
Un rebelle dangereux, volatile, dont les mains sont souillées de sang.Une femme dont l'existence a été complètement effacée.
Une histoire d'amour si sombre, qu'elle pourrait bien faire voler le monde en éclats.
Un prix mortel doit être payé.
Le jour du jugement approche.
Voici le livre le plus attendu de la carrière de Nalini Singh, l'un qui vient troubler la frontière entre folie et génie, entre subjugation et libération, entre les vivants et les morts.
(Trad BdP- Merci à elles!)
-
Lecture finie -
J'ai
a -do-ré !!!
Une
des meilleurs tomes de la série même si mon chouchou reste le tome
3 avec Judd mais franchement celui-ci est vraiment savoureux.
Kaleb,
le conseiller et le plus puissant Psi retrouve une femme
emprisonnée depuis sept longues années. Cet homme froid, craint de
tous cache de lourds secrets.
Ce tome les révèle.
Les
points forts
La
construction du récit.
Kaleb est un personnage
ô combien énigmatique. Il
délivre une femme qui croupissait depuis 7 ans dans une prison. Cet
homme sans émotions et peut-être même sans âme est loin de
dévoiler ses cartes. Pourquoi
avoir délivrer Sahara ? Quels
sont les liens entres ces deux là. Ce
sont les gros ressors de l'intrigue.
La jeune femme a perdu la mémoire et la narration ne lève le voile
sur son passé que de manière très progressive et parcimonieuse
mais on sent que la vérité apportera son lot de souffrance...
Savoureux.
Je suis restée scotchée à tous ses mystères, ses non dits.
Kaleb
est un personnage qui m'a énormément plu. C'est loin d'être un
gentil. On peut même dire qu'il est capable de choses qui ferait
froid dans le dos. Il est capable du meilleur comme du pire. Il est
le Psi le plus puissant du Net. Il ne fallait donc pas que Nalini
Singh loupe son personnage. Je peux vous dire qu’elle l'a réussi
à 100 %. Il est omniprésent, cruel, sans émotions...mais aussi
loyal, dévoué, protecteur. Un
personnage qui vaut vraiment le coup d'être rencontré.
La
romance.
Elle ne ressemble à aucune qu'a pu nous proposer l'auteure. On
navigue vraiment dans le nouveau. Sombre.
Passionnée
et toujours sur le fil du rasoir.

Les
points faibles
Honnêtement,
il n'y en a peu. Je dirai que Kaleb a tellement de présence que
l'héroïne a du mal à avoir autant de charisme que lui même si
elle reste un très beau personnage.
-
Bref -
Si
vous aimez cette série,
celui-ci
est à ne louper sous aucun prétexte !
Très gros Spoiler!!!!
Il
se moquait d’être désigné comme l’apprenti d’un tueur en
série. Ça aurait été problématique au moment où il avait
rejoint le Conseil juste après l’exécution de Santano, et aurait
pu amener les autres à le défier. Il avait eu besoin d’être
membre du Conseil à l’époque. Ça ne s’appliquait plus ;
personne ne pouvait l’atteindre. Il ne se souciait désormais que
de ce que l’exposition médiatique coûterait à Sahara. Personne
n’avait le droit, même par inadvertance, de lui mettre ce
cauchemar sous le nez.
— Je
le ferai enlever demain, dit-il, et il sut qu’il était temps
d’admettre son échec. Je ne pouvais pas avant de t’avoir
retrouvée, avant de t’avoir mise à l’abri comme j’en ai été
incapable à ce moment-là.
Elle
avait été torturée sous ses yeux, sans relâche.
— Enrique
a fait quelque chose au radiateur, murmura Sahara en touchant avec
douceur les bords saillants de la brûlure. Avec son énergie
cinétique. Il s’est mis à rougeoyer… (Elle releva vivement la
tête.) Tu as maintenu le bras contre cet insigne si longtemps qu’il
a cessé de fonctionner tellement la brûlure était profonde.
— Ça
n’a pas fait mal. (Il avait inhibé ses récepteurs de douleur et
serré les dents, refusant de donner à Santano la satisfaction de
l’entendre hurler.) Rien n’a fait mal, si ce n’est avoir été
forcé de le regarder te taillader sans pouvoir bouger un muscle.
Santano
l’avait empêché de venir en aide à celle qui était tout pour
lui, celle qui ne l’avait jamais abandonné, celle qui voyait du
bon en lui.
Oui,
ça l’avait brisé… puis ça l’avait changé en cauchemar.
Ce
n’était pas le résultat que Santano avait escompté.
— Kaleb.
(Sahara embrassa la cicatrice sur son avant-bras, les lèvres douces
comme les ailes d’un papillon.) Tu sais ce que je vois quand je
regarde ça ? Je vois un homme qui s’est battu pour moi avec
un tel acharnement qu’il a effrayé un monstre. Tu sais que j’étais
censée mourir cette nuit-là.
