- par contre j'aimerai beaucoup que tu me dises pour quelle raisons tu ne l'as pas achevée. elle était venue pour te tuer, non?
- elle détient des infos sur mes parents, sur mon passé.
- et moi qui croyais que tu commençais à avoir un cœur, ricana t il
Ah
les joies de la famille... les flambées de vampires, les batailles
sanglantes, les coups de fouet, les séances de torture ludiques, les
joyeux exorcismes... tous ces petits bonheurs simples me reviennent à
l’esprit depuis que grand-mère et les Vikaris m’ont retrouvée
et ont débarqué en ville dans l’intention évidente de me
liquider... Nostalgie, quand tu nous tiens…
L'extrait :
-
Ballister est dans le coffre, sous sédatif, comme tu me l'as
demandé. Qu'est ce que tu comptes en faire?
- Un sex-toy.
Les snipers se mirent à ricaner.
- Tu as raison de prendre un jeune amant de 75 ans. Selon les statistiques, il n'est pas rare qu'après 2500 ans, les hommes aient une baisse de régime, remarqua Ali d'un ton sarcastique.
J'ouvris la bouche, la refermai puis éclatai de rire.
- Un sex-toy.
Les snipers se mirent à ricaner.
- Tu as raison de prendre un jeune amant de 75 ans. Selon les statistiques, il n'est pas rare qu'après 2500 ans, les hommes aient une baisse de régime, remarqua Ali d'un ton sarcastique.
J'ouvris la bouche, la refermai puis éclatai de rire.
Le
book trailer :
L'auteure
a offert très généreusement un bonus au tome 5 pour faire patienter
jusqu'à la sortie du tome 6, téléchargeable sur le site de
l'auteure ici.
Bonus
« l'armée des âmes »
Je
sentais que William m'observait mais je m'en moquais. Il allait
bientôt s'unir à une autre femme. Les dés étaient jetés et il
n'y avait plus rien que je puisse dire ou faire désormais pour
changer cet état de fait mais ça faisait mal. Très mal.
--Leo?
Tu ne voudrais pas sourire un peu?
Je
tournai la tête et levai les yeux vers Martha.
--Pardon,
j'étais en train de rêver, je suis désolée.
La
vieille louve fêtait son anniversaire. Tout le clan des loups était
réuni sous une immense tente blanche. Il y avait une tonne de tables
recouvertes de nappes rouges, des chaises couvertes de housses du
même ton, de superbes bouquets de fleurs, des verres en cristal et
une belle vaisselle de porcelaine. On n'était encore qu'au début du
printemps mais avec la chaleur que dégageaient les lycanthropes, on
se serait cru dans un sauna.
--Tu
penses à ce garçon...
Je
haussai les sourcils.
--Quel
garçon?
Elle
sourit.
--Ta
mère m'a dit que tu fréquentais un jeune et beau chaman.
Je
grimaçai.
--Oh
vous voulez parler d'Ariel? Non, on ne peut pas dire qu'on se
fréquente. Enfin pas vraiment.
--Si
je comprends bien il n'est pas séduisant?
--Il
l'est et plutôt deux fois qu'une mais...
–...mais
quoi?
--Je
ne sais pas, il est distant, mystérieux...je ne sais jamais ce qu'il
pense et il change d'humeur toutes les deux secondes sans que je
comprenne pourquoi...
Elle
s'esclaffa.
--Un
jeune homme intéressant...
--Intéressant?
Non. Je dirais plutôt « tordu » et imprévisible.
Son
sourire s'élargit.
--C'est
bien ce que je dis, un jeune homme intéressant.
William
avança vers nous et je sentis les battements de mon coeur
s'accélérer. Pour une fois, il avait fait des efforts
vestimentaires et portait un beau costume noir qui faisait paraître
ses épaules encore plus larges. Sa chemise banche faisait ressortir
ses yeux sombres et son teint hâlé. Il était canon, canon à en
crever.
--Bonjour
Leo.
--Salut,
fis-je en tentant de ne rien laisser paraître du trouble que je
ressentais.
--Tu
es ravissante.
