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lundi 8 décembre 2014

Imposteur, Tome 1 : Imposteur - Suzanne Winnacker

 


Souviens-toi qu’en hiver
Profond sous la neige amère
Est enterrée la graine qui avec l’amour du soleil
Le printemps venu, va donner la rose.



SA MISSION : APPÂTER UN SERIAL KILLER.
SON DON : VOLER VOTRE APPARENCE.


Rejetée par sa famille à cause de son don, Tessa est accueillie à bras ouverts par la Cellule des aptitudes extraordinaires, branche ultra secrète du FBI qui recrute des jeunes doués de pouvoirs surnaturels. Après deux ans d'entraînement intense, elle maîtrise enfin le sien : la métamorphose.

Mais les choses sérieuses commencent vraiment pour Tessa lorsqu'un tueur en série sème la terreur dans une paisible ville de l'Oregon. Pour confondre le meurtrier, elle va devoir prendre les traits de Madison, l'une des victimes, laissée pour morte. Dans le rôle de la brebis sans défense, Tessa attend que le loup vienne parachever son œuvre macabre...

Si elle déteste cette imposture au quotidien, incarner Madison offre aussi des compensations, celles d'une vie normale que Tessa n'a jamais connue. Au-delà des faux semblants, des multiples suspects et du danger omniprésent, elle va découvrir l'amitié et une famille soudée.
Mais comment se faire aimer pour soi quand on est dans la peau d'une autre ?


Arrêt sur un livre coup de cœur !


Je suis tombée sur ce livre un peu par hasard. Il ne figurait pas du tout dans mes livres « prioritaires » et bien je vous conseille de ne pas faire la même erreur que moi. Ce livre est tout simplement génial. Alors je me comprends : il faut aimer la romance paranormale/ fantastique (du type Marvel et tous ses super héros), le romantic suspense et la romance Young Adult. Si c'est votre cas, alors ce livre est incontournable.
Un vrai bonheur que de lire une romance qui ne délaisse pas le suspense ou vice versa. J'avais autant envie de connaître la fin de l'idylle de Tessa et Alec que de savoir qui était ce méchant Variant.

Tessa est une jeune fille comme toutes les autres .
Euh non !
Je recommence...
Tessa est une jeune fille différente : c'est une Variante. En gros, c'est une particularité génétique singulière qui fait d'elle un caméléon. Elle peut prendre l'apparence de n'importe qui. Elle a intégré la CAE qui rassemble d'autres personnes comme elle. Son talent est employé pour démasquer le meurtrier de Madison dont elle va prendre l'apparence. Faisant croire à tout le monde que la victime a survécu à son assassin. 

 mystique
 
Je trouvais ça un peu gros comme postulat de départ mais le talent de l’auteure nous rend tout ça très crédible.
Tessa a eu une enfance assez terrible. Rejetée par sa mère du fait de sa variation. Quant à son père, c'est le grand absent du premier tome. Elle devient ami avec Alec un jeune homme de trois ans son aîné qui a connu une enfance encore plus triste pour les mêmes raisons. La jeune femme tombe amoureuse mais le variant à la force herculéenne est déjà engagé ailleurs même s'il n'arrive pas à masquer le désir que lui inspire son amie...
 romance

Je n'en dirai pas plus, sinon ce qui en fait un livre coup de cœur :
  • Le livre est vraiment original. Je n'ai pas lu un autre qui lui ressemble.
  • Il rassemble plusieurs genres littéraires dont j'ai parlé plus haut avec réussite.
  • La romance qui se vit comme un amour interdit/ impossoble m'a (bien sûre) accroché.
  • Le style de l'auteure et sa narration font de ce livre une lecture addictive...d'ailleurs je vais m'empresser d'acheter le tome 2 sorti il y a peu !


Livre coup de cœur !





— Tu as raison. Ils ne t’auront pas. Je ne les laisserai pas faire. Je te protégerai quel qu’en soit le prix, gronde Alec. Tu comptes trop pour moi, Tess.
— Pourquoi ? je dis d’une voix étranglée alors qu’un espoir vacillant se rallume en moi.
Je me mets à nu devant Alec, je lui dévoile mon âme, mes sentiments. J’ai longtemps résisté, longtemps lutté contre moi-même, et j’en ai maintenant assez. Ras le bol. Je suis fatiguée.
— Tu sais pourquoi, Tessa.
— Non, je ne sais pas. Dis-moi.

— J’ai rompu avec Kate. J’aurais dû le faire il y a des siècles, poursuit Alec. On se disputait à longueur de journée. Nous avions une relation où l’amour n’avait pas sa place. Quand je suis resté à Livingston avec le Commandant pour régler les derniers détails du dossier, je n’arrêtais pas de penser à toi et chaque fois que j’allais voir Kate à l’hôpital, j’aurais voulu être à tes côtés. Et quand j’ai vu cette marque sur ton ventre, des tas de choses se sont bousculées dans ma tête. J’ai compris que j’aurais pu te perdre et quand Holly m’a dit pour l’enterrement… Je ne voulais pas que mes sentiments prennent le pas parce que je te trouvais trop jeune, et à cause du Commandant… mais cette époque est derrière moi. Je ne veux plus résister, je ne veux plus avoir peur.
Du pouce il me caresse la joue, puis il pose ses lèvres sur les miennes, dans un baiser tendre et doux. Je me laisse faire. Au bout d’un moment, il se détache de moi.
— Je veux t’embrasser tous les jours.
— Mais rien ne t’en empêche, dis-je avec un sourire.
Souviens-toi qu’en hiver
Profond sous la neige amère
Est enterrée la graine qui avec l’amour du soleil
Le printemps venu, va donner la rose.


