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lundi 11 août 2014

KGI Tome 1 : En Sursis de Maya Banks

Couverture de KGI, Tome 1 : En Sursis



 Cela fait un an que l'ex-Navy SEAL Ethan Kelly a perdu sa femme Rachel. Submergé par le chagrin, il s'est replié sur lui-même, coupé du monde et du KGI, refusant toute aide de ses frères. Jusqu au jour où une note anonyme lui annonce que Rachel est en vie...














Kelly Group International (KGI) : groupe d'intervention familial spécialisé dans les missions militaires à haut-risques.
Cela fait un an que l'ex-Navy SEAL Ethan Kelly a perdu sa femme Rachel. Submergé par le chagrin, il s'est replié sur lui-même, coupé du monde et du KGI, refusant toute aide de ses frères. Jusqu au jour où une note anonyme lui annonce que Rachel est en vie. La jungle, les balles et un cartel mafieux ne pourront arrêter Ethan. Cependant, le plus dur reste devant lui : forcer sa femme à se rappeler ce qu'elle a refoulé. Le cauchemar qu'elle a vécu, minute par minute. Car leur amour et leurs vies en dépendent. 


 

Depuis quelques temps Maya Banks remporte tous les succès et des critiques des plus élogieuses et je dois dire que je n'accrochais pas. J'ai trouvé la série Houston force spéciale vraiment pas très bon avec de l'érotisme était trop omniprésente et qui mettait en deuxième plan l'histoire. Idem pour la série Rush.

Donc même si j'étais alléchée par la quatrième de couverture de ce romantic suspense, je me suis dit « Si celui-là ne me plaît pas, j'arrête avec cette auteure ! » et je dois dire que j'ai bien fait de m'accrocher. J'ai eu l'impression de ne pas lire le même auteure !

Cette histoire est sublime et les personnages sont vraiment attachants. L'histoire d'amour est déjà construite au début du roman.

Ethan et Rachel s'aimaient depuis de nombreuses années.

Seulement Ethan et Rachel s'étaient perdus sans même sans rendre compte.

Et lorsque Ethan apprend que sa femme est morte en plein vol, il est inconsolable devant les regrets qui jalonnent son quotidien.

Le début du livre commence par le tragique anniversaire de la mort de sa femme où il reçoit ce même jour une lettre lui annonçant que celle-ci n'est pas morte, photo à l'appui. Elle est retenue prisonnière en Amérique du Sud.

Un nouveau départ lui est offert à bien des niveaux....

Il retrouve sa femme mais celle-ci a perdu une partie de sa mémoire et a oublié les querelles qui les avait amené à se séparer.

Est-ce une chance ?

Peut-on repartir en se basant sur un mensonge ?

Rien n'est facile dans cette histoire...

Il s'agit d'une série et Maya Banks dépeint les autres frères Kelly qui seront les personnages des autres tomes. J'ai beaucoup aimé car j'ai trouvé que rien ne semblait artificiel dans les rapports qui liaient les membres de cette famille entre eux et on avait plaisir à les découvrir. Ils avaient une place importante dans l'histoire de leur frère, un peu à la manière de J.R. Ward.

Si vous ne connaissez pas Maya Banks, je vous conseille de commencer par cette série qui est de loin ce que j'ai lu de meilleure de cette auteure.



Je classe dans la catégorie : belle surprise !

Attention, il y a des spoilers dans les extraits 2 et 3!


L'extrait :
— Notre Rachel adorée est en train de faire son grand retour. La femme la plus affectueuse, la plus démonstrative du monde.

Ethan lâcha un petit rire et sembla se détendre. Mais le regret la tenaillait trop violemment pour qu'elle puisse croire que le sentiment de gêne était passé. Elle ferma les yeux et s'écarta, se refusant pour la première fois au réconfort des bras d'Ethan.

— Rachel.

La voix profonde de Garrett lui caressa les oreilles comme un souffle chaud. Elle leva lentement les yeux pour croiser son regard.

— Moi aussi, je t'aime, ma puce. Nous t'aimons tous.

