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dimanche 29 juin 2014

Tentation Nocturne de Maëlle Parisot



 Laisse-moi résumer. Tu pars pendant deux ans après que je t’ai foutu dehors en te disant de ne jamais revenir et qu’entre nous tout était fini, et une fois que tu as eu fini de batifoler dans l’espace, et cela sans te soucier le moins du monde d’où j’en suis dans ma vie personnelle, tu t’introduis illégalement dans mon appartement pour manger une pomme et me demander en mariage. Tu as conscience qu’il faudrait être folle pour dire oui ?










Le résumé :
Après avoir manqué d’abattre comme un vulgaire voleur l’inconnu qui vient de la tirer de son sommeil, Jenoha se rend compte qu’il n’est autre que son ex, Alabaster. Comment ose-t-il débarquer en pleine nuit, pensant pouvoir la reconquérir, trois ans après l’avoir lâchement abandonnée et lui avoir brisé le cœur en acceptant de faire partie d’une expédition visant à coloniser la Lune ? Jamais Jenoha ne lui a pardonné son départ, qu’elle a vécu comme un véritable déchirement. Pourtant, cette nuit, sa présence si près d’elle la trouble au plus haut point. Comme si, à son contact, son corps était habité d’une volonté propre, prête à la trahir à la moindre caresse…

L'avis :
Il s'agit d'une courte nouvelle d'une trentaine de page sur laquelle je suis tombée par hasard et en lisant quelques extraits, je me suis dit « Pourquoi pas ? »
Les dialogues sont sympas et vifs mais il ne se passe pas grand chose, si bien qu'au final je suis déçue.
L'histoire est courte mais on ne sait le nom du personnage principal qu'au bout de la moitié de la nouvelle sans réelles raisons. L'histoire est cousue de fils blancs. On a l'impression d'un premier jet, c'est dommage. Peut-être est-ce un premier essai et que le prochain ouvrage de cette auteure sera plus fouillée

L'extrait :
Ce fut au moment où ses doigts passèrent sous le tissu de sa culotte pour caresser ses fesses que Jenoha reprit conscience, réalisant où elle était et ce qu’elle faisait. Et elle ne voulait pas ça. Elle attrapa le poignet d’Alabaster et le tira en arrière alors qu’elle le repoussait de sa main gauche.
– Non, murmura-t-elle essoufflée.
Son compagnon s’arrêta.
– Je ne veux pas ça, répéta-t-elle pour lui autant que pour elle, y mettant chaque fois plus de conviction.
Alabaster posa son front sur son épaule et s’immobilisa, tandis qu’elle appuyait la tête en arrière contre le mur. Leurs respirations hachées résonnaient dans le couloir.
– OK, finit-il par répondre.
Il se recula et la chaleur de son corps lui manqua aussitôt, mais Jenoha ne bougea pas. Elle l’observa gagner le mur opposé pour s’y adosser. Son expression était résignée mais elle pouvait encore lire sur son visage l’effort qu’il faisait pour reprendre le contrôle de son corps.
– Je… je suis désolée, Al, je…
– Ne t’inquiète pas, je comprends, la coupa-t-il.
Ils se fixèrent encore un instant. Ce qu’il pouvait être beau quand il était sérieux comme ça…, pensa-t-elle. Il poussa un long soupir avant qu’un sourire n’éclaire de nouveau ses traits. Il se décolla du mur, Jenoha se tendit, pas d’appréhension, mais d’envie.
– Je vais finir ma pomme, si tu n’y vois pas d’inconvénient.