"Je promets de
supporter le feu,
les chaînes, les
coups, la mort par le fer."
Serment des gladiateurs.
Jeux du cirque,
banquets, orgies, complots... Dans cette formidable saga antique,
Kate Quinn fait revivre avec panache l'univers dépravé et sanglant
de la Rome du 1er siècle.
Jeune esclave juive soumise aux caprices de l'arrogante Lepida Pollia, sa maîtresse, Thea connaît pour la première fois le bonheur dans les bras du gladiateur Arius le Barbare, la nouvelle coqueluche de Rome. Mais leur idylle attise la jalousie de Lepida, qui s'emploie de son mieux à les séparer.
Cette dernière n'est pas le seul obstacle à se présenter sur la route des deux amants. Grâce à ses talents de musicienne, la belle Thea ne tarde pas à être remarquée de l'aristocratie romaine... et d'un dangereux admirateur : l'empereur Domitien, un homme brillant mais cruel qui en fait sa favorite. Devenue la femme la plus influente de Rome, Thea doit plus que jamais garder son amour pour Arius secret.
Fille d'un historien, l'Américaine Kate Quinn a été bercée d'anecdotes sur Jules César ou Alexandre le Grand. "La maîtresse de Rome" est son premier roman. elle vient d'en publier la suite aux États-Unis.
Jeune esclave juive soumise aux caprices de l'arrogante Lepida Pollia, sa maîtresse, Thea connaît pour la première fois le bonheur dans les bras du gladiateur Arius le Barbare, la nouvelle coqueluche de Rome. Mais leur idylle attise la jalousie de Lepida, qui s'emploie de son mieux à les séparer.
Cette dernière n'est pas le seul obstacle à se présenter sur la route des deux amants. Grâce à ses talents de musicienne, la belle Thea ne tarde pas à être remarquée de l'aristocratie romaine... et d'un dangereux admirateur : l'empereur Domitien, un homme brillant mais cruel qui en fait sa favorite. Devenue la femme la plus influente de Rome, Thea doit plus que jamais garder son amour pour Arius secret.
Fille d'un historien, l'Américaine Kate Quinn a été bercée d'anecdotes sur Jules César ou Alexandre le Grand. "La maîtresse de Rome" est son premier roman. elle vient d'en publier la suite aux États-Unis.
Génialissiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiime !!!!
Comme
c'est bon de tomber sur ce type de lire qui fait penser qu'il y en a
tant qu'on a pas encore
lus.
Trop
de points positifs pour les énumérer les uns après les autres donc
je garde le plus important.
Le
bonheur !
A
chaque page tournée...
Il
y a plusieurs narrateurs qui nous font passer par tout un maelström
d'émotions. Mais la plupart du temps, je me disais « Elle
(l'auteure) peut pas leurs fait ça ! Non ! Non !
C'est trop horrible »
A
aucun moment je n'ai eu envie de fermer mon livre.
Impossible.
Et
le premier réflexe quand je l'ai fini à été d'acheter la suite
L'impératrice
des sept collines
que je vais m'empresser de lire et d'en faire une chronique.
Un
livre à ne pas manquer !
(Attention spoiler)
Elle
resta assise devant le feu comme une poupée de chiffon tandis
qu’Arius nettoyait doucement les croûtes de boue et de sang sur
son visage.
— Il
l’a pris, comme ça, répétait-elle sans cesse. Il l’a pris et
il m’a jetée dehors.
Arius
sentait la rage monter en lui, mais il la contint.
—
Montre-moi
tes mains, dit-il.
Trois
doigts cassés. Il les banda et les éclissa, comme il avait si
souvent vu le médecin de la caserne le faire pour lui, tout en
écoutant par morceaux le reste de l’histoire. Dame Flavie. Malgré
son angoisse pour son fils, Arius sentit un brusque chagrin l’envahir
en pensant à celle qui l’avait libéré des jeux du cirque.