Tant
mieux. J'avais passé des heures à me faire tripoter par Beth et son
fer à frisé. Et je ne parlais même pas du mal que j'avais eu à
convaincre ma mère de me laisser porter cette petite robe noire
hyper moulante qui avait attiré tous les regards des jeunes loups
dès que j'étais entrée.
--Merci.
T'es pas mal non plus. Tu seras parfait en jeune marié. Martha
sourit.
--Oui
nous en sommes tous persuadés, fit-elle en posant tendrement sa main
sur le bras de son petit fils.
--Et
tes prétendantes? Elles sont où? fis-je en scrutant les invités.
--Elles
arrivent demain, répondit Will d'un ton neutre.
--Ce
sont des jeunes filles merveilleuses. Il risque de ne plus savoir où
donner de la tête, remarqua Martha en riant.
Gordon,
le grand-père de Will voulait que son petit fils trouve une compagne
au plus vite. Il avait donc contacté d'autres meutes et avait
cherché parmi elles plusieurs jeunes louves Alphas susceptibles de
séduire son petit fils. Il était prévu qu'elles séjournent sous
le même toit que William le temps pour lui de faire son choix.
Je
me forçai à sourire.
--Génial.
William
hocha la tête.
--Je
trouve aussi.
--Bon,
je vais rejoindre maman. Je crois qu'elle m'appelle.
Will
me lança un regard dubitatif.
--Je
n'ai rien entendu.
--C'est
parce que tu deviens sourd.
Il
écarquilla les yeux.
--Sourd?
J'inspirai
profondément.
--Et
oui...Et aveugle aussi, fis-je avant de leur tourner le dos et de
chercher maman du regard.
Je
ne tardais pas à la dénicher près du buffet. Sublime dans sa robe
de crêpe rouge, elle tenait une coupe de champagne à la main et
riait et plaisantant avec Bruce, leurs corps penchant l'un contre
l'autre comme si une sorte de chaîne invisible les liait. Ils
avaient l'air si intimes, si proches, si tendres l'un avec l'autre
que je me demandais parfois si elle avait fait le bon choix.
Raphael
était sublime et il était fou amoureux d'elle mais elle ne laissait
jamais aller de cette façon là avec lui. Elle n'était jamais aussi
détendue. Ni aussi rayonnante, d'ailleurs.
--Maman?
Elle
tourna la tête et posa son beau regard vert sur moi.
--Oui
ma chérie?
--Ça
t'ennuierait si j'allais marcher un peu? On étouffe ici.
Elle
fronça les sourcils et me dévisagea.
--William?
Ma
mère avait de nombreux défauts mais elle n'était pas stupide. Elle
savait parfaitement ce que j'éprouvais pour Will et m'avait mise en
garde depuis des mois sur ce qu'il risquait d'arriver. Elle m'avait
dit que Will était un loup Alpha, qu'il n'avait pas d'autre choix
que de prendre une de ses semblables pour compagne et que jamais il
ne m'aimerait. Mais je n'avais pas voulu l'écouter. J'avais préféré
jouer les autruches. Et maintenant, je souffrais le martyr comme une
idiote.
--Je..je
crois que c'est un peu trop pour moi.
Elle
soupira.
--Entendu
mais je te veux de retour d'ici une petite demi-heure, d'accord?
J'acquiesçai.
--Promis.
Une
fois dehors, j'aspirai une grosse goulée d'air et commençai à
m'éloigner sur le sentier en direction de la forêt. Le domaine des
loups était gigantesque et presque entièrement boisé.
--Salut
jolie fleur...
Je
me tournai en reconnaissant la voix de Voltan, un jeune Beta blond,
élégant aux yeux rieurs qui venait d'intégrer la meute récemment.
Il n'était pas vraiment beau mais il ne manquait pas de charme et
exsudait la sympathie.
--Salut...
--Ouh,
tu as une sale tête...quelque chose qui ne va pas?
--Il
n'y a pas à dire, tu sais parler aux femmes, toi, ricanai-je.
--Une
femme? Quelle femme? Moi je ne vois qu'une petite fille mal embouchée
qui a quitté une super fête pour aller bouder dans son coin,
rétorqua-t-il en riant.
