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samedi 17 octobre 2015

Les Chroniques de Virgin River, tome 1 : Virgin River - Robyn Carr





  - On m'a assuré que virgin river est un endroit tranquille et sûr.
- Et paumé en pleine pampa, à des milliers de km d'un Starbucks. Un bled où tu te feras payer en oeufs et en pieds de porc....









Tout quitter, repartir de zéro, pour Melinda Monroe, c'est devenu une nécessité. Elle a perdu son mari tragiquement et ne supporte plus la violence urbaine et la sollicitude de son entourage. Sur un coup de tête, elle accepte un poste dans une bourgade perdue. Mais la vie idyllique qu'elle avait imaginée se révèle peu conforme à ses attentes. Rester ? Partir ? Elle hésite. La citadine qu'elle est saura-t-elle s'insérer dans cette communauté soudée ? Et la femme meurtrie osera-t-elle aimer de nouveau quand tout en elle s'y refuse ?



Lecture finie

Chronique ultra courte...
...ce qui est généralement mauvais signe.


J'entendais parler depuis un bon moment de cette série avec toujours des avis très positifs. Je dois dire que pour ma part, je n'ai pas ressentie le même engouement à la fin de ce premier tome. Alors rien de négatif. C'est bien écrit, les personnages sont bien campés, l'intrigue se développe régulièrement ...mais je suis restée hermétique. Je n'ai pas été emporté.

Vous expliquez pourquoi ?
Je pense qu'il manquait un « je ne sais quoi de passion » dans le style de l'auteure pour m'emporter.

Bref

Une lecture sympathique mais qui ne m'aura donnée aucune sensation...



La sonnerie du téléphone tira Jack du lit.
Melinda a des ennuis, fit la voix rocailleuse de Doc à l'autre bout du fil. J'ai l'impression qu'il y a eu une effraction au rez-de-chaussée. Du verre brisé. Elle est en bas.
Jack lâcha le combiné et enfila son jean à la hâte. Pas le temps pour une chemise ou des chaussures. Il sortit son 9 mm du holster suspendu à la patère dans la penderie, vérifia qu'il était chargé et qu'une balle était dans la chambre, puis il fonça dehors.

Un vieux pick-up était garé près de celui de Doc. Il sut aussitôt qui était à l'intérieur. Il traversa la rue au pas de course et jeta un coup d'œil par la fenêtre de devant au moment où Calvin Thomson poussait Melinda en direction du bureau. Il contourna la maison en courant jusqu'à la porte de la cuisine. Encore personne. Soudain, ils apparurent au bout du couloir et Jack se baissa vivement, non sans avoir repéré le couteau que Calvin pressait contre la gorge de Melinda. Il se força à attendre, bien décidé à ne pas le laisser s'échapper. Les secondes s'égrenèrent, interminables, le temps qu'ils atteignent la cuisine. Il entendait leurs mouvements. La voix hostile de l'homme.

Ils étaient presque parvenus à la pharmacie, quand Jack défonça la porte qui claqua avec fracas contre le mur.
Pose ce couteau, ordonna-t-il, solidement campé sur ses jambes écartées, son arme braquée sur l'homme qui menaçait la femme de sa vie. Doucement.
Tu vas me laisser partir, et je l'emmène pour plus de sûreté, répliqua Calvin sans se démonter.
Melinda fixait Jack et ne le reconnaissait pas. L'expression de froide détermination sur son visage aurait suffi à terrifier n'importe qui. Il ne lui avait pas adressé un regard, et ne quittait pas Calvin des yeux par-dessus le canon de son revolver. Malgré sa peur des armes à feu, Melinda sentit son angoisse s'évanouir, consciente en cet instant que jamais Jack ne mettrait sa vie en péril.
Il ne disposait que d'une fenêtre de tir très réduite d'une dizaine de centimètres : le côté gauche de la tête de l'agresseur, pressé contre celle de Melinda. Contre sa gorge, la lame. Il préférait ne même pas y penser. Pas question de la perdre de cette façon.
Je t'accorde une seconde.
Du coin de l'œil, Jack capta le regard confiant de Melinda qui ferma les yeux et décala imperceptiblement la tête sur la droite.
Lâche-la immédiatement...
Il ajusta son tir et appuya sur la détente. L'homme fut projeté en arrière et le couteau lui échappa des mains.
Melinda se rua vers Jack qui l'enveloppa du bras, la main qui tenait l'arme pendant le long de sa cuisse. Il n'avait pas quitté son agresseur du regard.
Un petit orifice bien net transperçait le crâne de ce dernier tandis qu'une flaque de sang s'élargissait sur le carrelage.
Ils demeurèrent un long moment immobiles. Puis, s'efforçant de se ressaisir, Melinda s'écarta légèrement de Jack. Et fut de nouveau sidérée par son expression farouche.
Il m'aurait tuée, dit-elle dans un souffle.
Je ne laisserai personne te faire du mal, articula-t-il, le regard toujours rivé sur Calvin.
Un bruit de pas précipités se fit entendre dans leur dos, mais Jack ne se retourna pas.
Vie s'immobilisa sur le seuil, les mains agrippées au chambranle, le souffle court. En découvrant la scène, sa mine s'assombrit. Il entra dans la cuisine, poussa le couteau du pied et s'accroupit pour prendre à la carotide le pouls de l'homme à terre.
Il regarda Jack par-dessus son épaule et secoua la tête.
C'est bon Jack, c'est fini.
Ce dernier posa le revolver sur la table et, sans lâcher Melinda toujours blottie dans ses bras, alla décrocher le téléphone mural et composa un numéro.
Allô, ici Jack Sheridan, de Virgin River. Je suis chez le Dr Mullins... je viens de tuer un homme.