Fort Holabird,
Maryland. Rina James, lieutenant et médecin de l'US Army, quitte son
ancienne base militaire de l'Oklahoma pour tenter de repartir du bon
pied. Après dix ans de service et d'exil dans ce monde d'hommes,
elle a fait ses preuves et les mène à la baguette aussi bien l'arme
au poing que dans son lit.
Fort Holabird,
Maryland. Rina James, lieutenant et médecin de l'US Army, quitte son
ancienne base militaire de l'Oklahoma pour tenter de repartir du bon
pied. Après dix ans de service et d'exil dans ce monde d'hommes,
elle a fait ses preuves et les mène à la baguette aussi bien l'arme
au poing que dans son lit. Mais sous ses airs de femme sûre d'elle,
elle a enfoui de profondes blessures qui l'empêchent de regarder
vers l'avenir. Bien décidée à ne jamais s'engager pour la vie,
elle se consacre entièrement à sa carrière et à ses amants de
passage. Toutefois sa rencontre avec le beau et si agaçant Aidan
pourrait sérieusement compliquer ses aspirations...
Lucy
la tira par la manche dans un recoin de l’établissement, à la
recherche de ses amies vite repérées. Le petit groupe qu’elles
formaient semblait soudé depuis longtemps. Les sept femmes étaient
amies, elle le voyait à la façon dont l’une faisait une grimace à
l’autre, dont une autre encore se laissait photographier avec les
cheveux en bataille, sans doute l’œuvre de la photographe en
question. Elles riaient de bon cœur en grignotant des noix de
cajou.
– Salut ! s’annonça Lucy.
– Lucy, enfin !
L’une des filles vînt la prendre par le cou et lui flanqua deux grosses bises sur les joues.
– J’ai cru que tu nous faisais faux bond.
– Moi ? Tu plaisantes ! J’attends mon shot de vodka depuis que le réveil a sonné.
Sur ces mots, Lucy saisit le shot en question sur la table autour de laquelle ses amies étaient installées et le vida d’un trait. Rina retînt un sourire. Vraisemblablement, ici, on savait s’amuser.
– Les filles, je vous présente Rina, notre nouvelle recrue, fraîchement débarquée ! Tu as dit que tu venais d’où, déjà ?
– De l’Oklahoma, répondit l’intéressée.
– De la cambrousse, quoi, réagit l’une des filles.
Les autres pouffèrent. La remarque émanait de la fille du fond, métisse aux yeux noirs, calée contre le mur en pierre. Elle se leva pour s’approcher, repoussant sans ménagement les autres de sa rangée qui étaient bien forcées de s’écarter sous peine de se retrouver amochées. Si Rina était grande avec son mètre soixante-quatorze, la métisse était gigantesque. Elle devait faire un bon mètre quatre-vingt-cinq mais s’imposait surtout par sa largesse d’épaules et de hanches. Elle n’était pas grosse, elle était massive. A côté d’elle, Rina se sentit chétive alors qu’elle complexait depuis toujours sur son corps aux courbes un peu trop généreuses à son goût. Elle prit la main qu’elle lui tendit et se retrouva aussitôt prise dans un étau. Elle n’en fit rien paraître, ne sachant pas s’il s’agissait d’un test de leur part.
– Je suis Liz, se présenta-t-elle. Je viens de l’Ohio. Nous avons déjà un point commun.
– Salut ! s’annonça Lucy.
– Lucy, enfin !
L’une des filles vînt la prendre par le cou et lui flanqua deux grosses bises sur les joues.
– J’ai cru que tu nous faisais faux bond.
– Moi ? Tu plaisantes ! J’attends mon shot de vodka depuis que le réveil a sonné.
Sur ces mots, Lucy saisit le shot en question sur la table autour de laquelle ses amies étaient installées et le vida d’un trait. Rina retînt un sourire. Vraisemblablement, ici, on savait s’amuser.
– Les filles, je vous présente Rina, notre nouvelle recrue, fraîchement débarquée ! Tu as dit que tu venais d’où, déjà ?
– De l’Oklahoma, répondit l’intéressée.
– De la cambrousse, quoi, réagit l’une des filles.
Les autres pouffèrent. La remarque émanait de la fille du fond, métisse aux yeux noirs, calée contre le mur en pierre. Elle se leva pour s’approcher, repoussant sans ménagement les autres de sa rangée qui étaient bien forcées de s’écarter sous peine de se retrouver amochées. Si Rina était grande avec son mètre soixante-quatorze, la métisse était gigantesque. Elle devait faire un bon mètre quatre-vingt-cinq mais s’imposait surtout par sa largesse d’épaules et de hanches. Elle n’était pas grosse, elle était massive. A côté d’elle, Rina se sentit chétive alors qu’elle complexait depuis toujours sur son corps aux courbes un peu trop généreuses à son goût. Elle prit la main qu’elle lui tendit et se retrouva aussitôt prise dans un étau. Elle n’en fit rien paraître, ne sachant pas s’il s’agissait d’un test de leur part.
– Je suis Liz, se présenta-t-elle. Je viens de l’Ohio. Nous avons déjà un point commun.