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lundi 29 septembre 2014

Black Ops Tome 4 : Complice de Cindy Gerard

Audacieuse, l'officier de la Defense Intelligence B.J. Chase n'est pas exactement ravie lorsqu'elle est rappelée de ses vacances pour enquêter sur une brèche alarmante de la sécurité nationale... jusqu'à ce que la mort suspecte d'un officiel du gouvernement ne l'envoie en mission sous couverture.


Audacieuse, l'officier de la Defense Intelligence B.J. Chase n'est pas exactement ravie lorsqu'elle est rappelée de ses vacances pour enquêter sur une brèche alarmante de la sécurité nationale... jusqu'à ce que la mort suspecte d'un officiel du gouvernement ne l'envoie en mission sous couverture.
Le séduisant Black Ops Raphael Mendoza a toujours craint que l'histoire sombre de sa famille ne le hante. Mais il ne s'attendait pas à ce qu'elle soit la clé pour démanteler une affaire d'armes illégales. Avec B.J. Chase jouant sa sexy fiancée, il retourne voir son oncle en Colombie pour le convaincre qu'il est digne de confiance de connaître les secrets d'affaires les plus sombres de sa famille.
Jouer la comédie au milieu de tueurs va rapprocher Rafe et B.J. jusqu'à ce qu'ils ne puissent ignorer l'attraction entre eux. Désormais, ils doivent travailler en étroite collaboration alors que le compte à rebours de la catastrophe internationale ne se rapproche du point fatidique... 
  
(Traduction BdP)

 
Une lecture très inégale
Avis mitigé

Les points forts

Le style de Cindy Gerard que j'aime beaucoup. Elle est toujours avec des hommes prêt à tout pour leur dulcinée.
J'adore !!!!
Ici on est deux fois plus gâté car il y a deux romances pour le pris d'une.

Les points faibles

L'histoire démarre très tardivement (un bon tiers du livre). De plus elle est loin d'être captivante. Les personnages du couple principal sont moins attachants que pour les autres opus, je trouve. Je pense que cela vient essentiellement du sentiment artificiel – comme si le matériau était intéressant mais encore à l'état de brouillon. L'héroïne parle beaucoup de la relation très conflictuelle/traumatisante avec ses parents mais tout est vite ficelé à la fin du roman. Le couple secondaire aurait mérité aussi un traitement un peu moins « expéditif ».

Je vous laisse vous faire une opinion mais dans l'ensemble je l'ai trouvé moins bon que les premiers.
L'extrait :
— Rappelle-moi de ne pas te chercher des noises pour de vrai, murmura B.J. quand ils furent installés à l’arrière de la limousine avec la vitre de séparation fermée, et le volume de la radio poussé à fond afin de ne pas être entendus par le chauffeur.
Rafe gardait le regard rivé droit devant lui, les mâchoires crispées et les poings serrés sur ses cuisses.
— Oh, tu peux me croire. Je suis en rogne.
Bon. Elle l’avait bien cherché. Elle s’était attendue à ce qu’il soit en colère. Tout comme elle avait su qu’il la chercherait et la sortirait de ce mauvais pas.
— Mendoza, tu sais…
Il l’interrompit en levant la main.
— Je ne veux rien entendre. (Alors il la regarda, et l’angoisse qu’elle lut dans ses yeux lui ôta tous ses moyens.) Tu m’as obligé à te faire mal.
La gifle. Elle se doutait qu’il se reprocherait ce geste.
— Ça va, ce n’est rien. Et puis c’était nécessaire.

