Il est tout ce que je désire, tout ce que je veux par-dessus tout... et il est tout ce que je ne peux pas avoir.
Evan
Black incarne chacune de mes fantaisies. Il est brillant, fort, et
désespérément beau. Mais il est aussi têtu, dangereux, et enterré
sous les secrets.
Ma famille m'a mise en garde, m'a recommandé de rester loin de lui car je ne pourrai jamais supporter le passé d'Evan ni ses sombres activités. Peut-être aurais-je dû les écouter. Mais notre désir est indéniable, et il y a certaines tentations contre lesquelles vous ne pouvez pas lutter.
Dès le moment où nous nous sommes touchés, la passion nous consumant, j'ai su que je ne serai plus jamais la même.
Ma famille m'a mise en garde, m'a recommandé de rester loin de lui car je ne pourrai jamais supporter le passé d'Evan ni ses sombres activités. Peut-être aurais-je dû les écouter. Mais notre désir est indéniable, et il y a certaines tentations contre lesquelles vous ne pouvez pas lutter.
Dès le moment où nous nous sommes touchés, la passion nous consumant, j'ai su que je ne serai plus jamais la même.
(Traduction
BdP - Merci à elles!)
Une
agréable découverte.
J'avais
quelques réticences à lire cette nouvelle auteure au vu des
critiques que j'avais lu. Notamment sur le fait que Julie Kenner
surfait sur la vague de FSOG et de Crossfire. Alors oui, on est en
plein dans la romance érotique mais je n'ai pas vraiment vu les
points d'achoppement entre tous ces livres : d'où
mon agréable découverte. Je n'ai pas eu l'impression d'une redite
mais de découvrir quelque chose de nouveau.
Indéniablement,
le point fort de ce livre est la construction des personnages
principaux qui sont très fouillés. J'ai vraiment eu l'impression de
« rencontrer » ces deux amoureux. Lina est un personnage
complexe tout comme Evan. Tout cela enrichit considérablement le
livre. En matière de romance érotique, on a beaucoup de facilité
et tout à tendance à tourner autour du sexe. C'est souvent le
personnage principal. Ici, (malgré mes craintes) ce n'est pas le
cas. Leur histoire est celle d'une passion certes, elle a un aspect
sexuel mais
pas que ça et cela l'auteure arrive à bien nous le montrer.
Rien
que pour cela, je crois que ce livre vaut le détour. En tout cas
pour moi, il m'a un peu réconcilié avec la romance érotique qui
commence à me lasser à force de se répéter.
Alors
certes, je ne parlerai pas de coup de cœur parce que certaines
choses ne m'ont pas emballé. Notamment le manque d'actions et la fin
que j'ai trouvé trop abrupt mais il reste une très bonne romance
érotique et je lirai avec plaisir la suite des aventures des trois
mousquetaires (version Julie Kenner).
Je
le conseille.
– Est-ce
que tu la sens, Angie, la pression de la vitre ? Elle te
retient. Elle te garde debout. Elle te garde au chaud ici, en
sécurité avec moi.
J’entendis
à peine ses mots. Tout ce dont j’avais conscience, c’était la
façon dont sa voix me caressait, comme un long chemin de baisers le
long de mon corps. Je ne sentais que la pression de ses mains
recouvrant les miennes et son souffle sur ma peau, aussi envoûtant
que le rayon d’un soleil d’été.
– Et
si la vitre se brisait ?
Sa
voix était douce et calme, comme si c’était la chose à laquelle
penser le plus naturellement du monde.
– Tu
ne tomberais pas, Angie. Tu t’envolerais.
Je
fermai les yeux encore plus fort. Il avait déjà toute l’attention
de mon corps, il capturait maintenant celle de mon imagination.
– Je
ne dis pas que tu briserais cette vitre volontairement… mais si
elle disparaissait, tu profiterais au maximum de l’expérience. Tu
écarterais les bras, tu embrasserais ta chute. Tu respirerais l’air
et sentirais le vent souffler autour de toi, te soutenir tout
entière. Te soulever. Parce que c’est à ça que tu pensais,
n’est-ce pas ? Il ne s’agissait pas de sauter, ni de tomber…
Je
pris une grande inspiration et suffoquai légèrement en me laissant
aller en arrière pour m’appuyer contre lui, mes fesses contre son
entrejambe tout dur. Et une chose était sûre, je mouillais.
– Tu
veux t’envoler, Angie ? murmura-t-il.
L'extrait :
Le
silence s’installa un moment. Puis il dit, à voix basse, d’un
ton neutre :
– Il
m’arrive de penser à sauter, moi aussi.
– Suicidaire ?
dis-je malicieusement.
Il
se retourna vers moi et je ne vis dans ses yeux ni du désir ni de la
chaleur, mais de la détermination pure et dure.
– Non.
Arrogant.
Mes
sourcils se froncèrent de confusion.
– Je
suis assez arrogant pour penser que je peux contrôler ma propre
chute, clarifia-t-il.
L'extrait :
Je
lui jetai un regard noir, et les mots sortirent avant que j’aie pu
vraiment réfléchir.
