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vendredi 26 décembre 2014

Retour à Paradise - Simone Elkeles



  L'amour n'a rien avoir avec l'honnêteté.
Il s'agit de protéger les gens auxquels on tient.
C'est ça, l'amour.

Caleb Becker a quitté Paradise il y a 8 mois, emportant avec lui le secret qu'il a promis de garder jusqu'à sa tombe. Si la vérité venait à se savoir, se serait désastreux. Maggie Armstrong a essayé d'être forte après que Caleb ait disparu en brisant son cœur. D'une certaine manière, elle a réussi à passer à autre chose. Elle était déterminée à commencer une nouvelle vie pour elle même. Mais maintenant Caleb et Maggie sont contraint de se côtoyer lors d'un voyage d'été. Ils essayent d'ignorer leur passion l'un pour l'autre, mais les sentiments enfouis refont surface. Caleb doit faire face à la vérité sur la nuit de l'accident de Maggie, ou le secret qui a détruit leur relation restera à jamais se mettre entre eux.



Une superbe fin.
                                 

J'avais beaucoup aimé le premier tome de cette série composée de deux livres.

Il faut par contre passer outre les facilités de l'histoire qui font se retrouver nos deux héros. D'ailleurs, je dois dire que beaucoup de choses ne m'ont pas semblé crédibles. Tout comme dans le premier opus. Cependant le talent de l'auteure m'a fait passer outre....

Donc voilà, nos deux tourtereaux se retrouvent pour une conclusion que j'attendais impatiemment.
Je n'ai pas été déçu, loin de là. 
 
Caleb et Maggie sont de très beaux personnages. De plus ce que j'aime avec Simone Elkeles c'est qu'elle sait commencé une histoire tout comme elle sait la finir, ce qui est rarement le cas pour beaucoup d'auteurs quand ils commencent une série et que celle-ci rencontre le succès.

Le rythme est bon : ni trop lent, ni trop rapide. Tout arrive en son temps. Tous les secrets son levés et la fin du livre permet à nos deux amoureux de commencer ensemble une nouvelle histoire. (Oui, je sais...je suis quelques fois très inspirée!)

 





Caleb agite son sabre, éclairant l’intérieur de notre refuge.

Je le lui prends des mains.

Tu crois que je ferais une bonne guerrière ?

Non. Tu suis l’ennemi de trop près.

Tu n’es pas l’ennemi, je réplique en abattant le sabre, prête à lui frapper la jambe.

Il l’attrape avant. Nos regards se croisent. La clarté bleue intense illumine nos deux visages.

Je suis l’ennemi, Maggie. C’est juste que tu ne t’en es pas encore rendu compte.

Tu te trompes.

Dès qu’il a éteint le sabre et l’a rangé dans son sac, je me penche vers lui et m’installe dans la position la plus confortable possible.

Ce serait vraiment cool si on était dans un vrai château, tu ne trouves pas ?

Seulement si j’étais le roi.

Il lève les yeux vers le ciel.

Et je préférerais qu’il y ait un toit.

On peut faire semblant, non ?

On peut.


C’est agréable de faire semblant, surtout quand ça vous fait oublier les problèmes.

Ça t’arrive de penser à Mme Reynolds ? ajoute Caleb. Elle était tellement drôle.

Ses lèvres se relèvent à ce souvenir.

J’ai adoré la tête que tu as faite quand elle t’a obligée à mettre cette drôle de robe pour faire du jardinage.

Ce truc hawaïen ?

Horrible.

Tu l’as dit. Je pense à elle tous les jours. Sans elle…

Sans elle, tu ne serais probablement pas là, allongée sur des copeaux de bois avec un ancien détenu qui fuit la loi, mais dans un lit confortable au dortoir.

Je préfère être ici avec toi.

Il secoue la tête.

Tu es folle, tu sais ça ?

— Ouaip.

Il m’enlace.

Dors. Tu es fatiguée.

Et toi ?

