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mardi 9 septembre 2014

L'Impératrice des Sept Collines - Kate Quinn








— Je t’aime, Vix, dit-elle avec sincérité. Mais comment as-tu pu penser que je suivrais tes étoiles et non les miennes ?














Empire romain, Ier siècle de notre ère, sous le règne de Trajan. Fougueux et obstiné, Vix, jeune gladiateur à la retraite, revient à Rome afin d'y faire fortune. L'insaisissable Sabine est la fille d'un sénateur en quête d'aventure. Tous deux se connaissent depuis l'adolescence, et nourrissent une passion réciproque. Mais si elle aime s'amuser avec le beau Vix, Sabine rêve d'un grand destin, ce que Vix ne pourra jamais lui offrir, contrairement à Hadrien, le futur empereur, auquel elle est promise.
Alors que Rome se prépare à de grands changements, les deux amants, happés chacun de son côté par le tourbillon de l'histoire, sauront-ils se retrouver ?


Une deuxième tome bien moins savoureux que le premier.

Attention, il s'agit d'un très bon livre. L'auteure nous transporte dans le cœur de la Rome antique d'une manière très captivante. La grande et la petite histoire se mêlent avec brio.
On retrouve le fils d'Arius et de Théa, les deux héros du tome précédent. Vix était un personnage qui m'avait emballé dans La maîtresse de Rome. C'est un peu un chien fou, sauvage qui rêvait de gloire. Je sentais le potentiel du héros.
Ce tome qui lui est consacré permet de fouiller encore plus ce personnage haut en couleur mais je dois dire que mon petit cœur de romantique n'a pas été satisfaite par sa relation avec Sabine.
On ne peut pas parler de passion, pourtant c'est ce qui m'a fait adoré le premier opus dédié aux parents de Vïx. Ici, on a des beaux personnages mais lorsqu'ils se rencontrent ils sont trop égoïstes pour vouloir privilégier leur idylle à leur aspiration. Cependant en grandissant les sentiments qu'ils éprouvent seront toujours secondaires par rapport à leurs ambitions.
C'est ce qui m'a déçu. J'attendais tellement de ce si beau personnage, une belle histoire d'amour...mais ce ne fut pas le cas.




J’ai mis deux jours à les retrouver.
J’arrachais les pierres à mains nues. Près de moi, le Clou m’aidait en silence, baissant la voix lorsqu’il devait donner des ordres pour organiser mes hommes en équipes. Ils travaillaient tous à mes côtés, joignant leurs forces pour déplacer les blocs trop lourds pour un seul homme. Antinoüs enlevait sans un mot chaque pierre qu’il pouvait soulever. Je ne voyais personne, je continuais à creuser farouchement le tas de pierres, de bois et de briques qui avait été un immeuble. Les quatre étages s’étaient écroulés, et, bon Dieu, ma Mirah était dessous. A un moment, j’ai trouvé un corps de femme, meurtri et immobile, et mon cœur s’est mis à battre à grands coups, mais c’était une vieille femme, seul le sang avait rougi ses cheveux. Quand les filles de cette femme ont commencé à se lamenter, je me suis aperçu que je n’étais pas seul à creuser dans les décombres. Des voisins qui avaient vécu au-dessus ou à côté de moi cherchaient eux aussi leurs familles enfouies. Dans toute la ville, des gens creusaient, appelaient un mari, des sœurs, des enfants. Les pillards aussi écumaient la ville, en quête d’objets de valeur. J’ai vu un jeune homme fouiller les poches d’une femme couchée dans la rue avec une jambe écrasée – fouiller dans ses vêtements sans souci de ses gémissements de souffrance. Je me suis approché par-derrière en silence et je lui ai brisé la nuque entre mes mains. Antinoüs m’a regardé avec stupéfaction, mais je n’ai rien trouvé à lui dire.
Le Clou m’obligeait parfois à prendre un peu de sommeil. Je m’allongeais par terre dans mon manteau et dormais jusqu’à ce que je sois capable de me relever et de recommencer à creuser. Mes mains étaient une bouillie sanglante.
« Nous ne la retrouverons pas, centurion », m’a dit un grand Africain qui était l’un de mes meilleurs combattants, mais je ne l’ai pas écouté.
Au matin du troisième jour, le Clou a trouvé un pied.
Un petit pied cambré au bout d’une fine cheville, dépassant d’un tas de pierres et de poutres.
Un Espagnol efflanqué que j’avais dû fouetter un mois plus tôt pour insubordination m’a mis sur l’épaule une main que j’ai repoussée d’une secousse, et je me suis jeté sur le tas de ruines, arrachant les pierres comme un fou, sentant à peine les deux échardes qui s’enfonçaient sous l’ongle de mon pouce et remontaient jusqu’à l’articulation.
Le Clou et le grand Africain ont soulevé avec des grognements d’effort une poutre tombée en travers, tandis que je déblayais le petit pied de ma femme, puis un mollet gris de poussière, puis un genou sur lequel pendait mollement le bord d’un tissu de laine en loques…
De quelque part sous le tas de poutres effondrées s’est élevée une voix faible, mais qui n’avait rien perdu de son mordant :
— Eh bien, tu y as mis le temps, mon époux.


