Maddie
a un mois pour séduire Braden, le faire tomber amoureux d’elle,
coucher avec lui et le jeter comme une vieille chaussette...
Maddie a un mois pour séduire Braden, le faire tomber amoureux d’elle, coucher avec lui et le jeter comme une vieille chaussette, comme lui le fait avec toutes ses conquêtes. Braden a un mois pour séduire Maddie et la faire tomber amoureuse de lui pour l’attirer dans son lit. Chacun décide de relever le défi lancé par ses amis. Les jeux de la séduction et du désir sont ouverts, attention à ne pas se brûler…
Une
romance New Adult sympathique.
La
romance est prévisible. Rien de nouveau sous le soleil dès le
début, on sait que ces durs à cuire de l'amour vont craquer...
Seul
bémol : le vocabulaire. Je suis loin d'être une adepte d'un
langage puritain...au contraire. Mais ici l'emploi à tout bout de
champ de grossièretés donnent un côté sales gosses ce qui n'était
certainement pas l'effet par l'auteure. Les personnages perdent
quelques choses là dedans. Dommage
Il
n'en reste que j'ai passé un bon moment de lecture.
(
Il s'agit des passages que j'ai préféré.
Attention,
il y a risque
de spoiler vraisemblable)
Merde.
Je
garde les yeux rivés sur l’endroit où elle était. Il reste plus
qu’un gros trou béant. Voilà ce qu’elle laisse.
Elle
débarque dans ta vie dans une explosion de couleurs, comblant un
vide dont tu n’avais même pas conscience. Et quand elle s’en va,
elle emporte tout avec elle, ne laissant qu’un monde en noir et
blanc.
Je
m’écarte du mur. Je suis bien décidé à la retrouver pour lui
expliquer. Je sens deux mains m’attraper par les bras.
— Braden,
laisse-la, mec. (Aston me tire en arrière.) Laisse-la se calmer.
Se
calmer ?
— Non,
putain non.
— Bray.
(Megan apparaît devant moi et j’essaie de me concentrer sur elle.)
Il a raison. Elle a besoin de se calmer.
— Non,
je proteste. Elle a besoin de connaître la vérité, Meggy !
— Et
elle la connaîtra. (Elle prend mon visage entre ses mains et me
force à la regarder. À me recentrer.) Elle la saura quand elle sera
calmée. Elle est blessée, Bray. Laisse-la se remettre.
Elle
est blessée. À cause de moi.
Quel
connard.
Je
me débarrasse de Ryan et Aston et me dirige vers l’arrière de la
résidence. Je claque violemment la porte. Je vais sur le côté de
la maison et pose le front contre le mur. J’ai l’impression
d’être le plus grand salaud de la planète. J’entends une
voiture démarrer. Je relève les yeux et vois la voiture de Kyle
passer.
Je
hurle en donnant un coup de poing dans le mur.
Le
sang se met à couler de mes articulations déjà meurtries, mais je
m’en fiche. J’en ai plus rien à battre de rien sauf de la fille
qui vient de me quitter.
Parce
qu’au-delà de tout, des baisers et des rires, des jeux et des
plaisanteries, je n’ai jamais pris la peine de lui dire combien
elle était réelle pour moi.
Toutes
les fois où je l’ai serrée contre moi quand elle faisait des
cauchemars, toutes les fois où j’ai essuyé ses larmes et placé
un sourire sur son visage – ce sont les moments qui ont tout rendu
aussi réel. Voir cette étincelle dans ses yeux quand je la faisais
rire, la douleur dans ces mêmes yeux quand elle repensait à son
passé – c’est tout ça qui la rendait réelle.
Mais
tout ça n’a plus d’importance maintenant. Elle a tout emporté
avec elle en quittant la résidence il y a dix, quinze minutes. Je
sais même pas. Je sais même pas depuis combien de temps je suis là,
dehors. Mais je suis seul.
Je
peux m’en aller.
Je…
— N’y
pense même pas.
Quand
je me retourne, je tombe nez à nez avec Ryan.
Je
crache en secouant mon poing, mon cerveau enregistrant enfin la
douleur dans mes doigts ensanglantés.