Des tas de choses se bousculent dans ma tête. Je n’arriverai pas à dormir ce soir. Mais toi, tu devrais.

Je me blottis sur ses genoux et j’essaie d’oublier pourquoi et comment nous nous sommes retrouvés dans cette situation. Je n’arrête pas de me répéter que ça va s’arranger. On trouvera le moyen de s’en sortir. Je me débrouillerai pour que Caleb rejoigne sa famille à Paradise. Je ne sais pas trop comment je vais m’y prendre, mais j’y arriverai.

Il le faut.

Tu m’en veux toujours ? je murmure contre sa cuisse.

Absolument.

Qu’est-ce que je peux faire pour que ça passe ?

Reste loin de moi, Maggie.

Est-ce vraiment ce que tu souhaites ?

Ne m’oblige pas à te répondre, lâche-t-il avec un gloussement cynique.

Pourquoi pas ?

Je dois te dire un truc.

Il fronce les sourcils.

Quoi ?

Ça n’a jamais été une erreur de sortir avec toi. Ça m’a évité de perdre la tête quand j’étais à la maison. Grâce à Mme Reynolds et toi, Paradise a été supportable.

Je caresse son menton mal rasé du bout des doigts.

Merci, Caleb. J’avais besoin de l’entendre. Je sais que je ne suis pas la fille idéale et que je ne serai jamais normale…

Ne dis pas ça, Maggie, d’accord ?

Mais…

Il n’y a pas de, mais… Tu es ici avec moi. Je ne mérite certainement pas que tu passes du temps en ma compagnie et encore moins que tu me soutiennes. Je t’ai menti, je t’ai trompée, je t’ai quittée. Je ne comprends vraiment pas ce que tu fais là.

Tu sais très bien pourquoi je suis là. Je crois en toi.

Ah ouais, eh bien, tu es la seule.

Sans ajouter un mot, il m’enlace et me serre contre lui.

Je suis désolé de t’avoir menti, chuchote-t-il.

Je sais.

En sécurité dans ses bras, je me détends et sens le sommeil me gagner.

Il écarte des mèches de mon visage. La dernière chose que je me rappelle, c’est le bout de ses doigts traçant des petites formes au hasard sur mon bras, ma jambe, mon dos. Ça fait tellement de bien que je me laisse aller à m’endormir.

Il n’a pas changé. Il est toujours le garçon dont je suis tombée amoureuse à Paradise.

Je t’aime.

L'extrait :
Le dégoût me retourne l’estomac. Caleb n’est pas mon petit ami, il ne l’a jamais été. Il n’empêche que ça fait un mal de chien de le voir là dans ce couloir, la braguette ouverte, manifestement sur le point de coucher avec cette fille.

Je préfère ne pas l’entendre dire à cette garce que je suis bien la dernière personne au monde qu’il appellerait sa petite amie. Douleur ou pas, j’ai promis à Leah de veiller sur son frère. Elle a senti qu’il avait des ennuis. Sa perception extra-sensorielle ne l’a pas trompée.

J’ai renoncé à aller au cinéma avec les autres après le dîner. J’étais fatiguée et je commençais à avoir mal à la jambe. Je ne m’attendais vraiment pas à trouver Caleb avec une fille.

C’est une gifle en pleine figure de les voir comme ça. Il est clair qu’ils ont déjà passé un bon bout de soirée ensemble. Elle est canon. De grands yeux bruns, des cheveux blonds, brillants et une taille tellement fine que je me demande comment tous ses organes peuvent tenir dans son corps. Ils sont peut-être tous allés se fourrer dans son opulente poitrine.

Non, je ne plaisante pas, j’insiste, ayant miraculeusement retrouvé ma voix. Viens dans notre dortoir, Caleb.

Il a l’air désemparé.

Tu as laissé ta chemise dans ma chambre, lance la fille avec un grand sourire.

Elle espère sans doute qu’il va m’envoyer balader, ce en quoi elle n’a pas tort.

À mon grand étonnement, Caleb me prend par le cou. Il sent la bière.

