Becky
"Rebelle" Reichert n'a
pas cherché à s'attirer des problèmes, ce sont eux qui viennent
tous seuls à elle. Comme ce jour où Franck
Knight
est apparu à sa porte, voulant utiliser son magasin de motos comme
couverture pour son équipe de Forces Spéciales. Becky met un point
d'honneur à tout faire pour être à la hauteur de ces hommes, elle
veut montrer qu'elle aussi est capable de souder une moto, la
conduire et utiliser une arme.
Un homme en mission
Les munitions, les missiles, le chaos ... tout cela fait partie de la vie de Franck. La dernière chose dont cet ex-SEAL ait besoin, c'est bien que cette blonde impétueuse s'approche à moins de cinquante mètres de tout ce qui peut faire boum. Alors quand elle est prise en otage en pleine mer, sa chance va tourner court. Que ce soit en enfer ou dans les eaux profondes, il va aller la chercher, qu'elle le veuille ou non.
Un homme en mission
Les munitions, les missiles, le chaos ... tout cela fait partie de la vie de Franck. La dernière chose dont cet ex-SEAL ait besoin, c'est bien que cette blonde impétueuse s'approche à moins de cinquante mètres de tout ce qui peut faire boum. Alors quand elle est prise en otage en pleine mer, sa chance va tourner court. Que ce soit en enfer ou dans les eaux profondes, il va aller la chercher, qu'elle le veuille ou non.
Traduction
BdP
Un
très bon second tome
Les
points forts
J'ai
retrouvé tous les ingrédients qui m'avaient fait apprécier le
premier opus :
un mâle qui n'avoue pas ses sentiments à l'élue de son cœur, des
quiproquos, une bonne dose de tension sexuelle, des méchants
vraiment méchants ….
La
romance était déjà dessiné dans le premier tome et Franck et
Becky ont pris le devant ici. Notre héros se refuse à toute romance
pour toutes sortes de raisons que je n'ai pas vraiment comprises.
L'auteure a un scénario de série assez prévisible et on sent que
le prochain couple sera donc la sœur de Franck et le dernier
arrivé...m^me si j'aurais bien connaître celle du frère de
l'héroïne !
Les
rouages sont ultra simples et bien connus. Moi comme je dis souvent
quand c'est bien fait ..et bien : on
ne boude pas son plaisir !
Je
dois dire que ce que j'aime chez, cette auteure ce sont ces héros
masculins particulièrement craquants.
Les
points faibles
Becky
est kidnappé au début du roman avec une amie à elle (la moitié du
frère de Becky). J'ai trouvé cette aventure, ce passage un peu
longue et plombante. Le roman démarre don assez lentement...ce qui
est assez embêtant dans un romantic suspense.
Et
comme je disais plus haut les difficultés du héros à s'engager
sont assez peu crédibles... Quand on les connaît, on se dit
« tout ça pour ça ».
C'est essentiellement en plus un quiproquo un peu artificiel.
Bref
Malgré
quelques facilités, j'ai passé un très bon moment de lecture.
L'univers est mise en place. La série est de plus en plus addictive
et il me tarde de connaître la suite des aventures. D'ailleurs la
fin s'ouvre sur une mise en bouche qui me met
en appétit !
C’était
grave. Très grave.
Une
perte de conscience après une blessure à la tête était le signe
d’une commotion cérébrale. Et elle savait, grâce aux leçons
médicales de base que Steady lui avait données, qu’une commotion
pouvait être mortelle. Le blessé risquait de tomber dans le coma
pour ne plus jamais en sortir…
— Frank…
murmura-t-elle.
Elle
le secoua doucement par son épaule valide ; elle avait
l’impression que toute sa gorge s’était remplie d’acide
nitrique.
—
Réveille-toi,
Frank. T’es trop costaud pour te laisser abattre par une simple
bosse sur le crâne.
Rien.
Pas même un tressaillement. Mon Dieu… S’il
mourait pour être venu la sauver, elle ne se le pardonnerait jamais.
Jamais elle…
Non.
Impossible. Il n’allait pas partir de cette façon. Pas le
légendaire Boss Knight.
— Frank !
Elle
le secoua avec plus de force puis appliqua la compresse de gaze
qu’Angel lui tendait sur la blessure à son front. Les larmes
qu’elle avait réprimées pendant près d’une semaine finirent
par déborder le barrage émotionnel qu’elle avait érigé. Chaudes
et salées, elles s’écoulèrent le long de ses joues tandis que
son cœur battant à cent à l’heure menaçait de se briser en
mille morceaux.
Le
voir ainsi étendu, si inerte et si pâle, privé de la vigueur
bouillonnante qui l’animait habituellement, la terrifiait plus que
tout ce qu’elle avait pu vivre jusqu’à présent ; ce qui
n’était pas peu dire si l’on considérait qu’elle venait de
plonger la tête la première le long du flanc d’un pétrolier.