— À
l’intérieur. De la glace là-dessus et une bonne bière, ordonne
Ryan en m’attrapant par le bras pour me ramener vers la résidence.
— Je
peux marcher tout seul, Ryan, je fais en retirant brusquement mon
bras. J’ai mal aux doigts, j’ai pas le pied cassé.
— Vraiment ?
il fait d’une voix traînante. Parce que tu m’as l’air bien
cassé.
Il
pousse la porte et traverse la pièce jusqu’au frigo. Il sort un
sachet de glaçons et me le tend. Je le pose sur mes doigts en
tressaillant sous l’effet du froid. Ryan attrape deux bières et
désigne la porte d’un geste du menton, pour me proposer de monter.
Ça vaut mieux que de rester là.
Je
me fraye un chemin à travers la foule, quand j’entends mon nom.
Une
voix que j’ai jamais entendue déclare :
— Au
moins, quelqu’un lui a fait ce qu’il a fait à la moitié des
filles de première année.
Je
vois rouge. J’ai atteint mes limites pour aujourd’hui. Je pivote
sur moi-même. Ryan me retient et, à travers le voile de colère qui
recouvre mes yeux, je vois Aston écraser son poing en plein milieu
du visage de celui qui vient de parler. Il lui explose le nez et le
type recule en chancelant.
— Ferme
ta gueule, gronde Aston. Quelqu’un d’autre a quelque chose à
dire ?
Silence.
— C’est
bien ce que je pensais. (Il secoue sa main et regarde le type qu’il
vient de frapper avec un air de dégoût.) Bordel, t’as un nez en
granit ou quoi ?
Ryan
ricane et me pousse vers la porte.
— Bouge.
Ici, c’est vraiment le dernier endroit où un mec sous tension
comme toi doit rester.
L'extrait :
— Mais
si tu tombais amoureuse avant même de t’en rendre compte ? Il
a été scientifiquement établi qu’on est automatiquement attiré
par les personnes qui « correspondent » à nos
phéromones.
— Beurk,
murmure Kay.
— Alors
pourquoi on pourrait pas tomber amoureux aussi facilement que ça ?
insiste Megan. Et si l’amour était instantané, mais que nos
cerveaux humains n’étaient pas encore assez évolués pour le
reconnaître ? Et si chacun d’entre nous avait une âme sœur ?
Alors ?
— Alors
le monde serait meilleur, je réponds doucement. Parce que personne
ne souffrirait. C’est un idéal, Meg. Et le monde réel n’est pas
idéal. Il y a des règles à suivre – des règles tacites,
acquises – mais des règles malgré tout. Si tu les enfreins tu
fais machine arrière, si tu les suis, la vie est parfaite. Avec ce
plan, je saute seulement quelques règles. Je vais gagner la partie.
— Moi
ça me plaît de penser qu’il y a quelqu’un, quelque part, qui
est fait pour nous, déclare Lila d’une voix calme. Ça me plaît
de penser que le cours naturel des choses peut aussi s’en charger.
— Pas
moi, grommelle Kay. Ça pue d’avoir quelqu’un qui contrôlerait
ma vie et mes sentiments.
— C’est
parce que tu crois pas en l’amour, Kay, dit Megan avec un regard
insistant.
Kay
lui rend le même regard.
— Toi
non plus.
Megan
lui adresse un petit sourire doux qui illumine son visage tout
entier.
— Oh,
je crois en l’amour, Kay. Je pense qu’il y a quelque part
quelqu’un pour chacune de nous qui nous aimera sans condition. Ça
me plaît de le croire. Sinon, quel intérêt ? L’amour est
merveilleux, libre de tout jugement et ne condamne jamais. L’amour
illumine et donne même la force de survivre aux pires épreuves.
Qui ne voudrait pas croire à ça ?
— Tu
lis trop de romans d’amour, Meg.
— Et
alors ? Il faut bien trouver l’espoir quelque part. Et si le
fait de me perdre dans les pages d’un bon gros roman me donne de
l’espoir, alors je vais continuer à m’y perdre, tout en espérant
qu’un jour, je trouverai le grand amour dans lequel je pourrai me
perdre. Parce que ça nous arrivera, à chacune de nous. Un jour, on
sera tellement perdues dans l’amour qu’on sera incapables de
retrouver le chemin de la sortie.
