— Tu
peux crier, susurre-t-il en se penchant sur moi. Il n’y a personne.
Que
signifie la tenue, en pleine nuit, d’une réunion aussi secrète
qu’inopinée au domicile de Paul Peyriac ? Qu’est-ce qui justifie
surtout le retour précipité de Jacques Duivel à Paris ? Un truc
important… forcément ! Quelque chose de suffisamment grave pour
que le Conseil d’administration de la Société au grand complet
fasse appel à celle qu’il surnomme « la gardienne de l’Oméga
». C’est donc en compagnie de cette dernière que vous allez
plonger, cette fois, dans l’univers feutré de la mystérieuse
organisation. Ses rouages n’auront plus de secrets pour vous, mais
il se peut cependant que ce quatrième épisode vous réserve
quelques surprises.
Je
trouve que la romance érotique est certainement un des genres les
plus compliqués à écrire. Une des raisons principales pour moi est
qu'il y est difficile de sortir des clichés du genre. Et c'est pour
cela que j'aime beaucoup Angela Behelle. Elle écrit de la littérature
érotique mais il s'agit de la forme littéraire et elle n'oublie pas
le fond. On a une vrai bonne histoire bien ficelée avec des
personnages attachants comme c'est le cas de Lou.
Cet
opus est vraiment un bon tome de sa série La société et il donne
envie de connaître la suite de ce monde particulier.
Je
vous mets un extrait.
— Tu
peux crier, susurre-t-il en se penchant sur moi. Il n’y a personne.
— Ça
te ferait trop plaisir, n’est-ce pas ? j’articule à bout de
souffle.
— Tu
es toi lorsque tu jouis, affirme-t-il en se retirant de moi avec une
lenteur sadique.
Mes
doigts se crispent sur le drap auquel je suis accrochée comme à une
bouée de sauvetage. J’attends, fiévreuse, haletante, qu’il
revienne, je m’en impatiente comme si ce vide en moi était devenu
insupportable. Lui se retient, se fait spectateur du supplice qu’il
m’inflige. Il joue avec moi comme un chat avec une souris. Je ne
suis guère habituée à cela. Je n’ai connu que des relations
brèves, dénuées de passion et destinées uniquement à la
satisfaction d’un besoin, une mécanique bien rodée qui se
résumait à du très ordinaire et qui n’a jamais dépassé le
stade de quelques heures. J’y trouvais mon compte et préservais ma
liberté. Je ne pensais pas éprouver un jour ce que je ressens à
cet instant.
On
prétend que certaines drogues rendent accroc dès la première fois,
je crois bien que je suis tombée sur la plus addictive qui soit. En
m’obligeant ainsi à me soumettre à son jeu, Liam me rend
dépendante de lui, du plaisir qu’il sait me donner mieux que
personne. J’en veux encore, j’en veux davantage. Je me relève
d’un coup. Tirant parti de la surprise, je désarçonne mon
cavalier trop joueur pour le plaquer sur le lit et inverser les
rôles. Il ne cherche pas à résister, ses mains prisonnières des
miennes au-dessus de sa tête ne luttent pas pour se défaire de ma
prise. Un sourire éloquent se dessine sur ses lèvres.