Le mur s’était écroulé, mais pas le four de brique. Mirah avait saisi la petite Dinah et s’était collée contre le four. Quand le toit s’était effondré, alors que les poutres auraient dû les écraser, deux d’entre elles étaient tombées sur le four et y étaient restées appuyées en biais, formant une petite poche qui avait protégé Mirah, malgré la pluie de pierres qui avait coincé sa cheville. Pendant que mes hommes juraient et s’interpellaient dans leur effort pour soulever l’une des poutres, j’essayais d’apercevoir ma femme par le trou que j’avais creusé entre les pierres. Je ne distinguais encore qu’une partie de ses cheveux et un bout de front meurtri.
Quand j’ai vu le sang qui lui maculait la joue, du sang noir séché, mon cœur s’est mis à battre comme un tambour.
— Tu es blessée !
— Non, a-t-elle fait d’une voix enrouée. C’est le sang de l’accouchement.
— Quoi ?
— Ces poutres m’ont flanqué un bon coup en tombant. Le bébé a commencé à sortir avant même que les pierres aient fini de s’ébouler.
Elle a tourné légèrement la tête, et j’ai vu son œil briller à travers l’ouverture.
— Tu m’avais juré que celui-là naîtrait dans une maison, mais je n’ai pas pensé à préciser qu’il fallait que la maison soit encore debout !
— Plus vite ! ai-je hurlé à mes hommes.
— Tout va bien… les deux bébés et moi.
La voix de Mirah était un peu tremblante, mais aussi, Dieu merci… gaie !
— J’ai aidé la sage-femme pour les accouchements de mes cousines, je savais comment nouer le cordon…
— Vite ! Vite !
Avec un grand craquement d’arbre qui tombe, la poutre a glissé sur le côté. J’ai sauté là où elle avait laissé un trou, faisant dégringoler avec moi un éboulis d’argile, et j’ai soulevé dans mes bras ma femme – pleine de crasse et de sang, épuisée, mais souriante.
— De l’eau, a-t-elle coassé.
Ensuite, je l’ai serrée très fort contre moi. Mon cœur tambourinait toujours, et j’entendais encore dans ma tête les cris qui avaient commencé lorsque j’avais découvert son pied dans les décombres. Puis je me suis rendu compte que je n’imaginais rien, que ces cris coléreux venaient des deux petits paquets que Mirah tenait dans ses bras. L’un d’eux était Dinah, dont les cheveux noirs dépassaient à peine du châle dans lequel Mirah l’avait enveloppée, et le deuxième…
— Nous avons une autre fille, a dit Mirah en me donnant l’autre petit paquet hurlant, encore couvert du sang de l’accouchement et approximativement emmailloté dans un autre morceau du châle bleu de sa mère. Dieu merci, elle est venue facilement.
J’ai entendu mes hommes murmurer, et l’Espagnol a dit en hochant la tête :
— C’est de bon augure, ça. Née dans le sang et les ruines, mais elle donne encore des coups de pied. Comme nous.
Le Clou a crié pour que quelqu’un apporte à manger, de l’eau, des bandages pour le pied que Mirah se gardait de poser à terre, et Antinoüs est parti en courant sans laisser le temps aux hommes de réagir. Quant à moi, je ne pouvais rien faire que tenir Mirah dans mes bras en tremblant et lui répéter d’un air hébété :
— Je t’avais promis que tu aurais une sage-femme. Je t’avais promis que tu aurais un lit… de quoi manger comme il faut…
— Pour ça, j’en avais plus ou moins, a dit Mirah en regardant ses seins ronds. Mon lait est venu dès que le bébé est né, et j’ai pu les faire téter toutes les deux. J’en ai même pressé un peu pour boire moi aussi, a-t-elle ajouté en baissant la voix. Deux jours sans eau… il faut bien s’arranger. Je crois que nous pourrions l’appeler Chaya, qu’en penses-tu ? Cela veut simplement dire vivante.
Le menton de Mirah a tremblé légèrement, un instant seulement.
— Elle aurait pu mourir…
— Vous auriez pu mourir toutes les trois !
En disant cela, j’ai senti les larmes couler sur mon visage. Et c’est ma femme, qui venait tout juste de sortir de ce tombeau avec un bébé dans chaque bras, qui a fini par me consoler.



