Amery
est graphiste indépendante à Denver. Cette acharnée du travail n’a
pas beaucoup de temps à accorder aux rendez-vous galants, et semble
très bien se passer d’une histoire passionnée...
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Amery
est graphiste indépendante à Denver. Cette acharnée du travail n’a
pas beaucoup de temps à accorder aux rendez-vous galants, et semble
très bien se passer d’une histoire passionnée. Mais quand son
amie commence à prendre des cours d’autodéfense, Amery
l’accompagne. C’est là qu’elle rencontre, Ronin Black, le
propriétaire du dojo, qui va commencer à l’entraîner en privé...
Elle devient accro à cet homme et au plaisir qu’il lui procure.
Pourtant Amery sent bien que Ronin lui cache quelque chose, malgré
l’indéniable ivresse qu’elle ressent quand il la possède...
Je
ne suis pas convaincue.
Les
points faibles
On
est dans une histoire qui a
un goût de déjà déjà
très très
vue.
Une
femme tombe sous la coupe d'un homme ultra dominant et puissamment
riche qui va bien sûre l'initier.
Pourquoi
pas après tout quand c'est bien écrit mais le problème c'est que
l'écriture
n'est pas extraordinaire
et je dois dire que j'ai bloqué sur les personnages principaux -
Ronin il n'est absolument pas attachant (voir même assez agaçant!)et
sa douce alterne entre naïveté et hystérie sans qu'on sache
pourquoi.
Les
points forts
La
fin du roman est
quand même meilleure et on arrive même à une fin assez captivante
qui m'a presque envie de connaître la suite...presque.
Une
romance érotique assez décevante.
— Je
me suis entièrement livrée à toi ; je t’ai donné mon
corps, mes pensées, mes sentiments, mes peurs.
Mon
cœur…
— Je
n’ai rien demandé, fit-il remarquer.
Elle
eut l’impression qu’il l’avait fait tomber sur le tatami et
qu’il l’étouffait complètement. Elle ne le reconnaissait pas du
tout.
— C’est
encore pire.
Pas
de réponse.
— Je
te faisais confiance.
Elle
serra les poings.
— Mes
amis avaient raison. Je suis naïve. J’aurais dû les écouter
quand ils me mettaient en garde contre toi. Mais, quand ils me
disaient que tu étais dangereux, ils ne se doutaient pas que tu
étais encore pire. Je n’arrive pas à croire que tu as mené une
enquête auprès de ma famille et de mes amis dès la semaine qui a
suivi notre rencontre. Eh oui ! Ils m’ont tous parlé de ces
coups de fil, mais je ne savais pas qu’ils venaient de toi. Mon
Dieu ! Si tu pensais que j’étais quelqu’un de si
superficiel, pourquoi voulais-tu sortir avec moi ?
— Qu’est-ce
que tes amis ont dit sur moi ?
Amery
le regarda dans les yeux après qu’il eut esquivé cette nouvelle
question.
— Que
tu étais un gangster. Ton passé était suspect. Personne n’avait
entendu parler de toi avant que tu débarques à Denver il y a dix
ans et que tu t’installes en tant que maître de jujitsu dans un
immeuble que tu ne pouvais en aucun cas te payer. Certains affirment
que tu as obtenu l’immeuble pour pas cher en passant par TP… et
qu’en échange tu devais lui rendre certains services. Il aurait
alors demandé à ce que tu déloges les SDF et les malfrats de cette
zone, pour qu’il construise des immeubles à peu de frais, puis
qu’il fasse appel à des fonds pour les rénover et qu’il les
revende à la hausse.
— Qui
t’a dit ça ?
— Selon
une autre personne, continua-t-elle sans s’arrêter, tes
compétences en arts martiaux t’ont fait travailler comme gros bras
pour la mafia russe, les Italiens, et tu t’occupes aussi des
problèmes de TP.
— Quelqu’un
a dit que j’étais affilié aux yakuzas ?
En
d’autres circonstances, elle aurait ri à l’évocation de ces
mafieux japonais, mais là elle avait plutôt envie de pleurer.
— Quand
nous avons failli nous faire agresser dans la ruelle, tu as su
comment maîtriser un homme avec un flingue. J’ai pensé que tu
étais peut-être un gangster qui s’était racheté. C’était
cohérent avec tes secrets, ou plutôt ton caractère réservé. J’ai
accepté tout ça. J’ai pensé qu’avec le temps tu t’ouvrirais.
» J’ai
réussi à percevoir ta sincérité plusieurs fois, mais ensuite tu
te fermais comme si tu ne t’étais jamais ouvert. Tu sais bien que
tu as réussi à m’attendrir grâce à ton expérience en matière
de sexualité, aux fois où tu étais si doux… J’ai vraiment cru
que tu étais sincère. (Elle ferma les yeux.) Mon Dieu ! Mais
je me trompais tellement. Surtout quand tu m’as sorti toute cette
histoire à la con sur cette cicatrice sur mon bras, qui était le
symbole de ton nom, et que c’était un signe cosmique.
