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lundi 12 janvier 2015

Les Chicago Stars, Tome 7 : Tout Feu, Tout Flamme - Susan Elizabeth Phillips



Ce n'est pas tous les jours qu'un homme croise un castor décapité marchant sur ​​le bord d'une route, pas même dans le monde déjà bien rempli de Dean Robillard, quarterback des Chicago Stars.











Ce n'est pas tous les jours qu'un homme croise un castor décapité marchant sur ​​le bord d'une route, pas même dans le monde déjà bien rempli de Dean Robillard, quarterback des Chicago Stars. Il s'agit d'un castor de sexe féminin en plus, comme le suggèrent les cheveux noirs, trempés de sueur, tirés en queue de cheval. Rêvant d'un peu de distraction dans sa vie déprimante et bien rangée, Dean décide de s'arrêter sur le bord de cette route du Colorado et d'ouvrir sa porte à son drôle de Castor... L'histoire d'amour inoubliable entre un golden boy sur le déclin et une femme intelligente qui a appris à ne jamais dépendre de personne, sauf d'elle-même. 

 


Je viens de finir le 7ème tome de la série Chicago Stars avec encore un sourire aux lèvres.
 
Je trouve que Susan Elizabeth Phillips appartient à la même famille que Jill Shalvis – que j'ai découvert il y a peu- ou Kristan Higgins par exemple.

Leurs livres recèlent toujours une belle histoire mais pas que ça. Ce sont « des livres qui font du bien ». Ils sont plein de couleurs, d'amour, de drôlerie, de tendresse ...et de tous pleins d'autres choses positives. Je m'y plonge avec la même délectation que je tends mon visage vers le soleil quand il est lumineux...pour me faire du bien.

Je n' ai lu que cette série de cette auteure mais à chaque fois, j'ai trouvé les mêmes ingrédients qui ont toujours donné un résultat des plus savoureux.



Ici, j'ai ri...mais vraiment. Il y a des passages, des répliques qui sont à la limite du cultissime.
Dean et Blue : c'est juste une histoire improbable mais là où je le reprocherai à d'autres , ici c'est vraiment secondaire et ce n'est pas le but de ce livre de toute façon On est dans un scénario ubuesque mais tant mieux car Mme Phillips se permet alors toutes les fantaisies pour notre plus grande plaisir.

Ceci n'est pas un livre mais un moment de douceur XXL.

                  






Qui est la brune que j'ai aperçue avec vous l'autre jour ? Ta domestique ?

Une assistante très efficace que je n'ai jamais vue nue. Tu as quelqu'un dans ta vie en ce moment ?

Absolument. Moi.

Tant mieux.

L'extrait :
Un croissant de lune brillait dans le ciel. Blue se gara près de la grange fraîchement repeinte et se dirigea vers la porte latérale. Elle était fermée à clé. Celle de devant aussi. Un sentiment de panique la submergea. Et si Dean était déjà parti ? Mais en s'approchant du patio, elle entendit la balancelle grincer, et distingua une silhouette baraquée assise dessus. La porte moustiquaire était déverrouillée. Elle pénétra à l'intérieur, perçut un tintement de glaçons. Il la vit, mais ne dit pas un mot.

Je n'ai pas volé le collier de Nita, murmura-t-elle en se tordant les mains.

Je ne t'ai jamais crue coupable.

Personne n'y croit, pas même Nita.

J'ai perdu le fil, tellement ils ont violé tes droits civiques. Tu devrais les traîner au tribunal.

Nita sait que je n'en ferai rien.

À ta place, je n'hésiterais pas.

Normal. Tu te sens moins impliqué dans cette communauté que moi.

Si tu te sens si proche de ces gens, pourquoi t'enfuies-tu ?

Parce que...

Tais-toi, interrompit-il en posant son verre. Tu tournes le dos à tout ce qui te tient à cœur.

Elle n'avait plus l'énergie de se battre.

