C’est
bien de se souvenir (...).
Tu dois te souvenir d’où tu viens pour voir le chemin que tu as parcouru.
Tu dois te souvenir d’où tu viens pour voir le chemin que tu as parcouru.
Éternelle
romantique, Megan passe son temps le nez dans ses livres en attendant
son prince charmant. Séducteur infatigable, Aston passe le sien à
coucher avec tout ce qui bouge. Tout les oppose, mais ils sont
irrésistiblement attirés l’un par l’autre. Ils ne s’en sont
jamais parlé et, surtout, aucun d’entre eux ne veut franchir le
pas. La raison ? Braden, leur ami commun, qui refuse que quiconque –
et surtout pas Aston – touche à Megan, qu’il considère comme sa
sœur. Mais bientôt la tentation devient trop forte et le désir,
trop intense : Megan et Aston finissent pas craquer.
Une condition :
garder le secret.
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Mon
avis est assez mitigé.
Par
certains aspects, je l'ai trouvé bien meilleur que le premier mais
il souffre par contre d'un manque de rythme ce qui n'était pas le
cas du premier.
Les
points forts
L'histoire.
Je l'ai trouvé belle et touchante et les personnages beaucoup plus
authentiques que dans le pari. Aston comme Meg sont un couple vraiment
sympathique et qui malgré leur « secret » ne mentent
pas. Leur désir, leur passion secrète est juste trop craquante.
Meg
l'éternelle romantique dont l 'homme idéal n'est pas moins que
M. Darcy fait écho dans notre cœur. Aston le macho à l'enfance
brisée est très attachant dans sa difficulté à dépasser ses
traumatismes.
Ce
qui m 'avait déplu dans le premier tome est l'exagération au
niveau de la grossièreté. Cela faisait de la petite bande
d'étudiants une bande de sales gosses par moments. Je trouve qu'ici
cet écueil est gommé. Bien sûr on a toujours un langage « fleuri »
mais moins agressif à la lecture et beaucoup plus crédible.
Les
points faibles
Le
roman souffre d'un manque de rythme. Il démarre très vite et très
fort. On sent que chacun des deux est clairement attiré par l'autre.
Le sentiment d'interdit rend cela encore plus savoureux. Et puis dès
lors qu'ils cèdent à la tentation (assez vite) le soufflet retombe.
Certes Meg va découvrir les noirs secrets de son amoureux mais ça
ne relance pas l'intérêt du livre. Le livre souffre d'un manque de
tension vers le dernier tiers du livre qui endort le lecteur.
Un
livre assez inégal.
— J’ai
besoin de comprendre ! J’ai besoin de te comprendre, toi et
toutes tes différentes facettes. J’en connais trois. Je connais le
garçon, je connais l’amant et je connais cette facette, là, mais
bon sang, je ne les comprends pas ! (Je me lève.) Un jour tu
rentres par ma fenêtre, un autre tu m’embrasses, et ensuite tu
prends tes distances. Je ne comprends rien !
— Il
y a certaines choses qui s’expliquent pas, répond-il d’une voix
tendue en me rejetant mes propres mots.
— C’est
des conneries ! Des conneries, Aston ! (Je m’approche
dans son dos.) N’importe quoi ! Ta façon de te comporter, ta
façon de cacher une partie de toi-même à tout le monde, tout ça a
une explication, ça peut s’expliquer ! C’est toi qui
choisis de ne pas le faire. Pour une raison qui m’échappe, c’est
toi qui le choisis.
— Peut-être
que je peux pas ! (Il se tourne vers moi, le regard brut, le
corps tendu.) Peut-être que je peux pas tout expliquer.
Peut-être que je peux simplement pas. Peut-être que c’est trop
douloureux. Ça t’a déjà traversé l’esprit ?
Il
baisse les yeux et j’ai envie de me gifler. Je n’ai jamais pensé
à ça. Je n’ai jamais pensé que le secret qui le hantait pouvait
être trop douloureux pour qu’il se confie. Tout ce temps, j’étais
obnubilée par mon ressenti, trop occupée par les
effets que son secret avait sur moi, pour me demander ceux qu’il
avait sur lui. Ou ce qu’il éprouvait. Bon sang.