— Amery…
— Je
me demande bien pourquoi tu m’as menée en bateau si longtemps.
C’était juste un jeu pour toi, hein ? Tu jouais avec…
comment tu m’appelais ? Classe. Tu jouais avec la fille classe
ou l’ingénue qui vient des fermes du Dakota du Nord, qui t’a
fourni un défi différent des putes que tu rencontrais dans les
clubs. Tu as réussi à la faire s’ouvrir, à coucher avec toi, à
l’attacher, à passer tout son temps libre avec toi et qu’elle
soit folle de toi. Ensuite, tu as fait comme si ça pouvait être une
vraie relation sur le long terme, en me proposant de me prêter de
l’argent. J’ai tout gobé.
» Et
sur le trajet jusqu’ici, alors que je me prenais la tête pour
savoir pourquoi tu ne m’avais rien dit sur ton train de vie, j’ai
compris que la révélation d’Okada faisait partie de ton plan. Tu
t’es servi de moi jusqu’à ce que je ne t’intéresse plus.
Bravo, maître Black, maître de la manipulation. Tu as gagné.
— Mon
plan ? répéta-t-il.
— Ça
me fait mal de ne pas avoir su voir les signes. Un superbe
appartement sous les toits. Oui. Des voitures hors de prix. Oui. Des
relations avec les gros bonnets de la ville. Oui. Tu pratiques un art
martial, mais tu ne comptes pas dessus pour vivre. Oui.
— Tu
ne vas rien balancer sur le fait que je suis un enfant pourri gâté
qui s’attend à ce que les femmes acceptent mes perversions
sexuelles ?
— Non,
mais j’ajouterai que tu te débarrasses de tes partenaires quand tu
as obtenu ce que tu voulais et qu’elles ne te satisfont plus.
— D’où
tu tires ça ?
Amery
le regarda.
— De
Deacon. Il s’est montré surpris à plusieurs reprises que ta
« préférée du moment » – moi – reste
pendant tout un été.
— Deacon
ne parlait pas de mes copines, il parlait des partenaires que
j’attache.
— C’est
réconfortant. Est-ce que Knox qui est pour toi ce qui ressemble le
plus à un ami sait que tu es un milliardaire ?
— Oui.
— Et
Deacon ?
— Oui.
— Ta
sœur m’a dit que Naomi était elle aussi au courant.
— Pourquoi
tu crois qu’elle est restée près de moi si longtemps ?
dit-il en s’énervant.
— Tu
voulais me faire croire que c’était une pauvre enfant abandonnée
qui t’utilisait et voulait des relations encore plus coquines. Je
ne savais pas que c’était une femme d’affaires internationale
que tu as rencontrée dans un club de la haute.
— Elle
n’était pas une femme d’affaires internationale quand je
l’attachais. Et comment en êtes-vous arrivées à parler de
Naomi ?
— Je
me suis rendu compte que l’entretien avec la vice-présidente
d’Okada était un piège quand elle a commencé à me poser des
questions personnelles. J’ai pensé que ça pourrait être ton ex
qui cherchait à entrer en contact avec toi ou à me faire du mal,
étant donné tout l’aspect secret du projet et le rendez-vous de
dernière minute. En plus cette femme portait des lunettes de soleil,
jusqu’à ce que je lui demande de les enlever. Quand j’ai vu ses
yeux, j’ai tout compris.
— C’est
la seule façon dont tu pouvais l’apprendre, car mes liens avec
Okada sont confidentiels. Et sinon, oui, c’était une volonté de
ma part.
— Aujourd’hui,
alors que tout le monde peut trouver n’importe quelle information
en une microseconde…, comment est-ce que tout le monde peut ignorer
qui tu es ?
— Qui
ça intéresse ? Je ne suis pas une célébrité.
— Personne
ne s’intéresserait à un article sur le milliardaire japonais et
ultrasecret de Denver ? dit-elle d’un ton espiègle.
C’est
alors qu’il craqua.
— Tu
as prévu de parler de moi à la presse, au Denver
Post ?
Ou c’est juste une menace en l’air ? aboya-t-il. Si tu crois
que je vais te payer pour que tu ne révèles rien sur mes liens
familiaux ou sur mes vices sexuels, tu te fourres le doigt dans
l’œil.
Une
fois de plus, elle eut l’impression qu’il venait de lui donner un
coup dans les dents. Une fois de plus, en regardant l’homme qu’elle
avait en face d’elle, elle eut l’impression de voir un étranger.
— Tu
crois vraiment que je vais essayer de t’extorquer de l’argent ?
