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lundi 22 septembre 2014

De Main de Maître Tome 1 : L'apprentie de Lorelei James


https://issuu.com/bragelonne/docs/1408-main-maitre1/1?e=0





 Amery est graphiste indépendante à Denver. Cette acharnée du travail n’a pas beaucoup de temps à accorder aux rendez-vous galants, et semble très bien se passer d’une histoire passionnée...










Cliquez sur la couverture pour lire les premières pages.



Amery est graphiste indépendante à Denver. Cette acharnée du travail n’a pas beaucoup de temps à accorder aux rendez-vous galants, et semble très bien se passer d’une histoire passionnée. Mais quand son amie commence à prendre des cours d’autodéfense, Amery l’accompagne. C’est là qu’elle rencontre, Ronin Black, le propriétaire du dojo, qui va commencer à l’entraîner en privé... Elle devient accro à cet homme et au plaisir qu’il lui procure. Pourtant Amery sent bien que Ronin lui cache quelque chose, malgré l’indéniable ivresse qu’elle ressent quand il la possède...



Je ne suis pas convaincue.

Les points faibles

On est dans une histoire qui a un goût de déjà déjà très très vue.

Une femme tombe sous la coupe d'un homme ultra dominant et puissamment riche qui va bien sûre l'initier.

Pourquoi pas après tout quand c'est bien écrit mais le problème c'est que l'écriture n'est pas extraordinaire et je dois dire que j'ai bloqué sur les personnages principaux - Ronin il n'est absolument pas attachant (voir même assez agaçant!)et sa douce alterne entre naïveté et hystérie sans qu'on sache pourquoi.

Les points forts

La fin du roman est quand même meilleure et on arrive même à une fin assez captivante qui m'a presque envie de connaître la suite...presque.

Une romance érotique assez décevante.




— Je me suis entièrement livrée à toi ; je t’ai donné mon corps, mes pensées, mes sentiments, mes peurs.

Mon cœur

— Je n’ai rien demandé, fit-il remarquer.

Elle eut l’impression qu’il l’avait fait tomber sur le tatami et qu’il l’étouffait complètement. Elle ne le reconnaissait pas du tout.

— C’est encore pire.

Pas de réponse.

— Je te faisais confiance.

Elle serra les poings.

— Mes amis avaient raison. Je suis naïve. J’aurais dû les écouter quand ils me mettaient en garde contre toi. Mais, quand ils me disaient que tu étais dangereux, ils ne se doutaient pas que tu étais encore pire. Je n’arrive pas à croire que tu as mené une enquête auprès de ma famille et de mes amis dès la semaine qui a suivi notre rencontre. Eh oui ! Ils m’ont tous parlé de ces coups de fil, mais je ne savais pas qu’ils venaient de toi. Mon Dieu ! Si tu pensais que j’étais quelqu’un de si superficiel, pourquoi voulais-tu sortir avec moi ?

— Qu’est-ce que tes amis ont dit sur moi ?

Amery le regarda dans les yeux après qu’il eut esquivé cette nouvelle question.

— Que tu étais un gangster. Ton passé était suspect. Personne n’avait entendu parler de toi avant que tu débarques à Denver il y a dix ans et que tu t’installes en tant que maître de jujitsu dans un immeuble que tu ne pouvais en aucun cas te payer. Certains affirment que tu as obtenu l’immeuble pour pas cher en passant par TP… et qu’en échange tu devais lui rendre certains services. Il aurait alors demandé à ce que tu déloges les SDF et les malfrats de cette zone, pour qu’il construise des immeubles à peu de frais, puis qu’il fasse appel à des fonds pour les rénover et qu’il les revende à la hausse.

— Qui t’a dit ça ?

— Selon une autre personne, continua-t-elle sans s’arrêter, tes compétences en arts martiaux t’ont fait travailler comme gros bras pour la mafia russe, les Italiens, et tu t’occupes aussi des problèmes de TP.

— Quelqu’un a dit que j’étais affilié aux yakuzas ?

En d’autres circonstances, elle aurait ri à l’évocation de ces mafieux japonais, mais là elle avait plutôt envie de pleurer.

— Quand nous avons failli nous faire agresser dans la ruelle, tu as su comment maîtriser un homme avec un flingue. J’ai pensé que tu étais peut-être un gangster qui s’était racheté. C’était cohérent avec tes secrets, ou plutôt ton caractère réservé. J’ai accepté tout ça. J’ai pensé qu’avec le temps tu t’ouvrirais.