Faut que j’aille avec elle.

Il bafouille un peu, ce qui confirme qu’il a trop bu.

La fille retourne dans sa chambre, pour réapparaître une seconde plus tard. Elle lui expédie sa chemise à la figure.

T’es un loser, lance-t-elle.

Puis, se tournant vers moi, elle ajoute :

Je te le cède volontiers.

Avant de claquer sa porte. Caleb et moi nous retrouvons seuls dans le couloir. J’écarte son bras d’un haussement d’épaules. Il n’a toujours pas remis sa chemise ni remonté sa braguette.

Tu viens ? dis-je d’un ton impatient.

Je m’étonne un peu qu’il me suive. Je déverrouille la porte du dortoir derrière nous.

J’ai besoin d’aide, bredouille-t-il en me prenant à nouveau par les épaules.

La chaleur de sa peau rayonne à travers mes vêtements. Jadis j’aurais donné n’importe quoi pour qu’il m’enlace. Plus maintenant.

Tu empestes la bière, je proteste en le repoussant. Et si c’est pour fermer ta braguette qu’il te faut de l’aide, tu te trompes de nana.

Il titube dans la pièce derrière moi et s’effondre sur le divan.

Tu n’es pas la fille qu’il me faut, mais pour Matt, ça va très bien, c’est ça ?

Ferme-la, Caleb. Matt et moi, on est juste copains.

— Je te crois pas. Tu le chauffes, à mon avis.

Mes relations ne te regardent pas. Ce n’est pas parce que je discute avec un garçon que je le drague.

Ça, je le savais.

Il regarde autour de lui d’un air perplexe.

Où est passé le reste de notre petite bande de barjots ?

Au cinéma.

Comment se fait-il que tu ne sois pas avec eux ?

À cet instant précis, une douleur fulgurante monte de ma cheville le long de mon mollet. Je retiens un cri. Je ne veux pas que Caleb s’apitoie sur mon sort.

J’ai besoin de reposer ma jambe.

Il tapote le coussin à côté de lui.

Pose-toi là. Décompresse.

Il a les cheveux dans tous les sens et cette fichue braguette est toujours ouverte – rappel cuisant de ce qu’il était en train de faire avec cette fille. Le problème, c’est qu’il est toujours aussi craquant. J’enrage en les imaginant ensemble.

Non.

Juste une seconde. Allez.

Les paupières mi-closes, il tente de se la jouer vulnérable et innocent, mais je sais à quoi m’en tenir.

Tu ferais mieux d’aller te coucher avant que Damon te trouve ivre, drogué ou je ne sais quoi, selon ce que tu as ingéré ce soir.

Assieds-toi avec moi un instant. Ensuite je file dans ma chambre et tu n’auras plus à poser les yeux sur moi jusqu’à demain matin, promis.

Il finit par boutonner son pantalon. Puis il appuie la tête contre le dossier du canapé.

Sache que je n’ai pris aucune drogue. J’aurais pu, mais non. Pas envie de me retrouver comme ma mère, marmonne-t-il.

C’est la première fois qu’il parle de sa famille depuis le début du voyage. Sa tristesse est palpable lorsqu’il mentionne sa mère, ce qui le rend encore plus touchant.

Je reste résolument plantée devant lui, déterminée à être la voix de la raison dans cette affaire.

Tu as bu ce soir. Ne nie pas.

Un petit sourire retrousse ses lèvres.

Oui, j’ai bu. Ça fait du bien de ne plus penser à… rien.

J’hésite. Ce n’est pas une bonne idée de renouer avec lui.

Je devrais te dénoncer auprès de Damon.

Tu devrais.

Je soupire.

Mais je ne vais pas le faire.

Pourquoi pas, Mag ? Se pourrait-il que tout au fond de ton cœur de pierre, tu m’aimes encore un peu ?

Il tend la main et m’attire vers lui. Comme je ne tiens déjà pas bien d’aplomb, je vacille. Il me prend par la taille et m’allonge avec douceur sur le canapé. Sous lui !