Je
tends la main vers lui et il m’attrape le poignet à la vitesse de
l’éclair.
— Non,
murmure-t-il, les traits durs. Fais pas ça.
Une
minute s’écoule, ce qui me paraît un temps infini. Aucun de nous
ne bouge, seule sa respiration brise le silence, jusqu’à ce qu’il
relève lentement les yeux vers moi. Je ne l’ai jamais vu aussi
vulnérable. J’ai envie de dégager mes poignets et de le toucher,
d’apaiser cette souffrance, mais je ne peux pas. J’ai essayé.
Quelle
que soit l’épreuve qu’il traverse, il doit la partager dans
notre intérêt à tous les deux. Je ne peux pas penser à lui ou à
moi comme deux personnes distinctes. J’ai besoin de savoir, parce
que le jeu, ce n’est pas entre nous. Le jeu, c’est le spectacle
qu’on offre à tous ceux qui nous entourent. Il n’y a pas de
mascarade quand on est l’un face à l’autre, comme maintenant. Il
n’y a pas de mascarade quand les sentiments sont aussi réels.
— Tu
es prêt à tout pour me garder auprès de toi, et pourtant tu fais
tout pour maintenir une distance, je murmure. Pourquoi ?
Pourquoi tu ne peux pas me parler ? De quoi tu as peur ?
— J’ai
peur de te garder et j’ai aussi peur de te perdre. Toute ma vie, je
me suis débrouillé tout seul, je n’ai compté que sur moi et j’ai
tenu le monde à distance. Tous mes sentiments, tout. Et puis… Puis
je t’ai rencontrée et tout a changé. Tout ce que je croyais réel
s’est avéré être un ramassis de conneries. La seule chose
qui est réelle, c’est toi.
— Pourquoi
moi ? Pourquoi est-ce que je fais une telle différence ?
Il
soupire lentement et pose son front contre le mien, les yeux
brûlants.
— Parce
que j’ai jamais eu
besoin de quelqu’un comme j’ai besoin de toi. Si je te laisse
t’approcher trop près, si je te dis tout, alors il se pourrait que
ce soit toi qui n’aies plus envie de moi… et c’est ce qui me
fait flipper plus que tout. Même si j’aimerais que tu partes, même
si tu devrais partir,
je crois que je serais pas capable de te laisser faire.
— Pourquoi
tu voudrais que je parte ? je demande en fronçant les sourcils.
Il
soupire et finit par me relâcher les poignets pour entrelacer nos
doigts.
— Parce
que mon passé est différent du tien, Megan. On vient de deux
planètes différentes. On a deux histoires complètement opposées…
Je
secoue la tête.
— Tu
crois vraiment ces conneries ? Vraiment ?
Il
ne bouge pas.
— Tu
crois que ton passé va changer ce que je pense de toi ? Ce que
je ressens pour toi ? Parce que ce sera pas le cas. Ça changera
que dalle !
— Megan…
Je
secoue de nouveau la tête, retire brusquement mes doigts et le
repousse. Je m’appuie contre la fenêtre et plonge mon regard par
l’entrebâillement des rideaux.
— Je
ne m’en irai pas, Aston. Je pourrais pas même si je le voulais. Je
suis déjà trop accro. Peu importe ce qui te ronge de l’intérieur…
je veux savoir.
J’ai besoin de savoir pour nous.
J’entends
ses pas quand il traverse la pièce, et je sens la chaleur de son
corps quand il se presse contre mon dos. Il pose les mains sur mes
hanches. Elles glissent lentement sur mon ventre et il enfouit son
visage dans mes cheveux. Je me penche en arrière, luttant contre les
émotions qui font les montagnes russes dans mon corps.
— On
est différents, Meg, murmure-t-il. Trop différents. Regarde, on est
même obligés de se cacher.
— On
doit se cacher uniquement parce que Braden nous mettrait une raclée,
mais on ne pourra pas se cacher éternellement.