L'extrait :
— Tout vaut mieux que de rester à la maison à tisser et à fuir les bons conseils de l’impératrice Plotine. Et puis, je peux me rendre utile ici. Cela ne fait qu’une journée que je voyage avec l’armée, et je peux déjà vous dire que vos convois de ravitaillement demandent à être revus. Sais-tu que vos auxiliaires locaux ne reçoivent pas les mêmes rations que les légionnaires romains ? Je ne sais pas si c’est censé être normal ou si ce sont les officiers chargés de l’approvisionnement qui les volent, mais je vais en parler à Trajan.
— Tu dois être folle de croire que ton salaud d’époux va te laisser traîner avec de vulgaires légionnaires comme nous ! bafouilla Vix.
— Qui te dit qu’Hadrien le saura ? répliqua Sabine d’un ton désinvolte. Il mangera avec ses officiers, il dormira avec son aide de camp, et le reste du temps, il fera le pied de grue auprès de l’empereur. Je doute de le rencontrer plus d’une fois par jour pendant cette marche. Si je dois voir une guerre, je veux la voir comme il faut – à pied, et au même niveau que toi.
Le dos tourné, Vix commençait à défaire les lacets de son plastron.
— Et tu pensais que j’allais te remercier de m’offrir cette occasion de te servir de guide ? Tu n’as vraiment honte de rien.
— Je suis heureuse que tu t’en souviennes, déclara-t-elle en souriant.
Vix retira avec effort son plastron et le laissa tomber à côté de son casque.
— Après tout ce que… Après la façon dont tu t’es servie de moi il y a cinq ans, tu crois vraiment que je vais te garder ici avec moi !
— Apparemment, il faudra que je paie une taxe à tes quatre amis pour bénéficier de ce privilège, rectifia Sabine. En tout cas, selon ton ami Julius. Bien que ce soit peut-être une blague, parce qu’il m’a aussi raconté une longue histoire à propos de son ancêtre Jules César…
— Sors d’ici !
— Comme tu voudras.
Elle se leva, épousseta le bord de sa tunique.
— Si tu veux t’amuser avec des soldats crasseux, tu en trouveras d’autres, gronda Vix. Il y a toujours quelque part un optio puant prêt à partager sa couverture avec une putain.
Sabine nota avec intérêt que ses oreilles devenaient toujours rouge vif lorsqu’il était en colère.
— Je doute d’en arriver là, dit-elle sans se laisser démonter. Si tu ne veux pas que je reste, je retournerai au convoi des bagages et je passerai une bonne nuit à dormir. J’ai cru comprendre que la légion se levait tôt, et j’ai l’intention d’essayer de marcher au moins pendant la première partie de l’étape. Je ne suis peut-être qu’une femme de légat aux pieds tendres, mais, n’ayant pas sur le dos le poids d’un paquetage et de deux piquets de clôture, je dois bien pouvoir marcher aussi vite que vous, les légionnaires.
Vix la fixa en silence.
Sabine ramassa la peau de mouton crasseuse dont elle s’était couverte, plutôt que d’une palla de fine laine qu’elle se serait probablement fait voler à peine sortie du cercle protégé des chariots et du quartier des officiers.
— Tu vas me laisser partir, Vix ?
Il la regardait toujours, debout devant l’entrée de la tente. Elle avait oublié qu’il était si grand. Il se pencha un instant pour fouiller dans sa besace, puis lui lança un objet.
— Emporte ça.
— Je pensais que tu l’avais vendue depuis longtemps, dit-elle en contemplant dans sa main la lourde boucle d’oreille en argent ornée de grenats.
— Personne n’a voulu me la payer ce qu’elle valait, grommela-t-il. J’ai essayé de la donner à ma petite amie, mais elle ne voyait pas l’intérêt d’une seule boucle d’oreille. Et moi, tu peux être fichtrement sûre que je n’en veux pas.
Sabine sentait l’émotion monter en elle.
— Pourquoi es-tu venue ? lâcha Vix.
— Je te l’ai dit. Je veux voir le monde. Peut-être aussi le changer un peu, en mieux.
— Non, recommença-t-il presque avec rage en se passant la main dans les cheveux. Pourquoi es-tu ici ? Pourquoi ne peux-tu pas me laisser tranquille ?
— Si je dois voir le monde, je préférerais que ce soit avec toi.
Ses grandes mains se tendirent vers elle et il la saisit par les épaules, la souleva jusqu’à ce que leurs deux visages soient à la même hauteur. Le sien était froid et dur.
— Je vais regretter ce que je fais, dit-il farouchement.
Puis il l’embrassa.