 » J’ai réussi à percevoir ta sincérité plusieurs fois, mais ensuite tu te fermais comme si tu ne t’étais jamais ouvert. Tu sais bien que tu as réussi à m’attendrir grâce à ton expérience en matière de sexualité, aux fois où tu étais si doux… J’ai vraiment cru que tu étais sincère. (Elle ferma les yeux.) Mon Dieu ! Mais je me trompais tellement. Surtout quand tu m’as sorti toute cette histoire à la con sur cette cicatrice sur mon bras, qui était le symbole de ton nom, et que c’était un signe cosmique.

— Amery…

— Je me demande bien pourquoi tu m’as menée en bateau si longtemps. C’était juste un jeu pour toi, hein ? Tu jouais avec… comment tu m’appelais ? Classe. Tu jouais avec la fille classe ou l’ingénue qui vient des fermes du Dakota du Nord, qui t’a fourni un défi différent des putes que tu rencontrais dans les clubs. Tu as réussi à la faire s’ouvrir, à coucher avec toi, à l’attacher, à passer tout son temps libre avec toi et qu’elle soit folle de toi. Ensuite, tu as fait comme si ça pouvait être une vraie relation sur le long terme, en me proposant de me prêter de l’argent. J’ai tout gobé.

 » Et sur le trajet jusqu’ici, alors que je me prenais la tête pour savoir pourquoi tu ne m’avais rien dit sur ton train de vie, j’ai compris que la révélation d’Okada faisait partie de ton plan. Tu t’es servi de moi jusqu’à ce que je ne t’intéresse plus. Bravo, maître Black, maître de la manipulation. Tu as gagné.

— Mon plan ? répéta-t-il.

— Ça me fait mal de ne pas avoir su voir les signes. Un superbe appartement sous les toits. Oui. Des voitures hors de prix. Oui. Des relations avec les gros bonnets de la ville. Oui. Tu pratiques un art martial, mais tu ne comptes pas dessus pour vivre. Oui.

— Tu ne vas rien balancer sur le fait que je suis un enfant pourri gâté qui s’attend à ce que les femmes acceptent mes perversions sexuelles ?

— Non, mais j’ajouterai que tu te débarrasses de tes partenaires quand tu as obtenu ce que tu voulais et qu’elles ne te satisfont plus.

— D’où tu tires ça ?

Amery le regarda.

— De Deacon. Il s’est montré surpris à plusieurs reprises que ta « préférée du moment » – moi – reste pendant tout un été.

— Deacon ne parlait pas de mes copines, il parlait des partenaires que j’attache.

— C’est réconfortant. Est-ce que Knox qui est pour toi ce qui ressemble le plus à un ami sait que tu es un milliardaire ?

— Oui.

— Et Deacon ?

— Oui.

— Ta sœur m’a dit que Naomi était elle aussi au courant.

— Pourquoi tu crois qu’elle est restée près de moi si longtemps ? dit-il en s’énervant.

— Tu voulais me faire croire que c’était une pauvre enfant abandonnée qui t’utilisait et voulait des relations encore plus coquines. Je ne savais pas que c’était une femme d’affaires internationale que tu as rencontrée dans un club de la haute.

— Elle n’était pas une femme d’affaires internationale quand je l’attachais. Et comment en êtes-vous arrivées à parler de Naomi ?

— Je me suis rendu compte que l’entretien avec la vice-présidente d’Okada était un piège quand elle a commencé à me poser des questions personnelles. J’ai pensé que ça pourrait être ton ex qui cherchait à entrer en contact avec toi ou à me faire du mal, étant donné tout l’aspect secret du projet et le rendez-vous de dernière minute. En plus cette femme portait des lunettes de soleil, jusqu’à ce que je lui demande de les enlever. Quand j’ai vu ses yeux, j’ai tout compris.

— C’est la seule façon dont tu pouvais l’apprendre, car mes liens avec Okada sont confidentiels. Et sinon, oui, c’était une volonté de ma part.

— Aujourd’hui, alors que tout le monde peut trouver n’importe quelle information en une microseconde…, comment est-ce que tout le monde peut ignorer qui tu es ?

— Qui ça intéresse ? Je ne suis pas une célébrité.

— Personne ne s’intéresserait à un article sur le milliardaire japonais et ultrasecret de Denver ? dit-elle d’un ton espiègle.

C’est alors qu’il craqua.

— Tu as prévu de parler de moi à la presse, au Denver Post ? Ou c’est juste une menace en l’air ? aboya-t-il. Si tu crois que je vais te payer pour que tu ne révèles rien sur mes liens familiaux ou sur mes vices sexuels, tu te fourres le doigt dans l’œil.

Une fois de plus, elle eut l’impression qu’il venait de lui donner un coup dans les dents. Une fois de plus, en regardant l’homme qu’elle avait en face d’elle, elle eut l’impression de voir un étranger.