— Je
n’ai pas envie de me cacher. Je ne veux pas te cacher. Tous les
mecs qui posent les yeux sur toi… je déteste ça. Je déteste leur
manière de te regarder comme s’ils avaient envie de te sauter. Ça
me rend complètement malade.
— La
manière dont tu me regardais, toi, tu veux dire ? je le taquine
en souriant légèrement.
Il
laisse éclater un rire creux en me faisant pivoter. Je passe mes
bras autour de sa taille et je pose la tête sur son torse nu.
J’écoute les battements lourds et frénétiques de son cœur.
— Ouais,
la manière dont je te regardais jusqu’à ce que je couche avec
toi. Putain, Meg, quand je t’ai embrassée, je me suis rendu compte
que je voulais plus que ça avec toi. J’avais besoin de plus que
ça.
J’entends
sa voix gronder dans sa poitrine, et il presse ses lèvres au sommet
de mon crâne.
— Alors
laisse-moi être ce dont tu as besoin, je l’implore. Ne pense pas à
Braden, ni à ce secret que tu veux garder, ni à l’endroit d’où
on vient. Tout ce qui importe, c’est qu’on est là, ici et
maintenant. Arrête de me repousser, Aston, parce que, même si je
devais laisser tomber, je ne pourrais pas. Je reviendrais toujours.
La
force de son souffle soulève sa poitrine.
Je
ferme brièvement les yeux.
— Tu
me le promets ?
Aston
fait remonter sa main dans mon dos, sur mon épaule et sous mon
menton. Il relève légèrement mon visage, se penche et je croise
ses yeux gris.
— Je
te le promets.
L'extrait :
— Pourquoi ?
Pourquoi ? Je ne peux pas te donner ce que tu veux vraiment. Je
peux pas te rendre heureuse. Je peux pas t’apporter les rayons de
soleil et les arcs-en-ciel. Je peux pas te donner la perfection que
tu mérites.
— Je
ne veux pas la perfection. Et si je voulais du soleil et des
arcs-en-ciel, j’irais à l’école primaire ou à la maternelle.
Je m’écarte
du mur et elle laisse retomber ses mains.
— Ça
se résumera toujours au sexe. Il n’y a rien à l’intérieur,
bébé. Je suis une putain de coquille vide.
— Tu
mens et tu le sais très bien.
— Ah
oui ? (Je me retourne et je la cloue sur place d’un regard. Je
mens, certes, mais c’est mieux ainsi.) Je mens ? Tu crois que
je ressens quelque chose quand je ramène une fille dans ma chambre
le samedi soir ? Tu crois que c’est pour autre chose que le
cul ?
Le silence
se prolonge, et je me déteste. Je me déteste de repousser la seule
personne à qui je veux plaire.
— Je
sais que tu n’éprouves rien d’autre quand tu ramènes une fille
dans ta chambre le samedi soir.
C’est
encore plus douloureux que les coups de pied que je me prenais dans
le ventre.
— Alors,
qu’est-ce que tu fais encore là ?
— Je
suis encore là parce que je ne suis pas comme toutes les autres
filles, déclare-t-elle d’un air sûr d’elle, ses yeux plongés
dans les miens. Tu me prends pour une débile, Aston ? Tu viens
de m’ouvrir ton cœur – les parties les plus sombres, les
plus enfouies – et maintenant tu essaies de me repousser. Qui
essaies-tu réellement de protéger, hein ? Moi, ou toi ?
Est-ce que tu ne ressens rien pour moi quand tu m’appelles
« bébé » ? Est-ce que tu ne ressens rien quand tu
me serres dans tes bras ? Est-ce que tu ne ressens vraiment rien
quand on est ensemble ? Allez, vas-y, dis-le-moi !
Dis-le-moi tout de suite, en me regardant dans les yeux, que tu ne
ressens rien, et je partirai aussitôt. Dis-moi que tu t’en fiches.
Je ne peux
pas.
— Dis-le-moi !
Et elle le
sait.
— Allez !
— Non,
je peux pas ! je hurle. Je peux pas te dire ça, putain !
Et c’est bien le problème. Tu dois partir. Tu dois me laisser,
parce que moi je pourrai pas. Tu dois te protéger de moi, parce que
moi je serai incapable de te laisser.
