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vendredi 19 septembre 2014

Clipped wings, tome 2: Dark Love - Helena Hunting






 Dans cette suite de Bad Boy,
l'histoire se poursuit entre Hayden et Tenley, deux personnes qui veulent aimer et être aimer mais qui sont encore engluées dans leur passé.






            

Dans cette suite de Bad Boy, l'histoire se poursuit entre Hayden et Tenley,
deux personnes qui veulent aimer et être aimer mais qui sont encore engluées dans leur passé.

Après le départ de Tenley, le passé mouvementé d'Hayden le rattrape. Tourmenté par des cauchemar au sujet de l'assassinat de ses parents, il retrouve enfin Tenley.
Après avoir fuit l'homme qu'elle croit ne pas pourvoir mériter, Tenley sent enfin sa culpabilité s'atténuer.
En dépit de leur attirance physique, ils vont lutter pour rétablir leur lien émotionnel. Alors qu'Hayden se rapproche de plus en plus de la vérité en ce qui concerne le meurtre de ses parents, il est temps pour lui aussi de mettre sa culpabilité de côté pour se consacrer à la femme qui a brisé son armure et trouvé le chemin jusqu'à son cœur.


Une suite qui ne m'a pas convaincu.

J'ai trouvé l'intrigue plate et tous ce qui agitent Hayden et Tenley est un peu redondant au vu du premier tome. Certes, il y a une enquête policière mais elle n'arrive pas à donner de l'énergie, de la tension à l'ensemble.

Une suite décevante.



— Je fais exprès de maintenir tout le monde à distance.
Je secouai la tête en pensant à l’ironie de mon histoire avec Tenley.
— Et à la minute où je laisse Tenley m’approcher, elle me quitte. Ça fait un mal de chien. C’est comme s’il y avait un trou énorme dans ma poitrine. Je me dis que, si elle revenait, il disparaîtrait et je me sentirais bien. Sauf que ce n’est pas vrai – parce qu’il y aura toujours ce truc entre nous maintenant.
— Tu fais allusion à son fiancé décédé ?
Nate attendit en silence.
Ça me soûlait vraiment qu’il soit au courant de choses aussi personnelles.
— Voilà ce que j’arrive pas à comprendre : si je souffre autant à cause d’une personne vivante que je connais seulement depuis quelques mois, comment a-t-elle pu continuer à vivre après avoir perdu neuf de ses proches ? Voilà pourquoi je suis persuadé d’être sa punition. Elle m’a choisi en sachant que je ne serais jamais assez bien pour elle.
— L’amour n’arrive pas toujours au meilleur moment.
— Tenley n’est pas amoureuse de moi.
J’aurais bien aimé que les gens arrêtent de dire qu’elle m’aimait. J’y avais cru au début, mais, après ces trois semaines de silence, c’était fini. J’avais fait tout le chemin jusqu’à Arden Hills pour la retrouver, mais Trey ne m’avait même pas laissé entrer. Si je le recroisais un jour, il pourrait dire adieu à ses dents.
— Elle te l’a dit ?
— Elle m’a quitté. Je crois que le message est clair.
— Et si Tenley était partie parce qu’elle n’arrivait pas à assumer ses sentiments pour toi ?
— Elle est partie parce qu’elle devait s’occuper de sa propriété.
— Je suis sûr que c’était l’une des raisons de son départ.
— Peu importe. Ça ne change rien à la situation.
Je vidai le reste de mon scotch et me levai du lit.
— J’ai besoin de remplir mon verre.
Le dîner se passa plus ou moins de la même façon. Je m’enfermai dans ma bulle et pensai à Tenley. Il ne restait plus que deux semaines avant Noël, et je craignais que Tenley ait du mal à supporter la période des fêtes.
Dans le passé, l’alcool et la drogue m’avaient donné un bon coup de main. Maintenant, je me limitais au scotch ; j’étais devenu un ivrogne plus sophistiqué.
Après le dîner, je fis sortir tout le monde de la cuisine pour pouvoir faire le ménage. Je me sentais moins anxieux à mesure que le chaos faisait place à l’ordre. Je décidai ensuite de rentrer parce que je n’étais pas encore passé voir l’appartement de Tenley aujourd’hui, et le moindre écart dans ma routine aggravait mes tocs. J’étais esclave de mon obsession. Après avoir rangé les derniers plats, je retournai au salon.
Les filles étaient rassemblées autour du téléphone de Cassie. Je me penchai pour voir ce qui les captivait autant et entendis Lisa chuchoter quelque chose à propos de Tenley. Toutes trois parlaient rarement d’elle devant moi de peur que je pète les plombs. À raison. Lisa bougea la tête et je vis enfin l’écran ; les filles lisaient un e-mail de Tenley.
J’arrachai le portable des mains de Cassie et parcourus rapidement le message avant qu’elle me le reprenne. Tenley l’informait que le virement du loyer venait d’être fait. Elle était en avance. D’habitude, elle le payait le quinze de chaque mois. Dans son message, Tenley disait aussi qu’elle allait bien, mais ne savait pas très bien quand elle rentrerait. À la fin, elle demandait comment j’allais et si je tenais le coup. Comme si elle me plaignait. Sacré coup de pied dans les couilles !
— Vous vous envoyez des e-mails ? Depuis combien de temps ? demandai-je.
Incapable de cacher ma douleur, je laissai exploser ma colère.
Surprises par mon emportement, les filles eurent un mouvement de recul. Sarah et Lisa échangèrent un regard.
— Elle vous a contactées aussi ?
Je les regardai tour à tour. Leurs mines coupables en disaient long. Je fusillai Lisa du regard.
— Tu te fous de moi ? Comment tu as pu me cacher ça ? Je croyais que tu étais mon amie. Ça ne veut rien dire pour toi, la loyauté ?
— On ne voulait pas te contrarier, m’expliqua Lisa.
Contrarier était un terme beaucoup trop faible. Je n’arrivais pas à croire que Tenley était restée en contact avec tout le monde sauf moi.
— Je vous emmerde tous.


