Le
lieutenant Indigo Rivière ne permet pas facilement les privilèges
du contact rapproché, en particulier ceux du genre charnels - et la
dernière personne pour laquelle elle s’attend à avoir du désir
sensuel est l’homme le plus méchamment ludique de la tanière.
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Dans
sa position de suiveur pour le pack SnowDancer, c’est à Andrew
Kincaid
que revient la charge de freiner les changelings voyous ayant
perdu le contrôle de leur moitié animale, même si cela signifie
tuer ceux qui sont allés trop loin. Mais rien dans sa vie ne l’a
préparé pour la bataille, qu’il faut maintenant mener pour gagner
le cœur d’une femme qui fait s’enflammer son corps... et qui
menace d’asservir son loup.Le lieutenant Indigo Rivière ne permet pas facilement les privilèges du contact rapproché, en particulier ceux du genre charnels - et la dernière personne pour laquelle elle s’attend à avoir du désir sensuel est l’homme le plus méchamment ludique de la tanière. Tout ce qu’elle sait sur lui la pousse à se retirer avant que les flammes ne les brûlent en cendres tous les deux... mais c’est sans compter sur la volonté de Drew.
Maintenant, c’est au tour à deux des loups les plus tenaces des SnowDancer de se retrouver à jouer avec le feu, jeu sexy, malgré le danger de mort qui hante l’endroit même où ils vivent...
J'ai
trouvé ce 9ème opus nettement meilleur que le précédent qui
m'avait déçue et qui me faisait craindre quant à la suite de
cette série. Peut-être aussi que je préfère les Snow Dancer qui
n'étaient pas présent pour le 8ème tome. Là j'ai été servi en
matière de loups.
Cependant
le livre est pour moi inégal.
J'ai
trouvé qu'après un bon début, rapide comme je les aime, le
soufflet retombait un peu et il n'est repartit qu'après une bonne
centaine de pages.
Donc
ma lecture est assez inégale. Mais j'ai beaucoup aimé le couple
principal et que dire de Hawke et Sienna dont j'attends le tome
impatiemment. Il s'agit du dixième tome. Je n'ai qu'un mot :
enfin !
Une
lecture plaisante !
Embarrassée,
Sienna se lissa les cheveux, craignant que Drew l’ait décoiffée.
— Je
ne voulais pas vous interrompre, dit-elle d’une voix tendue et mal
assurée.
Elle
avait beau être un modèle de sang-froid avec tous les autres – à
tel point que plus d’un loup de la tanière l’avait taxée de
« vieille âme » –, il suffisait qu’elle se retrouve
face à Hawke pour perdre ses moyens.
Il
se leva, séparé d’elle par son bureau.
— On
avait terminé.
Il
scruta son visage de ses yeux bleu glacier… en particulier ses
joues, qu’elle savait être couvertes de taches de rousseur vu le
temps qu’elle passait dehors.
— J’ignorais
que toi et Drew étiez proches.
C’était
une question déguisée.
Elle
lutta contre l’envie pressante de cacher ses joues qu’il
regardait toujours et haussa les épaules, un réflexe typiquement
humain ou changeling qu’elle avait adopté après avoir vécu près
de trois ans à l’extérieur du Net. Fut un temps, elle n’aurait
pas répondu à la question implicite de Hawke et aurait attendu
qu’il la formule clairement. Mais fut un temps, elle avait été
Silencieuse, ses émotions pareilles à de la glace… pas à un feu
qui la terrifiait.
— Comme
sa sœur est unie à mon oncle, Drew estime que ça lui donne le
droit de me considérer comme un membre de sa famille, dit-elle, se
concentrant sur un point derrière l’épaule de Hawke pour tenter
de retrouver sa stabilité.
Elle
avait beau être une Psi cardinale à la puissance psychique
colossale, elle ne comprenait toujours pas comment Drew s’y était
pris pour se glisser sous ses défenses et se faire une place dans sa
vie. Elle savait juste qu’il lui manquerait terriblement s’il en
sortait.
— Mais
il dit qu’il n’est pas assez vieux pour être un oncle et a
décidé de me traiter comme une autre petite sœur, dit-elle, agacée
par sa voix fluette.
La
plupart des gens auraient levé les yeux au ciel face à un
raisonnement aussi alambiqué, mais Hawke se contenta de hocher la
tête comme si c’était parfaitement logique. Bien sûr, ça
l’était sans doute pour lui. Pour tous les changelings prédateurs
qu’elle connaissait, la famille était sacrée ; et elle
devait admettre que c’était… agréable de recevoir une telle
affection de ceux en qui elle avait confiance. Drew avait conscience
qu’elle était puissante et pouvait causer de terribles dégâts,
et pourtant il continuait à la taquiner sans pitié, comme il le
faisait avec sa vraie sœur, Brenna.
