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mercredi 17 septembre 2014

Jeux dangereux, tome 2 : le secret - Emma Hart




C’est bien de se souvenir (...). 
Tu dois te souvenir d’où tu viens pour voir le chemin que tu as parcouru.














Éternelle romantique, Megan passe son temps le nez dans ses livres en attendant son prince charmant. Séducteur infatigable, Aston passe le sien à coucher avec tout ce qui bouge. Tout les oppose, mais ils sont irrésistiblement attirés l’un par l’autre. Ils ne s’en sont jamais parlé et, surtout, aucun d’entre eux ne veut franchir le pas. La raison ? Braden, leur ami commun, qui refuse que quiconque – et surtout pas Aston – touche à Megan, qu’il considère comme sa sœur. Mais bientôt la tentation devient trop forte et le désir, trop intense : Megan et Aston finissent pas craquer. 
Une condition : garder le secret. 

 Cliquez sur la couverture pour lire les autres chroniques de la série.

http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2014/06/jeux-dangereux-tome-1-le-defi-de-emma.html  http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2014/09/jeux-dangereux-tome-2-le-secret-emma.html http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2014/12/jeux-dangereux-tome-3-pas-de-deux-demma.html 



Mon avis est assez mitigé. 

 

Par certains aspects, je l'ai trouvé bien meilleur que le premier mais il souffre par contre d'un manque de rythme ce qui n'était pas le cas du premier.

Les points forts

L'histoire. Je l'ai trouvé belle et touchante et les personnages beaucoup plus authentiques que dans le pari. Aston comme Meg sont un couple vraiment sympathique et qui malgré leur « secret » ne mentent pas. Leur désir, leur passion secrète est juste trop craquante.

Meg l'éternelle romantique dont l 'homme idéal n'est pas moins que M. Darcy fait écho dans notre cœur. Aston le macho à l'enfance brisée est très attachant dans sa difficulté à dépasser ses traumatismes.

Ce qui m 'avait déplu dans le premier tome est l'exagération au niveau de la grossièreté. Cela faisait de la petite bande d'étudiants une bande de sales gosses par moments. Je trouve qu'ici cet écueil est gommé. Bien sûr on a toujours un langage « fleuri » mais moins agressif à la lecture et beaucoup plus crédible.

Les points faibles

Le roman souffre d'un manque de rythme. Il démarre très vite et très fort. On sent que chacun des deux est clairement attiré par l'autre. Le sentiment d'interdit rend cela encore plus savoureux. Et puis dès lors qu'ils cèdent à la tentation (assez vite) le soufflet retombe. Certes Meg va découvrir les noirs secrets de son amoureux mais ça ne relance pas l'intérêt du livre. Le livre souffre d'un manque de tension vers le dernier tiers du livre qui  endort le lecteur.

Un livre assez inégal.


— J’ai besoin de comprendre ! J’ai besoin de te comprendre, toi et toutes tes différentes facettes. J’en connais trois. Je connais le garçon, je connais l’amant et je connais cette facette, là, mais bon sang, je ne les comprends pas ! (Je me lève.) Un jour tu rentres par ma fenêtre, un autre tu m’embrasses, et ensuite tu prends tes distances. Je ne comprends rien !

— Il y a certaines choses qui s’expliquent pas, répond-il d’une voix tendue en me rejetant mes propres mots.

— C’est des conneries ! Des conneries, Aston ! (Je m’approche dans son dos.) N’importe quoi ! Ta façon de te comporter, ta façon de cacher une partie de toi-même à tout le monde, tout ça a une explication, ça peut s’expliquer ! C’est toi qui choisis de ne pas le faire. Pour une raison qui m’échappe, c’est toi qui le choisis.

— Peut-être que je peux pas ! (Il se tourne vers moi, le regard brut, le corps tendu.) Peut-être que je peux pas tout expliquer. Peut-être que je peux simplement pas. Peut-être que c’est trop douloureux. Ça t’a déjà traversé l’esprit ?