L'extrait :
— C’est
pas comme c’était avant toi, Maddie, pas du tout. Je suis
peut-être tout aussi seul et pathétique, mais c’est pas pareil,
parce qu’il y aura jamais quelqu’un d’autre comme toi. C’est
juste impossible. (Il s’arrête devant moi et baisse les yeux. Ses
poings sont crispés sur les côtés de son corps.) Toi… c’est
toi. Personne d’autre. Sans toi, rien n’a plus la moindre putain
d’importance. Sans toi…
Il
grogne et me touche la tempe, enfonçant légèrement ses doigts dans
mes cheveux. Je déglutis pour faire passer le nœud dans ma gorge et
retenir mes larmes.
— Sans
moi, ta vie vaut bien mieux, je laisse échapper en reculant.
Je
tourne les talons et traverse la rue en courant.
— Sans
toi c’est que de la merde, mon ange ! crie Braden derrière
moi. Tu m’as donné un sens. Grâce à toi, chaque jour en valait
la peine ! Alors t’as tout faux ! Avant… Avant, c’était
avant que je t’aie dans ma vie. Maintenant que je t’ai eue et que
je t’ai perdue, plus rien n’est comparable, Maddie !
Je
secoue la tête en accélérant le pas, en le laissant planté là.
Les larmes coulent librement sur mes joues et je suis secouée d’un
sanglot. Je plaque ma main sur ma bouche. J’entre le code sur le
boîtier à travers mes larmes et grimpe les escaliers deux par deux.
La
porte de ma chambre s’ouvre devant moi et Kay me tend les bras. Je
laisse tomber les livres par terre et m’effondre contre elle.
L'extrait :
Je
sens quelque chose éclater en moi quand je m’éloigne d’elle. Je
sais pas ce que c’est, et j’ai pas les idées assez claires pour
seulement m’en soucier. Je sais juste que c’était une grosse
partie de moi – une grosse partie de moi qui ne vivait que pour
elle.
L'extrait :
Braden
s’écarte et traverse la chambre vers la poubelle. Je regarde
Megan, paniquée. Elle me renvoie le même regard épouvanté, bouche
bée.
Je
la dévisage, incapable de tourner les yeux vers Braden quand
j’entends le bruit du papier qu’on défroisse.
Mon
estomac se noue. Un troupeau d’éléphants tout entier fait des
sauts périlleux là-dedans. Je vais être malade.
— L’Opération
Piéger le Joueur ? (Il regarde d’abord Megan, puis moi.)
Éclairez-moi, les filles. C’était quoi le but, au juste ? Je
crois que j’ai une petite idée.
— Allez !
répète-t-il plus fort. Qu’est-ce que vous cachez si
désespérément ?
— Te
faire tomber amoureux, répond doucement Megan en tournant finalement
les yeux vers lui.
— De
Maddie ?
— De
Maddie, confirme-t-elle en baissant les yeux.
— Tout
ce temps ? C’était ça ? Un jeu ?
— Oui,
murmure-t-elle.
Un
silence tendu s’installe dans la pièce et je n’ai toujours pas
relâché mon souffle. Je croise enfin son regard. Je…
— Félicitations,
t’as gagné, dit-il en me regardant, le regard rempli d’une
douleur brute, le visage totalement dénué d’expression. Considère
que c’est un succès, Maddie. T’as eu ce que tu voulais.
Il
passe à côté de moi et je laisse enfin échapper le souffle que je
retenais. Ce geste simple me ramène à la réalité, et je prends
conscience de ce qui vient de se passer.
Il
sait. Il s’en va.
L'extrait :
— Excusez-moi,
je dis même si je me fiche de les déranger.
J’attrape
Maddie par le bras et la tire à l’écart sans prêter attention à
son cri de protestation. Je la tire derrière moi à travers la
pièce.
— Braden,
lâche-moi ! elle s’exclame en essayant de se libérer.
Braden ! Tu te comportes comme un crétin !
— J’en
ai rien à foutre !