Peut-être serait-elle bientôt morte, disparue. Plus jamais elle ne
s’assoirait dans l’atrium ensoleillé pour broder un châle, plus
jamais elle ne s’enfoncerait dans les entrailles du grand
amphithéâtre pour arracher des enfants aux griffes de la mort. Dame
Flavie, qui lui avait permis d’avoir une hutte à lui, qui le
taquinait parce qu’il gâtait ses raisins... Le matin qui avait
précédé l’arrivée de Thea, des prétoriens avaient fait une
rapide descente à la villa, mais sans pousser leurs recherches
jusqu’aux vignes éloignées, et Arius n’avait pas attaché
d’importance particulière à cette visite.
— Chut,
dit-il à Thea. Dors, maintenant.
— Mais
Vix...
— Nous
le récupérerons.
En
esprit, il voyait Vix se jetant sur l’empereur, le couteau de table
à la main. Pourquoi avait-il appris au garçon à se battre ?
— Je
ne pourrai pas dormir, dit-elle.
Mais
ses paupières se fermaient déjà quand il la porta sur le lit. En
la posant, il vit son visage se contracter de douleur.
—
Qu’est-ce
que c’est ?
— Rien...
mes côtes...
Il
tendit la main vers l’agrafe de sa robe.
— Non
! fit-elle en le repoussant faiblement. Non, c’est seulement un
bleu...
Il
souleva la soie froissée, chercha à tâtons les côtes fêlées,
mais ne trouva qu’un hématome. Verdâtre. Il n’était donc pas
récent, mais datait de plusieurs jours. Et comment avait-elle pu se
faire un bleu à cet endroit... sous le sein ? Et un bleu d’une
forme aussi bizarre ?
Ses
doigts en trouvèrent un autre, puis un autre encore.
Il
écarta le reste du tissu de la robe.
— Arius,
non... fit Thea d’une voix qui n’était qu’un murmure.
À
la lueur du feu, les contusions, les cicatrices, les marques de
brûlures étaient presque invisibles. Mais pas pour ses mains, qui
les découvraient toutes.
— Arius...
Il
la regarda. Il ne sut pas ce qu’exprimait son visage, car elle
avait levé le bras comme pour se cacher les yeux. Mais, pour la
première fois, il vit que les petites lignes des cicatrices du
couteau montaient désormais presque jusqu’à son coude.
Il
tendit la main pour lui toucher le visage, mais s’arrêta net. Tout
le corps de Thea s’était contracté, et elle tremblait. Il retira
sa main, rajusta la robe autour d’elle.
—Tu
as raison, dit-il. Ce ne sont que des bleus.
Elle
tressaillit comme s’il l’avait frappée, et il lut dans ses yeux
le violent dégoût qu’elle éprouvait d’elle-même.
— Dors,
dit-il en se levant. Garde le lit.
Il
étendit son manteau pour se coucher le long du mur, de l’autre
côté, et il eut le temps de voir son soulagement avant qu’elle ne
détourne vivement la tête. Elle se pelotonna comme un enfant, mais
elle mit longtemps à s’endormir.
Arius,
lui, ne dormit pas du tout.
Attention,
mon grand, fit la voix d’Hercule dans sa tête. Laisse les morts
dormir avec les morts. Mais celui qui était mort, c’était
Hercule. Quant à Stephanus le jardinier, il mourrait en même temps
que dame Flavie.
Arius
le Barbare était toujours vivant.
L'extrait :
— Je
m’appelle Fulvie, dit-elle avec un petit rire gêné. Tu es bien le
Barbare ?
Il
leva les yeux. Blonde aux yeux bleus. Elle ferait l’affaire.
— Je
t’ai vu aujourd’hui dans l’arène. Tu as été merveilleux...
Arius
lui désigna du pouce l’escalier menant à la chambre que
l’aubergiste laissait à sa disposition. Elle poussa encore
quelques gloussements et se dirigea sans plus attendre vers le lit.