— Tu crois vraiment que je vais essayer de t’extorquer de l’argent ? Waouh ! Tu m’as déjà dit que Naomi était une salope qui t’avait poignardé dans le dos. Maintenant que je sais ce que tu penses vraiment de moi, je vais y aller.

Ronin se mit à rire avec cruauté, un son tellement désagréable.

— Tu pars maintenant ? Mon œil !

— J’ai dit tout ce que j’avais à dire.

— À part une chose très importante.

Oui, je suis tombée amoureuse de toi. Oui, je vais souffrir jusqu’à ma mort.

— Quoi ?

— Okada t’a offert le poste ?

— Ça te ferait plaisir, hein ? Tu t’es bien amusé avec moi et tu me jettes un os à ronger pour ne pas te sentir coupable.

— Ce n’est pas une réponse.

C’est tout ce que j’ai à te dire, connard !

— Peu importe ce que ma sœur t’a dit. Je n’ai qu’à passer un coup de fil à mon grand-père, et tu obtiendras ce projet.

Il regardait dans le vide.

— Car oui, j’ai ce pouvoir. Mais je suis très sélectif concernant ceux avec qui je le partage.

— Pas la peine de passer ce coup de téléphone. Il n’y a pas moyen que j’accepte de bosser dans ces circonstances. Pas moyen.

— C’est pas vrai ? Une petite société comme la tienne tournerait le dos à un contrat de plusieurs millions de dollars ? Ce boulot avec Okada pourrait t’apporter une reconnaissance qui te suivrait durant toute ta carrière.

— Je m’en fiche.

— Ne sois pas stupide.

Elle détestait qu’on dise qu’elle était stupide.

— Tu ne me connais vraiment pas si tu penses que je vais rester là pendant que tu m’insultes juste parce que tu as…

— De l’argent ? demanda-t-il. Ça en revient toujours à ça, c’est pour ça que je préfère ne jamais parler d’argent.

Ronin la regardait : elle débordait de colère.

— Tu veux vraiment te faire du mal et refuser ? Ce serait une grosse perte.

— Si nous n’étions pas ensemble, Okada n’aurait jamais entendu parler de Hardwick Designs. Ce n’est donc pas vraiment une perte, puisque c’est quelque chose que je n’ai jamais vraiment eu.

— Je pensais que tu étais une femme d’affaires intelligente. (Il la regarda comme s’il jetait un œil à un insecte.) Apparemment, je me suis trompé.

Ces mots la blessèrent profondément.

— Apparemment moi aussi, je me suis trompée. Sur beaucoup de choses.

— Tu ne sais pas ce qui s’est vraiment passé. Tu ne connais que la moitié de l’histoire.

— Ce n’est pas grave. Je ne t’ai jamais vraiment compris et je laisserai les choses en l’état, avec autant de mystères que quand nous nous sommes rencontrés il y a quelques mois.

— Tu me connais bien.

— Non. Tu vas encore me promettre de tout m’expliquer si seulement je te fais confiance ?

— Et toi, tu vas quitter les lieux comme une furie ? répliqua-t-il. En t’attendant à ce que je coure derrière toi pour te fournir des explications et pour m’excuser ?

Un nouveau direct du droit.

— Quand est-ce que tu as fait ça ?

— Chaque fois que nous avons rencontré un problème, répondit-il d’un ton cassant.

— C’est faux. Et ce n’est qu’un exemple de plus qui montre que nous ne voyons pas les choses de la même manière.

— C’est parce que tu ne vois que ce que tu veux bien voir.

Nom de Dieu, elle n’allait pas pleurer en face de lui ! Elle mit la main sur la poignée de la porte.

— Tu ne vas pas t’en aller comme ça, Amery.

— Tu crois ?

— Je suis sérieux, lança-t-il comme un avertissement. Ne t’avise pas de franchir cette porte.

Amery se retourna et le regarda. Elle avait le cœur lourd, ses nerfs étaient à bout, et elle sentait qu’une partie de son monde était sur le point de disparaître. Mais elle, elle ne disparut pas. Elle le fixa de ses yeux brillants en restant aussi impassible qu’elle le pouvait.

— Pourquoi ? Tu vas m’attacher pour me faire rester ?

Une vulnérabilité rare se lut dans les yeux de Ronin. Et il recula comme si elle l’avait giflé.

Ne te fais pas avoir, sinon il va se renfermer comme il le fait toujours.

Et le masque de Ronin réapparut, bien en place.

— C’est bien ce que je pensais. Ne t’embête pas à me courir après pour t’excuser ou m’embobiner avec des mensonges que tu feras passer pour des explications. C’en est fini cette fois-ci. Fini.