L'ancien
agent du FBI Connor
McCloud ne pourra jamais oublier le jour où il
aurait dû mourir de la main même de son ami...
L'ancien
agent du FBI Connor
McCloud ne pourra jamais oublier le jour où
il aurait dû mourir de la main même de son ami et collègue, Ed
Riggs. Son
sens aigu de la justice et l'attachement à son badge ont coûté à
Connor ce qu'il désirait le plus au monde : Erin, la fille timide et
sérieuse d'Ed. Il n'a aucun espoir avec elle, même
si la beauté d'Erin occupe ses rêves érotiques et le tourmente un
peu plus chaque jour. Mais maintenant que son vieil ennemi Kurt Novak
est réapparu, Connor est prêt à tout pour la protéger du tueur
qui s’intéresse à elle pour faire souffrir Connor... Erin de son
côté a toujours été follement attirée par Connor McCloud,
jusqu'au jour où le témoignage de celui-ci a envoyé son père en
prison. Son monde a alors volé en éclats. Lorsque Connor vient
frapper à sa porte pour l'informer qu'il doit la protéger jour et
nuit, qu'elle le veuille ou non, elle comprend qu'il ne renoncera pas
et qu'il ne s'en ira pas. Il
s'est promis de défendre la vie d'Erin au prix de la sienne et son
désir de la protéger éveille en elle des sentiments profondément
enfouis...
J'aime
beaucoup cette auteure qui déniaise la littérature érotique. J'ai
préféré le premier tome, derrière les portes closes mais celui-ci
est vraiment pas mal. Attention beaucoup de sexe. Les fleurs bleues
passez votre chemin. Les autres, précipitez-vous !
— Tu
viens ? demanda-t-elle par-dessus son épaule.
Il
s’immobilisa sur le seuil de la salle de bains tandis qu’elle
faisait couler l’eau pour qu’elle soit à la bonne température.
Elle déploya une serviette et la plaça sur le rebord du bac de
douche afin que sa fraîcheur ne lui morde pas le dos.
— Je
peux le faire moi-même, dit-il. Il suffit que tu m’expliques.
— Non,
je veux le faire comme il faut. Enlève ton T-shirt, sinon il va se
mouiller.
Il
hésita si longtemps qu’elle se tourna vers lui pour le questionner
du regard.
Ses
traits étaient tendus et il avait l’air pitoyable, les mains
crispées sur l’ourlet de son T-shirt comme un petit garçon
terrorisé. Erin lissa la serviette sur le rebord de la douche.
— Qu’est-ce
qui t’arrive, Connor ?
Il
garda le regard obstinément baissé.
— Je
ne suis pas très beau à voir. Mes cicatrices… Elles… sont
vraiment affreuses.
Mon
Dieu. Son corps lui donnait des complexes. Quelle ironie ! Erin
s’empressa de masquer la bouffée d’émotion qui la submergea
derrière un éclat de rire, puis se leva, attrapa le bas de son
T-shirt et tira dessus.
Connor
referma les mains sur les siennes.
— Erin,
je…
— Chuuut,
l’apaisa-t-elle. Lève les bras.
Il
la laissa le dépouiller de son T-shirt. Erin sentit son souffle se
bloquer dans ses poumons. Il était divinement beau. Sous sa peau
lisse et cuivrée, ses muscles étaient aussi puissants, fermes et
ciselés que ceux d’un cheval de course. Une cicatrice de brûlure
remontait depuis ses côtes jusqu’à son épaule gauche, puis
descendait le long de son bras jusqu’à sa main. Erin frissonna. Il
avait frôlé la mort de très près.
— Mon
Dieu, Connor, souffla-t-elle.
— Je
t’avais prévenue, dit-il d’une voix sans timbre. C’est moche,
hein ?
Elle
effleura son épaule du bout des doigts. Il eut aussitôt un
mouvement de recul.
— Pardon.
Ça fait encore mal ? s’enquit-elle d’un ton anxieux.
Il
secoua la tête, mais n’osa pas affronter son regard.
Elle
aurait voulu mémoriser chaque creux, chaque courbe de son torse avec
ses doigts et sa bouche. Par un poignant contraste, la cicatrice
intensifiait sa beauté virile.