Il baisse les yeux et j’ai envie de me gifler. Je n’ai jamais pensé à ça. Je n’ai jamais pensé que le secret qui le hantait pouvait être trop douloureux pour qu’il se confie. Tout ce temps, j’étais obnubilée par mon ressenti, trop occupée par les effets que son secret avait sur moi, pour me demander ceux qu’il avait sur lui. Ou ce qu’il éprouvait. Bon sang.

Je tends la main vers lui et il m’attrape le poignet à la vitesse de l’éclair.

— Non, murmure-t-il, les traits durs. Fais pas ça.


Une minute s’écoule, ce qui me paraît un temps infini. Aucun de nous ne bouge, seule sa respiration brise le silence, jusqu’à ce qu’il relève lentement les yeux vers moi. Je ne l’ai jamais vu aussi vulnérable. J’ai envie de dégager mes poignets et de le toucher, d’apaiser cette souffrance, mais je ne peux pas. J’ai essayé.

Quelle que soit l’épreuve qu’il traverse, il doit la partager dans notre intérêt à tous les deux. Je ne peux pas penser à lui ou à moi comme deux personnes distinctes. J’ai besoin de savoir, parce que le jeu, ce n’est pas entre nous. Le jeu, c’est le spectacle qu’on offre à tous ceux qui nous entourent. Il n’y a pas de mascarade quand on est l’un face à l’autre, comme maintenant. Il n’y a pas de mascarade quand les sentiments sont aussi réels.

— Tu es prêt à tout pour me garder auprès de toi, et pourtant tu fais tout pour maintenir une distance, je murmure. Pourquoi ? Pourquoi tu ne peux pas me parler ? De quoi tu as peur ?

— J’ai peur de te garder et j’ai aussi peur de te perdre. Toute ma vie, je me suis débrouillé tout seul, je n’ai compté que sur moi et j’ai tenu le monde à distance. Tous mes sentiments, tout. Et puis… Puis je t’ai rencontrée et tout a changé. Tout ce que je croyais réel s’est avéré être un ramassis de conneries. La seule chose qui est réelle, c’est toi.

— Pourquoi moi ? Pourquoi est-ce que je fais une telle différence ?

Il soupire lentement et pose son front contre le mien, les yeux brûlants.

— Parce que j’ai jamais eu besoin de quelqu’un comme j’ai besoin de toi. Si je te laisse t’approcher trop près, si je te dis tout, alors il se pourrait que ce soit toi qui n’aies plus envie de moi… et c’est ce qui me fait flipper plus que tout. Même si j’aimerais que tu partes, même si tu devrais partir, je crois que je serais pas capable de te laisser faire.

— Pourquoi tu voudrais que je parte ? je demande en fronçant les sourcils.

Il soupire et finit par me relâcher les poignets pour entrelacer nos doigts.

— Parce que mon passé est différent du tien, Megan. On vient de deux planètes différentes. On a deux histoires complètement opposées…

Je secoue la tête.

— Tu crois vraiment ces conneries ? Vraiment ?

Il ne bouge pas.

— Tu crois que ton passé va changer ce que je pense de toi ? Ce que je ressens pour toi ? Parce que ce sera pas le cas. Ça changera que dalle !

— Megan…

Je secoue de nouveau la tête, retire brusquement mes doigts et le repousse. Je m’appuie contre la fenêtre et plonge mon regard par l’entrebâillement des rideaux.

— Je ne m’en irai pas, Aston. Je pourrais pas même si je le voulais. Je suis déjà trop accro. Peu importe ce qui te ronge de l’intérieur… je veux savoir. J’ai besoin de savoir pour nous.

J’entends ses pas quand il traverse la pièce, et je sens la chaleur de son corps quand il se presse contre mon dos. Il pose les mains sur mes hanches. Elles glissent lentement sur mon ventre et il enfouit son visage dans mes cheveux. Je me penche en arrière, luttant contre les émotions qui font les montagnes russes dans mon corps.