Elle lui adressa un sourire timide et acquiesça de la tête. Ethan refit glisser sa main vers celle de sa femme et la serra délicatement. Prenant son courage à deux mains, elle leva la tête vers lui, craignant ce qu'elle allait lire dans ses yeux.

L'émotion qu'elle y détecta lui coupa le souffle. Une émotion brute, poignante.

Il lui effleura la joue, fit glisser ses doigts vers son oreille puis sa nuque, et l'attira soigneusement à lui jusqu'à ce que leurs lèvres soient presque en contact.

— Je t'aime, murmura-t-il.

— Je...

Les mots se bloquèrent dans sa gorge, et avant qu'elle puisse refaire une tentative, il déposa un baiser sur sa joue. Simple, d'une infinie douceur, comme s'il avait peur que la plus légère pression ne vienne la froisser.

Rachel sentit sa gorge se nouer davantage, et sa panique s'intensifier. Pourquoi l'idée de prononcer des mots qui lui étaient venus si naturellement un instant plus tôt la terrorisait à présent à l'extrême ?

Elle s'éloigna, se tortilla sur son siège tout en cherchant à reprendre son souffle. Ethan lui toucha l'épaule d'un geste hésitant, comme en attente, mais elle tressaillit, soudain prise de haut-le-cœur.

— Sam, arrête la voiture, cria Ethan.


Il lui prit le bras tandis que Sam se rangeait sur le côté. Quelques secondes plus tard, la portière s'ouvrit et Rachel se précipita dehors. Ses genoux fléchirent et Sam la rattrapa avant qu'elle ne s'écroule.

— Respire, murmura Sam. Calme-toi.

Elle tremblait de la tête aux pieds. Elle avait chaud et froid tout à la fois. Ses vêtements étaient trempés de sueur et pourtant elle frissonnait. Des images rapides, violentes, lui martelaient l'esprit sans relâche.

Le visage d'Ethan, sévère, furieux. Des cris. Des ordres. Des accusations. Elle se couvrit les oreilles et secoua la tête pour faire taire ces horreurs.

— Rachel.

La voix d'Ethan, si lointaine.

— Rachel, qu'est-ce qui ne va pas ?

La voix de Garrett cette fois-ci, plus proche.

— Il me déteste, murmura-t-elle tandis que les larmes coulaient sur ses joues.

Deux paires de bras l'entouraient. Des mains lui caressaient les cheveux et essuyaient son visage inondé de larmes.

— Personne ne te déteste, ma chérie.

Une intensité sauvage habitait la voix d'Ethan, comme s'il voulait chasser, tout seul, tous les démons de sa femme.

Lentement, la lumière revint. Les voix cessèrent leur attaque et le froid se dissipa, laissant place à la chaleur.

Rachel s'affaissa, sa tête pendait mollement. Des doigts puissants lui relevèrent la nuque tandis que d'autres mains lui soutenaient les épaules.

— Retournons dans le van, dit Garrett.

Avant qu'elle ne puisse répondre, Ethan la souleva dans ses bras et la berça contre lui. Elle sentait sa respiration lourde. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle découvrit sur son visage une douleur incommensurable. Comme s'il subissait... une torture.

— Je suis fatiguée, murmura-t-elle en blottissant son visage dans le cou d'Ethan.

— Alors dors, ma chérie. Je te réveillerai quand on sera arrivés.

Ethan l'étendit sur le siège arrière, ferma la portière puis fit le tour et entra par l'autre côté. Il souleva la tête de Rachel et la posa sur ses genoux.

Les portières avant claquèrent, signalant que Sam et Garrett étaient remontés, puis le moteur se remit à vrombir et elle fut légèrement ballottée quand Sam fit une manœuvre pour se réengager sur la route.

Je perds la tête pour de bon. La folie est peut-être déjà là. Je ne retrouverai peut-être jamais la raison.

Elle ferma les yeux tandis que les larmes continuaient de couler en silence sur ses joues.

