— Je
vous aime, murmura-t-elle dans un souffle.
—
Pardon
?
Ses
yeux s’écarquillèrent sous le choc.
Elle
tressaillit. Oh, non. Elle ne pouvait pas avoir dit ça.
Mais
lorsqu’elle leva les yeux vers lui, elle vit qu’elle n’était
pas la seule incrédule. Il était tout simplement horrifié.
En
apprenant que
Grayson
Bennett
passe
quelques jours de vacances près de chez elle, Joy
Moorehouse
a
du mal à cacher sa joie. Une joie vite teintée de nostalgie car
elle sait que Gray, son ami d'enfance se contentera d'échanger
quelques mots avec elle. Comme si sa nouvelle vie dans les milieux
prestigieux de New York où il fréquente des célébrités, avait
brisé
à jamais leur complicité.
Pourtant, quelques jours plus tard, alors que le hasard les met en
présence, Joy se trouble en sentant sur elle le regard de Gray. Car
ce qu'elle lit dans ses yeux ressemble à du désir.
Ou
à quelque chose de plus fort encore, quelque chose dont elle rêve
en secret depuis des années...
Jessica
Bird c'est l'autre nom de plume de J.R. Ward et c'est ce qui m'a
donné envie de lire ce livre. Je n'ai pas été déçue. Bien sûr
ce n'est pas aussi bon que la
confrérie de la dague noire .
Oh que non... mais on sent quand même son style et ce quelque chose
qui vous tient en haleine tout au long de la lecture. Donc pour les
vrais fans, je
le conseille.
—
Je
dois partir, murmura-t-il contre sa bouche, avant de l’embrasser
encore.
Il
promenait ses mains autour de sa taille, sur ses hanches, à travers
l’étoffe légère de sa robe. Il sentait la chaleur de sa peau en
remontant le long de ses côtes pour s’arrêter juste en dessous de
ses seins.
—
Bon
sang..., grogna-t-il, nous devons nous arrêter.
Pourtant,
il l’embrassa de plus belle et, au lieu de le repousser, elle
enroula une jambe autour des siennes.
Il
perdit tout contrôle de lui-même.
Joy
avait toujours imaginé les choses ainsi avec Gray. Elle était
debout contre le mur, son corps puissant contre le sien, sa bouche
fouillant la sienne, ses caresses brûlantes et impérieuses.
Lorsqu’il porta une main à ses seins, elle murmura son nom.
—
Demandez-moi
d’arrêter, s’il vous plaît, grogna-t-il.
—
Jamais.
Il
lui saisit alors la jambe et la remonta jusqu’à sa hanche pour
mieux la plaquer contre lui. Elle sentit son sexe tendu et pressa ses
mains contre ses reins pour l’attirer encore plus près. Il insinua
une main sous la robe et remonta le long de sa cuisse jusqu’au
porte-jarretelles qu’elle avait emprunté à Cassandra. Lorsque ses
doigts rencontrèrent sa peau nue au-dessus de ses bas, il prononça
des mots incohérents contre ses lèvres, avant de l’embrasser
encore.
Joy
était trop inexpérimentée et bouleversée pour entreprendre quoi
que ce soit. Mais Gray ne semblait pas attendre autre chose d’elle
que cet abandon. Lui savait exactement quoi faire.
—
Dans
quelle chambre êtes-vous installée ?
—
La
deuxième chambre à gauche dans le couloir.
Il
la souleva et se mit en marche.
Son
visage était à la fois familier et étrange. C’était toujours
les mêmes contours, bordés des mêmes cheveux bruns, mais le désir
l’avait transfiguré. Ses pupilles étaient dilatées, son regard,
trouble, ses sourcils, froncés, son teint, rougi, et sa respiration,
plus lourde.
Elle
le dévisageait et pensait qu’elle devait lui dire qu’elle était
vierge, mais elle n’avait aucune envie de lui fournir un prétexte
pour mettre fin à leur étreinte. C’était son corps, son choix de
se donner à lui. Et puis, elle savait que ce ne serait pas si
douloureux tant son désir de lui était fort. Peut-être même ne
s’en rendrait-il pas compte.
Gray
ouvrit la porte d’un coup d’épaule et la porta jusqu’au large
lit. Il la déposa doucement, puis alla verrouiller la porte derrière
eux.
Il
n’y avait plus moyen de faire machine arrière, se dit-elle en le
regardant revenir vers elle. Il allait rester et lui faire l’amour.
Et, oui, il repartirait ensuite, sans se retourner. Et, oui, elle
serait anéantie.
Mais,
en cet instant, il était à elle.
Il
s’approcha, ôta sa veste et la jeta sur une chaise, défit sa
cravate.
Joy
se cambra vers lui lorsqu’il vint s’allonger près d’elle.
—
Etes-vous
sûre de le vouloir vraiment, Joy ?
Elle
hocha la tête et enfouit ses mains dans ses cheveux épais.
—
Oh,
oui, j’en suis tout à fait sûre.