Il
arrivait même que Sienna le taquine à son tour. Elle appelait ça
de l’autodéfense.
— Tu
souhaites que je te donne la permission de retourner sur le
territoire de DarkRiver ? demanda Hawke.
Sa
voix était aussi froide que celle de Drew avait été chaleureuse,
et elle réduisit à néant le peu de stabilité que Sienna était
parvenue à retrouver. Mais elle se ressaisit en se remémorant ce
que Sascha lui avait dit la dernière fois qu’elle avait passé la
nuit chez cette femme qui avait elle aussi déserté le PsiNet… et
qui était une empathe capable de cerner et guérir les blessures
émotionnelles.
« Personne
ne peut te prendre ce que tu n’as pas envie de donner. Ce choix
t’appartient. »
Raidissant
la colonne vertébrale, elle songea qu’elle ne laisserait pas son
étrange attirance pour un homme qui n’était pas intéressé et ne
le serait jamais la briser.
— Je
voulais te remercier de m’avoir laissée passer autant de temps
avec les félins, dit-elle, gardant ses émotions instables sous
contrôle en récitant un mantra apaisant qu’elle avait appris dans
le cadre de son conditionnement sur le PsiNet.
Hawke
se décida enfin à contourner le bureau qui dressait chaque fois un
mur infranchissable entre eux, et tout bascula en un éclair. Les
boucliers de Sienna en furent ébranlés.
— Ça
t’a aidée ? demanda-t-il.
— Oui.
(Elle ne craquerait pas, pas ce jour-là.) Je contrôle bien mieux
mes aptitudes.
Parce
qu’il n’était pas là sans arrêt pour démolir ses défenses
par sa seule présence.
— Sascha
et Faith m’ont aidée à parfaire et renforcer mes boucliers.
— Faith ?
— Il
n’y a pas plus solide que les boucliers des C-Psis, dit-elle, se
référant à l’aptitude de Faith à voir le futur. Et Faith a
modifié les siens afin d’optimiser leur efficacité.
Pour
un temps, ces mêmes boucliers offriraient à Sienna un semblant de
répit.
Mais
ce jour-là, son cœur cognait contre ses côtes comme celui d’un
lapin pris au piège, sa peau soudain tendue sur sa chair brûlante.
Hawke
tendit la main et toucha le haut de sa pommette droite. Il l’avait
à peine effleurée… mais c’était la première fois qu’il la
touchait depuis plus d’un an. Des fissures cruelles se formèrent
sur ses boucliers et menacèrent de la faire basculer dans le gouffre
obscur de la puissance du loup.
Tremblante,
elle recula.
— Ne
me touche pas, s’il te plaît, s’étrangla-t-elle.
À
cet ordre à peine audible de Sienna, Hawke serra le poing et son
loup se mit à gronder pour sortir, pour apprendre à cette frêle
jeune fille qu’il ne tolérerait pas qu’elle le rejette.
— Tu
as une coupure, là.
Elle
porta les doigts à sa joue couverte de taches de rousseur dorées
qu’elle n’avait pas eues la dernière fois qu’ils s’étaient
parlé.
— Oh,
dit-elle au bout d’un moment, ça a dû arriver quand j’étais
avec Kit hier.
Le
loup de Hawke retroussa les babines, découvrant ses canines au
tranchant meurtrier. Kit était extrêmement dominant, et jeune, très
proche de Sienna en âge. Ça ne voulait pas dire qu’il était
celui qu’il lui fallait.
— Il
t’a fait du mal ? demanda-t-il sur un ton glacial, son loup
figé dans l’immobilité du prédateur.
Sienna
écarquilla les yeux.
— Non.
Je courais sans regarder où j’allais en revenant d’une session
d’entraînement, et j’ai trébuché. (Elle lui lança un regard
gêné.) Je n’aurai jamais la grâce d’un changeling.
Hawke
ne commenta pas, l’esprit saturé d’images du jeune léopard la
touchant et riant avec elle tandis qu’il l’aidait à se relever.
— Combien
de temps encore comptes-tu rester à la tanière ?
Il
s’était opposé à ce qu’elle aille à DarkRiver, mais il ne
pouvait pas nier qu’elle était bien plus équilibrée qu’avant.
— Encore
un peu. Toby me manque tellement quand je suis avec les félins,
dit-elle, se référant au petit frère qu’elle aimait d’un amour
intense qui rappelait la nature des loups. Je veux aussi aborder avec
Judd certaines questions concernant mes aptitudes. Mais plus tard ce
mois-ci, je partirai en randonnée avec Kit et quelques autres
soldats novices de DarkRiver.