L'extrait :
Mon rêve fut interrompu par la sonnerie de mon portable. J’eus beau essayer de le retenir, le beau visage de Hayden disparut peu à peu de mon esprit tandis que je clignais des yeux dans le noir. J’attrapai mon portable avant que l’appel atterrisse sur ma messagerie. D’après le réveil sur la table de nuit, il était presque cinq heures du matin.
— Allô ? dis-je, la voix rauque et ensommeillée.
J’entendis un léger soupir.
— Tu as décroché, fit-il, incrédule. Je pensais pas que tu le ferais. Je t’ai déjà appelée plusieurs fois, mais tu n’as jamais répondu. Et tout à coup... Pourquoi tu n’as pas décroché les autres fois ?
Je me roulai en boule autour de mon portable. Il avait l’air si désemparé que j’aurais donné n’importe quoi pour pouvoir le serrer dans mes bras.
— Je voulais le faire.
— Alors, tu aurais dû.
J’avais hésité à lui répondre de nombreuses fois au cours des trois dernières semaines. La douleur dans ma poitrine s’accentuait chaque jour ; j’étais de plus en plus angoissée. Si j’avais répondu à ses appels, je serais aussitôt rentrée à Chicago au lieu de régler mes problèmes à Arden Hills. Sans plus me demander si je méritais Hayden ou non.
— Je sais. Je regrette. Tu vas bien ? Il est arrivé quelque chose ?
— J’ai fait un rêve.
Sa voix était si faible ; il semblait avoir honte de m’appeler pour une telle raison.
— Oh ! Hayden. Je suis vraiment désolée.
Les larmes me montèrent aux yeux.
— Tu veux me le raconter ?
J’entendis un léger bruit. Un bruissement. Un coup sourd. Un deuxième, un troisième, un quatrième. Un son étranglé, suivi d’un claquement bruyant. Je ne pouvais rien faire à cause de la distance. J’aurais voulu tendre la main à travers le portable et apaiser sa douleur, comme il l’avait fait si souvent pour moi.
— Hayden ?
— Pardon.
Il toussota.
— J’ai fait tomber quelque chose.
Je n’étais pas dupe.
— C’était un cauchemar ?
— Il était tellement réel. Quand je me suis réveillé, j’ai cru...
Il y eut un autre bruit sourd.
— C’était à propos de tes parents ?
— Non.
— De moi ?
— Oui.
Sa voix se brisa.
— Tu étais, tu étais, tu étais... fit-il en butant sur les mots.
— Tout va bien maintenant. Je suis là. Je suis là et je vais bien. Il ne m’est rien arrivé.
J’espérais le calmer en continuant à parler.
— Ce n’était qu’un rêve.
— Je ne pouvais pas t’atteindre. Tu étais en train de mourir et je ne pouvais... Le sang, il y en avait tellement, et tu étais, tu étais...
Il commençait à avoir du mal à respirer.
— Je me sentais tellement vide sans toi. Je me sens toujours tellement vide.
Hayden craquait pour de bon. Les mots sortaient tous en même temps, ses paroles n’avaient plus de sens.
— Je ne savais pas que ça me ferait cet effet-là. J’en savais rien. Je ne t’aurais pas laissée... Je veux, je veux...