Elle
aurait pu se pencher en avant à cet instant précis pour presser ses
lèvres contre son torse ferme. Caresser du bout du nez cette
troublante toison de poils blond foncé. Saisir la minuscule pointe
érigée de ce mamelon viril et l’aspirer entre ses lèvres.
L'extrait :
Connor
se retourna quand il entendit la porte s’ouvrir.
Son
silence choqué la fit se sentir très seule et terriblement exposée,
comme si elle se retrouvait nue sur une scène, face aux murmures de
la salle. Connor ouvrit la bouche. La referma. Sa pomme d’Adam fit
un aller-retour dans sa gorge.
— Seigneur,
souffla-t-il d’une voix rauque. Mais qu’est-ce que tu fais ?
Ses
lèvres se mirent à trembler, puis son menton.
— Je
ne sais pas, murmura-t-elle.
Elle
ne savait pas du tout ce qu’elle faisait, mais apparemment, ce
n’était pas la chose à faire.
Et
voilà. Le pire des scénarios possibles. Dans des moments pareils,
une femme doit se montrer forte.
Ses
yeux s’embuèrent et elle se retourna.
— Je
vais me rhabiller, marmonna-t-elle. Excuse-moi.
Aveuglée
par les larmes, elle s’élança vers ce qu’elle estimait
être la direction de la salle de bains.
Connor
l’attrapa par-derrière, la fit pivoter sur elle-même et la plaqua
contre le mur.
— Pas
si vite. Attends une minute.
Son
visage furieux n’était qu’à quelques centimètres du sien. Son
torse nu effleurait ses pointes de seins. Elle ouvrit la bouche, mais
aucun son n’en sortit.
— Comment
oses-tu sortir de la salle de bains toute nue et me planter là comme
ça !
— Mais
je… Mais je pensais…
— Quoi ?
Tu pensais quoi ? Que te promener toute nue sous mon nez serait
sympa ? Que balancer l’appât pour me faire bondir serait
rigolo ?
Sa
fureur inexplicable la déroutait.
— Connor,
je…
— Je
t’interdis de m’allumer comme ça, Erin. Tu m’entends ? Je
te l’interdis !
— C’est
une méprise, déclara-t-elle, retrouvant enfin sa voix.
— Une
méprise ou du mépris ? Parle plus fort, je ne t’entends pas.
Elle
tenta de le repousser, mais il ne bougea pas d’un pouce, comme s’il
était enraciné dans le sol.
— Ne
me crie pas dessus !
— Je
t’écoute, Erin, répéta-t-il d’une voix douce qui n’en
demeurait pas moins menaçante. Une méprise ou du mépris ?
Elle
leva les mains pour cacher sa poitrine mais, plus vif que l’éclair,
il saisit ses poignets et plaqua ses bras le long de son corps. Se
rapprocha d’elle. Le dur renflement de sa braguette pressa contre
son pubis.
— Pas
question de te cacher, Erin. C’était ton idée, alors assume.
— Je
voulais… dit-elle en levant les yeux vers lui. Je voulais juste…
— Quoi ?
Qu’est-ce que tu voulais ? À quel jeu tordu essayes-tu de
jouer avec moi ?
— Ne
crie pas ! Je ne joue pas ! C’est toi que je voulais,
voilà !
Connor
blêmit.
— Pardon ?
— J’ai
envie de toi !
La
colère lui donna la force de libérer ses poignets.
— Bon
sang, Connor ! C’est si difficile que ça à comprendre ?
Je ne pourrais pas être plus claire, pourtant ! Que fallait-il
que je fasse ? Que je t’envoie un télégramme chanté ?
— De
moi ? bredouilla-t-il, abasourdi.
Elle
le repoussa et, cette fois, il vacilla en arrière.
— Oui,
de toi, imbécile ! Je ne pouvais pas deviner que tu réagirais
de façon aussi ridicule ! Laisse tomber, ajouta-t-elle en
fonçant vers la salle de bains. Oublie. Je te promets de ne plus
jamais…
— Ah,
non ! s’exclama-t-il en l’attrapant par les épaules et en
l’obligeant à lui faire face. Pas question que je laisse tomber.