Alors
qu’elle s’apprêtait à poser un doigt sur sa carotide pour
vérifier son pouls, les paupières de Frank s’ouvrirent et ses
yeux gris se braquèrent sur elle. Il leva sa main valide pour
frotter la joue enflée et rougie de Becky à l’endroit où son
visage avait fait connaissance avec la coque en acier du Hamilton.
— Est-ce
que tu vas bien ? souffla-t-il.
Est-ce
que tu vas bien…
Il
saignait abondamment, souffrait sans doute d’une commotion
cérébrale, son bras était déboîté, voire cassé, et il lui
demandait si elle allait bien.
Cet
homme était un amour. Elle, en tout cas, l’aimait.
Hoquetant
à cause des larmes qui lui brûlaient la gorge et coulaient sur ses
joues, elle parvint à répondre :
— Oui,
grâce à toi.
Il
la regarda en clignant les yeux et fronça les sourcils.
— Tu
pleures.
Il
avait prononcé ces mots sur le ton qu’il aurait pu employer pour
dire « je crois aux licornes », avec une grosse louche
d’incrédulité dans la voix.
— Ouaip.
(Elle essuya son nez qui coulait sur son avant-bras. Dégoûtant mais
elle ne voyait pas comment faire autrement.) Ça m’arrive, parfois,
dit-elle.
Bien
plus souvent qu’elle ne l’avait jamais avoué à quiconque, et
surtout pas à lui.
— Pleure
pas.
— Tu
ne peux pas me dire si j’ai le droit ou non de pleurer, Frank.
Purée…
Mais
elle était tellement heureuse de le voir éveillé et capable de
parler que sa réponse manquait de son mordant habituel.
— Pas
de quoi verser des larmes, ma petite, dit-il.
Il
grimaça quand elle souleva la compresse pour examiner l’entaille.
Le saignement s’était ralenti. Angel tendit à Becky une nouvelle
compresse qu’elle appliqua sur le front de Frank.
— T’as
survécu, non ? ajouta celui-ci.
—
Je
ne pleure pas parce que j’ai failli faire un plat dans l’océan,
espèce de gros crétin. Je pleure parce que tu m’as foutu une
trouille affreuse en tombant dans les pommes.
Il
plissa les lèvres.
— Les
hommes ne tombent pas dans les pommes, dit-il. J’ai seulement…
heu… perdu connaissance.
— C’est
ça, cause toujours, souffla-t-elle avec agacement.
Mais
intérieurement, elle souriait.
Peu
importait qu’il soit décidé à maintenir leur relation sur un
plan strictement professionnel. Peu importait qu’elle passe le plus
clair de son temps à faire des trucs qui l’agaçaient au plus haut
point et qu’il ne se gêne pas pour le lui dire. Peu importait même
qu’il ait une copine secrète du côté de Lincoln Park. Ce qui
comptait, la seule chose qui comptait, était qu’il soit en vie.
Parce qu’elle ne supportait pas l’idée d’un monde où il ne
serait plus là…
Écartant
des mèches de cheveux sur le front de Frank, elle se délecta de
pouvoir le toucher ainsi, d’une manière dont elle avait seulement
pu rêver jusque-là, même si c’était uniquement parce qu’il
avait perdu connaissance et n’avait pas encore recouvré toutes ses
facultés.
— Ce
que je veux dire, c’est que tu t’es effondré comme une masse sur
le pont et que tu es resté inconscient pendant presque trente
secondes. Comme en plus tu avais l’air d’un steak saignant passé
à travers un broyeur, ça m’a fait peur. Et, oui, quand j’ai
vraiment peur, parfois je pleure. Faudra t’y faire.
Il
cligna plusieurs fois les paupières comme s’il avait du mal à
accommoder.
— Pas
besoin d’avoir peur. Jvaisbien.
Il
mangea la moitié des dernières syllabes en se redressant avec
peine. Les hommes et la testostérone. Incorrigibles.
Elle
appuya sa paume sur son épaule indemne.
— Non,
non… Reste tranquille.
— Peux
pas, souffla-t-il en adoptant une position assise malgré les
tentatives de Becky pour le maintenir allongé. J’dois finir la
mission. J’dois continuer.
— Elle
est finie, lui assura Becky. Tu nous as sauvés.
— Ouais.
Il
secoua la tête comme un chien qui s’ébroue, ce qui délogea la
compresse et projeta plusieurs gouttelettes de sang en travers du
débardeur de Becky.
— Désolé…
dit-il en se relevant maladroitement.
Comme
si un peu de sang en plus de la crasse et du cambouis allait changer
quoi que ce soit. Elle aurait beau les laver dix fois de suite, son
débardeur et son short étaient irrécupérables. Il n’y avait
qu’un seul avenir possible pour ces vêtements : la visite
guidée d’un incinérateur.