Je suis lâche. Tu avais raison. Le problème, c'est que beaucoup de gens très bien ont pris soin de moi au cours des ans.

Et tous t'ont abandonnée. Je sais.

Il était impassible, indifférent. Blue ramassa son verre, but une gorgée d'alcool, s'étrangla.

Dean se leva, alluma la lampe neuve comme s'il craignait de se retrouver seul face à elle dans l'obscurité. Il n'était pas rasé, ses cheveux étaient aplatis sur un côté et il avait de la peinture sur le bras, mais il aurait tout de même pu poser pour une publicité Coup d'envoi.

Je m'étonne qu'on t'ait relâchée. J'avais cru comprendre que ça n'arriverait que lorsque Nita aurait signé tous les papiers la semaine prochaine.

Ils ne m'ont pas relâchée. Je me suis plus ou moins évadée.

Quoi ?

À condition de rapporter la voiture du chef Wesley avant qu'il quitte son service, il ne se rendra compte de rien. Entre nous, cette prison est un moulin.

Il lui arracha le verre des mains.

Tu t'es évadée et tu as piqué le véhicule de patrouille ?

Je ne suis pas stupide à ce point. C'est son véhicule personnel. Une Buick. Et je n'ai fait que l'emprunter.

Sans le prévenir.

Je suis certaine qu'il ne m'en voudra pas.

Sa colère refit soudain surface et elle se laissa choir sur la balancelle.

Merci de t'être précipité à mon secours.

Le montant de ta caution s'élève à mille cinq cents dollars.

Le budget que tu consacres à tes produits capillaires ! rétorqua-t-elle. Tu allais t'envoler pour Chicago sans m'avoir revue, n'est-ce pas ? Me laisser pourrir en cellule.

Tu ne pourris pas. Il paraît que le chef Wesley t'a prêtée au Club des seniors hier pour un cours de peinture à l'huile.

Dans le cadre de travaux d'intérêt général... Tu te réjouis de ma situation, n'est-ce pas ?

Il fit mine de réfléchir.

Au bout du compte, ce n'est qu'une péripétie. Si Nita ne s'en était pas mêlée, tu serais loin.

Je regrette que... tu ne m'aies pas au moins rendu visite.

Tu n'as été on ne peut plus claire sur tes sentiments lors de notre dernière conversation.

Et tu te laisses arrêter par ce genre de peccadille ? s’écria-t-elle, un trémolo dans la voix.

Que fais-tu ici, Blue ? s'enquit-il d'un ton las. Tu veux enfoncer le clou ?

Tu me crois à ce point mesquine ?

Tu as fait ce que tu avais à faire. À présent, c'est mon tour.

J'ai quelques problèmes de confiance en mon prochain, mais ça n'a rien de surprenant.

Tu as des problèmes de confiance, des problèmes artistiques, des problèmes de faux airs d'endurcie, et des problèmes de fringues.

Je m'apprêtais à faire demi-tour quand le chef Wesley m'a ordonné de me garer sur le bas-côté !

Mais oui, bien sûr, ironisa-t-il.

C'est la vérité ! s'exclama-t-elle, sidérée qu'il refuse de la croire. Tu avais raison. Je... je t'aime.

Hon-hon, fit-il avant d'avaler une gorgée de whisky.

C'est vrai. Je t'assure.

Alors pourquoi est-ce que j'ai l'impression que tu es sur le point de vomir.

J'en suis encore à me faire à cette idée... Je... j'ai eu tout le temps de réfléchir ces derniers jours. Je... je t'accompagnerai à Chicago. Nous vivrons ensemble un temps. Histoire de voir comment ça se passe entre nous.

Un silence glacial s'ensuivit. Elle s'agita.

La proposition ne tient plus, lâcha-t-il finalement. Tu n'es pas la seule à avoir eu le temps de réfléchir.

J'en étais sûre ! C'est exactement ce que je craignais depuis le début ! s ecria-t-elle en se levant d'un bond. Je n'ai jamais été pour toi qu'une passade.

