plein d'autres exemples comme ça. Ok,
sauf qu'on parle de saga, de série...Ici
le
livre n'est pas d'une longueur démesurée. Le format ne se prête
pas à cette amplitude temporelle. Il y a des coupes de plusieurs
années qui nuisent à la lecture. Plusieurs choses se passent pour
nos personnages qui sont balayées d'une phrase. Je n'en dirai pas
plus pour ne pas trop en dévoiler mais c'est un vrai bémol.
Les
personnages.
En préambule, l'auteure fait parler Eva. Je cite :
« Il
s’appelait Deuce.
Il
était mon « pourquoi ».
Voilà
notre histoire.
Elle
n’est pas jolie.
Certains
passages sont même carrément laids.
Mais
c’est la nôtre.
Et
parce que je crois que tout arrive pour une raison, je n’en
changerais rien. »
La
belle est amoureuse mais quand
elle dit que son histoire n'est pas « jolie »on
est dans le plein euphémisme.
J'aime bien ce côté sombre dans la romance. Ça exacerbe souvent la
passion mais ici « le côté laid » vient du couple. Ils
s'infligent beaucoup d'épreuves tous seuls...même si d'autres leur
en feront voir d'autres . C'est la première fois que je lis une
romance où le couple ne se respecte pas. Ça donne un aspect
vulgaire à leur histoire.
Bref
J'avais
hâte de le lire. Tout en sachant que c'était une romance
« particulière ». La violence est un élément important
mais au final ce n'est pas ça qui m'aura heurté mais plutôt le
rapport du couple. J'y sentais la passion mais pas l'amour. Il
reste une très bonne plume et un livre novateur en matière de
romance qui vaut d'être découvert !
— J’ai
bien remarqué comme tu la matais ! Jamais tu ne m’as regardée de
cette façon ! Jamais !
— Je
t’ai jamais accordé une attention particulière car t’es pas
grand-chose de plus qu’une timbrée.
Elle
se précipita sur lui, faux ongles en avant. Il l’attrapa par les
épaules et la jeta contre la voiture.
— Dégage
! hurla-t-il.
— Qu’est-ce
qui ne va pas chez moi ? exigea-t-elle de savoir. Qu’est-ce qu’elle
a que je n’ai pas ?
Il
la lâcha et s’éloigna.
— Qu’est-ce
qui ne va pas chez toi ? ricana-t-il. Tu n’es pas elle, voilà ce
qui cloche. Qu’est-ce qu’elle a de plus ? Moi, idiote, moi ! Toi,
tu ne m’as jamais eu.
Il
l’observait tandis qu’elle cherchait à reprendre son souffle.
Elle battit rapidement des paupières, essayant de retenir les larmes
qui, il le savait, ne demandaient qu’à couler. Il aurait aimé en
être ému, mais ce n’était pas le cas. Plus maintenant. Trop de
crises avaient marqué leur relation, pendant trop d’années. Il
l’avait rencontrée à l’âge de vingt-cinq ans, l’avait
épousée quand elle était tombée enceinte et depuis, leur vie
était un enfer. Un homme pouvait supporter les remarques, les
hurlements et les pleurs, mais dans une certaine mesure. Il ne la
touchait plus depuis des années et désormais, il pouvait à peine
supporter de poser les yeux sur elle.
L'extrait
Lovée
dans les bras de Deuce, je le contemplais. J’avais du mal à fixer
mon regard, tant mon corps était épuisé. Il me caressa le visage,
sa main descendit le long de mon cou jusqu’à mes seins.
Je
m’arquai de manière à ce que nous soyons encore plus serrés.
— Bon
sang, grommela-t-il, titillant du pouce mes tétons, les faisant
durcir.
Son
autre main vint glisser sur mon ventre, où ses doigts en dessinèrent
la courbe.
— Je
sais que je ne mérite rien d’aussi doux que toi, murmura-t-il
sombrement, sa main à présent située entre mes jambes. Tout ce
qu’un homme a à voler pour l’avoir, il ne le mérite pas.
— Cela,
tu ne l’as pas volé, soufflai-je, me tortillant contre ses doigts.
Je te l’ai donné.
Une
lueur d’amusement enflamma ses yeux bleus.
— Naïve
que tu es, murmura-t-il. Je t’ai volée il y a longtemps. À peu
près au moment où tu faisais de même avec moi.
«
Où tu faisais de même avec moi. » Il venait juste de prononcer
cette phrase. Il l’avait vraiment dite.
— Je
t’aime, dis-je, mes lèvres contre les siennes, submergée par la
sensation et la puissance qui émergeaient de Deuce.