Waouh ! Tu m’as déjà dit que Naomi était une salope qui
t’avait poignardé dans le dos. Maintenant que je sais ce que tu
penses vraiment de moi, je vais y aller.
Ronin
se mit à rire avec cruauté, un son tellement désagréable.
— Tu
pars maintenant ? Mon œil !
— J’ai
dit tout ce que j’avais à dire.
— À
part une chose très importante.
Oui,
je suis tombée amoureuse de toi. Oui, je vais souffrir jusqu’à ma
mort.
— Quoi ?
— Okada
t’a offert le poste ?
— Ça
te ferait plaisir, hein ? Tu t’es bien amusé avec moi et tu
me jettes un os à ronger pour ne pas te sentir coupable.
— Ce
n’est pas une réponse.
C’est
tout ce que j’ai à te dire, connard !
— Peu
importe ce que ma sœur t’a dit. Je n’ai qu’à passer un coup
de fil à mon grand-père, et tu obtiendras ce projet.
Il
regardait dans le vide.
— Car
oui, j’ai ce pouvoir. Mais je suis très sélectif concernant ceux
avec qui je le partage.
— Pas
la peine de passer ce coup de téléphone. Il n’y a pas moyen que
j’accepte de bosser dans ces circonstances. Pas moyen.
— C’est
pas vrai ? Une petite société comme la tienne tournerait le
dos à un contrat de plusieurs millions de dollars ? Ce boulot
avec Okada pourrait t’apporter une reconnaissance qui te suivrait
durant toute ta carrière.
— Je
m’en fiche.
— Ne
sois pas stupide.
Elle
détestait qu’on dise qu’elle était stupide.
— Tu
ne me connais vraiment pas si tu penses que je vais rester là
pendant que tu m’insultes juste parce que tu as…
— De
l’argent ? demanda-t-il. Ça en revient toujours à ça, c’est
pour ça que je préfère ne jamais parler d’argent.
Ronin
la regardait : elle débordait de colère.
— Tu
veux vraiment te faire du mal et refuser ? Ce serait une grosse
perte.
— Si
nous n’étions pas ensemble, Okada n’aurait jamais entendu parler
de Hardwick Designs. Ce n’est donc pas vraiment une perte, puisque
c’est quelque chose que je n’ai jamais vraiment eu.
— Je
pensais que tu étais une femme d’affaires intelligente. (Il la
regarda comme s’il jetait un œil à un insecte.) Apparemment, je
me suis trompé.
Ces
mots la blessèrent profondément.
— Apparemment
moi aussi, je me suis trompée. Sur beaucoup de choses.
— Tu
ne sais pas ce qui s’est vraiment passé. Tu ne connais que la
moitié de l’histoire.
— Ce
n’est pas grave. Je ne t’ai jamais vraiment compris et je
laisserai les choses en l’état, avec autant de mystères que quand
nous nous sommes rencontrés il y a quelques mois.
— Tu
me connais bien.
— Non.
Tu vas encore me promettre de tout m’expliquer si seulement je te
fais confiance ?
— Et
toi, tu vas quitter les lieux comme une furie ? répliqua-t-il.
En t’attendant à ce que je coure derrière toi pour te fournir des
explications et pour m’excuser ?
Un
nouveau direct du droit.
— Quand
est-ce que tu as fait ça ?
— Chaque
fois que nous avons rencontré un problème, répondit-il d’un ton
cassant.
— C’est
faux. Et ce n’est qu’un exemple de plus qui montre que nous ne
voyons pas les choses de la même manière.
— C’est
parce que tu ne vois que ce que tu veux bien voir.
Nom
de Dieu, elle n’allait pas pleurer en face de lui ! Elle mit
la main sur la poignée de la porte.
— Tu
ne vas pas t’en aller comme ça, Amery.
— Tu
crois ?
— Je
suis sérieux, lança-t-il comme un avertissement. Ne t’avise pas
de franchir cette porte.
Amery
se retourna et le regarda. Elle avait le cœur lourd, ses nerfs
étaient à bout, et elle sentait qu’une partie de son monde était
sur le point de disparaître. Mais elle, elle ne disparut pas. Elle
le fixa de ses yeux brillants en restant aussi impassible qu’elle
le pouvait.
— Pourquoi ?
Tu vas m’attacher pour me faire rester ?
Une
vulnérabilité rare se lut dans les yeux de Ronin. Et il recula
comme si elle l’avait giflé.
Ne
te fais pas avoir, sinon il va se renfermer comme il le fait
toujours.
Et
le masque de Ronin réapparut, bien en place.
— C’est
bien ce que je pensais. Ne t’embête pas à me courir après pour
t’excuser ou m’embobiner avec des mensonges que tu feras passer
pour des explications. C’en est fini cette fois-ci. Fini.