Sahara
entendait encore la voix d’Enrique qui lui chuchotait à l’oreille,
qui lui exposait avec une excitation immonde son projet de forcer
Kaleb à lui ôter la vie. Sauf que Kaleb avait refusé de se plier à
la compulsion qu’Enrique avait implantée dans son esprit.
— Tu
l’as frappé avec ta télékinésie, si fort que ça l’a propulsé
contre le mur.
— Non,
dit Kaleb, catégorique. Je n’ai rien fait pour l’arrêter. (Sa
main qui touchait ses cheveux trembla.) Je t’ai fait du mal… Je
t’entends encore me hurler d’arrêter.
— C’est
à Enrique que tu as fait du mal, pas à moi ! s’exclama
Sahara en lui saisissant les bras. (L’idée qu’il ait pu croire à
un mensonge aussi dévastateur pendant sept longues années lui était
insupportable.) Tu as bien failli le tuer.
Lisant
une incompréhension totale dans ses yeux d’un noir infini qui
avaient perdu leur beau reflet d’obsidienne, elle prit son visage
entre ses mains et lui transmit les images – nuancées,
réelles – issues de sa mémoire. Parce qu’il avait été
enfermé dans la chambre forte à l’intérieur de la chambre forte
où elle avait caché son identité afin d’essayer de la protéger
des ravages du labyrinthe, le souvenir était parfaitement conservé
et restituait dans ses moindres détails la chambre où s’était
déroulé le cauchemar.
Sahara
essaya de ne pas hurler lorsque Santano Enrique plongea sa lame dans
la courbe supérieure de son sein, consciente que sa douleur
déchirait Kaleb. Le monstre l’avait cloué au mur à l’aide de
menottes télékinésiques invisibles et l’avait forcé à tourner
la tête vers le lit afin qu’il ne manque rien de la torture
qu’Enrique infligeait à Sahara.
Kaleb
aurait pu fermer les yeux et se couper de l’horreur, mais il ne le
fit pas. Elle avait su qu’il ne le ferait pas, même quand elle
l’avait imploré en silence de détourner le regard. Jamais son
Kaleb ne l’abandonnerait à un monstre.
Elle
laissa échapper un cri malgré tous ses efforts pour le retenir,
incapable de lutter contre la douleur après avoir encaissé tant de
coupures que sa peau était rouge et glissante à la lumière des
deux lampes de chevet qui exposaient l’œuvre maléfique d’Enrique.
Il attendit que les échos du cri se dissipent avant de continuer à
l’entailler.
— Sais-tu
pourquoi j’ai choisi cet hôtel ? Si miteux soit-il, les
chambres sont toutes insonorisées… et, même si elles ne l’étaient
pas, il n’y a pas d’autres clients à cette époque de l’année.
Sahara
l’avait compris depuis longtemps.
— Arrête,
par pitié, lâcha-t-elle d’une voix éraillée, la gorge à vif.
Enrique
enfonça sa lame plus profondément. Il pensait qu’elle le
suppliait de lui accorder un répit. Ce n’était pas le cas. Ses
mots étaient pour Kaleb, son beau Kaleb qui soutenait son regard en
silence. Un silence violent empreint de fureur noire. Ses propres
yeux saignaient tandis qu’il luttait pour se libérer de la
compulsion qui bridait ses pouvoirs, se battait pour la rejoindre.
Elle
savait qu’il exerçait une pression mortelle sur son cerveau, mais
il refusait de l’écouter. Et elle ne pouvait pas l’atteindre
avec son esprit, car Enrique avait trouvé moyen de bloquer leur
télépathie à tous les deux. Il continuait simplement de lutter en
y mettant toute sa concentration, le visage ensanglanté.
— Arrête,
chuchota-t-elle de nouveau, essayant en vain de tendre vers lui ses
mains qu’Enrique avaient liées avec de la Tk. Non.
Elle
ne supportait pas de le voir se faire du mal, de songer qu’il
risquait de s’infliger des dommages irréversibles. Comment
pouvait-elle exister dans un monde sans Kaleb ?
— Supplier
ne t’apportera rien de bon, dit le monstre.
Enrique
promena sa main sur sa chair torturée, étalant le sang frais sur le
sang séché, puis il se rapprocha d’elle. Son souffle lui parut
fétide, aussi répugnant que son esprit, lorsqu’il chuchota :
— Tu
marques son dernier rite de passage. Ça va être le meurtre le plus
délicieux de sa vie, une extase qu’il cherchera éternellement à
revivre.
Une
onde de douleur parcourut Sahara tandis que son cœur se brisait pour
le garçon devenu un homme qui avait fait tout ce qui était en son
pouvoir pour la protéger depuis le jour où ils s’étaient
rencontrés.