— On est différents, Meg, murmure-t-il. Trop différents. Regarde, on est même obligés de se cacher.

— On doit se cacher uniquement parce que Braden nous mettrait une raclée, mais on ne pourra pas se cacher éternellement.

— Je n’ai pas envie de me cacher. Je ne veux pas te cacher. Tous les mecs qui posent les yeux sur toi… je déteste ça. Je déteste leur manière de te regarder comme s’ils avaient envie de te sauter. Ça me rend complètement malade.

— La manière dont tu me regardais, toi, tu veux dire ? je le taquine en souriant légèrement.

Il laisse éclater un rire creux en me faisant pivoter. Je passe mes bras autour de sa taille et je pose la tête sur son torse nu. J’écoute les battements lourds et frénétiques de son cœur.

— Ouais, la manière dont je te regardais jusqu’à ce que je couche avec toi. Putain, Meg, quand je t’ai embrassée, je me suis rendu compte que je voulais plus que ça avec toi. J’avais besoin de plus que ça.

J’entends sa voix gronder dans sa poitrine, et il presse ses lèvres au sommet de mon crâne.

— Alors laisse-moi être ce dont tu as besoin, je l’implore. Ne pense pas à Braden, ni à ce secret que tu veux garder, ni à l’endroit d’où on vient. Tout ce qui importe, c’est qu’on est là, ici et maintenant. Arrête de me repousser, Aston, parce que, même si je devais laisser tomber, je ne pourrais pas. Je reviendrais toujours.

La force de son souffle soulève sa poitrine.

— D’accord. Je vais tout te dire. Mais pas aujourd’hui, Meg. Bientôt. Mais pas aujourd’hui.

Je ferme brièvement les yeux.

— Tu me le promets ?

Aston fait remonter sa main dans mon dos, sur mon épaule et sous mon menton. Il relève légèrement mon visage, se penche et je croise ses yeux gris.

— Je te le promets.



L'extrait :
— Pourquoi ? Pourquoi ? Je ne peux pas te donner ce que tu veux vraiment. Je peux pas te rendre heureuse. Je peux pas t’apporter les rayons de soleil et les arcs-en-ciel. Je peux pas te donner la perfection que tu mérites.

— Je ne veux pas la perfection. Et si je voulais du soleil et des arcs-en-ciel, j’irais à l’école primaire ou à la maternelle.

Je m’écarte du mur et elle laisse retomber ses mains.

— Ça se résumera toujours au sexe. Il n’y a rien à l’intérieur, bébé. Je suis une putain de coquille vide.

— Tu mens et tu le sais très bien.

— Ah oui ? (Je me retourne et je la cloue sur place d’un regard. Je mens, certes, mais c’est mieux ainsi.) Je mens ? Tu crois que je ressens quelque chose quand je ramène une fille dans ma chambre le samedi soir ? Tu crois que c’est pour autre chose que le cul ?

Le silence se prolonge, et je me déteste. Je me déteste de repousser la seule personne à qui je veux plaire.

— Je sais que tu n’éprouves rien d’autre quand tu ramènes une fille dans ta chambre le samedi soir.

C’est encore plus douloureux que les coups de pied que je me prenais dans le ventre.

— Alors, qu’est-ce que tu fais encore là ?

— Je suis encore là parce que je ne suis pas comme toutes les autres filles, déclare-t-elle d’un air sûr d’elle, ses yeux plongés dans les miens. Tu me prends pour une débile, Aston ? Tu viens de m’ouvrir ton cœur – les parties les plus sombres, les plus enfouies – et maintenant tu essaies de me repousser. Qui essaies-tu réellement de protéger, hein ? Moi, ou toi ? Est-ce que tu ne ressens rien pour moi quand tu m’appelles « bébé » ? Est-ce que tu ne ressens rien quand tu me serres dans tes bras ? Est-ce que tu ne ressens vraiment rien quand on est ensemble ? Allez, vas-y, dis-le-moi ! Dis-le-moi tout de suite, en me regardant dans les yeux, que tu ne ressens rien, et je partirai aussitôt. Dis-moi que tu t’en fiches.