— Ça n’aurait pas été nécessaire si tu n’avais pas décidé de jouer les héroïnes et de t’attaquer seule à Emilio. Qu’aurais-tu fait si je n’étais pas arrivé ?
Dix secondes de plus et elle feignait le coma éthylique et s’effondrait sur le sol. Voilà ce qu’elle aurait fait.
— Je savais que tu allais venir, répondit-elle simplement.
Dès l’instant où les mots jaillirent de sa bouche, la véritable nature de leur relation lui sauta aux yeux. C’était vrai. Elle n’avait pas douté de le voir arriver. Elle lui avait fait entièrement confiance. Sans hésiter.
Cette prise de conscience la stupéfia. Au cours de ses récentes opérations, elle s’était toujours appuyée sur ses coéquipiers parce qu’ils étaient payés pour la couvrir, tout comme elle était payée pour faire son boulot. Ils agissaient ensemble dans le but de réussir une mission. Mais avec Rafe, c’était différent. Inconsciemment, elle avait eu la conviction que c’était différent. Elle avait compris que même si le devoir ne lui avait pas dicté sa conduite, il aurait volé à son secours, parce qu’il avait des sentiments pour elle.
D’un côté, elle était tentée d’accepter cette idée. Mais d’un autre, pour se prémunir contre toute déception et toute souffrance, elle ne voulait rien admettre. Elle refusait la responsabilité de savoir qu’il serait prêt à risquer sa vie pour elle simplement parce que, eh bien, elle comptait pour lui.
Or elle avait vu à quel point il tenait à elle quand il était entré en trombe dans le bureau d’Emilio. Elle le voyait encore maintenant, dans son regard lointain où flambait une colère telle qu’il préférait se taire pour éviter d’exploser ; dans sa posture rigide qui lui disait qu’il devait faire appel à tout son sang-froid pour se retenir de donner un coup de poing dans la vitre.
Elle ne savait pas ce qu’elle devait en penser. Elle ne savait pas quoi dire. Alors elle en revint à la mission.
Elle se pencha vers lui, comme pour l’embrasser, au cas où le chauffeur les surveillerait.
— J’ai trouvé les dossiers, murmura-t-elle.
Il tourna subitement la tête vers elle. Elle porta la main à son décolleté et dégagea juste assez la clé USB pour qu’il la voie avant de la replacer entre ses seins.
— Je n’ai pas eu le temps de les lire mais je les ai enregistrés sur la clé. Il va falloir qu’on ait accès à l’ordinateur de Cesar en rentrant.
— Tant que tu n’as pas risqué ta vie pour rien, ça en valait la peine, n’est-ce pas ? dit-il au bout d’un certain temps.
Bon, il était toujours en colère.
Elle respira profondément, décidant de laisser tomber avant que la conversation ne s’envenime. Le reste du trajet se déroula dans un silence électrique. L’un comme l’autre, à défaut d’être satisfaits de la tournure des événements, s’étaient résignés à se murer dans leurs pensées.
Et celle qui revenait sans cesse à l’esprit de B.J. et la terrifiait davantage que son tête-à-tête avec Emilio Garcia concernait l’éventualité d’accorder une place dans sa vie à Raphaël Mendoza.