--Tu
m'as suivie?
Il
haussa les épaules.
--Tu
m'intrigues. C'est la première fois que je croise quelqu'un comme
toi.
--J'imagine
oui...
Mon
père était un vieux vampire très puissant et ma mère une sorcière
de guerre Vikaris. Une union aussi improbable que l'était ma
naissance.
--Et
puis tu as une odeur étrange.
--Super.
C'est exactement le genre de compliment que j'avais envie d'entendre,
raillai-je.
Il
sourit.
--Désolé.
Je crois que je ne suis pas très doué pour parler aux filles.
--T'es
un timide?
Il
grimaça.
--Non
mais les femmes c'est pas vraiment mon truc...
Je
haussai les sourcils puis esquissai un sourire.
--Oh...je
vois...
--C'est
pour ça que mes parents m'ont chassé de chez moi.
Rien
d'étonnant à ça. Les loups étaient tous des machos intolérants
uniquement préoccupés par leur leur désir de fonder une famille et
de procréer. Avoir un fils homosexuel devait être un véritable
cauchemar pour eux.
--Ça
craint...
--Ouais
mais Gordon et Martha sont cool.
Cette
remarque signifiaient bien plus que les mots qui la composait. Il
avait dû sacrément trinquer. Et pour un paria comme lui, pouvoir
intégrer une meute et tomber sur des personnes aussi gentilles et
adorables que Gordon et Martha devait être un véritable
soulagement.
J'acquiesçai.
--Ils
le sont. Je les aime beaucoup.
--Je
peux t'accompagner? Je veux dire pour la ballade?
Pourquoi
pas? Je me sentais étrangement à l'aise avec lui. Il était
sincère, sympa et il ne cherchait pas à flirter avec moi, ce que je
trouvais plutôt plaisant.
J'acquiesçai
doucement.
--Si
tu veux...mais je crains de ne pas être de bonne compagnie.
--C'est
pas grave, je ne suis pas toujours au top non plus.
Nous
marchâmes en silence pendant au moins une bonne vingtaine de minutes
puis il se mit à rire.
--Quoi?
Qu'est-ce qu'il y a? demandai-je d'un ton étonné.
--Une
fille qui parvient à se taire aussi longtemps? Là tu ne m'intrigues
plus, tu me fascines...
Je
ne pus m'empêcher de sourire.
--Tu
sais que c'est très vilain d'avoir des à-priori?
Ses
yeux pétillèrent d'amusement.
--On
voit que tu ne vis pas dans une meute. Toutes ces filles qui
piaillent et se chamaillent en permanence..c'est littéralement
épuisant.
--Elles
ne piaillent pas.
Il
haussa les sourcils.
--Quoi?
--Elles
ne piaillent pas, elles grognent.
Il
s'esclaffa.
--Et
en plus tu as de l'esprit. Dis, tu voudrais pas m'épouser?
--T'épouser?
Ouais, je vois ça d'ici...
--Ben
quoi? Je ne t'embêterai pas. Je te permettrai d'avoir des tonnes
d'amants et je pourrai même t'aider à les choisir si tu veux,
fit-il en riant.
--Moi
j'ai rien contre mais il va falloir que je demande la permission à
ma mère, rétorquai-je en souriant.
--Ta
mère c'est la superbe brune à la robe rouge? Celle qui a des
flingues et des couteaux planqués partout sur elle?
Je
jetai vers lui un regard étonné.
--Comment
le sais-tu?
--J'ai
senti l'odeur de ses armes. Ou plutôt le produit avec lequel elle
les nettoie.
--Oui.
Maman est toujours prête à flinguer tout ce qui bouge. Elle n'y
peut rien elle est faite comme ça.
Il
grimaça.
--Hum...tout
compte fait, je crois que je vais retirer mon offre.
--Ça
c'est vache, plaisantai-je.
Il
me lança un regard faussement contrit.
--Ouais,
je sais.
--Leo!!!!
Écarte toi de lui, gronda soudain une voix grave et profonde
derrière nous.
Je
n'eus pas besoin de me retourner ou de faire appel à mes sens pour
savoir qui se tenait dans mon dos.