Une fille peu exigeante. Elle ne se formalisa pas quand, ensuite, il
tourna la tête vers le mur et resta silencieux. Mais elles étaient
toutes pareilles, ces dizaines de filles qui avaient partagé son lit
depuis quelques années. S’il parlait, elles semblaient déçues,
comme si cela lui ôtait de son mystère. Elles préféraient le
Barbare ruminant en silence, sa légende intacte.
Cela
lui convenait. Il ne voulait plus parler aux femmes. Plus jamais.
Pendant
longtemps, il avait vu Thea partout. Dix fois, quinze fois par jour,
pour une tresse de cheveux noirs, pour des hanches étroites
soutenant un panier, son espoir renaissait, aussitôt déçu. C’était
une souffrance de chaque instant, mais il la regrettait. La
souffrance valait mieux que l’oubli.
Car
les traits de son visage lui échappaient peu à peu, la forme exacte
de ses yeux, de son nez, de sa bouche... Parfois, il restait assis,
les paupières obstinément closes, tentant de se souvenir jusqu’à
en avoir mal à la tête. S’il oubliait son visage, il oublierait
tout : la façon dont elle touchait ses cicatrices, comment elle
l’avait encouragé à parler à force de tendresse, comment elle
l’avait convaincu de l’irréalité des démons, du sang, de ses
cauchemars.
Elle
devait être morte à présent.
L'extrait :
— Tant
pis, dit Thea, occupée à défaire les nœuds aux chevilles d’Arius.
Peux-tu tenir une épée ?
Arius
hocha la tête avec impatience. Mais, quand il se releva, son pied
céda et il chancela. Marcus entendit défiler tous les jurons
imaginables en six langues différentes.
— Que
t’est-il arrivé ? demanda-t-il.
— Les
brutes de ta femme. Mais, reprit Arius en faisant quelques pas à
cloche-pied à travers la pièce, si les os ne sortent pas de la
peau, ils tiendront.
— Tu
es fou, dit Marcus en ouvrant de grands yeux.
Arius
s’était lancé dans une série d’assouplissements.
— Même
si tu es en état, nous ne pourrons pas t’introduire dans les
appartements de l’empereur. Paulinus lui-même ne convaincra pas
Domitien de recevoir des visiteurs tant que l’heure supposée de sa
mort ne sera pas passée.
Thea
dénoua ses cheveux tressés, les laissant retomber sur ses épaules.
— Il
y a une personne qu’il acceptera de recevoir.
Marcus
la regarda. Arius la regarda.
— Non,
dit Arius.
—
Pourras-tu
l’occuper assez longtemps ? dit Marcus.
— Elle
ne l’occupera pas. Elle n’ira pas.
— J’irai
!
Thea
se dirigea vers la porte. Arius la rejoignit en deux enjambées -
sans la moindre trace de boiterie, nota Marcus - et lui saisit le
bras. Il la prit par les coudes et, comme elle cherchait à se
dégager, la souleva du sol.
— Tu
ne peux pas y aller. Il te tuera.
— Il
te tuera aussi.
— C’est
moins dangereux. Il ne me connaît pas, ne m’a même pas vu depuis
des années. Mais toi, il te démolira.
— Il
a déjà essayé de me démolir bien des fois. Je peux le supporter
une fois de plus, quand la vie de mon fils est en jeu.
Sa
voix se durcit.
— Cette
fois, je ne veux pas rester assise dans les tribunes à prier. Je
veux ma part.
Arius
se retourna vers Marcus :
— Tu
sais comment il est. Ce qu’il va lui faire.
— C’est
son choix, dit Marcus avec un haussement d’épaules.
—
Exactement,
dit Thea.
Arius
la prit par les épaules.
— Thea,
tu vas te faire tuer ! Je ne peux pas supporter...