L'extrait :
Un bruit de pas sur le bitume derrière moi. Des pas déterminés. Un homme. Je le sens, il se rapproche, à la manière d’une ombre.
— Il faut qu’on parle, me dit Alec d’une voix douce. Je ne sais pas ce qui m’a pris hier. Je suis désolé.
— Tu es désolé ?
Ma voix chevrote. Pas parce que j’ai envie de pleurer, non. Ce coup-ci, c’est de la colère que je ressens. Parce qu’il s’est amusé avec moi, parce que depuis des mois je suis sur les nerfs, parce que ce baiser ne signifie rien pour lui. Et parce que le Commandant nous a forcés à travailler en binôme même s’il sentait que ça pouvait dégénérer. Mais, surtout, parce que je suis stupide et faible.
— Alors quoi, tu changes d’avis du jour au lendemain et moi je suis censée l’accepter bien sagement ?
Ça faisait des siècles qu’il voulait m’embrasser, il l’a dit lui-même. M’aurait-il menti ?
— Je… j’ai perdu mon sang-froid et ça ne peut pas se reproduire. J’en ai parlé au Commandant…
— Tu l’as dit au Commandant ?
— Non, il savait déjà. Il ne fallait pas être un génie pour le deviner, vu que j’étais parti en pleine nuit. Enfin bref, ça n’a pas d’importance.
Il parle sur un ton détaché, presque clinique, et j’en viens à me demander s’il se sent concerné par ce qui nous arrive.
— Il faut que tu oublies ce qui s’est passé hier, Tessa. Ça risque de mettre la mission en péril. C’était une erreur.
Tu es une erreur. C’est bien ça qu’il sous-entend. Après tout ce qu’on a enduré ensemble, jamais je ne l’aurais cru capable de me planter un poignard dans le dos.
— Oui, tu as raison. C’était une erreur. Ne me touche plus. Plus jamais.
— Je suis désolé, vraiment. À un point que tu ne peux même pas imaginer…

L'extrait :
— Tu ne sais pas combien je regrette qu’il soit mort, marmonne Alec. Je me serais fait un plaisir de le tuer de mes propres mains… Ça fait toujours mal ?
Je le regarde sans prendre la peine de cacher mon trouble.
— Ce qui me fait vraiment mal, c’est de te voir avec Kate.
Alec recule d’un pas, comme si je venais de lui mettre un coup de poing. J’ajoute à mi-voix :
— Tu peux m’expliquer ce que tu lui trouves ?
Cette question, je me la suis posée des dizaines de fois.
— Je… je ne peux pas… c’est compliqué entre Kate et moi.
— Compliqué. D’accord.
C’est tout ce qu’il a à dire ?
Il pose une main fiévreuse sur ma joue. Je sais qu’il meurt d’envie de m’embrasser, ça se voit dans ses yeux, ça se sent, mais je sais aussi que ce n’estplus possible. Ce coup-ci, il ne m’aura pas. Pas tant que Kate gardera son emprise sur lui. Pas tant que ses baisers ne seront que des promesses vides. Franchement, je vaux mieux que ça.
Et même si je vais souffrir comme je n’ai jamais souffert, je m’écarte de lui.
— Excuse-moi, Alec, je ne marche plus. Je ne sais pas trop ce qu’il y avait entre nous, mais tu peux considérer que c’est fini.
Et, avant de changer d’avis, je tourne les talons. Il ne me retient pas.

L'extrait :
Un gobelet se matérialise devant moi. Je sursaute et j’enfonce mon coude dans les abdos d’Alec. Il ne sent rien du tout, bien entendu, mais je lui présente mes plus plates excuses, pour la forme. J’accepte le gobelet qu’Ana me tend, je renifle. De la bière.
— Vu que ton copain est occupé à autre chose, il faut bien que je te ramène à boire, lâche-t-elle en rigolant.
Alec pose une main sur ma cuisse. Même s’il s’agit d’une mise en garde, mon corps interprète ce contact d’une tout autre façon. Un peu par esprit de contradiction, j’avale une gorgée de bière. Une toute petite gorgée – ça suffit pour me faire tirer la langue. Beurk. Trop amer.
Alec pince les lèvres, l’éclair de colère qui traverse son regard fait monter la température en moi. Je porte une nouvelle fois le gobelet à mes lèvres et il me murmure au creux de l’oreille :
— Ne bois pas trop.
Son souffle qui me chatouille la nuque, cette main posée sur ma cuisse, son torse collé contre mon dos. Son parfum. La chaleur qu’il dégage. C’est insupportable. Je pose le gobelet sur une table basse et pivote vers lui pour l’embrasser. Son haleine se mêle à la mienne, mon cœur s’emballe et l’angoisse me tord l’estomac… mais il tourne la tête et le baiser atterrit sur sa joue.
J’ai l’impression qu’il vient de me coller une gifle monumentale. Je me mets debout, un peu chancelante, en renversant ma bière. Le regard d’Alec exprime une certaine angoisse, mais il y a autre chose derrière – de la pitié, oui. Et c’est mille fois pire.