Tu n'as fait que prouver ce que je savais déjà. Voilà pourquoi je n'ai pas confiance en toi.

Elle lui aurait volontiers flanqué un coup de poing.

Comment est-ce possible ? Je suis la personne la plus fiable sur cette terre ! Demande à mes amis.

Les amis avec qui tu ne communiques que par téléphone parce que tu ne restes jamais plus de quelques mois dans une même ville ?

Je viens de te dire que j'acceptais de te suivre à Chicago, non ?

Moi aussi, j'ai besoin de me sentir en sécurité. J'ai attendu longtemps avant de tomber amoureux. Pourquoi a-t-il fallu que ce soit de toi, je l'ignore. Quoi qu'il en soit, sache que je ne veux pas me réveiller chaque matin en me demandant si tu es toujours dans les parages.

Elle avait la nausée.

Alors on fait quoi ? bredouilla-t-elle.

À toi de me le dire.

On pari pour Chicago.

Ça te plairait, n'est-ce pas ? Tu adores la nouveauté. En revanche, prendre racine quelque part te terrifie.

Dans le mille. Il se mit debout.

Supposons que je t'emmène à Chicago. Je te présente à mes amis. On s'amuse comme des fous. On rigole. On se querelle. On fait l'amour. Un mois passe, puis un deuxième. Et ensuite...

Il haussa les épaules.

Tu te réveilles un matin, et je ne suis plus là, acheva-t-elle.

Je me déplace beaucoup durant la saison du football. Comment le supporteras-tu ? Et les femmes. Elles se jettent au cou de n'importe quel uniforme. Comment réagiras-tu quand tu verras du rouge à lèvres sur le col de ma chemise ?

Tant que ce n'est pas sur ton caleçon Coup d'envoi, je devrais assumer.

Il ne daigna pas sourire.

Tu ne comprends pas, Blue. Les femmes me poursuivent sans arrêt, et je ne suis pas du genre à leur tourner le dos sans leur avoir adressé un sourire ou un compliment. Parce que c'est ce qu'elles veulent, parce que j'y prends plaisir, et parce que je suis ainsi.

Un charmeur-né. Elle aimait cet homme.

Je ne te tromperai pas, ce n'est pas dans ma nature. Mais le croiras-tu si tu cherches sans cesse des preuves que je ne t'aime pas ? Si tu me mets dans le même panier que tous ceux qui t'ont déçue jusqu'ici ? Je ne peux pas surveiller mes moindres faits et gestes, censurer mes moindres paroles sous prétexte que j'ai peur de te perdre. Tu n'es pas la seule à avoir des plaies à panser.

Cette logique irréfutable la paniqua.

En somme, à moi de mériter ma place au sein de l'équipe Robillard ? C'est ça ?

Oui.

L'extrait :
Blue se concentra sur sa respiration dans l'espoir de se calmer, mais sa panique s'obstinait à refaire surface. Elle observa Joli Garçon à la dérobée. Gay, lui ? Malgré les boots et ce physique à tomber par terre, il dégageait assez de mégawatts hétérosexuels pour illuminer la population féminine tout entière. Activité à laquelle il se vouait sans doute depuis qu'il avait émergé du canal utérin de sa mère, aperçu son reflet dans les lunettes de l'obstétricien et adressé un V de victoire à la planète.

L'extrait :
Blue posa le regard sur le lit. Dean Robillard avait envie d’elle et s’attendait qu’elle cède à ses avances, mais il ignorait son aversion pour les aventures d’une nuit. A 1 université, elle avait vu ses copines coucher à droite et à gauche. Pourtant, loin de les satisfaire, ces relations éphémères semblaient les déprimer. Blue connaissait la ritournelle, elle n’allait pas tomber dans ce piège. Si elle omettait de compter Monty (et c’était le cas), elle n’avait eu que deux amants, tous deux artistes et égocentriques, trop contents de la laisser prendre les rênes. Cela lui convenait mieux.