— Oh
si, tu peux le supporter, répliqua-t-elle brutalement. Je l’ai
supporté bien des fois, quand je te regardais dans l’arène.
Lâche-moi.
L’un
contre l’autre, ils se balançaient, les yeux dans les yeux.
Les
doigts d’Arius se déplièrent, un par un. Une flamme sombre
brûlait dans son regard.
— Sois
maudit, murmura-t-il. Oui, sois maudit !
Elle
lui tourna le dos et se dirigea vers la porte. Arius la suivit des
yeux. Quand elle eut disparu, il revint vers Marcus. Il y avait
maintenant dans son regard une sorte de vacuité féroce et
impersonnelle qui fit presque reculer Marcus.
— Il
est temps de te mettre en sûreté, sénateur, dit le Barbare. Tu
n’as plus rien à faire pour le moment.
Thea
était déjà dans l’escalier et le descendait en vraie maîtresse
impériale : la tête haute, les cheveux dénoués, le regard vide.
L'extrait :
Mon
fils avait cinq ans et c’était un petit monstre. Ou plutôt, un
vrai monstre. Il ressemblait tout à fait à... non, aucune
importance.
Trop
tard.
C’était
toujours une erreur de penser à Arius, même si cela ne me faisait
plus aussi mal qu’autrefois. Avant, c’était comme si des pinces
chauffées à blanc m’arrachaient le cœur. Maintenant, les pinces
étaient froides et elles n’arrachaient plus... elles se
contentaient de fouiller.
C’était
à cause des souvenirs, pensai-je avec agacement en m’inclinant
devant mon maître avant de me retirer. Ils ne s’effaçaient pas,
ne s’estompaient même pas. Je me souvenais du contact de ses joues
râpeuses. Je revoyais chacune de ses cicatrices, je pouvais en
suivre les moindres lignes d’un doigt imaginaire. Tout était là,
les baisers d’Arius, Arius bouleversé et sanglant dans l’arène,
Arius et son rire bref et profond qui me faisait sursauter. Il était
gravé dans mes os.
L'extrait :
— Tu
l’as tuée.
— Elle
le voulait.
— Et
si je le voulais, moi ? dit Thea en s’arrêtant soudain dans la
tempête, la tête rejetée en arrière. Maintenant ? Tu
m’achèverais, moi aussi ? Ça fait des années que j’essaie, bol
après bol, mais, de toute évidence, ça ne mène à rien.
Elle
étendit ses mains, les paumes vers le ciel. Les cicatrices pâles
luisaient sur ses poignets.
— Veux-tu
me tuer, s’il te plaît ?
— Quoi
?
— Regarde,
je vais même commencer pour toi.
D’un
geste rapide, elle se pencha, arracha à la chaussée un caillou
tranchant et le passa sur son poignet. Le sang jaillit, d’un rouge
terrifiant dans la pénombre.
— Termine,
maintenant.
— Non.
Il
la regarda, et cette fois il ne put détourner les yeux. Il ne savait
pas bien parler.
— Non,
répéta-t-il.
Elle
aussi le regardait, avec dans ses yeux noirs toute la détresse
sauvage de l’amazone. Elle replia son bras ensanglanté, le serrant
contre sa poitrine comme un bébé, et s’écarta de lui. En se
retournant, elle cassa une lanière de sa sandale et trébucha.
Il
n’eut même pas le temps de se rendre compte qu’elle allait
tomber, se faire mal sur les durs pavés. Il la rattrapa, la souleva
dans ses bras, et elle se raccrocha à son épaule, sa main d’où
coulait un filet de sang appuyée sur la nuque d’Arius, la torsade
de ses cheveux volant au vent. Il la serra maladroitement, saisi d’un
désir fou.
Alors,
il la reposa à terre, et ils restèrent face à face, les yeux dans
les yeux. Sa bouche devait être douce et fraîche, pensa-t-il.