— N’oublie
pas d’aller voir Indigo afin qu’elle aménage ton emploi du
temps. (Le loup de Hawke grattait sous sa peau, et il commençait à
voir trouble.) Et reste en dehors de mon chemin pendant que tu seras
ici, ordonna-t-il, la voix tranchante comme une lame acérée.
Sienna
blêmit, les lèvres crispées de fureur.
— Ne
t’inquiète pas. Ce n’est pas pour te voir que je suis revenue.
L'extrait :
Indigo
leva la tête après avoir accepté l’offre de Riaz, s’attendant
à croiser le regard furieux de Drew, mais il avait disparu dans la
foule de leurs compagnons de meute sortis assister à sa course
contre Riaz. Elle sentit un poids peser sur son estomac, comme s’il
était rempli de pierres. Même si elle était sûre d’avoir pris
la bonne décision.
L’étincelle
qui avait jailli entre elle et Drew n’aurait pas fait long feu…
et surtout, ils auraient souffert tous les deux. Mieux valait
l’étouffer dans l’œuf et se concentrer sur une relation qui
avait du potentiel. Sauf qu’elle se surprit à chercher de nouveau
Drew des yeux tandis que sa louve allait et venait dans son esprit.
Aucun
signe de lui.
À
cet instant-là, elle sut qu’il ne glisserait plus jamais de mot
sous sa porte. En dépit de son charme et de son caractère jovial et
taquin, Andrew Liam Kincaid était un mâle dominant. Il avait de la
fierté à revendre, et cette fierté lui interdirait de faire de
nouvelles avances à Indigo alors qu’elle avait ouvertement – et
en public – choisi un autre homme.
Il
ne lui offrirait plus de fossiles, ne la soudoierait plus avec des
gâteaux, ne l’embrasserait plus par surprise, ne la défierait
plus. Il n’y aurait plus de Drew. Les pierres dans le ventre
d’Indigo se changèrent en blocs de glace, et prenant la décision
de suivre son odeur qui se dissipait, elle fit un pas en direction de
la tanière.
— C’était
extra ! (Un membre de la meute la gratifia d’une tape dans le
dos.) Je savais que tu étais rapide, mais tu t’es surpassée.
Elle
n’avait aucun moyen de s’éclipser discrètement avec le monde
autour d’elle… et elle ignorait ce qu’elle dirait à Drew si
elle le rattrapait. Sa décision était la bonne. Forcément.
L'extrait :
— Quoi ?
Riaz est nul au lit ? lâcha-t-il sèchement.
— C’est
une proposition ? demanda-t-elle d’une voix mielleuse avant
d’enserrer son érection puissante entre ses cuisses.
Cette
sensation… L’estomac d’Indigo se noua et sa peau s’embrasa
sous l’effet d’une chaleur soudaine qui n’était nullement due
au feu à sa gauche.
Drew
avait l’air furieux lorsqu’il répondit.
— Vu
que je n’ai aucune intention d’être ton lot de consolation, non,
ce n’est pas une proposition.
Indigo
décroisa les bras et se pencha pour appuyer les paumes de chaque
côté de sa tête. Drew se laissa retomber sur le dos et referma les
mains sur ses hanches.
— Qu’est-ce
que tu fabriques ? siffla-t-il entre ses dents.
Malgré
l’épaisseur de tissu, Indigo eut l’impression que Drew marquait
sa peau au fer rouge.
— J’essaie
de comprendre ce qui m’a pris de venir jusqu’ici pour qu’on me
maltraite.
Il
crispa les doigts.
— Ouais,
qu’est-ce qui t’a pris ?
— Peut-être
que je voulais faire ça. (Elle mordit vivement sa lèvre inférieure
pleine.) Et ça.
Elle
suçota sa lèvre supérieure, puis la relâcha en y prenant un lent
plaisir.
— Et
ça aussi.
Glissant
les doigts dans ses cheveux humides, elle inséra la langue dans sa
bouche avec une audace sans retenue.
Elle
frissonna lorsqu’un grondement fit vibrer la poitrine de Drew.
— C’était
bon, ça, dit-elle en interrompant leur baiser pour reprendre son
souffle. Recommence quand je serai nue.
Il
fit courir ses mains le long de ses cuisses, puis les referma sur ses
fesses nues.
— Qu’est-ce
que tu fais, Indigo ?
Pour
toute réponse, elle se remit à l’embrasser et retira une main du
sac de couchage pour lui caresser la joue. Sa barbe naissante était
rêche contre sa paume, et elle eut envie de la même sensation à
des endroits plus doux et bien plus délicats de sa peau. Elle
resserra les cuisses sur lui, suscitant une réaction immédiate.