— Mais
maintenant faut qu’on mette les bouts, termina un Frank vacillant.
— Quoi ?
(Becky se tourna vers son frère :) Qu’est-ce qu’il
raconte ?
Billy
retroussa les lèvres en agitant la mâchoire d’avant en arrière.
Une expression classique chez lui pour signifier « tu ne vas
pas aimer ce que je vais te dire ». Elle y avait eu droit assez
régulièrement depuis l’enfance et ça n’était jamais bon
signe.
—
Accouche !
ordonna-t-elle, mains sur les hanches.
—
Il
a raison. C’est le seul moyen de maintenir notre couverture,
expliqua Billy. À part Eve et toi, personne à bord
du Hamilton ne
sait qui nous sommes. Mais ça ne durera pas si on ne se tire
pas d’ici tout de suite.
— D’accord
mais… mais pour aller où ?
Ils
étaient complètement dingues. Frank n’était pas en état de…
— On
va retourner sur l’USS Patton,
le destroyer sur lequel on est arrivés. Il nous attend à quelques
kilomètres d’ici. Une fois à bord, on reviendra ici pour vous
chercher, Eve, toi et tous les membres d’équipage du Hamilton qui
pourraient avoir besoin d’assistance médicale.
— Lui,
il a besoin d’assistance médicale ! s’écria Becky en
pointant du doigt le bras mal en point de Frank.
— Faut
juste le remettre en place, affirma Frank sur un ton aussi
décontracté que s’il avait dit : « passe-moi le sel ».
Elle
se retourna pour le fusiller du regard et s’assurer qu’il lirait
sur son visage le fond de sa pensée, à savoir qu’ils étaient
tous complètement givrés.
Ce
bras… eh bien, il n’était vraiment pas beau à voir. Frank
aurait dû être évacué par hélico jusqu’à l’hôpital le plus
proche, emmené immédiatement en salle d’opération et…
— Tu
veux bien t’en charger ? demanda-t-il à Angel sans prêter
attention à Becky qui fulminait.
— Non,
il ne va pas…
Elle
n’eut pas le temps d’en dire plus. Angel agrippa le bras de Frank
et, d’un geste sec, lui remit brutalement l’épaule en place.
Mon
Dieu, ce bruit atroce ! Elle songea qu’elle
l’entendrait sans doute de nouveau dans ses cauchemars.
Comme
Angel improvisait une écharpe pour Frank à partir de tendeurs, Bill
s’adressa à sa sœur pour attirer son attention ailleurs :
— Quand
on sera à bord du Patton,
tu ne devras pas montrer que tu nous connais ou que c’est nous qui
avons organisé le sauvetage. À part le capitaine et le
commandant, tout l’équipage pense que nous sommes de simples
négociateurs spécialisés embauchés par le père d’Eve pour
gérer la remise de votre rançon.
—
D’accord,
répondit-elle d’un air absent.
Par-dessus
l’épaule de Bill, elle aperçut Angel qui enroulait à la va-vite
un bandage autour de l’épaule de Frank.
— Mais
je pense quand même… commença-t-elle.
—
Allons-y,
l’interrompit Frank en essuyant de sa main libre le sang qui lui
coulait dans les yeux.
— Vous
n’envisagez quand même pas de…
Mais
ils ne l’écoutaient plus. Ils s’élancèrent sur le pont au pas
de course, droit vers la poupe du bâtiment à la dérive. Becky se
précipita derrière eux.
—
Arrêtez !
Elle
tenta de retenir Billy par le bras mais, vu leur différence de
poids, autant essayer d’arrêter un éléphant.
— Billy !
supplia-t-elle. Il ne pourra pas…
Son
frère fit volte-face et lui plaqua brusquement la paume sur les
lèvres, les yeux pleins de colère. Boss et Angel se retournèrent
pour voir ce qu’il se passait, mais il leur fit signe de continuer.
— J’arrive
dans une seconde.
Une
fois qu’ils furent hors de portée de voix, il reprit en grondant à
l’intention de sa sœur :
—
C’est
comme ça que ça se passe, sœurette. Tu veux être un agent de
terrain ? Eh bien un agent protège sa couverture, malgré
les blessures, malgré la torture… Il est prêt à mourir pour la
sauvegarder s’il le faut. Alors tu vas retourner auprès d’Eve et
bien lui faire comprendre qu’elle doit absolument la fermer. On se
revoit à bord du Patton.
Est-ce que c’est bien clair ? Hoche la tête si tu me
comprends !
Que
pouvait-elle faire ? Elle hocha la tête.
Billy
lui lança un dernier regard inquisiteur avant de reprendre sa course
pour rejoindre les autres. Becky ne put que les observer,
impuissante, sauter l’un après l’autre depuis le pont du
pétrolier dans la nuit étoilée.