Je ne peux pas.

— Dis-le-moi !

Et elle le sait.

— Allez !

— Non, je peux pas ! je hurle. Je peux pas te dire ça, putain ! Et c’est bien le problème. Tu dois partir. Tu dois me laisser, parce que moi je pourrai pas. Tu dois te protéger de moi, parce que moi je serai incapable de te laisser.

— Mais ce n’est pas ce que je veux ! (Elle traverse la pièce comme une furie.) Je ne veux pas que tu me laisses ! (Elle s’arrête devant moi, le souffle court, et répète, d’une voix plus douce :) Je ne veux pas que tu me laisses.

L'extrait :
— Il y a quelques jours de ça, je suis allé dans un bar… Il était isolé, et j’y suis allé pour me prouver que je ne suis pas comme ma mère. (Il ferme les yeux pour reprendre son sang-froid avant de les rouvrir.) Je savais que si j’entrais là-dedans et que je repartais avec quelqu’un, je vaudrais pas mieux qu’elle.

Je déglutis en essayant de garder une expression neutre malgré la bile qui me remonte dans la gorge. Même si je sens tout mon corps se crisper, une partie de moi sait qu’il n’a rien fait. Il est plus fort que ça. Il faut que j’y croie.

— Et ?

Ma voix est d’un calme trompeur : à l’intérieur, c’est la tempête. Je suis furieuse qu’il ait seulement essayé, je suis furieuse contre les gens qui l’ont rendu ainsi, je suis furieuse des mots qu’on a dû lui rabâcher tant de fois, au point qu’il croie qu’il ne vaut pas mieux que sa mère.

— J’ai pas pu. Je suis resté cinq minutes maximum et j’ai dû partir. J’ai dû m’enfuir. C’était pas moi. (Il me regarde fixement.) Et c’est pour toi que je suis parti. Bon sang, c’est pour toi que j’y suis allé. Je me suis dit que si je repartais seul, alors j’étais assez bien pour toi. Si je repartais seul, j’étais capable d’aimer, capable de sentiments. Si je repartais seul, c’est que j’étais pas vide à l’intérieur.

— Tu n’es pas vide à l’intérieur, je lui dis en me hissant sur un coude pour le regarder en passant mes doigts dans ses cheveux. Tu es capable de sentiments – tu l’étais forcément pour y aller, à la base. Quant à être assez bien pour moi… (Je secoue la tête.) Qui est-ce qui te dicte ça ? La société ? Les séries télé ? Les romans d’amour ? Non. Pas même Braden peut te dicter ça, Aston. La seule personne qui décide si quelqu’un est assez bien pour moi, c’est moi, et je te garantis qu’il n’y a aucun doute là-dessus : tu es parfait pour moi.



L'extrait :
Chacun sa version : les filles battent des cils, secouent leurs cheveux et parcourent la foule des yeux pour trouver un mec à ramener chez elle. Les mecs restent debout, appuyés contre le bar, les murs ou les portes, et boivent leur bière à l’affût d’une fille à ramener je sais pas où. Moi ? Je me joins à eux.
Comme d’habitude. Le vendredi et le samedi sont réservés aux coups d’un soir. Et, en me concentrant là-dessus, sur les coups d’un soir, je me concentre pas sur ce qui, au contraire, pourrait signifier quelque chose.
Rien de plus facile.
Choisir une fille. Lui offrir à boire. La complimenter sur son physique. L

’emmener à l’étage. La sauter. S’assurer qu’elle est partie avant le lendemain matin.
Je suis pas le seul à m’en tenir à ça. C’était ce que Braden faisait, tout comme la moitié des types de cette résidence. Les filles savent exactement dans quoi elles mettent les pieds, du moins avec moi – elles savent que je veux seulement deux petites heures.