Terrifiée par ce que je lui avais fait, je plaquai une main sur ma bouche pour étouffer un sanglot. Je m’étais dit que, si je partais, Hayden comprendrait que je n’étais pas la personne qu’il lui fallait. Au lieu de ça, il était en train de s’effondrer.
— Chut, ça va, Hayden. Je suis vraiment désolée. J’aimerais tellement être avec toi, dis-je doucement.
— Alors, rentre, me supplia-t-il.
— Je vais le faire. C’était tellement dur de te quitter. Je sais que j’aurais dû t’appeler pour m’expliquer. Mais je dois encore m’occuper de certaines choses.
— Tu rentreras après ?
— Oui. Dès que possible.
J’essuyai mes larmes du dos de la main.
— Promis ?
— Promis.
Je l’écoutai respirer pendant un long moment en silence.
— Tenley ?
— Je suis toujours là.
— Je... Plus rien n’est pareil sans toi.
Il était essoufflé.
— Rentre vite, d’accord ?
— Je vais essayer. Les choses sont très compliquées, tu sais.
— Combien de temps tu vas encore rester là-bas ?
La panique lui fit hausser le ton.
— J’en sais rien. Je partirais maintenant si c’était possible... Je te le jure, Hayden.
— Mais j’ai besoin de toi ici. Tu me manques. Je peux pas...
Il y eut un silence, et, quand il reprit la parole, sa voix était monocorde.
— Je suis désolé. J’aurais pas dû appeler.
— Je suis contente que tu...
J’entendis un clic.
— Hayden ?
La communication était coupée. Je regardai l’écran sans comprendre ce qui s’était passé. Je cherchai le nom de Hayden dans ma liste de contacts. La toute première photo que j’avais prise de lui dans mon appartement apparut sur l’écran.
C’était celle où il faisait manger du glaçage à LC. Je caressai l’image de mon pouce. LC me manquait presque autant que Hayden. J’appuyai sur la touche d’appel. Au bout de quelques sonneries, j’atterris sur sa messagerie. Je fis une nouvelle tentative. Cette fois, je tombai directement dessus.
— Non, non, non !
J’aurais dû lui dire qu’il me manquait dès que j’en avais eu l’occasion. J’essayai de nouveau ; encore sa messagerie. Hayden doutait de moi, et cette idée me rendait malade. Je rappelai son numéro encore et encore dans l’espoir de pouvoir arranger les choses. Mais c’était toujours pareil. Il ne décrochait pas.
Frustrée, je jetai mon portable à travers la pièce. À la seconde où l’appareil quitta le bout de mes doigts, je plongeai pour le rattraper, mais c’était trop tard. Il heurta le mur et retomba violemment sur le sol. Je le ramassai en espérant ne pas l’avoir endommagé dans un moment de stupidité. L’impact avait fissuré l’écran.
Je me dépêchai de le rallumer, puis tapai mon code, mais ça ne servit à rien. L’écran restait figé. J’ouvris la porte d’un geste brusque et longeai le couloir en courant jusqu’au bureau. Là-bas, je saisis le combiné du téléphone fixe, puis composai le numéro de Hayden.
— S’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaît..., le suppliai-je.
Mais il ne décrocha pas.
La vue brouillée par mes larmes, j’essayai alors d’appeler mon propre portable. L’appareil émit un faible son, puis se tut.