Erin
avait vaguement espéré un enchaînement de mouvements suaves qui se
serait subtilement converti en une danse sensuelle, Connor prenant
les commandes tandis qu’elle se laisserait guider, dissimulant
ainsi sa maladresse et son inexpérience. Mais les choses n’allaient
visiblement pas se dérouler selon ses vœux.
Il
était dans tous ses états. En proie à une émotion si intense
qu’il tremblait de tous ses membres. Un frisson de délicieuse
terreur primitive la parcourut.
— Calme-toi,
s’il te plaît, murmura-t-elle. Tes mains me font mal.
Il
laissa retomber ses mains le long de son corps.
— Pardon.
Elle
massa les traces douloureuses que ses doigts avaient laissées sur
ses épaules.
— Tu
m’as fait peur.
Un
éclat de rire ironique le secoua.
— Ouais…
Tu m’as fait peur aussi, tu sais.
— Mon
père disait que tu avais des nerfs d’acier. Je ne pensais pas
qu’une femme nue suffirait à te désarçonner.
Il
laissa échapper un soupir hoquetant.
— Tout
dépend de la femme. Seigneur. Regarde-toi, souffla-t-il. Tu es
magnifique.
Elle
rougit violemment. C’était tellement galant et gentil de sa part
de la complimenter sur son corps, pourtant bien quelconque.
— Merci,
murmura-t-elle en baissant les yeux.
Il
la regardait comme s’il était en transe. Ses joues étaient aussi
rouges que devaient l’être les siennes. Erin tendit la main et
effleura sa joue du bout des doigts. Elle sentit les muscles de son
visage remuer sous le tiède velours de sa peau.
Elle
effleura son cou et ses épaules, passa les bras autour de sa taille
et soupira quand leurs torses entrèrent en contact.
— Moi
aussi, j’aime ton corps, chuchota-t-elle.
Elle
caressa délicatement le relief de ses muscles et de ses cicatrices.
Ce frôlement le fit frissonner. Il posa doucement les mains sur ses
épaules.
— Je
ne sais pas trop où poser les mains, dit-il. Tu es si tiède et
douce. Et nue. De partout.
— Alors
touche-moi partout, répondit-elle.
Il
enfouit les doigts dans sa chevelure.
— J’ai
l’impression de rêver. Prouve-moi que je ne rêve pas.
Les
mains d’Erin glissèrent sur ses reins et pincèrent ses fesses
musclées.
— Comme
ça, ça te va ?
Il
cacha son visage dans sa chevelure, étouffant un rire.
— Je
suis convaincu, dit-il. L’Erin de mes rêves ne ferait jamais une
chose pareille.
— L’Erin
de tes rêves ? releva-t-elle. Tu veux dire que tu rêves de
moi ?
— Seigneur,
oui ! Depuis des années.
Audacieuses
et affamées, ses mains exploraient son corps, encerclant sa taille,
caressant ses fesses et ses hanches.
Elle
dissimula son sourire radieux contre son torse.
— Et
donc, dans tes rêves, je ne t’ai jamais pincé les fesses ?
Je parie que tu m’imagines comme une poupée de porcelaine avec des
socquettes blanches et des souliers vernis, pouffa-t-elle.
Il
fronça les sourcils, interloqué.
— Je
parie que, dans tes rêves, Erin gazouille comme un pinson et offre
une pomme à la maîtresse d’école. Jamais elle n’essayerait de
te faire mourir de peur en sortant toute nue de la salle de bains.
Mais tu sais quoi, Connor ? Tu ferais bien de dire adieu à la
petite Erin de tes rêves. Elle n’existe plus. Je n’en peux plus
de ce rôle de gentille fille. J’abandonne.
— Tu
vas enfiler une minijupe en cuir et des talons aiguilles pour aller
braquer des banques ? demanda-t-il, suspendu à ses lèvres.
— Non.
J’ai l’intention de te séduire.
Un
sourire ravi illumina son visage.
— Je
n’y vois aucune objection. Mais si ça peut te mettre à l’aise,
sache que l’Erin de mes rêves ne porte jamais ni socquettes
blanches ni souliers vernis. Elle est toujours toute nue. Cuisses
ouvertes, toute chaude et moite pendant que je lui fais l’amour.
— Oh,
mon Dieu… C’est vrai ? souffla-t-elle.