Ethan regardait, impuissant, le visage blême de sa femme se marquer de traînées argentées. Qu'avait-elle voulu dire ? Les souvenirs lui revenaient-ils ? Son esprit était-il torturé par des réminiscences de leur mariage ? Rassemblait-elle déjà toutes les pièces du puzzle ?

« Il me déteste. »

Il eut envie de vomir. De qui parlait-elle ? Seigneur, pourvu que ce ne soit pas de lui. Pourvu qu’elle ne croie jamais qu'il ait pu la haïr. Il en mourrait.

«Je t'aime. »

Les mots qu'elle avait dits si naturellement à Garrett le hantaient. Lui qui se désespérait de les entendre de sa bouche. Et à son attention. Il regretta cette époque bénie où pas un jour ne passait sans qu'elle lui rappelle à quel point elle l'aimait.

Mais une femme ne peut continuer éternellement à mettre son cœur à nu sans rien obtenir en retour. Si seulement il lui avait répondu « moi aussi je t'aime, ma chérie ». Au début, il le faisait. Plus tard, il se contentait de hocher la tête ou de sourire. À la fin, il ne faisait plus rien. Son sentiment de culpabilité était trop fort. 

L'extrait :
Il se pencha en avant et déposa un baiser sur son front. Le duvet aérien de ses tempes était comme de la soie sous ses lèvres. Sa peau était si douce, si satinée. Il huma son parfum, l'absorba, savoura la conscience que sa femme allait bien. Qu'elle était en vie.

— Je t'aime, murmura-t-il. J'ai besoin que tu y croies, ma chérie. J'ai besoin que tu y croies par-dessus tout.

— Ethan.

Ethan leva les yeux et vit Garrett, qui se tenait à quelques mètres, l'air peiné. Sam était juste derrière lui.

— Ecoute, mon vieux. Visiblement, il y a beaucoup de choses que j'ignore de ta situation. Je ne veux pas me mêler de tes affaires.

Ethan regardait Garrett d'un air sinistre, attendant le coup de masse.

— Elle t'aime. Je ne doute pas une seconde qu'elle t'aime. Elle t'a toujours aimé. Ce qui est arrivé la nuit dernière... ça lui a fichu un sacré coup. Mais elle t'aime. Accroche-toi à cette idée, d'accord ? Les choses vont s'arranger. Tu dois y croire.

L'extrait :
— Alors, c'est terminé, murmura-t-elle. Au bout d'un an, c'est enfin terminé.

Il écarta une mèche de cheveux du front de Rachel.

—  Oui, ma chérie. C'est fini.

Elle déglutit, prit son courage à deux mains et le regarda droit dans les yeux.

— Et nous ? Est-ce que c'est terminé entre nous ?

Le regard d'Ethan semblait si tourmenté. Des cernes profonds marquaient ses yeux. Il n'avait plus de bandage autour de la tête, mais quelques points de suture restaient visibles à la racine de ses cheveux.

Il lui toucha la joue et ses doigts tremblèrent contre sa peau. À sa respiration saccadée, elle comprit tout le mal qu'il se donnait pour garder contenance.

— J'ai été la force motrice de notre couple pendant trop longtemps. Je mets la pression et tu donnes. Je détruis et tu souffres. C'est moi seul qui ai décidé du cours de notre mariage il y a un an quand je t'ai lancé ces papiers à la figure et t'ai regardée t effondrer. Il est temps que tu décides toi-même de ce qui est le mieux pour toi.

Il déglutit et sa pomme d'Adam dansa dans sa gorge. Il inspira profondément par le nez. Ses yeux brillaient de larmes refoulées.

— Je t'aime, Rachel. Plus que jamais. Je veux une autre chance. Bon sang, j'en ai tellement envie. Je ferai n'importe quoi pour l'avoir, mais je ne vais pas te forcer à prendre une mauvaise décision. Je veux qu'on soit ensemble. Je veux qu'on rie et qu'on s'aime pour encore cinquante ans. Je veux un mariage comme celui de mes parents. Je veux me réveiller chaque jour de ma vie avec toi dans mes bras. Je ne veux pas que notre couple disparaisse.