— Tout
va bien, chuchota-t-elle, si bas que Enrique ne l’entendit pas
quand il se leva du lit et se dirigea vers Kaleb.
Mais
Kaleb entendit et il comprit, les yeux noirs comme le néant, le
regard dur et plein de rage.
— Tout
va bien, Kaleb, répéta-t-elle.
Mais
le regard de Kaleb réfutait les paroles de Sahara, et le sang
commença à s’écouler de ses oreilles alors que son cerveau se
retrouvait pris en étau entre la force de son incroyable volonté et
celle de la malveillance d’Enrique.
— Taillade-la,
ordonna Enrique en forçant le couteau ensanglanté dans la main de
Kaleb et l’obligeant à replier les doigts sur l’instrument qui
avait infligé tant de douleur. Tu es comme moi, tu l’as
toujours été. (Il jeta un regard sournois à Sahara par-dessus son
épaule avant de se retourner vers Kaleb.) Fais ce qui te vient
naturellement.
Kaleb
crispa les doigts dans un spasme, et la lame tomba sur la moquette
dans un bruit sourd.
Enrique
changea d’expression en une seconde, la sournoiserie cédant le pas
à quelque chose que Sahara savait être le mal à l’état pur. Il
avait toujours vécu à l’intérieur du monstre, dissimulé
derrière la façade d’un Silence sans failles. Il n’y avait plus
de façade cette fois, plus de barrière entre Kaleb et l’horreur
incarnée qu’était Santano Enrique.
— Tu
crois pouvoir me défier ?
Sahara
poussa un cri quand Kaleb tomba à genoux si violemment que le lit
vibra sous le choc. La seconde suivante, son bras couvert par son
tee-shirt se retrouva plaqué contre le radiateur de style ancien
fixé au mur à côté de lui. Elle ne comprit d’abord pas ce
qu’elle voyait… puis le radiateur se mit à rougeoyer.
— Non !
Pas ça ! essaya-t-elle de hurler tandis que le métal fondait à
travers le tee-shirt de Kaleb et dans sa chair… et que le sang
commençait à s’écouler de son nez. Kaleb, arrête ! (Il
était en train de se tuer sous ses yeux.) Je t’en prie, Kaleb. Je
t’en prie !
Elle
était presque aphone, mais il riva les yeux sur les siens et secoua
la tête de façon à peine perceptible. Elle n’avait pas besoin de
télépathie pour comprendre ce qu’il lui demandait. De tout ce qui
était arrivé cette nuit-là, c’était le plus dur, mais elle
ravala les larmes qui lui brûlaient les yeux jusqu’à ce qu’elles
forment un nœud douloureux dans sa poitrine, et elle cessa de
parler.
Si
Kaleb pouvait garder le silence alors que l’odeur de chair brûlée
se répandait dans l’air et que son sang tombait goutte à goutte
sur son tee-shirt blanc, elle pouvait retenir ses larmes. Santano
Enrique avait versé leur sang, et il leur prendrait peut-être même
la vie, mais ce monstre ne jouirait pas davantage de leur douleur. Le
cœur meurtri, elle vit Enrique donner un coup de botte dans la
poitrine de Kaleb, si violent que quelque chose craqua et que Kaleb
toussa du sang. Mais elle garda le visage tourné vers lui afin qu’il
ne soit pas seul, et elle ne pleura pas, même quand sa vue commença
à faiblir à cause du sang qu’elle avait perdu.
Ce
fut à ce moment-là qu’Enrique se retourna vers elle… et le
radiateur cessa de rougeoyer, tandis que le bras de Kaleb retombait
mollement le long de son corps.
— Puisque
tu as rejeté mon offre, dit le monstre, je vais me faire un plaisir
de mettre fin à la vie de ta Sahara… Et il semble que l’heure
soit venue. Ses forces sont en train de la quitter, et ce serait un
tel gâchis si elle ne se sentait pas mourir. (Il ramassa le
couteau.) Dommage que notre petite fête ne puisse pas durer plus
longtemps.
— Arrêtez,
dit Kaleb. (Il cracha de nouveau du sang et prit tant bien que mal
son inspiration.) Je vous donnerai tout ce que vous voulez si vous la
libérez. Mon obéissance totale, pas de résistance.
Il
offrait son âme en échange de la vie de Sahara. Elle voulut s’y
opposer, lui dire qu’elle n’accepterait jamais ce marché, mais
elle peinait à former des mots.
— Tout ?
demanda Santano. Est-ce que tu ramperais ? Est-ce que tu
deviendrais mon animal de compagnie docile ?
Kaleb
répondit sans hésiter.
— Oui.
Le
monstre éclata d’un rire agressif qui égratigna l’esprit de
Sahara.