L'extrait :
Pourtant, en cet instant, elle avait baissé la garde. Elle se livra tout entière. Sa bouche s’ouvrit devant la sienne et finalement, elle le laissa la prendre sans retenue ni désir de jouer un quelconque rôle.
Elle fondit sous son baiser, accepta sa langue, se cambra contre son érection qui frottait son ventre. Quand il la plaqua contre le mur, elle pressa ses lèvres avec plus d’avidité contre les siennes, et laissa échapper un râle qui faillit le faire flancher.
C’était un son de soumission totale, sans restriction. Un son de pur plaisir, une invitation, l’expression d’un désir si intense et exigeant qu’il en eut le souffle coupé.
Plus près encore. Leurs corps se pressaient l’un contre l’autre et pourtant, il avait encore envie de se rapprocher d’elle. Il voulait se perdre dans sa salive, son parfum et sa peau soyeuse. Guidé par ce besoin irrésistible, il fit glisser sa main le long de sa cuisse, puis remonta sous sa robe. Il ne rencontra rien d’autre que sa peau nue, ses adorables fesses dénudées seulement recouvertes d’une fine bande de dentelle mouillée. Il était prêt à se damner pour connaître le goût de ce bout de tissu.
Il baissa la tête jusqu’à sa gorge, déposant une traînée de baisers le long de la veine qui battait à tout rompre. B.J. faillit suffoquer quand il la caressa à l’endroit où elle était la plus humide, chaude et… vulnérable.
Il s’immobilisa alors qu’elle se frottait contre sa main. Il se raidit aussi sûrement qu’un tronc d’arbre. Il poussa des jurons dans son cou.
Vulnérable.
C’était ça.
C’était la raison pour laquelle il devait arrêter, et sans tarder.
Cristo.
Il perçut l’instant précis où elle recouvra ses esprits, quand elle s’aperçut qu’il arrêtait tout. À la seconde suivante, son désir se mua en regret, puis en embarras et enfin en dégoût d’elle-même.
Il ne pouvait pas la laisser à ces sentiments. C’était trop important. Elle était trop importante pour cela.
— Lâche-moi tout de suite, articula-t-elle, les dents serrées.
La B.J. qu’il connaissait avait repris le dessus.
— Tout va bien, querida.
Il ne se dégagea que très légèrement, déposant un tendre baiser sur sa tempe.
— Disons qu’il ne s’est rien passé, parvint-elle à dire d’une voix tremblante, se raidissant de la tête aux pieds.
— Seulement, c’est faux. Et c’était incroyable. Quand le temps sera venu, nous recommencerons.
Il effleura sa belle chevelure sauvage et dégagea son visage, splendide et saisissant alors que des sentiments contraires se livraient bataille dans son âme.
— Ne prends pas cet air, reprit-il. Il ne faut pas tout analyser. Ne sois pas en colère. Pas contre toi-même. Ni contre moi. Mais n’oublie pas ce moment. Et pense à ce qui pourra se passer entre nous quand nous pourrons le vivre pleinement. (Elle ouvrit la bouche pour rejeter cette idée. Comme il savait ce qu’elle s’apprêtait à dire, il posa deux doigts sur sa bouche.) Quand le temps sera venu.
Puis, rassemblant tout le sang-froid dont il était capable, il s’écarta d’elle. Il repartit dans la chambre et fila directement dans la salle de bains. Il ouvrit les robinets, se déshabilla et se réfugia sous le jet violent de la douche.
Il se tenait sous la pluie d’eau chaude, son membre dur en saillie, ses mains posées sur les parois carrelées, la tête baissée entre ses bras. Chaque muscle de son corps était tendu. Il tremblait encore du besoin de la posséder, et se maudit en anglais puis en espagnol de ne pas l’avoir prise quand l’occasion s’était présentée.
Elle avait été sienne. Elle était mouillée, ouverte et… vulnérable, se rappela-t-il une fois de plus. Et elle ne lui aurait jamais pardonné d’avoir profité d’un instant de fragilité.
Il ne voulait pas que ça se passe ainsi. Il préférait qu’elle vienne à lui. Qu’elle décide. Sans contrainte. Sans pression. Et surtout sans colère ni culpabilité derrière lesquelles elle risquait de se retrancher après coup.
Dans l’intervalle, ils avaient une mission à accomplir. Tant qu’elle ne serait pas terminée, il souffrirait. Savoir qu’elle aussi souffrirait n’était qu’une mince consolation.
B.J. était restée exactement là où il l’avait laissée, adossée contre le mur, sur le balcon, sa poitrine se soulevant au rythme de sa respiration saccadée, oppressée par le besoin, la gêne et la colère.
Elle était une professionnelle, oui ou non ? Elle était en mission. Comment avait-elle pu l’autoriser à la bouleverser ? Pourquoi ne l’avait-elle pas arrêté avant d’aller trop loin ?
Elle n’était pas l’une de ces femmes faibles et minaudières qui se laissaient dominer par les hommes ni une créature sexuelle soumise à sa propre libido. En bref, elle n’était pas Brittany Jameson.
Elle était intelligente et réfléchie. Elle avait du cran. Elle avait… un gros problème.
Raphaël Mendoza venait de l’embraser aussi facilement qu’une allumette, et elle n’arrivait pas à penser à autre chose qu’à ses mains sur elle, à sa langue dans sa bouche, aux promesses qu’il lui avait faites.
Elle était fatiguée, voilà tout. Ces deux derniers jours n’avaient été qu’un tourbillon d’action. Soumise à une pression énorme, elle avait eu besoin de décompresser. Alors était entré en scène le grand séducteur au charme latin, assez habile pour qu’elle cède. Comment c’était généreux de sa part.
Quel salaud !
Peut-être pas, admit-elle en frôlant ses lèvres du bout des doigts, les sentant encore chaudes et gonflées par ses baisers.
Il s’était éloigné d’elle, non ? Il l’avait laissée juste avant que ça dérape. Un salaud ne se comporte jamais de cette façon.
Mais pourquoi diable était-il devenu aussi sensible ? Parce que Raphaël Mendoza n’était pas un être superficiel, dut-elle admettre en respirant profondément. Bien au contraire. Et sa profondeur était la source même du problème. Il la touchait. Émotionnellement. Physiquement.
Et maintenant ? Elle était aussi tendue qu’une corde de piano. Elle ne pouvait pas continuer comme ça. Mais ils allaient devoir jouer au couple devant les Munoz pendant encore un certain temps. Si elle restait ainsi à vif, elle ferait des bonds dès qu’il poserait à nouveau la main sur elle.
Elle devait admettre qu’elle avait envie de ce contact. Le silence résonna à la suite de cette vérité nue.
Le cœur battant la chamade, elle entra dans la chambre. Elle entendait l’eau couler dans la salle de bains.
Le soulagement n’était qu’à quelques pas.
Incapable de réfléchir, avant d’analyser et de se trouver des raisons de renoncer, elle tira sur la glissière de sa robe sans bretelles. Elle se figea le temps de laisser le vêtement retomber à terre et se tortilla pour se débarrasser de son string.
Plus rien ne l’arrêterait.