Je
m’arrête et l’attrape par la taille pour la hisser sur mon
épaule. Elle pousse un couinement et commence à me donner des
coups de poing dans le dos en se tortillant de tout son être tandis
que je l’emporte à l’étage.
— Lâche-moi !
Tu recommences à faire l’homme des cavernes !
Je
pousse la porte de ma chambre et la dépose à l’intérieur. Je me
retourne, claque la porte et empoche la clé.
Je
me tourne vers elle en essayant de rester calme.
— Ça,
c’est parce que t’es à moi et j’ai pas l’intention de te
regarder te marrer avec lui ici ! T’es pas à lui, Maddie !
Tu l’as jamais été et tu le seras jamais, bordel !
— Je.
Ne. Suis. Pas. À. Toi ! elle rétorque en sifflant en me
pointant du doigt. J’étais peut-être à toi à un moment donné,
mais c’est plus le cas ! Tu t’en souviens ?
— Si
c’est ce que t’as envie de croire, mon ange, alors vas-y.
— Ce
n’est pas ce que je crois ! Je le sais !
— T’as
vu tes yeux, Maddie ? (Je traverse la pièce et m’arrête
devant elle.) Ils disent pas la même chose, alors pourquoi on
laisserait pas tomber le défi ?
— La
partie a été jouée, elle dit d’un ton aigre. On a gagné tous
les deux, Braden, et maintenant c’est fini. (Elle soupire.) Je ne
sais pas ce que je suis censée te dire. Quoi qu’on ressente…
c’est fini. Nous,
c’est fini. Je ne suis plus à toi, maintenant. Tu comprends ?
Je. Ne. Suis. Pas. À. Toi !
— Mais
moi, si ! (Je prends sa tête entre mes mains et la force à me
regarder.) Je suis à toi, Maddie. Je l’ai toujours été et ça
changera pas. À toi. Tu comprends ? Tu
comprends ? Je
serai toujours à toi !
Elle
entrouvre légèrement les lèvres, mais ne dit rien.
— Hein ?
j’insiste. Tu peux lutter autant que tu veux, Maddie. Mais en ce
qui nous concerne, toi et moi, on appartiendra toujours l’un à
l’autre. Que ça te plaise ou pas, je suis à toi.
L'extrait :
Je
regarde droit dans les yeux bleus dont je suis tombée amoureuse, et
la colère monte encore. Je lui donne un coup dans la poitrine pour
le repousser.
— Toi !
— Quoi ?
Il
me regarde, regarde derrière moi, et je m’approche de lui. Il
recule et je continue d’avancer jusqu’à ce qu’il se retrouve
dos au mur.
— Félicitations,
t’as gagné, je dis en l’imitant. Tu te souviens de cette
réplique, Braden ? Tu te souviens comme tu t’es foutu de ma
gueule ? Tu te souviens de tous les putains de mensonges que tu
m’as sortis pendant quatre semaines ?
Il
pâlit légèrement et ses yeux se mettent à briller quand il
comprend.
— Merde.
— Tu
peux le dire, ouais. (Je tremble. Méchamment. Je ne peux pas
m’arrêter, parce que si j’arrête de trembler, la colère
disparaît, et si la colère disparaît, elle sera remplacée par les
larmes.) Tu peux le dire, parce que tu m’as piégée depuis le
début, hein ? Un petit coup rapide. C’était ça, c’est
tout, hein ? Alors, ça t’a plu ?
— Tu
mens. Me mens pas, putain, Braden ! J’en ai assez entendu
récemment, tu crois pas ?
— Mon
ange…
— Je
suis pas ton ange. Je suis rien d’autre que la dernière fille à
être passée dans ton lit. (Je secoue la tête et recule. Je croise
de nouveau son regard.) Tout ça, c’était qu’un foutu mensonge !
J’imagine que tu t’es moqué de moi comme je me suis moquée de
toi, hein ? Parce que devine quoi : tu as eu ce que tu
voulais. T’as gagné. (Je recule lentement, des larmes me brûlant
les yeux.) J’imagine qu’on a gagné tous les deux.
Je
tourne les talons et m’enfuis en courant, me frayant un chemin dans
la foule devant la maison. Je dois m’en aller d’ici. De cette
résidence, de ce campus, et de cet État.