– Peut-être
que j’aime les hommes dangereux.
Il
hésita une nanoseconde avant de me répondre. Mais il aurait pu
préparer sa réponse pendant un an qu’elle ne m’aurait pas fait
plus mal.
– Tu
ne devrais pas.
Sans
même réfléchir, je me déchaînai contre lui et tentai de lui
coller une gifle. Ce fut un échec total. Il me saisit le poignet et
m’attira vers lui jusqu’à ce que quelques millimètres seulement
nous séparent. La chaleur de nos corps était si intense que j’eus
peur de m’enflammer d’un seul coup.
Il
faisait bien une tête de plus que moi. Et il me tenait si serrée
contre lui que mes lèvres laissèrent presque une marque sur son
cou. Il avait le parfum du péché, et malgré mon agacement, je dus
lutter contre l’envie de sortir ma langue pour goûter sa peau.
Il
pencha la tête, son souffle caressait le dessus de mon oreille.
– Je
comprends, me murmura-t-il simplement.
Je
me raidis.
– Qu’est-ce
que tu comprends exactement ?
L'extrait :
Et
puis il apparut, comme dans un rêve. Evan.
Je
dus cligner des yeux à deux reprises. Je craignais que tout cela
soit seulement le fruit de mon imagination. Parce que comment diable
mes prières auraient-elles pu suffire à le faire apparaître ?
Mais
c’était la réalité. Il était bien là, en chair et en os, et
malgré la faible lumière, je pouvais voir les traits saillants de
son visage et le feu sombre de ses yeux. Il ne regardait que moi, et
il n’avait pas l’air content.
Et
merde.
Je
voulus me lever, mais me rassis quand il fit demi-tour pour se
diriger vers un des coins obscurs de la pièce en faisant signe à
une petite rousse qui le suivit avec cette assurance sexuelle que
j’essayais désespérément d’avoir moi-même.
Je
savais qu’il ne fallait pas, mais je ne pus m’en empêcher. Je me
levai et traversai la pièce, puis m’assis à une table voisine.
Je
le regardai en coin, incapable de voir l’expression de son visage,
mais ce n’était pas vraiment nécessaire. Je pouvais voir la
rousse. Son attitude sensuelle en s’asseyant doucement à
califourchon sur lui. La façon dont elle se mordit la lèvre quand
il posa ses mains sur ses hanches. Elle glissa pour jouer avec son
entrejambe, le caressant avec le minuscule morceau de tissu qui
couvrait son sexe à elle. Puis elle se leva et se pencha en avant,
ses seins frôlèrent sa poitrine… Elle mettait du cœur à
l’ouvrage.
Je
regardais la scène et bouillais de colère.
Cependant,
j’étais aussi étrangement fascinée. Je voulais être cette
femme. Je voulais me déhancher sur lui, l’exciter, le sentir
devenir dur sous moi. Je voulais être celle qui le rendait fou. Moi
et personne d’autre.
Et
certainement pas cette petite abrutie de rouquine.
Je
me levai, sans vraiment savoir ce que j’allais faire, mais
convaincue que je n’avais rien à perdre. Je sortis un billet de
cinquante dollars de mon porte-monnaie puis marchai dans leur
direction. Evan ne leva même pas les yeux quand la fille se retourna
vers moi.
Je
lui tendis le billet.
– Va-t’en.
Elle
jeta un regard à Evan, qui fit un seul signe de tête.
La
fille détala et je me réjouis de ma minuscule victoire.
Je
contournai le siège jusqu’à être debout face à lui.
– Tu
ne devrais pas être ici, dit-il.
Je
me penchai en avant et posai mon doigt sur ses lèvres.
– Ne
fais pas ça, dis-je.
– Ne
fais pas quoi ?
Mais
je me contentai de secouer la tête, en remerciant mentalement le
ciel que ma jupe soit assez longue pour cacher toutes sortes de
péchés, puis je m’installai sur ses genoux. Ou plus précisément
au-dessus de ses cuisses, car si mes genoux se pressaient contre le
rembourrage des accoudoirs, il n’y avait en vérité aucun point de
contact entre nous deux, à part le léger effleurement de
l’intérieur de mes genoux contre l’extérieur de ses cuisses.
Tout
ça n’avait aucune importance. Je mouillais déjà, mon sexe était
chaud, et ma culotte me collait à la peau. Le peu d’air frais qui
parvenait à se glisser sous les plis de ma jupe ne suffisait en rien
à calmer le feu qui brûlait en moi.
Je
me penchai en avant, ma main par-dessus son épaule, accrochée au
dossier de son fauteuil pour garder l’équilibre. Mes yeux
plongeaient dans les siens, il soutenait lui aussi mon regard.
– Ne
fais pas quoi ? répéta-t-il.
Sa
voix était profonde, il ne me quittait pas des yeux.
– Ne
fais pas ton numéro où tu essaies de me faire croire que tu n’as
pas envie de moi.
Il
ne sourcilla pas, ne bougea pas d’un millimètre.
– Peut-être
que je n’ai pas envie de toi.
Je
me penchai encore un peu. Doucement, de façon séductrice.