En ressortant de la tente avec Vix, elle salua les autres membres du contubernium :
— Mon nom est Sabine. Je viendrai certains soirs sous votre tente, mais je paierai toujours pour ce privilège. Vous me direz ce que je vous dois. Nous essaierons de ne pas faire trop de bruit, du moins à l’avenir. Est-ce du ragoût aux lentilles ? Le Clou, d’où te vient ce surnom ?
Elle remplit deux bols de ragoût, en tendit un à Vix et s’assit en tailleur près du feu. Les autres les regardaient, elle d’abord, puis Vix.
— Pas un mot, les avertit-il.
Il prit place à côté d’elle et lui passa un bras autour des épaules.


L'extrait :
— Les Daces ont un truc qu’ils appellent un disque solaire. Un disque solaire. Tu savais ça ?
J’ai lancé mon casque à terre. Il a roulé contre le seau d’eau et l’a renversé, mais je n’y ai pas fait attention. Sabine s’est approchée de moi.
— Non, je ne savais pas.
— Ça a quelque chose à voir avec la marche du soleil, de la lune aussi, peut-être. C’est rond, c’est fait de pierres blanches assemblées comme des briques, et… pourquoi me regardes-tu comme ça ?
Elle m’a ouvert les bras et je suis tombé à genoux pour me laisser aller contre sa poitrine en continuant à parler.
— Les rois sont couronnés sur des disques solaires…
— Chut…
Sabine me caressait les cheveux. J’avais les yeux secs, mais je tremblais des pieds à la tête et je ne savais pas pourquoi. Je ne savais pas pourquoi.
— Les rois y meurent, aussi.
— Tais-toi, mon amour. Tais-toi.
Je me suis accroché à elle comme un noyé, et je l’aimais plus que n’importe quoi sur cette grande terre verte.