--William,
tu peux pas nous ficher la paix?
--Voltan...
Il
se tourna vers Will, tête et yeux baissés en signe de soumission.
--Oui
Alpha?
--Tire
toi.
Le
jeune loup esquissa un rictus, me lança un regard désolé puis
s'enfuit en courant.
--Tu
étais forcé de lui parler sur ce ton?
Il
me toisa d'un air arrogant.
--Il
a désobéi aux ordres.
Les
loups ou plutôt les mâles avaient interdiction de rester seuls avec
moi ou de me toucher. Question de sécurité. Mais avec ou sans
ordre, je savais que je ne courrais aucun danger avec eux. Ils me
respectaient et me craignaient maintenant suffisamment pour ne pas se
permettre le moindre geste ou la moindre parole déplacée.
--Ces
ordres ne sont plus d'actualités. Je suis grande maintenant et t'es
bien le seul à ne pas l'avoir remarqué.
--Alors
pourquoi agis-tu comme une enfant?
--Une
enfant? Regarde moi bien, fis-je en plaçant mes mains sur mes
hanches avant de tourner sur moi même. J'ai l'air d'une enfant?
--Non,
tu as l'air déguisée.
--Déguisée?
Je croyais que cette tenue te plaisait et que tu me trouvais
ravissante?
--J'ai
menti.
Je
secouai la tête.
--D'accord.
Je m'en fiche de toute façon, fis-je en luttant contre les larmes
qui me montaient aux yeux avant de lui tourner le dos.
--Leo,
attends, fit-il en me rattrapant par le bras.
--Lâche
moi, tu me gonfles.
--Pas
avant que tu écoutes ce que j'ai à te dire.
Je
le repoussai brusquement.
--Je
t'ai dit de me lâcher.
Il
poussa un soupir.
--Leo,
on risque de ne plus jamais avoir d'autre occasion, s'il te plaît...
--D'autre
occasion pour quoi?
--De
se parler.
--Je
ne vois pas ce qu'il y a à dire.
Il
me fixa durement.
--Je
n'ai pas le choix Leo.
--De
quoi est-ce que tu parles?
--Il
me faut une compagne.
J'écarquillai
les yeux.
--Et
en quoi ça me regarde?
--J'aimerais...j'aimerais
que tu évites de revenir sur le territoire de la meute durant
quelques mois.
--Tu
ne veux plus me voir?
--Non.
Du moins pas pendant un certain temps.
Je
sentis soudain mon coeur exploser et s'éparpiller en un millier de
petits morceaux.
--Très
bien. Message reçu. Je ne reviendrai plus. Plus jamais. Autre chose?
demandai-je fièrement en dépit de la douleur qui me submergeait.
Il
leva les yeux au ciel en soupirant.
--Ce
n'est pas ce que je t'ai demandé.
--Peu
importe. Tu es un loup Alpha et moi une sale gamine qui te pourrit la
vie.
Je
n'avais pas réalisé à quel point jusqu'à aujourd'hui mais...je
comprends.
Je
m'étais montrée ridicule, stupide, entêtée. Je n'avais été
qu'une gêne constante pour lui. Un vrai boulet. Si je le pouvais, je
me planquerais dans un trou, quelque part et jamais plus je n'en
sortirais.
Il
me fixa longuement.
--Leo,
ne joue pas à ça s'il te plaît.
--Je
ne joue pas.
Je
caressai doucement sa joue et ajoutai:
--Je
ne joue plus.
Une
lueur étrange s'alluma dans son regard.
--Leo...
Je
secouai la tête.
--Tais
toi. C'est moi qui suis désolée. Je vais rejoindre maman, elle va
s'inquiéter, fis-je en pivotant avant de me mettre à courir
brusquement.
Il
n'y a pas si longtemps, je n'aurais pas été capable de lui tourner
le dos et de partir comme ça sans m'effondrer mais plus maintenant.
Maintenant, j'allais me comporter comme la grande fille que je me
targuais d'être, faire front dignement et cesser une bonne fois pour
toute de me comporter comme une idiote. Enfin, du moins, j'allais
essayer. Parce que me connaissant, ce n'était pas gagné.