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Je
te préviens,
dis-je en notant avec satisfaction que ma voix ne tremblait pas, si
tu lèves le petit doigt sur moi, mon père te tranchera la tête et
la fera empailler.
- Il y a pire, comme mort, dit-il en haussant les épaules.
- Il y a pire, comme mort, dit-il en haussant les épaules.
Meghan
ne s’est jamais sentie tout à fait intégrée. Mais à la veille
de son seizième anniversaire c’est tout son univers qui bascule
dans l’irréalité. Car sa véritable nature lui est révélée :
elle est la fille fée du puissant roi de la Cour d’Eté. Pire, une
créature vient d’enlever son petit frère, Ethan, pour l’attirer
dans le monde des fées…
Alice au pays des maléfices…
Prête à tout pour retrouver Ethan, Meghan accepte de passer de l’autre côté du miroir au risque de sa vie. Elle ira désormais d’aventures en épreuves, à travers les territoires des royaumes invisibles, peuplés de créatures hostiles. A ses côtés, pour la protéger, il y a le facétieux Grimalkin, mais surtout le fidèle Puck, qui l’aime en secret.
Un irrésistible ennemi…
Le prince Ash est sans doute le plus dangereux des ennemis de Meghan. Fils héritier de la Cour d’Hiver, il est en guerre contre la Cour d’Eté dont Meghan est, bien malgré elle, la princesse maudite.
Alice au pays des maléfices…
Prête à tout pour retrouver Ethan, Meghan accepte de passer de l’autre côté du miroir au risque de sa vie. Elle ira désormais d’aventures en épreuves, à travers les territoires des royaumes invisibles, peuplés de créatures hostiles. A ses côtés, pour la protéger, il y a le facétieux Grimalkin, mais surtout le fidèle Puck, qui l’aime en secret.
Un irrésistible ennemi…
Le prince Ash est sans doute le plus dangereux des ennemis de Meghan. Fils héritier de la Cour d’Hiver, il est en guerre contre la Cour d’Eté dont Meghan est, bien malgré elle, la princesse maudite.
J'étais
très impatiente de lire cette saga. Je n'ai lu quasiment que des
très bonnes critiques de cette série. Pour ma part, je ne
rejoindrai pas l’enthousiasme général.
J'ose ?
Loin
de moi, l'idée de dire que je n'ai pas aimé mais je suis passée
vraiment à côté. Il faut dire que le l'histoire, à proprement
parlé commence très tard. La mise en place des personnages, du
cadre est (trop) longue. Si bien que lorsque le roman décolle, pour
ma part, je m'étais un peu ennuyée. De plus le style de l'auteure
ne m'a pas permis de conserver mon enthousiasme.
Pourtant,
je comprends l'engouement autour de ce livre. Les personnages sont
sympathiques. A partir du moment où l'histoire commence tout
s’enchaîne très vite. On est dans un monde très fouillé, riche.
Mais tout ça est arrivé trop tardivement. Je lirai cependant le
deuxième tome pour me faire un avis définitif sur cette auteure que
je découvre
Au
centre du jardin se
dressait une fontaine. Elle était faite de rouages qui pivotaient
mollement sous le mouvement de l’eau. Je plissai les yeux pour
mieux y voir. Tout en bas de la structure, étendu sur un grand
rouage qui tournait à l’horizontale, il y avait une silhouette.
C’était
Ash.
Je
me retins pour ne pas hurler son nom. Je ne me précipitai pas vers
lui, même si tout mon être en mourait d’envie. En m’efforçant
de rester calme, je balayai les lieux du regard, à la recherche d’un
piège ou d’une embuscade. Mais il y avait peu d’endroits où se
cacher. A part les arbres métalliques et quelques ronces, le jardin
semblait vide.
Quand
je fus certaine d’être seule, je m’élançai en courant vers la
fontaine.
Sois
vivant. Je t’en supplie, sois vivant.
Quand
j’arrivai devant Ash, mon cœur se remplit de désespoir. Il était
enchaîné au rouage : des mètres et des mètres de câble
métallique s’enroulaient autour de son corps. Une de ses jambes
pendait par-dessus le bord de la fontaine, l’autre était repliée
sous lui. Sa chemise était en lambeaux, et des balafres écarlates
sillonnaient sa peau blanche. Sous les chaînes, sa chair était à
vif. Il n’avait plus l’air de respirer.
Les
mains tremblantes, je tirai l’épée du fourreau. Mon premier coup
brisa la plupart des chaînes ; le second fendit le rouage en deux.
Les chaînes glissèrent au sol et le rouage s’immobilisa. Je
lâchai mon arme et sortis Ash de la fontaine. Son corps était froid
et inerte dans mes bras.
– Ash…
Je
le berçai sur mes genoux. Je n’arrivais pas à pleurer ; je
sentais un vide béant s’ouvrir en moi.
– Allez,
Ash, dis-je en le secouant un peu. Ne me fais pas ça. Ouvre les
yeux. Réveille-toi. S’il te plaît…
Il
n’eut aucune réaction. Je me mordis la lèvre jusqu’au sang et
enfouis mon visage au creux de son cou.
– Je
suis désolée, chuchotai-je.
Les
larmes me vinrent enfin, coulant de mes paupières closes sur sa peau
froide.
– Je
suis tellement désolée. Je regrette de t’avoir convaincu de
m’accompagner. Je regrette qu’on ait passé ce fichu contrat.
Tout est de ma faute. Puck, la dryade, et maintenant toi…
J’avais
du mal à parler, tant les larmes m’étranglaient.
– Je
suis désolée, répétais-je en vain. Tellement, tellement désolée…
Je
sentis un léger battement sous ma joue. Je clignai des yeux,
réprimai un sanglot et relevai la tête pour examiner le visage
d’Ash. Sa peau était toujours livide, mais ses paupières
frémissaient. Le cœur battant, je me penchai et déposai un baiser
sur sa bouche. Ses lèvres s’écartèrent et un soupir s’en
échappa.
Je
prononçai son nom. Ses yeux s’ouvrirent ; il me regarda d’un air
perplexe, comme s’il ne savait pas si c’était un rêve ou la
réalité. Il remua les lèvres à plusieurs reprises avant d’arriver
à produire un son.
– Meghan
?
– Oui,
chuchotai-je. Je suis là.
Sa
main se leva, ses doigts se posèrent sur ma joue et la caressèrent
doucement.
– J’ai
rêvé… que tu viendrais, murmura-t–il.
Puis
son regard devint plus vif et son visage s’assombrit.
– Tu
ne devrais pas… être ici, hoqueta-t–il en enfonçant ses ongles
dans mon bras. C’est… c’est un piège.
C’est
alors que j’entendis résonner un rire horrible. Les rouages de la
fontaine vibrèrent et se mirent à tourner à l’envers. Dans un
terrible grincement, le mur derrière nous s’enfonça dans le sol,
révélant une autre partie du jardin. Une allée d’arbres
métalliques menait à un immense trône en fer hérissé de pointes.
A son pied se tenait un escadron de chevaliers en armure qui
braquaient leurs armes vers nous. La porte s’ouvrit dans notre dos,
et un second escadron pénétra en file indienne dans le jardin. Nous
étions pris au piège.
Du
haut de son trône, Machina, le roi de Fer, nous contemplait d’un
air satisfait.