Drew
malaxa ses fesses, puis descendit plus bas et se mit à titiller la
peau très sensible à l’intérieur de ses cuisses, juste assez
pour lui arracher un cri étouffé… avant de replacer les mains là
où elles étaient au début.
— C’est
de la provocation.
Mettant
fin à leur baiser, elle le regarda. Ce qu’elle vit lui fit enfouir
le visage dans son cou et elle déplia les jambes pour s’allonger
sur lui, les mains toujours posées sur sa peau nue. L’érection de
Drew pressait contre sa cuisse tandis que son torse se soulevait à
un rythme saccadé.
Le
souffle d’Indigo n’était guère plus régulier que le sien, mais
elle se passa la langue sur les lèvres et essaya de parler.
— Ce
n’est pas un jeu, laissa-t-elle échapper tout bas d’une voix
rauque.
Mais
Drew était un loup et il avait l’ouïe fine d’un prédateur. Il
l’étendit sur le dos d’une main possessive puis se dressa sur un
coude au-dessus d’elle. Ses cheveux humides qu’elle avait
ébouriffés retombaient sur son front, lui donnant l’air encore
plus jeune qu’il l’était.
Pourtant,
l’éclat que le feu jetait sur ses yeux révélait tout autre
chose. Il y avait des ombres dans son regard, des échos de douleur
et de chagrin, de deuil et d’espoir. Ce loup avait vécu, s’était
battu et avait versé du sang pour la meute, et Indigo n’avait
aucun droit de le dévaloriser simplement parce qu’elle avait
quatre ans de plus que lui.
— Pas
de jeu, répéta-t-elle, osant tendre la main pour écarter les
cheveux de son front.
— Et
après ? demanda-t-il.
Il
la laissa le toucher tandis qu’il la maintenait clouée au sol
d’une jambe appuyée sur la sienne, mais il restait froid et
distant, différent du Drew qu’elle connaissait.
Elle
fit courir ses doigts sur sa joue et le long de sa mâchoire, caressa
son épaule chaude et douce. Elle serra les cuisses, une réaction
sensuelle et muette lorsque les muscles de Drew se contractèrent à
son contact.
— Je
suis prête à essayer.
— Ça
ne suffit pas, assena-t-il sur un ton dur, la mâchoire crispée.
À
ce défi qu’il lui lançait, sa louve se mit à gronder. Drew
soutint son regard, imperturbable et déterminé.
— Je
veux essayer, dit-elle en voyant qu’il refusait de lâcher prise.
Je te veux. Mais je ne sais pas si ma louve acceptera ce que tu veux
de moi.
Car
elle continuait à douter de cet homme qui ne répondait tout
simplement pas aux critères qu’elle avait définis pour son futur
compagnon, et ce malgré l’attrait qu’il exerçait tant sur la
femme que sur la louve.
— Je
ne veux pas te faire souffrir.
Elle
omit d’ajouter qu’elle était terrifiée à l’idée que Drew la
fasse souffrir aussi, qu’il soit incapable de l’accepter pour ce
qu’elle était. Elle ne voulait pas trahir cette vulnérabilité,
mais il y avait tout de même une chose qu’elle devait dire.
— Je
ne veux pas faire de promesses que je ne serai peut-être pas capable
de tenir.
Drew
leva une main pour prendre celle qu’elle avait mise sur son épaule
et déposa un baiser au creux de sa paume. Le cœur d’Indigo se
serra brusquement dans sa poitrine, et elle aurait paniqué s’il
n’avait pas bougé la jambe à ce moment-là. Quand son jean
frotta contre ses cuisses, elle siffla entre ses dents.
— Drew !
Pas
de sourire, mais il lâcha la main d’Indigo et plaça la sienne sur
sa cage thoracique, juste sous la courbe de ses seins.
— Inutile
de t’inquiéter pour moi, dit-il, brisant le silence pesant. Mais
il faut que tu sois sûre de toi, Indigo. (Alors qu’elle ouvrait la
bouche pour répondre, il posa un doigt sur ses lèvres et la
réduisit au silence.) Je t’ai laissée partir avec Riaz parce que
je pensais qu’il te rendait heureuse.
Oh,
songea-t-elle alors qu’il poursuivait sur un ton impitoyable qui ne
lui ressemblait pas.
— Je
n’aurai pas la noblesse de m’éclipser une seconde fois si tu
préfères choisir un autre homme. Je me battrai jusqu’au bout sans
me soucier des conséquences. Je l’affronterai et verserai son sang
s’il le faut.