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On m'a assuré que virgin river est un endroit tranquille et sûr.
- Et paumé en pleine pampa, à des milliers de km d'un Starbucks. Un bled où tu te feras payer en oeufs et en pieds de porc....
- Et paumé en pleine pampa, à des milliers de km d'un Starbucks. Un bled où tu te feras payer en oeufs et en pieds de porc....
Tout
quitter, repartir de zéro, pour Melinda Monroe, c'est devenu une
nécessité. Elle a perdu son mari tragiquement et ne supporte plus
la violence urbaine et la sollicitude de son entourage. Sur un coup
de tête, elle accepte un poste dans une bourgade perdue. Mais la vie
idyllique qu'elle avait imaginée se révèle peu conforme à ses
attentes. Rester ? Partir ? Elle hésite. La citadine qu'elle est
saura-t-elle s'insérer dans cette communauté soudée ? Et la femme
meurtrie osera-t-elle aimer de nouveau quand tout en elle s'y refuse
?
Lecture
finie
Chronique
ultra courte...
...ce
qui est généralement mauvais signe.
J'entendais
parler depuis un bon moment de cette série avec toujours des avis
très positifs. Je dois dire que pour ma part, je n'ai pas ressentie
le même engouement à la fin de ce premier tome. Alors rien de
négatif. C'est bien écrit, les personnages sont bien campés,
l'intrigue se développe régulièrement ...mais je suis restée
hermétique. Je n'ai pas été emporté.
Vous
expliquez pourquoi ?
Je
pense qu'il manquait un « je ne
sais quoi de passion » dans le style de l'auteure pour
m'emporter.
Bref
Une
lecture sympathique mais qui ne m'aura donnée aucune sensation...
La
sonnerie du téléphone tira Jack du lit.
—Melinda
a des ennuis, fit la voix rocailleuse de Doc à l'autre bout du fil.
J'ai l'impression qu'il y a eu une effraction au rez-de-chaussée. Du
verre brisé. Elle est en bas.
Jack
lâcha le combiné et enfila son jean à la hâte. Pas le temps pour
une chemise ou des chaussures. Il sortit son 9 mm du holster suspendu
à la patère dans la penderie, vérifia qu'il était chargé et
qu'une balle était dans la chambre, puis il fonça dehors.
Un
vieux pick-up était garé près de celui de Doc. Il sut aussitôt
qui était à l'intérieur. Il traversa la rue au pas de course et
jeta un coup d'œil par la fenêtre de devant au moment où Calvin
Thomson poussait Melinda en direction du bureau. Il contourna la
maison en courant jusqu'à la porte de la cuisine. Encore personne.
Soudain, ils apparurent au bout du couloir et Jack se baissa
vivement, non sans avoir repéré le couteau que Calvin pressait
contre la gorge de Melinda. Il se força à attendre, bien décidé à
ne pas le laisser s'échapper. Les secondes s'égrenèrent,
interminables, le temps qu'ils atteignent la cuisine. Il entendait
leurs mouvements. La voix hostile de l'homme.
Ils
étaient presque parvenus à la pharmacie, quand Jack défonça la
porte qui claqua avec fracas contre le mur.
—Pose
ce couteau, ordonna-t-il, solidement campé sur ses jambes écartées,
son arme braquée sur l'homme qui menaçait la femme de sa vie.
Doucement.
—Tu
vas me laisser partir, et je l'emmène pour plus de sûreté,
répliqua Calvin sans se démonter.
Melinda
fixait Jack et ne le reconnaissait pas. L'expression de froide
détermination sur son visage aurait suffi à terrifier n'importe
qui. Il ne lui avait pas adressé un regard, et ne quittait pas
Calvin des yeux par-dessus le canon de son revolver. Malgré sa peur
des armes à feu, Melinda sentit son angoisse s'évanouir, consciente
en cet instant que jamais Jack ne mettrait sa vie en péril.
Il ne
disposait que d'une fenêtre de tir très réduite d'une dizaine de
centimètres : le côté gauche de la tête de l'agresseur, pressé
contre celle de Melinda. Contre sa gorge, la lame. Il préférait ne
même pas y penser. Pas question de la perdre de cette façon.
—Je
t'accorde une seconde.
Du
coin de l'œil, Jack capta le regard confiant de Melinda qui ferma
les yeux et décala imperceptiblement la tête sur la droite.
—Lâche-la
immédiatement...
Il
ajusta son tir et appuya sur la détente. L'homme fut projeté en
arrière et le couteau lui échappa des mains.
Melinda
se rua vers Jack qui l'enveloppa du bras, la main qui tenait l'arme
pendant le long de sa cuisse. Il n'avait pas quitté son agresseur du
regard.
Un
petit orifice bien net transperçait le crâne de ce dernier tandis
qu'une flaque de sang s'élargissait sur le carrelage.
Ils
demeurèrent un long moment immobiles. Puis, s'efforçant de se
ressaisir, Melinda s'écarta légèrement de Jack. Et fut de nouveau
sidérée par son expression farouche.
—Il
m'aurait tuée, dit-elle dans un souffle.
—Je
ne laisserai personne te faire du mal, articula-t-il, le regard
toujours rivé sur Calvin.
Un
bruit de pas précipités se fit entendre dans leur dos, mais Jack ne
se retourna pas.
Vie
s'immobilisa sur le seuil, les mains agrippées au chambranle, le
souffle court. En découvrant la scène, sa mine s'assombrit. Il
entra dans la cuisine, poussa le couteau du pied et s'accroupit pour
prendre à la carotide le pouls de l'homme à terre.
Il
regarda Jack par-dessus son épaule et secoua la tête.
—C'est
bon Jack, c'est fini.
Ce
dernier posa le revolver sur la table et, sans lâcher Melinda
toujours blottie dans ses bras, alla décrocher le téléphone mural
et composa un numéro.
—Allô,
ici Jack Sheridan, de Virgin River. Je suis chez le Dr Mullins... je
viens de tuer un homme.