Ne réponds pas à cette question, dit-il.

L'extrait :
Dex lève la main, mais Caleb l’ignore royalement.

Après toutes les épreuves qu’on a traversées, me dit-il, j’estime mériter ta confiance.

Il n’a rien compris. Je voudrais qu’il me dise la vérité sur l’accident, de son plein gré. C’est le seul moyen de tourner la page. J’ai besoin de dépasser le stade des mensonges et de la tromperie.

Le souvenir de l’accident et de tout ce qui s’est passé depuis me fait trembler de la tête aux pieds. Je ne serai plus jamais la même. Désormais, on me verra toujours comme une handicapée. J’ai voulu me convaincre que Caleb me désirait malgré ma jambe et mes cicatrices, mais ce n’était peut-être qu’une tactique.

En attendant, la seule personne qui peut faire éclater la vérité est debout devant moi.

Sois honnête avec toi-même, Caleb. Tu ne me fais pas confiance non plus.

On ne peut plus m’arrêter maintenant. Le visage inondé de larmes, je m’approche de lui et je plante mon index sur sa poitrine.

Tu m’as menti ! Tu m’as trompée ! Tu aurais au moins pu être honnête depuis qu’on s’est rapprochés, toi et moi.

Il me dévisage, les sourcils froncés, l’air troublé.

Dis-moi la vérité à propos de l’accident, Caleb. Je te mets au défi de le faire.

Je vois le moment où il comprend et se raidit, sous le choc.

Il recule en secouant la tête.

Ne fais pas ça.

Explique à tout le monde ce qui s’est vraiment passé ce soir-là.

J’écarte les bras en levant les yeux au ciel.

Crie-le, libère-nous de tous ces mensonges !

Lenny joint les mains comme s’il était à l’église.

Alléluia ! s’exclame-t-il.

Caleb se jette sur lui, le met à terre et le bourre de coups de poing. Lenny riposte. Épouvantée, je leur hurle d’arrêter, je sais que Caleb est un boxeur confirmé. Lenny n’a aucune chance de s’en tirer. Damon ne tarde pas à les séparer en ordonnant à Caleb de se calmer. Mais Caleb est hors de lui, et je ne suis pas sûre qu’il perçoive quoi que ce soit à travers le brouillard de sa colère.

Ressaisis-toi, Caleb, somme Damon.

Caleb se dégage de son emprise. Il serre les poings, prêt à en découdre à nouveau.

Non !

Lenny n’a rien à voir là-dedans ! je braille, dans l’espoir d’attirer son attention. Tout ça, c’est entre toi et moi.

Il se tourne vers moi. Il respire par saccades, son regard est intense, farouche. Il n’est pas prêt à baisser la garde.

C’est moi qui me suis fait renverser par une voiture, pas toi, lui dis-je. Cesse de te comporter en victime. Tu as fait des choix. Je ne te les ai pas imposés, ni moi ni personne d’autre.

Je m’égosille, sans m’inquiéter que le monde entier puisse m’entendre.

Tu crois que ça m’amuse de traîner la patte ? C’est moi la victime, je te rappelle ! Tu ne tenais pas suffisamment à moi pour me faire confiance, avoue-le. Je t’ai donné mon cœur, mais ça ne t’a pas suffi.

Je m’éloigne. Les feuilles mortes craquent sous mes pas.

Mettons les choses au clair, ma poulette, lance-t-il derrière moi. Je ne t’ai jamais demandé d’être ma petite amie, que je sache.

Je me retourne.

Non, tu ne me l’as pas demandé, mais reconnais que tu as fait tout pour qu’on sorte ensemble. Tu m’as embrassée sous un arbre à ParadisePark, oui ou non ? Chez Mme Reynolds, tu m’as dit que tu avais envie d’être toujours auprès de moi…

J’ai l’impression d’avoir une boule de la taille d’un ballon de base-ball dans la gorge.