– Foutaises…
Son
visage resta le même. Et pourtant je vis le sourire qui grandissait
en lui.
Je
souris moi aussi et, ce faisant, baissai mon bassin jusqu’à ce que
ne nous séparent plus que le satin de ma culotte et le coton de son
pantalon. Je m’accrochai au fauteuil, balançai mes hanches d’avant
en arrière, savourai la friction qui me rendait un peu dingue.
– Tu
pensais que j’allais m’enfuir ? demandai-je à voix basse.
Tu pensais que j’allais être choquée en voyant cette fille te
faire ces choses-là ? (Je me penchai et lui léchai l’extérieur
de l’oreille.) Eh bien, non. Je ne l’ai même pas vue. Tu sais
pourquoi ?
– Pourquoi ?
demanda-t-il.
Ces
deux syllabes ressemblaient plus à un grognement qu’à un mot.
– Parce
que, pour moi, il n’y avait pas d’autre fille. C’était moi sur
tes genoux, dis-je en continuant de balancer mes hanches. C’était
moi qui te touchais. Moi qui te faisais bander.
Je
glissai ma main entre nos corps et caressai fermement son érection.
Et
quand je vis ses yeux s’embraser, je savourai mon sentiment de
satisfaction. Parce que je savais que quoi qu’il arrive, j’avais
gagné cette bataille-là.
L'extrait :
– Je
vois. (J’avais l’impression de recevoir des coups de poing dans
l’estomac )Voilà, j’ai toujours su que Cole était un type
intelligent. (Mon sourire trembla un peu.) Une amourette avant
Washington. On dirait presque le titre d’un mauvais film.
Je
m’efforçais d’avoir l’air drôle, mais l’expression d’Evan
n’avait rien d’amusé. Il tendit la main et me caressa le menton.
– Ça
n’arrivera jamais, tu sais. C’est impossible que je passe un jour
à autre chose. Si tu t’en allais à cette seconde, si je ne te
voyais plus jamais de ma vie, je te garderais toujours ancrée en
moi.
L'extrait :
– Tu
es malade ? demanda Evan, posant sa main chaude sur mon front.
Je
fis non de la tête.
– Ils
veulent que je porte un micro, dis-je
Et
je vis ses épaules retomber. Il avait compris.
– Kevin…
dit-il. Ce putain de petit con.
– Il
prétend que tu trempes dans la prostitution. Que tu violes le Mann
Act. Que je dois t’observer, t’espionner. Et il assure que si je
ne le fais pas, mon père sera mêlé à tout ça.
Evan
glissa de la table basse pour s’agenouiller devant moi, son visage
empreint d’une grande douceur.
– Bébé…
dit-il. On va s’en sortir.
Je
secouai la tête puis le regardai dans les yeux.
– Ça
pourrait détruire mon père.
Il
me regarda, perplexe.
– Qu’est-ce
que tu fais, Lina ?
– Ce
que je dois faire, répondis-je. Je fais ce que je peux faire.
– Dis-moi…
– Je
vais aller en Californie, comme prévu. Et j’appellerai Kevin en
chemin pour lui dire que tu m’as larguée et que je déménage à
Washington, comme prévu. Donc, qu’il est inutile de me faire
porter un micro. Il laissera mon père tranquille. Et si les garçons
et toi vous réussissez à légaliser assez vite tout ce qui se passe
au Destiny, il vous laissera tranquilles, vous aussi.
– Merde !
Lina…
Il
se passa les mains dans les cheveux, le regard fou et désespéré.
D’une certaine façon, je l’enviais. Moi, je ne ressentais plus
rien.
– Mon
cœur, écoute-moi… dit-il, me prenant les mains pour les serrer
fort. Personne ne te punit. Ce n’est pas parce que tu t’es laissé
enfin un peu aller, que l’univers déconne. Tu n’as pas à faire
pénitence. On va trouver une solution.
Je
me penchai pour l’embrasser.
– Je
t’aime, et je sais que ce n’est pas une punition. Je le sais
vraiment, lui dis-je en lui caressant la joue. Tu devrais comprendre
mieux que n’importe qui.
– De
quoi tu parles ?
– C’est
comme ça que tu as agi pour ta mère et Rose. Tu as fait d’immenses
sacrifices pour elles, parce que tu les aimais. Eh bien, je t’aime.
J’aime mon père. Et je ne pourrais jamais vivre en sachant que je
n’ai pas fait tout ce qui était en mon pouvoir pour vous protéger
tous les deux.
– Putain !
Lina…
– Non.
Le
mot était sorti immédiatement, ferme et plein de conviction.
– S’il
te plaît, continuai-je. J’ai pris ma décision. Je connais Kevin,
je sais comment il fonctionne. Il est rancunier. Si je reste, il ne
lâchera jamais l’affaire. Tu veux laver ta réputation pour Rose ?
Tu veux que tout ce que tu as dû abandonner pour légaliser tes
affaires compte pour de vrai ? Alors, tu dois me laisser faire
ça.
Il
ne dit pas un mot. Il se contenta de me contempler de ses yeux gris
tempétueux, si chargés de regret que je dus détourner le regard.