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jeudi 25 décembre 2014

Les frères McCloud, tome 2 : Au delà de la trahison - Shannon Mckenna






L'ancien agent du FBI Connor McCloud ne pourra jamais oublier le jour où il aurait dû mourir de la main même de son ami...


L'ancien agent du FBI Connor McCloud ne pourra jamais oublier le jour où il aurait dû mourir de la main même de son ami et collègue, Ed Riggs. Son sens aigu de la justice et l'attachement à son badge ont coûté à Connor ce qu'il désirait le plus au monde : Erin, la fille timide et sérieuse d'Ed. Il n'a aucun espoir avec elle, même si la beauté d'Erin occupe ses rêves érotiques et le tourmente un peu plus chaque jour. Mais maintenant que son vieil ennemi Kurt Novak est réapparu, Connor est prêt à tout pour la protéger du tueur qui s’intéresse à elle pour faire souffrir Connor... Erin de son côté a toujours été follement attirée par Connor McCloud, jusqu'au jour où le témoignage de celui-ci a envoyé son père en prison. Son monde a alors volé en éclats. Lorsque Connor vient frapper à sa porte pour l'informer qu'il doit la protéger jour et nuit, qu'elle le veuille ou non, elle comprend qu'il ne renoncera pas et qu'il ne s'en ira pas. Il s'est promis de défendre la vie d'Erin au prix de la sienne et son désir de la protéger éveille en elle des sentiments profondément enfouis...


J'aime beaucoup cette auteure qui déniaise la littérature érotique. J'ai préféré le premier tome, derrière les portes closes mais celui-ci est vraiment pas mal. Attention beaucoup de sexe. Les fleurs bleues passez votre chemin. Les autres, précipitez-vous !

 


— Tu viens ? demanda-t-elle par-dessus son épaule.

Il s’immobilisa sur le seuil de la salle de bains tandis qu’elle faisait couler l’eau pour qu’elle soit à la bonne température. Elle déploya une serviette et la plaça sur le rebord du bac de douche afin que sa fraîcheur ne lui morde pas le dos.

— Je peux le faire moi-même, dit-il. Il suffit que tu m’expliques.

— Non, je veux le faire comme il faut. Enlève ton T-shirt, sinon il va se mouiller.

Il hésita si longtemps qu’elle se tourna vers lui pour le questionner du regard.

Ses traits étaient tendus et il avait l’air pitoyable, les mains crispées sur l’ourlet de son T-shirt comme un petit garçon terrorisé. Erin lissa la serviette sur le rebord de la douche.

— Qu’est-ce qui t’arrive, Connor ?

Il garda le regard obstinément baissé.

— Je ne suis pas très beau à voir. Mes cicatrices… Elles… sont vraiment affreuses.

Mon Dieu. Son corps lui donnait des complexes. Quelle ironie ! Erin s’empressa de masquer la bouffée d’émotion qui la submergea derrière un éclat de rire, puis se leva, attrapa le bas de son T-shirt et tira dessus.

Connor referma les mains sur les siennes.

— Erin, je…

— Chuuut, l’apaisa-t-elle. Lève les bras.

Il la laissa le dépouiller de son T-shirt. Erin sentit son souffle se bloquer dans ses poumons. Il était divinement beau. Sous sa peau lisse et cuivrée, ses muscles étaient aussi puissants, fermes et ciselés que ceux d’un cheval de course. Une cicatrice de brûlure remontait depuis ses côtes jusqu’à son épaule gauche, puis descendait le long de son bras jusqu’à sa main. Erin frissonna. Il avait frôlé la mort de très près.

— Mon Dieu, Connor, souffla-t-elle.

— Je t’avais prévenue, dit-il d’une voix sans timbre. C’est moche, hein ?

Elle effleura son épaule du bout des doigts. Il eut aussitôt un mouvement de recul.

— Pardon. Ça fait encore mal ? s’enquit-elle d’un ton anxieux.

Il secoua la tête, mais n’osa pas affronter son regard.

Elle aurait voulu mémoriser chaque creux, chaque courbe de son torse avec ses doigts et sa bouche. Par un poignant contraste, la cicatrice intensifiait sa beauté virile.