Le
premier coup de tonnerre gronda au-dessus d’eux. Ils levèrent les
yeux et, pour la première fois, Thea parut sentir le froid. Elle
croisa les bras sur sa poitrine, et la vue de son poignet sanglant le
frappa comme s’il se cognait dans un mur.
— II...
il faudrait que je fasse un bandage, dit-elle.
Il
acquiesça muettement, d’un hochement de tête. Il n’y avait
aucun endroit où s’abriter, ni échoppe ni taverne, seulement
l’entrée sombre d’un immeuble, fermée par une porte à laquelle
Arius frappa sans succès. Le vent soufflait toujours plus fort,
soulevant en rafales des nuages de poussière, et il aperçut au loin
la forme de l’amphithéâtre, découpée par les éclairs. Il
chercha quelque chose à dire, n’importe quoi.
— Ta
maîtresse. Elle sera en colère.
Thea
le regarda comme si elle ne comprenait pas.
— Ah...
Oui. Mais... ça n’a pas d’importance. J’ai l’habitude.
Leurs
bras se frôlèrent dans l’étroit passage, et ils s’écartèrent
avec un sursaut. Elle se pencha pour réparer la lanière de sa
sandale, sa tunique plaquée contre son corps mince.
Il
vit son dos, la courbe souple de sa taille, et se détourna.
Du
coin de l’œil, il la vit déchirer adroitement une bande de tissu
au bas de sa tunique et l’enrouler autour de son poignet blessé
avant de l’attacher avec la cordelette qui retenait ses cheveux
torsadés. Ils se déroulèrent dans son dos, tombant jusqu’à sa
taille, et, lorsqu’elle pencha la tête, ils formèrent un rideau
sombre qui lui cacha le visage. À travers ce rideau, il distinguait
par instants son profil, son nez droit, sa bouche...
Il
avança la main.
Ne
lui fais pas de mal, fit une voix dans sa tête. Trop douce, trop
implorante pour être celle du démon.
Il
effleura de ses doigts l’extrémité des mèches noires. C’était
comme s’il touchait de la soie, et cela avait l’odeur fraîche de
la pluie qui vient. Il en prit une pleine poignée et les porta à sa
bouche.
Elle
tourna la tête vers lui, les yeux brillants d’un désir ardent et
désespéré, et pourtant pleins de méfiance, et il sentit un grand
désarroi l’envahir : il se souvenait des longues minutes pendant
lesquelles, dans l’arène, il avait tenu contre lui un corps brisé
dont la vie s’échappait, il se souvenait du flot de sang chaud, à
la fin. Il revit la mort de l’amazone, elle avait pris la forme de
Thea, et il faillit lui dire de s’en aller, de s’enfuir très
vite, avant qu’il ne la tue elle aussi... Alors, elle se pencha
vers lui, appuya la joue contre sa gorge, posa un baiser sur la veine
qui battait derrière son oreille, et l’arène disparut, emportant
le sang avec elle. Il lui saisit la main, la serra sauvagement. En
sentant ses os craquer, il se rappela qu’il devait être doux. Il
ne l’avait jamais été, avec personne. Du pouce, il caressa la
courbe de ses lèvres, puis y posa sa bouche. Il sentit ces lèvres
s’ouvrir sous les siennes, et un violent frisson de joie traversa
tout son corps.
Appuyés
au mur, ils se laissèrent glisser sur le sol et il lui fit un
oreiller de son manteau sur le pavé. Elle lui caressa les cheveux
tandis que son corps maladroit cherchait son chemin en elle. Il
l’embrassa au creux de l’épaule, suivit des mains les courbes
lisses de sa poitrine, l’arc flexible de son dos, et la sensation
qui monta à sa gorge lui était si étrangère qu’il mit un moment
à l’identifier comme le bonheur... Elle avait la peau douce et
chaude, et il aurait voulu ne plus jamais toucher la poignée d’une
épée.