— Mais
ce n’est pas ce que je veux ! (Elle traverse la pièce comme
une furie.) Je ne veux pas que tu me laisses ! (Elle s’arrête
devant moi, le souffle court, et répète, d’une voix plus douce :)
Je ne veux pas que tu me laisses.
L'extrait :
— Il
y a quelques jours de ça, je suis allé dans un bar… Il était
isolé, et j’y suis allé pour me prouver que je ne suis pas comme
ma mère. (Il ferme les yeux pour reprendre son sang-froid avant de
les rouvrir.) Je savais que si j’entrais là-dedans et que je
repartais avec quelqu’un, je vaudrais pas mieux qu’elle.
Je
déglutis en essayant de garder une expression neutre malgré la bile
qui me remonte dans la gorge. Même si je sens tout mon corps se
crisper, une partie de moi sait qu’il n’a rien fait. Il est plus
fort que ça. Il faut que j’y croie.
— Et ?
Ma
voix est d’un calme trompeur : à l’intérieur, c’est la
tempête. Je suis furieuse qu’il ait seulement essayé, je suis
furieuse contre les gens qui l’ont rendu ainsi, je suis furieuse
des mots qu’on a dû lui rabâcher tant de fois, au point qu’il
croie qu’il ne vaut pas mieux que sa mère.
— J’ai
pas pu. Je suis resté cinq minutes maximum et j’ai dû partir.
J’ai dû m’enfuir. C’était pas moi. (Il me regarde fixement.)
Et c’est pour toi que je suis parti. Bon sang, c’est pour toi que
j’y suis allé. Je me suis dit que si je repartais seul, alors
j’étais assez bien pour toi. Si je repartais seul, j’étais
capable d’aimer, capable de sentiments. Si je repartais seul, c’est
que j’étais pas vide à l’intérieur.
— Tu
n’es pas vide à l’intérieur, je lui dis en me hissant sur un
coude pour le regarder en passant mes doigts dans ses cheveux. Tu es
capable de sentiments – tu l’étais forcément pour y aller,
à la base. Quant à être assez bien pour moi… (Je secoue la
tête.) Qui est-ce qui te dicte ça ? La société ? Les
séries télé ? Les romans d’amour ? Non. Pas même
Braden peut te dicter ça, Aston. La seule personne qui décide si
quelqu’un est assez bien pour moi, c’est moi, et je te garantis
qu’il n’y a aucun doute là-dessus : tu es parfait pour moi.
Chacun
sa version : les filles battent des cils, secouent leurs cheveux et
parcourent la foule des yeux pour trouver un mec à ramener chez
elle. Les mecs restent debout, appuyés contre le bar, les murs ou
les portes, et boivent leur bière à l’affût d’une fille à
ramener je sais pas où. Moi ? Je me joins à eux.
Comme d’habitude. Le vendredi et le samedi sont réservés aux coups d’un soir. Et, en me concentrant là-dessus, sur les coups d’un soir, je me concentre pas sur ce qui, au contraire, pourrait signifier quelque chose.
Rien de plus facile.
Choisir une fille. Lui offrir à boire. La complimenter sur son physique. L
’emmener à l’étage.
La sauter. S’assurer qu’elle est partie avant le lendemain
matin.
Je suis pas le seul à m’en tenir à ça. C’était ce que Braden faisait, tout comme la moitié des types de cette résidence. Les filles savent exactement dans quoi elles mettent les pieds, du moins avec moi – elles savent que je veux seulement deux petites heures.
Comme d’habitude. Le vendredi et le samedi sont réservés aux coups d’un soir. Et, en me concentrant là-dessus, sur les coups d’un soir, je me concentre pas sur ce qui, au contraire, pourrait signifier quelque chose.
Rien de plus facile.
Choisir une fille. Lui offrir à boire. La complimenter sur son physique. L
Je suis pas le seul à m’en tenir à ça. C’était ce que Braden faisait, tout comme la moitié des types de cette résidence. Les filles savent exactement dans quoi elles mettent les pieds, du moins avec moi – elles savent que je veux seulement deux petites heures.