Elle aurait pu se pencher en avant à cet instant précis pour presser ses lèvres contre son torse ferme. Caresser du bout du nez cette troublante toison de poils blond foncé. Saisir la minuscule pointe érigée de ce mamelon viril et l’aspirer entre ses lèvres.


L'extrait :
Connor se retourna quand il entendit la porte s’ouvrir.

Son silence choqué la fit se sentir très seule et terriblement exposée, comme si elle se retrouvait nue sur une scène, face aux murmures de la salle. Connor ouvrit la bouche. La referma. Sa pomme d’Adam fit un aller-retour dans sa gorge.

— Seigneur, souffla-t-il d’une voix rauque. Mais qu’est-ce que tu fais ?

Ses lèvres se mirent à trembler, puis son menton.

— Je ne sais pas, murmura-t-elle.

Elle ne savait pas du tout ce qu’elle faisait, mais apparemment, ce n’était pas la chose à faire.

Et voilà. Le pire des scénarios possibles. Dans des moments pareils, une femme doit se montrer forte.

Ses yeux s’embuèrent et elle se retourna.

— Je vais me rhabiller, marmonna-t-elle. Excuse-moi.

Aveuglée par les larmes, elle s’élança vers ce qu’elle estimait être la direction de la salle de bains.

Connor l’attrapa par-derrière, la fit pivoter sur elle-même et la plaqua contre le mur.

— Pas si vite. Attends une minute.

Son visage furieux n’était qu’à quelques centimètres du sien. Son torse nu effleurait ses pointes de seins. Elle ouvrit la bouche, mais aucun son n’en sortit.

— Comment oses-tu sortir de la salle de bains toute nue et me planter là comme ça !

— Mais je… Mais je pensais…

— Quoi ? Tu pensais quoi ? Que te promener toute nue sous mon nez serait sympa ? Que balancer l’appât pour me faire bondir serait rigolo ?

Sa fureur inexplicable la déroutait.

— Connor, je…

— Je t’interdis de m’allumer comme ça, Erin. Tu m’entends ? Je te l’interdis !

— C’est une méprise, déclara-t-elle, retrouvant enfin sa voix.

— Une méprise ou du mépris ? Parle plus fort, je ne t’entends pas.

Elle tenta de le repousser, mais il ne bougea pas d’un pouce, comme s’il était enraciné dans le sol.

— Ne me crie pas dessus !

— Je t’écoute, Erin, répéta-t-il d’une voix douce qui n’en demeurait pas moins menaçante. Une méprise ou du mépris ?

Elle leva les mains pour cacher sa poitrine mais, plus vif que l’éclair, il saisit ses poignets et plaqua ses bras le long de son corps. Se rapprocha d’elle. Le dur renflement de sa braguette pressa contre son pubis.

— Pas question de te cacher, Erin. C’était ton idée, alors assume.

— Je voulais… dit-elle en levant les yeux vers lui. Je voulais juste…

— Quoi ? Qu’est-ce que tu voulais ? À quel jeu tordu essayes-tu de jouer avec moi ?

— Ne crie pas ! Je ne joue pas ! C’est toi que je voulais, voilà !

Connor blêmit.

— Pardon ?

— J’ai envie de toi !

La colère lui donna la force de libérer ses poignets.

— Bon sang, Connor ! C’est si difficile que ça à comprendre ? Je ne pourrais pas être plus claire, pourtant ! Que fallait-il que je fasse ? Que je t’envoie un télégramme chanté ?

— De moi ? bredouilla-t-il, abasourdi.

Elle le repoussa et, cette fois, il vacilla en arrière.

— Oui, de toi, imbécile ! Je ne pouvais pas deviner que tu réagirais de façon aussi ridicule ! Laisse tomber, ajouta-t-elle en fonçant vers la salle de bains. Oublie. Je te promets de ne plus jamais…

— Ah, non ! s’exclama-t-il en l’attrapant par les épaules et en l’obligeant à lui faire face. Pas question que je laisse tomber.