Tu m’as dit que les sentiments qu’on éprouvait l’un pour l’autre étaientréels, mais tout ça c’était des mensonges, avoue-le.

Qu’est-ce que tu veux que je te dise, Maggie ?

La vérité ! C’est ce que j’ai toujours voulu, depuis le début.

Je ne peux pas.

Tu ne peux pas ou tu ne veux pas ?

Quelle différence ça fait à ce stade ?

Je m’essuie les yeux du revers de la main. Les larmes brouillent ma vision. Je me fiche des spectateurs qui nous observent, éberlués.

Tu n’es qu’un lâche ! Tous les hommes de ma vie m’ont laissée tomber. Mon père d’abord et maintenant toi.

Il me regarde comme si j’étais son ennemie jurée.

Je n’ai rien à voir avec ton père. Ne m’insulte pas en me comparant à lui.

J’émets un petit rire.

Il m’a quittée. Tu m’as quittée. Il m’a trahie en s’en allant, sans jamais se donner la peine de prendre de mes nouvelles. Tu as fait exactement la même chose. Il m’a menti. Tu m’as menti. Vous êtes pareils.

Tu ne sais pas de quoi tu parles, Maggie.

Je m’éloigne clopin-clopant en direction du bureau, du minibus… de je ne sais où. Il faut que je fiche le camp. Peut-être qu’en m’écartant suffisamment de Caleb, j’arriverais à atténuer un peu cette douleur qui me transperce le cœur.

Les mensonges sont plus faciles à avaler que la vérité, hein, Maggie, crie-t-il, s’abstenant cette fois-ci de me suivre.

Je m’arrête, sans me retourner.

Tu te trompes.

La vérité, c’est que quand je suis revenu à Paradise après ma sortie de l’E.P., j’étais déterminé à t’éviter à tout prix. Je te tenais pour responsable de mon emprisonnement. Sauf qu’en dépit de ma rancœur et de tout ce que j’avais à te reprocher, je suis tombé amoureux de toi. Ta manière de fredonner, ton insécurité, ta vulnérabilité… et la fois où tu as pleuré dans mes bras, où tu t’es cramponnée à moi comme si j’étais ton pilier. J’ai compris que ce qui se passait entre nous était bien réel. Je m’en suis voulu à mort de craquer pour toi, tu n’as pas idée.

Alors tu es parti.

Qu’est-ce que tu voulais que je fasse ? On devait cacher notre relation à ta mère, ma mère se droguait, mon père est une foutue carpette et ma sœur… enfin, tu l’as vue. Elle a une tête de déterrée.

Si seulement tu avais dit la vérité…

La vérité n’est pas supportable ! hurle Caleb d’une voix tremblante de rage et de frustration.

Alors tu as décidé de te cacher derrière des mensonges, c’est ça ?

Je fais volte-face. Il se tient face à moi, derrière un petit pan de gazon tapissé de feuilles. Je plante mon regard dans le sien. Pas question que je cède.

Les secondes passent dans une tension insoutenable.

Tout à coup, il expédie son poing de toutes ses forces dans un tronc d’arbre. Ses jointures saignent, mais il n’a pas l’air de s’en rendre compte lorsqu’il se rue vers moi.

La vérité, c’est que ce n’est pas moi qui t’ai renversée ! Je suis allé en taule pendant toute une putain d’année pour un crime que je n’ai pas commis, nom de Dieu ! Et tu sais quoi ? C’est nul à chier. J’étais fou de rage chaque minute que j’ai passée à l’E.P. pour la bonne raison que je n’avais rien à faire là !

Il a les yeux écarquillés, son souffle s’est emballé. Il se retourne et regarde Damon, visiblement sous le choc, avant de contempler les autres membres du groupe, tout aussi interloqués.

Puis il ferme les yeux en faisant la grimace, comme s’il voulait ravaler toutes les vérités qu’il venait de débiter. Lorsqu’il les rouvre, plus aucune émotion ne transparait. Il s’est composé un masque.

Satisfaite ? rugit-il.