L'extrait :
Ma tête tournait, j’étouffais dans la salle trop chaude et bruyante. J’ai arraché sa carafe de vin à l’esclave stupéfait et je suis parti en trébuchant vers l’atrium. On avait allumé les torches sur les supports muraux, mais la plupart s’étaient déjà éteintes, et, je ne sais comment, je me suis débrouillé pour tomber dans l’impluvium. Les étoiles brillaient au-dessus de ma tête par l’ouverture du toit. Mes étoiles, ai-je pensé. Où me mèneraient-elles maintenant ?
— Tu te rends compte que tu es assis dans l’eau, Vix ?
— Pas possible ?
Je me suis remis à boire pour ne pas voir sa forme blanche s’avancer depuis l’autre bout de l’atrium. Quand elle est arrivée au bord du bassin, la lune a éclairé son visage.
— Veux-tu que je t’aide à sortir ?
— Ça me fait peut-être plaisir d’être là.
J’ai frappé dans l’eau pour éclabousser sa robe et elle a soupiré :
— Grands dieux, tu es vraiment un enfant par moments.
— Je n’étais pas un enfant quand je te baisais, ai-je dit en la regardant bien en face.
— Tu dois rentrer, Vix. Tu es ivre.
— Et toi, tu es une salope.
Elle s’est tournée vers les portes entrouvertes par où nous parvenait le bruit atténué de la musique et des éclats de voix. Brusquement, j’ai tendu la main pour la retenir par le bas de sa robe.
— Ce matin, dame Sabine, tu m’as dit que tu ne voulais pas suivre mes étoiles. Très bien. Mais moi, au moins, je connais mon destin. Et toi ? Tu vas continuer à suivre tout ce qui te paraît « intéressant », du moment que c’est interdit ? Il y a un nom pour ça, tu sais… On appelle ça « s’encanailler », ai-je conclu avec un rictus qui pouvait à la rigueur passer pour un sourire.
Dans sa robe blanche et sous le clair de lune, elle était pareille aux colonnes de marbre.
— On devrait plutôt appeler ça le « devoir », Vix. Je ne suis pas aussi libre que tu sembles le croire. Peut-être qu’en réalité je préférerais rester avec toi. Passer ma vie à « m’encanailler », comme tu dis. Mais j’ai encore des devoirs envers les autres. Envers Hadrien, qui a toujours été juste avec moi. Envers Rome qui m’a permis d’avoir une belle vie. Envers le monde – parce que, si je parviens à consacrer ma vie à le connaître, je devrai aussi l’améliorer, dans la mesure de mes moyens. Je repousse mes limites aussi loin que je peux, j’ose prendre certains risques par goût de l’aventure, mais il y a toujours un devoir qui m’attend. Quand as-tu pensé devoir quelque chose à quelqu’un d’autre que toi-même ?
— J’ai un devoir envers Trajan ! ai-je rétorqué. Je lui dois tout. Il est le nouvel Alexandre. Il va conquérir le monde, et c’est mon devoir de l’aider à le faire.
— Quelle blague, Vix ! Tu es là-dedans pour l’aventure, et tu le sais très bien. Si ton devoir envers Trajan consistait à t’asseoir tous les jours derrière un bureau, tu serais bien moins pressé de le servir. Le vrai devoir, c’est ce qu’on fait en renonçant aux choses qu’on aime. C’est la deuxième fois que je dois m’éloigner de toi, mais tu ne m’as pas entendue pleurnicher pour ça.
— Ah, parce que tu ne penses plus qu’à tes devoirs de patricienne, maintenant ? ai-je craché. Où étaient-ils pendant ces mois que tu as passés dans mon lit ?
— Je ne t’ai pas entendu t’en plaindre, Vix. Pas tant que tu avais ce que tu voulais.
Je me suis levé. J’étais trempé, mais je ne sentais pas le froid. Je n’avais jamais froid au cœur de la bataille.
— Et qu’est-ce qui va se passer la prochaine fois que tu voudras, toi ?