Il
se figea, et l’agréable brouillard dans lequel je flottais se
dissipa aussitôt. Oh non. Oh non, non, non ! je ne venais pas de lui
avouer ! C’était impossible qu’il comprenne ce qu’il
représentait pour moi. Je le concevais à peine moi-même. Je me
contentais de l’accepter.
— Attends…
ce n’est pas ce que je voulais dire, balbutiai-je. Je ne voulais
pas… Je…
Deuce
ne m’écoutait pas. Il me déplaça, m’allongea sur le dos,
s’installa entre mes cuisses et me pénétra.
— Répète,
Eva, gronda-t-il.
Je
me mordis la lèvre.
— Répète,
ma puce.
Je
n’obtempérai pas. Essentiellement parce qu’il était de nouveau
en moi - si imposant - et qu’il me prenait avec une langueur
délicieuse. Je me détendis sous lui, les yeux cloués aux siens.
Ces yeux dont je ne pourrais jamais me détacher. Qui m’attiraient
là où se trouvaient douceur et sécurité. Ces yeux que j’aimais.
Je me rendis alors compte qu’il ne me baisait pas : il me faisait
l’amour.
— Répète,
exigea-t-il, son expression devenant sauvage, dominatrice,
possessive.
— Je…
ne voulais pas dire…
Son
coup de reins fut brusque.
— Tu
m’aimes. Dis-le.
— Non.
Je voulais dire…
— Tu
m’aimes.
Je
laissai tomber.
— Oui,
criai-je, je t’aime ! Je t’aime depuis toujours !
Il
ferma les yeux, et sa tête retomba sur ma poitrine.
— Merde,
chuchota-t-il.
— Deuce,
soufflai-je.
Il
leva la tête vers moi.
— Ouais,
ma belle ?
Il
avait les paupières baissées, les lèvres entrouvertes et la
respiration hachée. Des gouttes de sueur ombraient son front. Il
n’était pas Deuce, le biker impitoyable, et je n’étais pas Eva,
la fille de son rival. Il était un homme à la beauté dangereuse,
et j’étais la femme qu’il voulait. J’avais envie d’arrêter
le temps, de rester ainsi avec lui pour l’éternité, à nous
toucher, nous embrasser, nous aimer.
— Jouis
sur moi, ordonnai-je, poussée par un désir primal. Je veux que tu
te répandes sur mon corps.
Il
se raidit et l’orgasme le saisit.
— C’est
bon… tellement
bon.
En
être témoin était absolument merveilleux. Son visage se crispa
légèrement avant de se détendre sous le plaisir. Pendant un
instant, il eut l’air plus jeune qu’il ne l’était, frais et
vulnérable comme je me souvenais de lui le jour de notre première
rencontre. Ses yeux étaient embués, ses paupières mi-closes. Il
respirait faiblement, et son souffle chaud caressait ma gorge. Une
humidité tiède recouvrit mon ventre et ma poitrine et, soudain, les
doigts de Deuce furent en moi. Le plaisir me submergea alors.
Il
ôta ses doigts et fit glisser sa main sur mon corps, faisant
pénétrer ce fluide intime dans la chair de mon ventre, de mes
seins, puis de mes cuisses et enfin entre les replis de ma féminité.
Sans me quitter des yeux.
Il
me marquait.
Me
revendiquait.
Me
possédait.
— Dis-le
encore, exigea-t-il.
— Je
t’aime, Deuce, chuchotai-je.
J'avais
cinq ans lorsque j'ai rencontré Deuce, il en avait vingt-trois.
C'était le jour des visites à la prison de Riker. Mon père, Damon
Fox dit "le Prêcheur" et président du club de motards des
"Silver's Demon's" de New York avait écopé de cinq ans
pour agression et usage d'une arme mortelle. Ce n'était pas la
première fois qu'il faisait de la prison, et ce ne serait pas la
dernière. Les Silver's Demons étaient des criminels reconnus qui
vivaient selon le Code et n'en avaient rien à foutre de la société
moderne et tout ce qu'elle implique.
Je n'ai jamais oublié le jour où Eva a débarqué dans ma vie complètement foireuse, faisant virevolter ses couettes, des converses aux pieds et partageant ses cacahuètes avec moi. Elle ma dérobée en un instant toute la décence qui me restait, c'est à dire peu mais elle me l'a prise putain de merde et je lui appartient depuis.
Je n'ai jamais oublié le jour où Eva a débarqué dans ma vie complètement foireuse, faisant virevolter ses couettes, des converses aux pieds et partageant ses cacahuètes avec moi. Elle ma dérobée en un instant toute la décence qui me restait, c'est à dire peu mais elle me l'a prise putain de merde et je lui appartient depuis.
(source : Boulevard des Passions)