— Comme
c’est touchant. (Il renversa la tête de Kaleb d’une main
télékinésique.) Mais pour cette fois je vais décliner. Je te l’ai
dit… il est temps que tu te souviennes que tu es ma propriété.
Enrique
tourna les talons pour faire face au lit.
— Je
vais la découper morceau par morceau pendant que tu regarderas. (Il
jeta un coup d’œil à Kaleb.) Ce sera beaucoup plus gratifiant de
te briser à l’usure que de te laisser te soumettre.
Si
faible que le monde menaçait de disparaître sous ses yeux, Sahara
se mordit la langue pour s’empêcher de s’évanouir. La mort
serait peut-être plus facile si elle était inconsciente, mais elle
ne quitterait pas Kaleb comme ça. Elle se battrait jusqu’à son
dernier battement de cœur, jusqu’à son dernier souffle.
Les
larmes lui montèrent aux yeux à cause de la douleur qu’elle
s’était auto-infligée, et le monde redevint net. Elle vit que
Kaleb ne lâchait pas Enrique du regard tandis que l’autre Tk-Psi
s’avançait vers le lit. Kaleb avait les tendons du cou qui
saillaient, la peau du visage tirée sur les os. Les larmes de sang
aux coins de ses yeux étaient devenues plus épaisses, plus
visqueuses alors qu’il prenait des inspirations laborieuses à
travers ses côtes cassées.
Enrique
vint sur le lit lorsqu’il l’eut atteinte, veillant à ne pas lui
toucher la peau.
— Je
pense, murmura-t-il, que je vais d’abord te couper les lè…
Le
cardinal plus âgé fut soudain éjecté à l’autre bout de la
pièce et s’écrasa contre la porte. Un de ses os se fendit dans un
craquement audible, et elle songea que ça avait peut-être été son
cubitus qui était entré en contact avec la poignée de la porte.
Alors qu’il se relevait péniblement, il fut propulsé de nouveau
et sa tête cogna contre le bois.
Elle
fut libérée de ses attaches télékinésiques.
Si
faible qu’elle ne sentait pas ses jambes, elle essaya de descendre
du lit en rampant. Tiède contre sa peau, le bracelet que Kaleb lui
avait offert était enduit de sang couleur rouille. Si elle parvenait
à toucher n’importe quelle partie du corps du monstre…
Mais
alors que son épaule pendait d’une façon qui indiquait qu’elle
était disloquée ou brisée, Enrique leva sa main indemne et le
corps de Sahara s’arc-bouta soudain, étirant ses muscles et
tordant ses os jusqu’au point de rupture. Son genou se déboîta,
ses tendons se déchirèrent et les ténèbres montèrent à
l’horizon tandis qu’elle poussait un cri d’agonie inaudible.
— Sahara !
Non,
voulut-elle dire à Kaleb, ne le laisse pas te déconcentrer !
Mais il était trop tard. Le souffle court comme si elle avait avalé
du verre pilé quand Enrique la relâcha sur le lit, elle regarda
Kaleb s’écraser au plafond puis au sol, horrifiée. Les deux
jambes de Kaleb se fracturèrent sous le choc et du sang se déversa
de sa bouche. Il se convulsa pendant cinq secondes de calvaire et,
lorsqu’il s’arrêta, elle sut que le monstre avait gagné cette
sanglante bataille psychique, qu’il avait remis en cage son beau
Kaleb si fort et intelligent.
Elle
essaya de l’atteindre, mais seuls ses doigts tressautèrent. Les
battements de son cœur étaient si lents qu’elle sut qu’elle
était en train de mourir.
— Non !
hurla Kaleb.
Il
rampa vers elle malgré ses jambes cassées et ses côtes brisées,
malgré ses yeux noyés de sang tandis qu’il luttait contre la
chose maléfique que le monstre avait faite à son esprit et qui
l’empêchait de la rejoindre. Chacun de ses mouvements était un
témoignage de sa volonté.
— N’abandonne
pas !
À
force d’obstination, elle trouva enfin la force de rapprocher les
doigts des siens.
— Non,
promit-elle en silence alors que sa vue commençait à se brouiller.
(Toute autre réponse lui aurait fait du mal, et jamais elle ne
ferait de mal à son Kaleb.) Non.
Du
bout des doigts, Kaleb effleura les siens tandis qu’il se retenait
au bord du lit et que son sang se mêlait à celui de Sahara.
Puis
elle fut soulevée dans les airs et entraînée loin de lui par une
violente force télékinésique.
— J’ai
changé d’avis, dit le monstre, la respiration sifflante. Je pense
que je vais la prendre comme animal de compagnie pour te remplacer.
— Sahara !
rugit Kaleb. Je viendrai te chercher ! Survis ! Survis pour
moi !
Ce
fut les derniers mots qu’elle entendit avant de sombrer.