Erin avait vaguement espéré un enchaînement de mouvements suaves qui se serait subtilement converti en une danse sensuelle, Connor prenant les commandes tandis qu’elle se laisserait guider, dissimulant ainsi sa maladresse et son inexpérience. Mais les choses n’allaient visiblement pas se dérouler selon ses vœux.

Il était dans tous ses états. En proie à une émotion si intense qu’il tremblait de tous ses membres. Un frisson de délicieuse terreur primitive la parcourut.

— Calme-toi, s’il te plaît, murmura-t-elle. Tes mains me font mal.

Il laissa retomber ses mains le long de son corps.

— Pardon.

Elle massa les traces douloureuses que ses doigts avaient laissées sur ses épaules.

— Tu m’as fait peur.

Un éclat de rire ironique le secoua.

— Ouais… Tu m’as fait peur aussi, tu sais.

— Mon père disait que tu avais des nerfs d’acier. Je ne pensais pas qu’une femme nue suffirait à te désarçonner.

Il laissa échapper un soupir hoquetant.

— Tout dépend de la femme. Seigneur. Regarde-toi, souffla-t-il. Tu es magnifique.

Elle rougit violemment. C’était tellement galant et gentil de sa part de la complimenter sur son corps, pourtant bien quelconque.

— Merci, murmura-t-elle en baissant les yeux.

Il la regardait comme s’il était en transe. Ses joues étaient aussi rouges que devaient l’être les siennes. Erin tendit la main et effleura sa joue du bout des doigts. Elle sentit les muscles de son visage remuer sous le tiède velours de sa peau.

Elle effleura son cou et ses épaules, passa les bras autour de sa taille et soupira quand leurs torses entrèrent en contact.

— Moi aussi, j’aime ton corps, chuchota-t-elle.

Elle caressa délicatement le relief de ses muscles et de ses cicatrices. Ce frôlement le fit frissonner. Il posa doucement les mains sur ses épaules.

— Je ne sais pas trop où poser les mains, dit-il. Tu es si tiède et douce. Et nue. De partout.

— Alors touche-moi partout, répondit-elle.

Il enfouit les doigts dans sa chevelure.

— J’ai l’impression de rêver. Prouve-moi que je ne rêve pas.

Les mains d’Erin glissèrent sur ses reins et pincèrent ses fesses musclées.

— Comme ça, ça te va ?

Il cacha son visage dans sa chevelure, étouffant un rire.

— Je suis convaincu, dit-il. L’Erin de mes rêves ne ferait jamais une chose pareille.

— L’Erin de tes rêves ? releva-t-elle. Tu veux dire que tu rêves de moi ?

— Seigneur, oui ! Depuis des années.

Audacieuses et affamées, ses mains exploraient son corps, encerclant sa taille, caressant ses fesses et ses hanches.

Elle dissimula son sourire radieux contre son torse.

— Et donc, dans tes rêves, je ne t’ai jamais pincé les fesses ? Je parie que tu m’imagines comme une poupée de porcelaine avec des socquettes blanches et des souliers vernis, pouffa-t-elle.

Il fronça les sourcils, interloqué.

— Je parie que, dans tes rêves, Erin gazouille comme un pinson et offre une pomme à la maîtresse d’école. Jamais elle n’essayerait de te faire mourir de peur en sortant toute nue de la salle de bains. Mais tu sais quoi, Connor ? Tu ferais bien de dire adieu à la petite Erin de tes rêves. Elle n’existe plus. Je n’en peux plus de ce rôle de gentille fille. J’abandonne.

— Tu vas enfiler une minijupe en cuir et des talons aiguilles pour aller braquer des banques ? demanda-t-il, suspendu à ses lèvres.

— Non. J’ai l’intention de te séduire.

Un sourire ravi illumina son visage.

— Je n’y vois aucune objection. Mais si ça peut te mettre à l’aise, sache que l’Erin de mes rêves ne porte jamais ni socquettes blanches ni souliers vernis. Elle est toujours toute nue. Cuisses ouvertes, toute chaude et moite pendant que je lui fais l’amour.

— Oh, mon Dieu… C’est vrai ? souffla-t-elle.

Il hocha la tête.


 
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